QUI SONGE AUX MENSONGES?

Publié le par imagiter.over-blog.com

Le système dominant ne domine plus guère ses mensonges

Jamais le système dominant n'a vu ses mensonges prédominants autant démasqués. Pourtant, hormis quelques esprits vigilants, pour l'ensemble des citoyens, cela doit sembler dispersé, confus et fouillis. Sans synthèse directo accessible. La réalité est à bien la hauteur, ce sont juste leurs esprits qui ne font pas la synthèse souhaitée. Afin d'aider dans cette démarche globale, nous proposons une liste, à sans cesse compléter, de ces mensonges qui en songent. Qui ?

 

Le changement ne peut exister sans que vous ne transformiez vos pratiques de changement

Cette liste peut être améliorée:

1 - Si vous envoyez un mail, nous faisons l'ajout

2 - Si vous la renvoyez augmentée et la diffusiez toute ou parties

3 - Si vous trouvez d'autres solutions selon vos goûts.

Ceci afin que, devant tout média et/ou conformiste pilonnant, vous changiez de posture, fortement réjouis soudain de les voir s'empêtrer en leurs vaines tromperies. Pareil devant les politiciens gutturaux ou les mielleux financiers. Triumvirat des ennemis actuels de la collectivité?

Comment la droite a renoncé au marché libre. Et pourquoi la gauche devrait en faire autant

 

La nouvelle richesse ne vient pas du tout du travail

L'augmentation des inégalités serait due aux marchés, c'est la scie du moment. Moyen très déloyal de tout leur foutre sur le dos. Style ça vient du marché "donc" on réfléchit plus. En fait, juste valable pour les lâches et les fainéants. Manque de bol: c'est tout faux! "La grande ascension de l'inégalité des revenus a été une création artificielle de la politique économique d'un président démocrate qui a encouragé un boom des marchés de capitaux"(JKG p. 141). Comme un deal subreptice entre les forces sociales démocrates et les très riches? Tout comme la prohibition n'existe que pour le bénéfice des seuls dealers et au détriment de toute la population (produits frelatés), ouvrir toutes les portes de la collectivité aux braqueurs de banques (tous directeurs de banques, désormais) va contre l'intérêt général. Nous prenons nos sources – sauf mention expresse - dans James K. Galbraith (abrégé en JKG) et son "The Predator State", 2008, avec son si parfait sous-titre "Comment la droite a renoncé au marché libre. Et pourquoi la gauche devrait en faire autant ". Genre de phrase cristal: nous y voyons tout plein de choses. Que la gauche a égaré tout progressisme. Et qu'elle ne fait que suivre, vrai toutou, les idées de droite. Etc.

D'abord que veut dire "état prédateur", donc nuisible et destructeur? Pas comme nous l'entendons habituellement. Ici, ce sont les conservateurs qui ont pris les rênes de l'état en main, mais pas pour servir les citoyens mais bien pour les plumer en grand. Ce que cela donne? Ils décrètent qu'il faille gérer un état comme s'il s'agissait d'une entreprise. Avec "une prédation déchaînée tant contre les services publics que contre le public lui-même et ce à une échelle colossale" (JKG p. 204). L'état modeste ou minimum c'est "la stratégie pour user et abuser de l'état, en détournant ses instruments à leurs propres fins s'ils le peuvent" (JKG  p. 154). Eux-mêmes en deviennent immodestes et maximums! Puisque "ça ne gêne pas les prédateurs qu'on les prenne pour des incompétents. Cette accusation contribue à brouiller les idées sur leur vrai programme(…) qui est que rien ne doive fonctionner et on ne fera rien pour que cela fonctionne". Cet Etat saboteur et ennemi de tout le monde serait-il un fiasco? "Un échec d'une telle envergure n'est pas dû à l'incompétence. Il est voulu" (JKG p. 111). Ne vont-ils pas jusqu'à nier l'existence d'un intérêt public (JKG p. 213)? Etc.

Désolé de cette mise au point, mais "état prédateur" ce n'est pas l'état en soi mais la dérive droitière des conservateurs. Mais l'apport démystifiant du livre est tel qu'il s'agissait de lever le maximum d'ambiguïtés, au départ…"Seul le travail enrichit", nous déshabitue-t-on à penser? " L'inégalité excessive des revenus n'a que fort peu à voir avec les marchés du travail" (JKG  p. 141). Et d'insister, "la nouvelle richesse ne vient pas du travail mais du marché des capitaux" ( JKG p. 141). " Si l'on attribue la montée de l'inégalité à la sphère des marchés, on soustrait le problème à l'examen politique et à l'action publique" (JKG p. 138). Est-ce que cela peut s'excuser des politiciens qui se carapatent des problèmes?

