L'argent des autres ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

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La plus grave des erreurs politiques depuis 40 ans  ? Laisser la Bourse et les banques infantilisées "jouer" avec l'argent des autres ? Le manque de sérieux absolu, que sous-tend cet acte de laisser-aller, traduit la décomposition intellectuelle extrême des dirigeants actuels…

 

De se dessaisir du droit régalien d'émette la monnaie et de rétrocéder ce droit souverain aux banques est déjà un crime Constitutionnel, de "dépénaliser", en plus, les crimes économiques (les plus graves de tous puisqu'ils représentent 90 % de la délinquance, oui 90 % en "valeur") en les euphémisant en "délits administratifs" – s'appelait récidive. Mais que des traders utilisent l'argent des autres (sans leur avis) sans jamais le moindre risque pour ces traders - tourne au grave délire mental…

 

Ces genres de dirigeants semblent devoir être arrêtés soit pour soins soit pour condamnations …

 

Surtout si le cadre exact de ces malfaisances vous est restitué…

 

La lobbyisation poussée (voir le blog "Comment les lobbies salissent la démocratie ?") obtient le souci suivant :

"Pour qu'une nouvelle législation soit promulguée, il faut presque toujours faire un geste financier envers les entreprises ou les secteurs d'activités les plus puissants. Ainsi Obama a-t-il garanti aux grandes compagnies d'assurances couvrant la maladie et aux laboratoires pharmaceutiques qu'ils bénéficieraient de la réforme – celle-ci leur assurant des dizaines de millions de nouveaux clients, ainsi que de généreux subsides fédéraux – de crainte que ces puissants intérêts financiers n'utilisent leur influence pour la tuer dans l'œuf (p. 124 - ibid)". Dans ces conditions, vaut mieux pas de réformes du tout !!! Oui ou non ? Comme  blog "Sécu : plus t'es riche, moins tu paies" a pu  en démanteler tous les arguments bidons…

 

…en effet, le résultat (bien caché par la propagande !)" c'est que ces "concessions ne peuvent se "traduire" [mot excellent de clarté] que par des coûts de santé plus élevés pour les membres des classes moyennes (p. 125 - ibid). Pareil pour la pollution et les scandaleux "permis de polluer" (doubles pollutions puisque ces "permis" ne sont même pas fermés aux "produits dérivés" ni aux "spéculateurs" – les pires ennemis de la "vraie" démocratie armés par les gouvernements…"Wall Street s'est frotté les mains, la "protection de l'environnement" ainsi pervertie*** leur permettant d'engranger des milliards (…) Une fois encore, les classe moyennes paieraient le plus clair de la note. (p. 125 - Robert Reich – Le jour d’aprèssans réduction des inégalités, pas de sortie de crise, janvier 2011).

 

*** généreux subsides du Congrès à l'industrie nucléaire et aux gros producteurs d'éthanol…

 

Mais ces "classes moyennes" vont-elles, encore, continuer à élire des gouvernements aussi peu fiables ?   

 

Surtout, que le vol direct par les gouvernements qui détournent leur argent (des autres) se double d'une tendance plus que régressive de la politique fiscale… Voir le blog "Argent gratuit pour les trop riches" (détecté par Michael Lewis, "Le casse du siècle – the long short", de janvier 2011)et l'institutionnalisation de la société prévue pour vivre sur le dos des pauvres (blog éponyme)…oui oui, les pauvres (dont commencent de faire, de plus en plus, partie ces classes moyennes spoliées) paient toujours tout au moins 2 fois…Outre que les subprimes (escroquerie, préméditée au sommet –selon , - d'émissions, à la fois, de titres et de CDS "contre" ces titres – ainsi qui crée la faillite "touche" le maximum de bénéfices : est-ce "durable" ?) - avait pour "but" second de déposséder les classes moyennes de leur seul patrimoine (leur logement)… tout est à l'avenant avec des gouvernements "tenus en laisse par des lobbies" (toute "réforme" devient ennemie des peuples)…

 

