La géométrie "en étoile" (dite centralisme) contre la géométrie "en réseau" (dite démocratie)

Publié le par imagiter.over-blog.com

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Le centralisme contre la décentralisation, l'unipolaire contre le multipolaire, l'unique contre la diversité, le non partagé contre le partageable, le monologue contre le débat, la mort contre la vie, le passé contre le futur – deux métaphoriques figures s'opposent radicalement. Telles les deux pôles extrêmes, d'idéals types, qui permettent de décrypter le réel – plus que d'affirmer une existence absolutiste…

 

La géométrie "en étoile"luit d'un défaut plus que grave: tout se ramène au centre et il éteindrait tout. Aucune communication n'est possible entre les branches de l'étoile, ni même entre des contiguïtés spatiales évidentes. Tout est aspiré au centre, et tout doit passer par lui. Aussi la déperdition d'efficacité atteint-elle un maximum inimaginable. En mathématiques ou en statistiques ça se nomme répartition "en étoile". Même si chaque individu parle beaucoup, aucun ne parle, en fait, entre eux… Ils semblent tous s'égarer à s'adresser, isolé(e)s des voisins, à un mitan qui n'est, sans doute, qu'illusion. Puisque qu'il ne leur répond jamais…D'ailleurs, l'impossibilité matérielle qu'il écoute tout le monde à la fois aurait dû exploser aux entendements…Mais votre disponible voisin, votre "apprivoisin" apprivoisable, hein, que vous dédaignez ? Pourquoi un tel irréalisme collectif ?

Pourquoi n'explorer que ce qui sert à rien ni à vous ni aux autres ?

C'est qu'il doit exister de nombreux autres "angles aveugles" dans la pensée. Tel qui pérore sur la richesse, augmente son "angle aveugle" en aventurant que si telle personne s'enrichit tout "le pays s'enrichit". Or le découplage reste quasi total : tel enrichissement peut se faire directement au détriment du pays ( Georges Soros détournant, par manips des changes, des millions de livres anglaises, semble avoir réduit à la misère des milliers de familles : est ce à cela que l'on reconnaît l'enrichissement si peu glorieux ?).

 

PENSEE CONCAVE / PENSEE CONVEXE

 

De ces faits, découle que les statistiques (et, surtout, l'économie) sont à manier avec précaution, que les chiffres convexes pour vous deviennent concaves pour d'autres, que positif ou négatif ne partagent pas la même universalité, que chiffrer et déchiffrer dépendent de deux domaines de pensée irréductibles. Bref, que nous manquions cruellement d'un savoir sur la géométrie économique, sociale ou mentale. Ces mécanismes n'ont même pas commencé d'être intégré physiquement : qui ressent déjà la topologie économique ?

Par exemple, qu'une perte double le fardeau par rapport au gain ( qui, lui-même, duplique l'avantage !) . Si vous perdez (ou que l'on vous fait perdre) vous sentez le trou de la perte mais vous percevez plus difficilement le "déficit qui sature" ( au lieu de faire un "gain" vous allez gâcher du temps à rattraper le retard causé par la première perte !) . Toute perte ou tout déficit compte, au minimum, double ( le trauma et l'effort pour "rattraper le coup" !) . C'est pour cela que la protection des victimes de l'illégal capitalisme ( aucun "contrat social" réel ne l'a "fondé" !) hurle son urgence, puisque toute réparation devrait, au minimum être doublée. Quant aux gains, comme dans les sports, ils devraient se voir assujettis aux mêmes "handicaps" ( poids plus grand ou distance plus longue) pour "rééquilibrer" les inégalités puisque les profits se montrent, au minimum,  "doubles" ( l'avantage et le creusement de la distance). Ce pourquoi (mécanicité structurelle) les inégalités financières représentent de hurlantes injustices, qu'aucun esprit rationnel, sensé et équilibré ne devrait supporter. Pour "profiter" de ce système nul besoin d'intelligence : être trop riche est à la portée de toutes les vulgarités ; ne pas l'être, pour mieux répartir les richesses, est la marque d'un grand esprit. Alors convexe ou concave ?