"Tout effort pour changer les choses ne ferait que nous coûter des emplois", tentent-ils de nous effrayer (JKG  p. 137). Archi faux. "La bulle du Beltway de Bush a prouvé que l'action publique peut créer des déplacements spectaculaires de la richesse " (JKG p. 154). Et donc les bizarres socialistes, avec "l'état ne peut rien", doivent être revus et corrigés (comme à l'école) pour "l'état peut tout afin de revenir à la répartition des richesses" s'il oublie sa focalisation sur les moins nécessiteux (oui les trop riches, vers qui il a montré qu'il peut ENORMEMENT).

"Libérer les prix et laisser fonctionner les marchés aurait dû réduire les inégalités " (JKG  p. 256). Que dit la gauche? Cette gauche déplore sans cesse l'explosion des inégalités. Mais sans aucune volonté de changer les choses. Comment voulez-vous d'une réelle transformation avec quelqu'un déterminé à l'empêcher, derrière le décor? Il ne nous dira donc certainement pas que, comme dans "Assurances, mode d'emploi à l'usage des incrédules" de Gérard Morgal, (GM) Golias, 2006, les inégalitaristes "ne lisent-ils ni leurs statistiques ni leur presse spécialisée? Il semble que non et, qu'en France, durant les 50 dernières années, ils se soient contentés de se rassasier de primes rondelettes" (GM p. 179). "Il faut le savoir: dans les compagnies d'assurances, plus on monte dans la hiérarchie bureaucratique, moins on en fait " ( GM p. 242) alors Claude Bébéar, d'Axa, osant " les grands patrons ne sont jamais trop payés " se plante: les grands patrons sont toujours trop payés, ils pèsent beaucoup trop sur les coûts globaux avec leur mentalité corporatiste archaïque et si arriérée. Qui nous ramène non pas à l'âge des cavernes (protégeant au moins du froid) mais plutôt 250 000 ans en arrière! Ils seraient même causes structurelles du chômage (pas les bas salaires!). Ils "jouent avec l'argent des autres" ce qui demeure carrément inexcusable…comme des morbacs accrochés à votre…

Libérer les prix et laisser fonctionner les marchés aurait dû réduire les inégalités L'inégalité excessive des revenus n'a que fort peu à voir avec les marchés du travail. Uniquement imputable aux marchés de capitaux

Riches toujours "trop" payés : plus on monte dans la hiérarchie bureaucratique, moins on en fait

Si l'on attribue la montée de l'inégalité à la sphère des marchés, on soustrait le problème à l'examen politique et à l'action publique

 

L'égalité résout le chômage

L'égalité c'est bon pour la santé, 2010. Titre français de "The spirit level: why equality is better for every one?" de deux épidémiologistes britanniques Richard Wilkinson et Kate Pickett. Pourquoi l'égalité est ce qui existe de meilleur pour tous? Le bon niveau mental: ces deux médecins ont vérifié un ensemble de corrélations entre de nombreux problèmes de santé physique, affective et mentale et l'augmentation des écarts entre riches et pauvres. Lorsque cet écart explose la Société se montre en miettes, une dissociété, et blesse chacun de ses membres. Même la majorité des riches vivent dans l'insécurité mentale et affective et ne trouvent, en eux, que de l'anxiété, poursuit leur inattendu constat allant contre le bon sens commun (les riches ne peuvent qu'être pour les inégalités! dirait-il). Et, donc, (conclusion!) l'égalité c'est bon pour la santé. De tout le monde. Donc les inégalités créent un gigantesque surcoût pour la santé. Pas terribles leur efficacité et leur "ère du savoir"!

L'égalité c'est bon, aussi, pour l'emploi (JKG p. 146). Le fait que toutes les autorités dominantes nous cachent cela n'est point en leur honneur. "La baisse tant de l'inégalité que du chômage réduit le gaspillage donc accroît l'efficacité économique et améliore le niveau de vie général" (JKG  p. 146). Inégalités répandent, principalement, gaspillages et inefficacités. Les médias fous avaient tendance à en faire l'éloge: quel manque de savoir-vivre n'est ce pas? Les esprits adultes ont vraiment du mal à étayer plus longtemps ce gâchis! Par contre, "le plein emploi des ressources humaines est efficace". Il n'est pas que de le dire. " Le pays le plus égalitaire du monde a le taux de chômage le plus bas "(JKG p. 146). Cqfd. "Les courbes d'augmentations des inégalités épousent étroitement celles du chômage" nous signale Frédéric Lordon (FL), 2009, dans "La crise de trop". Les mesures qui réduisent le chômage réduisent aussi l'inégalité. Et inversemment!