"Le plafond des successions non soumises à l'impôt passe de 1 million en 2001à 7 millions de dollars en 2009" (p. 125 - ibid). Où est la rationalité dans ce bazar farfelu ? N'importe qui peut mieux gérer les finances qu'eux ! En principe, cette disposition devait être abolie en 2010 mais l'administration Obama "encouragée par les parlementaires démocrates (sic), choisit de maintenir ce seuil. Seuls 2 % d'Américains bénéficient de cette disposition qui coûte fort cher à plus de 40 % des contribuables (p. 126 -  - ibid) soit un manque de 485 milliards de dollars entre 2012 et 2021 pour le Trésor américain…ce qui représente bien plus du tiers du DEFICIT américain…qui est fou ? ces trop riches n'ont absolument pas "besoin" de cette exaction-passe-droit…oui ou non ? Donc pour leurs caprices frivoles à ces trop riches ("jouer" en Bourse, faire des "paris" économiques avec l'argent des autres*** – des gouvernements détruisent mille plus la société que n'importe quel supposé anarchiste ne le pourrait !) .

 

*** après l'esclavage, n'est- ce pas le pire des crimes sociaux que de spolier INSTITUTIONNELLEMENT l'argent des autres ? Toute politique future "durable" devra 1 – obtenir remboursement des spoliations 2 – empêcher que l'argent des autres soit utilisé, sans l'avis de ces autres, par de dangereux irresponsables (fussent-ils banquiers) …

 

Si, après une telle avalanche de faits nocifs, vous ne voyez pas que des gouvernements, qui permettent à des clans quasi illégaux d'utiliser l'argent des autres, pourraient, très bien, glisser vers le gangstérisme ? C'est quoi d'autre, alors ? Impossibilité légale, désormais, (l'empeachment de Nixon) de voter pour eux ? "Et ces traders continueront à parier des sommes faramineuses (avec l'argent des autres) un peu partout dans le monde et à toucher des commissions astronomiques, quelle que soit l'issue de la prise  position (p. 106  - ibid)" ?

 

Puisque, enfin, d'où vient l'argent du  lobbying qui transforme chaque "réforme" en nuisance pour la collectivité ?

 

Cela va du "presque toutes les grandes banques d'affaires ont trompé leurs clients, le plus souvent en les pressant d'acheter des titres que leurs propres analystes décrivaient comme pourris (p. 114- ibid)  jusqu'au hold up fomenté par (voir pp. 115- 116 - Robert Reich – Le jour d’aprèssans réduction des inégalités, pas de sortie de crise, janvier 2011) - nous citons - Hank Paulson, Ben Bernake et Thimothy Geintner osant que ce serait un" catastrophe si une somme de 700 milliards de dollars n'était pas mise immédiatement à la disposition des banques (p. 116 - - ibid)".

 

Michael Lewis, dans "Le casse du siècle – the long short", a prouvé que ces 700 milliards de dollars, soumis à aucun contrôle fédéral, ont été détournés de leur but et n'ont servi qu'à enrichir les trop riches…puisque cet argent des contribuables a "contribué à accroître leur solvabilité et à repartir sur une nouvelle vague d'opération qui leur ont permis d'empocher des milliards de dollars (p. 116- Robert Reich – Le jour d’aprèssans réduction des inégalités, pas de sortie de crise, janvier 2011). 

 

"Goldman Sachs |le principal responsable de la crise subprime] annonça les résultas les plus élevés de son histoire (p 104 - ibid)". L'explication à cette "double peine" pour les contribuables ? Le gouvernement ne "punissant" que les contribuables et, alors qu'un Michaël Lewis a chiffré les profits illicites (par shorting), aucun remboursement n'a été exigé. Est- ce cela la rationalité économique, la bonne gestion budgétaire, une règle d'or ? "il n'a pas, pour autant, proposé de rendre les 13 milliards de dollars que sa firme avait reçus des contribuables via AIG" (p. 119- ibid)". Qui demeure crédible chez les fouteurs de chaos ? "Si les banques avaient réduit le taux de leurs crédits immobiliers en proportion des sommes qu'elles avaient reçues du gouvernement, les emprunteurs en auraient bénéficié", révéla le Wall Street Journal. "Mais apparemment, ce sont les banques qui ont bénéficié de l'effort des contribuables" ajoutait-il de surprenante façon pour ce journal (p. 118 – - ibid)".