Bien plus que le yin et yang, trop oriental pour nous, le convexe ( partie saillante, bombée) et le concave ( partie creuse, rentrante) devraient se voir, très largement, apprises ( tant au niveau corporel que mental ou affectif !). Voyez les mécanismes globaux à l'œuvre : ici, se trouve "l'offense" ( ressenti strictement personnel !), là va se symétriser "l'offensive" ( extériorisation objective et collective du "concave" !). Un "affront", un invisible ressenti en "concave", se poursuit en "affrontement", le convexe se rendant seul visible. Tout ressenti individuel a, donc, un impact collectif…

Oui, les deux versants font, intimement partie de la même personne ; le second propageant ses effets à beaucoup d'autres personnes. Sans le premier ressenti pas d'impact très agrandi d'une action générale. Chaque "peccadille" individuelle (puisque, étrangement, le très irréaliste "individualisme" n'a aucun respect pour l'individu "complet", il n'est glouton que de juste sa petite part…perdant toujours l'essentiel !!! chaque ressenti nous semblant, au contraire digne d'attention ) peut aboutir à une tornade collective. Ainsi, d'apprendre le convexe/concave forme les premiers pas de la résolution des conflits ( se mettre, charnellement, à la place de l'autre) mais de la fondation d'une vraie pensée collective ( le bourgeois se montre tellement racorni qu'il n'atteint jamais le mot ambition, comme ce qui vous dépasse – les forces d'émancipation, de libération collective, seules, trouvent le gigantisme en elles !).

Les possibilités se précisent infinies ( une fois que nous nous serons désencombrés des vieilleries des "dominants" (sic) ). Ensuite, nous pouvons nous ouvrir à de toutes nouvelles expériences : la pensée d'hier peut devenir à obstacle à l'actuelle émancipation collective, ce qui encore libérait aliène aujourd'hui ! Un exemple ? l'autoproclamé "héritier" de la pensée libertaire de jadis, durci, enkysté en lui, tout squatté par le passé, empêche, à présent, la liberté de passer. Se comporter libertairement comme "tirer à fond vers la gestion collective des services publics", en tant que moyen "temporaire" ( et immédiatement accessible) de protéger les plus pauvres" implique comme "premier acte, d'empêcher la privatisation des services publics". Les libertaires "spectaculaires" s'y opposent. Ils tirent donc contre leur camp.

Pourtant, il ne se trouve aucune reconnaissance de l'état dans cette démarche ( et tout entrisme afférent le prouve !) puisque toute appropriation de l'espace public par une secte ( néolibérale ou autre) se voit rendue impossible par le "tout collectif" pour les "biens communs". Comme toute "dérivation" des biens publics ( 15 % de "détournés" depuis 1975). N'est-ce pas raisonnable ? Or, le cadre bien dessiné, une dérive s'est produite depuis les années 80 : profitant de l'engouement public pour "l'imagerie" libertaire ( pas la pensée, fallait pas se laisser berner !), le "libéral libertaire" (cette impossibilité oxymoresque !)  a "profité" de "l'amalgame état-service public" pour "jeter le bébé avec l'eau du bain". Ce qui n'a "profité" qu'aux seuls "marginaux capitalistes" à la défaveur du peuple. Voilà ce que c'est que de préférer l'attitude et l'apparence ( trop de "serviabilité déplacée " envers les médias nuit !) en lieu de l'humilité des pratiques qui "portent loin". L'arrogance a fleuri du côté des "héritiers" du vieil libertinisme. Savoir si vous fonctionnez convexe ou concave nous aurait évité tout ceci…

Au lieu de s'interroger sur " combien de malheurs mon dogmatisme a-t-il amplifié, voir favorisé", le libertaire "ancienne version" se renforce toujours plus dans l'inversion de sa pensée première. Puisque, oui ou non, le capitaliste n'est-il pas "le seul anarchiste qui ai réussi" ? Ce paradoxe central devrait provoquer les actuelles réflexions ! Et qui croyez-vous que les médias préfèrent les "attitudistes anars" ou les humbles "libertaires sans nom ni postures" comme nous ? Bingo ! Cqfd ! La pensée libertaire a, faute de se remettre "en question", "accompagné", secondé, secouru, aidé la pandémie capitaliste. Convexe-concave cela n'aurait pu advenir : l'engagement concret l'aurait emporté sur l'attitude, le collectif sur le racornissement individuel.

Dans l'inversion mensongère de l'image, l'apparence de se déguiser en "image" ( l'humour reste que "look" c'est "regard" donc "look" c'est bien "devenir le regard de l'autre" et tout perdre de soi-même! alien hé hé !) prime sur toute sincérité. Il devient fantastiquement clair que qui a préféré l'image à l'écrit détient, obligatoirement, un énorme problème à régler. C'est pas le bon côté de la barrière ! Le démocrate actuel serait plutôt qui accueille tout le monde au pays de la liberté, sans a priori, afin que chacun-e puisse, sans barrière, "goûter à la liberté". Puis, ensuite, comme pour les amérindiens, chacun-e reste responsable de son esprit et de ses actes ( aucune "certification" de délivrée – le libertaire ne peut être un fonds de commerce !). Et doit, de ce fait, en répondre. Là, devrait s'arrêter toute normativité. Or, nous assistons, après l'estampillage-pillage "vrai libertaire" aux seuls néolibéraux, aux rejets incongrus de nombre d'anticonformistes ( il surgit donc un "libertarisme conformateur" : antinomie des termes !) ?