L'égalité c'est bon pour la santé

L'égalité c'est bon pour l'emploi

Le pays le plus égalitaire du monde a le taux de chômage le plus bas

Les mesures qui réduisent le chômage réduisent aussi l'inégalité. Et inversemment!

 

Ce sont bien les inégalités qui créent le chômage

Frédéric Lordon, poursuit en et nous montrant que les deux courbes sont franchement parallèles. Et que, afin de détourner l'attention de ces massives évidences, "on tabasse" la part salariale pour "faire repartir la croissance" (FL p.168).

Evidemment rien ne se passe! " Une augmentation des profits ne se fait que par la concentration monopolistique et la non concurrence "(JKG  p. 228). Donc, comme le montra John K. Galbraith, son père, les multinationales abhorrent la concurrence et les prix libres etc. : en fait, elles veulent remplacer les états (mais sans le dire!) dans ce "contrôle des prix". "La raison d'être d'une technologie nouvelle est à l'évidence de créer un monopole en un domaine où il n'y en avait pas" (JKG  p. 257). Ainsi, afin de privatiser si peu judicieusement, on crie au "monopole" mais le but (caché) reste le monopole que l'on s'évertue à créer après la privatisation. D'ailleurs, une des définitions de la déréglementation = fixation du prix du monopole. Cqfd.

Scandale: ce sont bien les inégalités qui créent le chômage!

Une augmentation des profits ne se fait que par la concentration monopolistique et la non concurrence

Le monopole du privé ne peut être raisonné

 

Le privé coûte vraiment trop cher!

"La propagande de la déréglementation du marché de l'électricité qui allait réduire les coûts et améliorer les services" (voir JKG p. 229). C'est le contraire qui s'est produit. Lorsque l'on a tort on doit "faire un gage", dirait un des jeux indignes des médias fous. Nous attendons toujours. Déloyauté d'un jour déloyauté toujours. " L'assurance en général est par excellence un service que le secteur public peut fournir avec compétence à des coûts plus faibles que le secteur privé" (JKG p. 228).La fourniture privée sélective est invariablement inférieure à la fourniture publique universelle.  Pour les "biens communs" (environnement, biotope, dérèglement (ation) climatique santé, culture, retraite, travail, assurances, transports, éducation, énergie et- désormais – finances) "les marchés ne savent pas y réguler les prix". Tout déni du réel dans ces domaines, aboutit à méconnaître que " le coût de service de base pour les personnes à faible revenu a augmenté " (JKG  p. 260). Pour eux c'est clair que, quelle que soit la configuration, les services privatisés c'est plus cher. Et les classes moyennes? "Le commerce travaille à détruire la classe moyenne " affirment les deux sénateurs étasuniens Sherrod Brown et Byron Dorgan "How free trade hurts? 23 décembre 2006) (cités par JKG  p. 264). Croire aux "bonnes affaires" c'est s'afficher franc gogos. Elles existent évidemment (le leurre joue à plein) mais égarées dans un tel chaos qu'acheter "devient un aspirateur permanent de temps et d'attention" (JKG p. 261). Vous payez votre soi-disant "bénéf" par trop de votre temps de vie, votre bonne affaire l'était si peu. Faute de choix réels!

Après toutes les privatisations, le coût de service de base pour les personnes à faible revenu a augmenté

L'assurance en général est par excellence un service que le secteur public peut fournir avec compétence à des coûts plus faibles que le secteur privé

Le commerce travaille à détruire la classe moyenne

Acheter "devient un aspirateur permanent de temps et d'attention"

 

Toute privatisation c'est parce c'est une bonne affaire

Conserver cette phrase en tête lors de toute privatisation. Ce n'est pas parce que c'est déficitaire, que ça va s'écrouler, que c'est planté tout droit dans le mur. Au contraire. Ce n'est pas, non plus, parce que le privé serait le dernier bon samaritain (entrant en pleine concurrence avec le service public qui cherche à servir tout le monde et pas soi seul et, donc, appartient plus sûrement au "bon samaritain attitude"). Non toute privatisation c'est parce que c'est juteux. Une superbe bonne affaire, juste déguisée, déloyalement, en façade peu reluisante. Donc, en plus, chapardée au-dessous de son prix réel...Jusqu'où veulent-ils donc s'effondrer?