 

Ainsi, les gouvernements cèdent de l'argent aux banques afin qu'elles aident, distributivement, à remettre l'économie en marche – et elles font l'exact inverse, participant, de plein pied, dès 2009, à la genèse de la crise 2011 ?

 

Qui a créé la faillite de 2008 (les seuls à en tirer de substantiels bénéfices) s'est glissé dans les aides prévues pour "réparer" "ses" dégâts à lui, les a détournés et a engrangé des profits qui ont déclenché la crise 2011…tant qu'ils pourront utiliser n'importe comment l'argent des autres – ils resteront les pires ennemis de la société. Vrai ou faux ? Etant "assurés que les contribuables viendraient encore à la rescousse si de nouveaux PARIS tournaient mal" (p. 120- - ibid)…de toute façon le cynisme fasciste du "trop gros pour tomber" frôle de dictatures à chacun de leurs actes…est- ce qu'un cerveau normal peut penser de telles choses ? C'est bien les cerveaux de vrais ennemis de la société – qui peuvent fomenter de tels coups d'états très anti- sociaux !!!

 

Enfin – l'ampleur des infos est telle - pour raccourcir… voir page 103 du livre de Robert Reich qui a été, tout de même, 3 fois ministre ainsi que conseiller économique d'Obama durant sa campagne électorale …le bilan 2008 de la "crise"…coût pour les trop riches ? 300 milliards – mais, gains ? 1 270 000 milliards…oui oui, vous avez bien lu, pas de faute de frappe, allez vérifier page 103 "soit le coût estimé de 10 ans de couverture maladie"…tout ce dont ils privent la majorité de leurs concitoyens ? Avec cela trop facile le lobbying CONTRE vous, parce que vous avez laissé échapper (contribuables) trop d'argent vers les trop riches…vous seuls (et en tout !) prenez tous les risques mais vous ne les récoltez jamais…le travail ne rapporte jamais dans l'oligarchie financière… "l'argument incitant à travailler avec acharnement a toujours reposé sur une sorte de mensonge" (p. 95 - ibid).

 

A quoi – s'ajoutent des pressions peu ragoûtantes…telle celle de s'opposer, par lobbies,  à la proposition de loi permettant aux petits propriétaires incapables d'honorer leurs traites de se déclarer en faillite ce qui leur aurait permis d'en rembourser une partie sans abandonner leur logement (pp. 116 et 119)…Voulant les spolier jusqu'au bout…et interdisant à autrui tout ce qu'ils s'autorisent outrageusement eux-mêmes…"nationaliser les pertes tout en privatisant les bénéfices" – n'est ce pas une imposition "de fait" de mise en faillite ? ou, encore, les pressions afin de ne pas rétablir le Seagull Act de séparation banques de dépôts et banques d'affaires, plus la loi antitrust (existante) "pour contraindre les plus grandes banques à se scinder en entités plus petites – contrant le stimulant traditionnel pour toute entité capitaliste "trop  grosse pour tomber" (p. 119 - - ibid) …et de poursuivre que "s'il était reconnu dans l'intérêt du public " de démanteler compagnies pétrolières et ferroviaires géantes" – il l'est encore plus, de l'intérêt du public, de surveiller les parasites de l'argent des autres !!! "Cette tendance [au gigantisme] allant se poursuivant. Chose stupéfiante, les 25 managers des principaux fonds spéculatifs ont engrangé des sommes plus importantes que les grands noms des banques d'affaires et les grands PDG (p. 105 - ibid)". Partout, la mauvaise monnaie chasse la bonne ?

 