Devenez ou convexe ou concave en toute conscience, pratiquez et entraînez-vous, et votre corps, enfin devenu partie de votre intelligence, vous fera bien sentir qui est qui...Premier exercice ? L'attitude que vous "reprochez" aux autres ( dans l'objectivité des conditions singulières qui l'explicitent), dans votre angle bombé qui semble tendre le doigt de l'accusation, peut, très bien s'intervertir, et vous procurer l'angle aigu qui blesse. A chacun son tour ! Alors pourquoi commencer ? Libertaire, un mot à nettoyer à fond et à soumettre à la technique concave/convexe !!! Autre exercice ? Ne pas comprendre que c'est parce que 7 personnes sur 8 ne possèdent pas de véhicules que "vous pouvez encore circuler" signe votre irréalisme achevé. Ainsi, c'est parce qu'il y a des chômeurs que vous pouvez travailler; Ou c'est parce qu'il existe un certain nombre de bénévoles que la société de mauvaise foi et mauvaise volonté peut persister. Où avez- vous égaré votre gratitude pour tous ceux dont la vie "en creux" permet la vôtre "en plein"      ? La "causalité" appartient à "tout est lié".

Or "vous" êtes la causalité…Dès qu'on cause on cause des milliers de conséquences. Parler c'est un revolver chargé. Sans le convexe ou concave "maîtrisé", les "vecteurs de causalité" vous désignent ainsi, objectivement, au très "mauvais rôle". Vous qui tenez le haut du pavé vous avez des incidences "de caniveau". Vous qui vous proclamez "dominants" vous vous montrez très "dominés" par toutes ces forces que "vous ne savez pas contrôler". Une loque totalement dépendante des autres (vérifiez ces pouvoirs qui ne créent que des handicapés lourds !). Seule issue de secours pour vous : apprendre dare dare le convexe/concave, antichambre du "tout est lié" ( mais pas relié à cause de l'infinie régression capitaliste). Le vrai savoir a déserté le sommet de la Société. Tout ce qui est "ignoré" ( le comble pour une Société prétendue "de l'intelligence" !), méprisé, délaissé, négligé, dédaigné, évité, censuré, caché, tu, déprécié, exclu ( le concave) dessine l'image de l'irrationalité complète des pouvoirs. Qui gaspille presque 50 % des denrées alimentaires ( détruites à la production 35 %, ou à la distribution 15 % parce "qu'on mange avec les yeux pas avec la bouche et le nez" !), qui continue le gaspillage en ne recyclant même pas 15 % des déchets, qui "ignore" 90 % des talents en rendant la Société trop "étroite" ( restreinte et restrictive !) et trop passéiste pour qu'ils puissent se voir pleinement utilisés ( tout le contraire de ce qu'une "modernité" aurait effectué, en convexe- concave, vous voyez !) – qui "fait donc tout mal" – n'est jamais mis en face de sa "causalité" ( ni coupable ni responsable), en tant que convexité qui "ne veut pas savoir" ( mauvaise volonté, donc moteur à perversions et dos tourné au futur : donc "position" d'anti-dirigeant !) que toute concavité lui reste intimement liée...

Tout est lié et relié : et le reste s'y est amarré !!! Si la société va si mal n'est-ce pas parce que les meilleur(e)s d'entre nous ne sont toujours pas "reconnu(e)s" ? Albert Einstein disait "tout ce qui est vrai est simple". Paul Valéry lui c'était "ce qui est simple est toujours faux". Les deux ne peuvent pas avoir raison à la fois. Alors ? Le fond n'est-il pas que qui ne vit pas "existentiellement", charnellement, sa pensée, est en fait une grosse brute abrutie ? Ne pas mettre l'apprentissage obligatoire du convexe/concave et de l'inter- dépendance de tout (chacun-e est vraiment source de début de catastrophes !), dans toutes les écoles, c'est, de fait, prendre le parti des brutes…

 

PENSEE CONCAVE / PENSEE CONVEXE OU LES PREMIERS PAS D'UNE PENSEE COLLECTIVE ***********

 

Publié dans economie et politique

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