"Passer par les assurances privées rend la couverture universelle hors de prix" (JKG p. 194). David U. Himmelstein et Steffie Woolhandler, économistes de Havard, dans "I am NOT a health reform", 15 décembre 2007, nous rappellent "que le gaspillage bureaucratique dû au caractère privé de l'assurance maladie peut être estimé à 350 milliards de dollars par an (presque 2 % du PIB )" ( signalé par JKG p. 194).. Donc tout abandon des retraites par répartition devrait intégrer ce genre de "gaspillages du privé"!!! John K. Galbraith éclaircissait excellemment, dans "Les mensonges de l'économie", que les grandes entreprises privées se révèlent "bien plus bureaucratisées que le public" et que donc l'esprit "fonctionnaire" y trônerait davantage. Songez au "fonctionnaire de fait boursier sans risque" lorsque les Bourses se voient entièrement subventionnées par les banques centrales…

Les privatisations représentent, ainsi, l'aveu qu'ils veulent voler tous les biens publics et ne plus vivre que sur "l'argent des autres". Privatisation devient ce qui est le plus dépassé, démodé, ringard, nul, trop tendancieux, comme la trace de la bave de maffieux. Il s'agit de garder à l'esprit que toutes les privatisations "participent donc du plan de transfert massif du poids de la fiscalité du capital au travail" (JKG p. 199). "Que" cela! Devant la mesquinerie insupportable de buts aussi pitoyables, il devient difficile de proposer quoi que ce soit sans "sortir de leur cadre" archi moisi et avili. "Le Social Security est une bonne affaire" ses mérites sont bien compris (JKG p. 200). D'où leurs maladives obsessions à privatiser la santé, la retraite…etc. tout en somme (même la démocratie?). Et pourquoi? Où se situe l'ambition finale? "La santé n'est donc pas une marchandise qui s'achète et se vend à un prix donné sur un marché ouvert" (JKG p. 227). Cette démonstration de bon sens fonctionne aussi pour tout ce qui concerne les "biens communs" (environnement, biotope, dérèglement (ation) climatique, santé, culture, retraite, travail, eau, électricité, assurances, transports, éducation, énergie et - désormais – finances)… Entendez y privatisation et dites-vous, sûrement pas, c'est une trop bonne affaire pour ne pas la garder dans la collectivité!!!

Passer par les assurances privées rend la couverture universelle hors de prix

Le gaspillage bureaucratique dû au caractère privé de l'assurance maladie peut être estimé à 350 milliards de dollars par an (presque 2 % du PIB )

Conserver tout ce qui voudrait être privatisé dans le giron de la collectivité. D'où renationaliser un maximum ?

 

Planifier. La régulation c'est très bon

Refuser de planifier c'est "asservir" le futur: un comble pour un système auto-proclamé "libéral"! Mais sans "libéralités"! Planifier ressemble au principe de précaution et ne peut que renforcer toutes les sécurités collectives. "Si on veut préparer l'avenir on doit avoir une communauté de planificateurs " (JKG p. 240). Mais, le changement de méthodes doit participer à la méthode de changement. Pas ces "modèles théoriques qu'affectionnent les économistes universitaires et qui évacuent les problèmes". Afin d'éviter le concret des solutions. Pour savoir, avec Robert B. Reich dans "L'économie mondialisée", 1992, ou, encore le "Supercapitalisme", 2008, "que les firmes n'ont aucun attachement à leur propre pays" et "qu'un japonais peut être plus fiable citoyen des USA" qu'un natif aliéné par le profit. Ne pas écouter les multinationales lorsqu'elles causent de souveraineté, de culture, d'intelligence, de civilisation, de valeurs, de social, d'éducation, de contenus informatifs etc…en tous ces domaines, structurellement, elles ne connaissent que les trahisons comme pensées!