Enfin – tellement il faut condenser tout en se démenant contre les difficultés démesurées à démasquer ces tristes personnages – ce qui est rarement mis en avant et qui prouve que Robert Reich "connaît" le monde politique, voyez tout son chapitre nommé "Le vrai scandale, c'est que les dés soient pipés" pages 113 à 127…Les institutions encouragent (voir, entre autres, lobbying, mais, aussi, médias aveugles, paroles brouillonnes des stars, etc) que le "jeu soit faussé en faveur du big business et des plus riches" (p. 114 - - ibid)…D'abord ces rencontres dues au hasard où le remerciement d'un homme politique est "subrepticement porté à la connaissance de tous les visiteurs (…) tout le monde croit désormais qu'il a ses entrées en haut lieu (…) en échange, il peut ou non avoir accès aux réseaux fortunés de l'homme d'affaire***…qui, à leur tour…etc (…) aucune politique, aucune loi, aucun vote n'a été délibérément modifié (cf pp. 122 – 123  - Robert Reich – Le jour d’aprèssans réduction des inégalités, pas de sortie de crise)" …Encerclé par ces riches, aveuglé de leurs intérêts et ne connaissant plus "qu'indirectement et de façon abstraite ce que pensent ses électeurs moins privilégiés, qui ne sont jamais invités aux grands dîners ni aux petits cafés. Ils ne lui parlent pas continuellement de leurs propres préoccupations. Il les découvre, lointainement, grâce aux enquêtes d'opinion, il en "entend" parler seulement, il ne leur parle plus…le fossé augmente et la politique qu'il préconise augmente ses chances de s'écarter de l'intérêt du public…etc (ibid)

 

*** "En lui ouvrant leurs réseaux, ces derniers n'achètent pas nécessairement son vote. Ils achètent son esprit (p. 123 - Robert Reich – Le jour d’aprèssans réduction des inégalités, pas de sortie de crise)".

 

Tous ces éléments regroupés permettent d'affirmer que qui est, encore, pour l'utilisation sans limites, sans garanties et sans gardes fous de l'argent des autres – ne pourra plus se prévaloir de l'étiquette de raisonnable, sensé, rationnel, sérieux, cohérent, pondéré, économe, adulte…etc (bref, l'ensemble des qualificatifs que le monde de la finance utilisa pour se faire croire tellement plus "conséquent" que toutes les autres activités – jusqu'en 2007 tapante, où il a prouvé que 

 

1  - "Nous devrions adorer l'économie de marché, parce que ceux qui la font peuvent être aussi incompétents qu'ils le souhaitent" (p. 242 - Nassim N. Taleb "Le Cygne Noir – La puissance de l'imprévisible", septembre 2010).

2 -  "Ces soi-disant "talents" qui hantent les hautes sphères du pouvoir dans les bureaux directoriaux ou à Wall Street  touchent infiniment trop alors que c'est toute la société qui prend tous les risques à leur place" (p.52 - Robert Reich – Le jour d’aprèssans réduction des inégalités, pas de sortie de crise, janvier 2011).

3  - "Livrés à eux-mêmes les marchés concentrent les richesses et revenus avec effets désastreux pour l'économie et la société" (Michael Lewis, "Le casse du siècle – the long short", de janvier 2011).

4 - "L'économie est le domaine le plus coupé des autres ; c'est celui qui emprunte le moins de citations !" (p. 211 - Nassim N. Taleb - "Le Cygne Noir – La puissance de l'imprévisible" - septembre 2010) …tout à fait indifférents aux productions intellectuelles extérieures à leur cercle – ils ne sont plus jamais dans la réalité.

5 -  "Au cours des 50 ans qui viennent de s'écouler, les 10 jours les plus extrêmes sur les marchés financiers représentent la 1/2 des bénéfices. 10 jours sur 50 ans. Pendant ce temps, nous nous noyons dans des bavardages " (p. 354 - "Le Cygne Noir ).

 

                                   Nous nous noyons ou nous sommes noyés ?

 

 

Pas trop tard pour reprendre pied sur l'autre rive celle où il reste prouvé que les Trente Glorieuses l'étaient que parce que la Bourse n'y était pas – son absence = la prospérité pour le plus grand nombre puisque chacun-e disposait de son propre argent – et que, depuis, ce ne sont que crises permanentes et reconduites parce que la Bourse vit sur "l'argent des autres"…

 

Les Trente Glorieuses c'était, souverainement, "on ne touche pas à l'argent des autres"…Vrai ou faux ?

 

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

 (à suivre)

 

 

trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org,   onglet 4  "Nul n'est  nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4  "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir ". onglet 2 "L'ardeur sociale" et "Le roman de l'économie",  onglet 3  "Why do we left the left wings ?",  onglet 2  "Comment devenir un (e) athée du capitalisme".Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3,   LE ROMAN DE L'ECONOMIE,  ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? etc), onglet 2.

Résistances au changement      Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

 

Si ce blog a su retenir votre attention dans les 1 400 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu

 

Publié dans economie et politique

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