La parole "privatisée"

Publié le par imagiter.over-blog.com

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       Nous chutons dans le phénomène de l'anticommunication, nommée, frauduleusement, communication : mais sans réelles conversations, sans aucun partage d'idées ni échanges de dialogues – personne de raisonnable n'y trouve autre chose que de l'assourdissant silence. Tout n'y est qu'une flèche directionnelle qui s'enfonce dans la chair (aimée du parle-ment). En un seul sens, c'est une propagande unilatérale, la présentation outrageusement publicitaire (et ne laissant aucune place à l'autre) ; c'est le dire autoritaire qui martèle, espère écraser, pilonner et rester seul, oui seul…tout lui appartiendrait dans son triomphe suicidé. Ce n'est que cela leur "interactivité". Ayant éliminé tout locuteur, tout interlocuteur, le désert trône. L'incommunicabilité finit en meurtres multiples. Le sommet de la civilisation n'aura été que d'interdire toutes conversations : nos maîtres se révèlent pires que sordides – lourds, arriérés, attardés, grossiers, sans élégance, grandeur ni grâce. Les signes avertisseurs : parole "privatisée", persécutions de toute "parole publique (qui ne parle que pour l'intérêt général)". La genèse : la parole "privatisée" ne dit rien, elle s'entête frénétiquement à empêcher toute "parole publique".

Et, ainsi, tout le monde ne s'entend pas pour "croire" que la parole "privatisée" (muette hors des monologues unidirectionnels), engloberait (comment ?) tout l'intérêt général…Chomsky et Galbraith nous avaient esquissé les débuts d'une privatisation de la communication, qui n'est qu'une publicité commerciale se déguisant, sournoisement, en parole objective. Strictement aucun échange : il n'existe que le guichet de la dictature commerciale qui, en illustration, expulse bien toute autre parole. Cette escroquerie se montre, incroyablement, protégée par la "liberté de la presse" (qui n'est donc là que pour supprimer toutes les autres libertés!). Cet amoindrissement dramatique du "réel collectif" (le seul "incompréhensible" demeure pourquoi le peuple supporte de tels minables ?) ouvre le règne de la multiplication des incompétences :

*   Très peu conserve l'intelligence globale, la compréhension de la chaîne des causalités, l'objectivité bénéfique à tous et la faculté si délicate de jugement (dont la métaphore reste "l'éléphant qui se déplace dans un magasin de porcelaine sans en briser aucune). Ces talents qui peuvent passer et réparer tout, sans laisser la moindre trace…

**    A force de ne plus utiliser ses facultés intellectuelles, l'atrophie collective (plus d'écoute, de débats, de raisonnements articulés, d'objectivité argumentée etc.) se montre dans un société sans plus de lien social (exactement, comme un corps vidé de sang). Et Bill (qui soliloquait "quand feront-il de tous les billets des billets d'amour ?") de nous sonner les cloches " si tout le monde reste, passivement, massivement, enfermé chez soi, est-ce qu'une Société existe encore ?" Ainsi, Bill l'avait-il observé partout : qui enferme si facilement les pauvres en prison, vit, à fond, tous les enfermements.

Combien de trop riches se montrent barricadés dans leurs prisons mentales? Société et social allant de pair, pas de respect du social chez les arriérés qui prétendent diriger. Avec eux, aucun fonctionnement sociétal n'est plus possible (une société sans social n'est qu'une coquille vide). Il faut de toute urgence "republiciser" la parole.

Soit, tout simplement, revenir à la publique République (entièrement trahie par ses dirigeants mêmes). Et, donc, reprendre à la publicité déshonorée, l'usage massif et public (ité) de la parole publiée (rendue publique). Chaque nouvelle analyse convergeant vers le même bloc de conclusions : le privé montre une unanime incompétence pour diriger le monde. Il faut lui porter aide, en lui reprenant toutes les rênes ! Les garanties d'objectivité (donc de justice!) ne résident que dans une parole publique et désintéressée.

 

 

( à suivre)

 

trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet freethewords.org,   onglet 3  "Why do we left the left wings ?",  onglet 2  "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" ou, encore,  onglet 3  "Légalité de l'égalité".

 

Publié dans sociéte

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