La dangerosité des marchés est extrême "lorsque les intérêts du futur ne sont JAMAIS représentés". La main invisible toute congelée dans le présent. Et tellement peu omnisciente, qu'à part ce quelle a sous le nez (court-termisme), elle se montre incapable de ne rien piger. Intelligence auto-rétrécie à la barbarie d'il y a 35 000 ans? "L'expérience mondiale n'apporte aucune condamnation générale de la planification économique et aucune démonstration du bien fondé des marchés libres et sans entraves comme substituts d'une économie planifiée " (JKG  p. 238). En plus, c'est fortement déloyal, les multinationales planifient carrément, elles, (mais veulent empêcher les états de le faire) – ce qui valorise donc, en fait, la méthode planificatrice. Autre entrée: " le prix a payer pour ne pas avoir planifié a été d'abord la mort sans nécessité des victimes et puis une vaste et coûteuse improvisation après l'événement de Katrina à la Nouvelle Orléans" (voir JKG p. 243). Ne pas planifier tue. Planifier a toujours coûté moins cher que la frivolité capitaliste, elle qui prêche la sécurité alors qu'elle se montre ferment des véritables insécurités.

La dangerosité des marchés est extrême "lorsque les intérêts du futur ne sont JAMAIS représentés".

Si on veut préparer l'avenir on doit avoir une communauté de planificateurs

Katrina à la Nouvelle Orléans: le prix à payer pour ne pas avoir planifié a été d'abord la mort sans nécessité des victimes et puis une vaste et coûteuse improvisation 

 

Le capitalisme restreint la circulation des idées

Idées, concepts, culture. Domaines où il n'y a jamais eu de "marché libre", où toutes les règles de concurrences se voient bafouées, où tout est triste monopole sans possibilité de "choisir" réellement. Preuve qu'ils ne supportent aucun débat de fond et que tout doive y demeurer monologues en boucles. Que de "sortir du cadre" par vivre corporellement toute alternative lui est carrément mortel. "Le "marché libre" est en fait une menace, une source d'incertitude et de risque (…) on va donc le faire disparaître"(JKG p. 51). Pas de liberté du choix, puisque rien n'étant de poids équivalent, "sont reproduits les phénomènes de rationnement, queues, endoctrinement et contrôle qui caractérisent les systèmes non libres" (JKG p. 51). Ce qui fut tant reproché au système soviétique se voit "récupéré" et utilisé légèrement différemment. Et "la publicité est une réelle propagande", à telle enseigne que c'est   "une perversion de langage de dire que faire les magasins est une liberté "(JKG p. 43). Dans son chapitre "La liberté d'acheter" nous examinons ces asservissements. Le dernier alibi du capitalisme (après progrès obligatoire, vertu civilisatrice, fin de la pauvreté etc.) c'est la société de choix. Or nous observons "avec la déréglementation, la fusion de la propriété et les tactiques quasi monopolistiques de différenciation de produits, de segmentation du marché et de discrimination par les prix" (JKG p. 260) – que les choix n'existent plus vraiment. Sinon à "l'intérieur" d'un cadre si restreint que vous n'y gardez que le choix très rétréci pour le même et le quasi pareil. "Ces dispositifs ont servi et servent à soutirer d'avantage d'argent à ceux qui peuvent payer – et parfois aussi à ceux qui ne peuvent pas" (JKG  p. 260). Créer artificiellement la rareté par la stratégie du guichet (bloquer tous les accès sauf un!). Il découle de ce faisceau de faits, que tout est immobilisé depuis 30 ans, au moins, que plus "rien ne bouge". Maintenir un tel statu quo "se fait par de coûteuses campagnes de désinformations et de diffamations" (JKG p. 263). En plus, en cette anti-civilisation généralisée, ils "détournent" les impôts pour nous tirer symboliquement dessus et nous empêcher de nous en sortir…D'où découle que "les USA arrivent rarement à la table des négociations les mains propres" (JKG  p. 266). Ce qui explique que les pires des destructions aient lieu dans la culture!

Une perversion de langage de dire que faire les magasins est une liberté

Le "marché libre" est en fait une menace, une source d'incertitude et de risque (…) on va donc le faire disparaître

De coûteuses campagnes de désinformations et de diffamations

Les pires des destructions ont donc lieu dans la culture

 

Le marché ne fonctionne pas dans les domaines les plus collectifs

"Si la métaphore du marché fonctionne, le marché lui ne fonctionne pas " (JKG p. 238). En tant que stratégie de "réglementation" (environnement, biotope, dérèglement (ation) climatique, santé, culture, retraite, travail, eau, électricité, assurances, transports, éducation, énergie et- désormais – finances) "l'idée de faire fonctionner les marchés est-elle une métaphore correcte, universelle, applicable pour guider les processus d'élaboration de l'action publique? Il est évident que la réponse est non", nous clarifie J.K. Galbraith. Or "dénis du réel" en masse: quels sont les juristes, en France, qui vont poursuivre l'état pour "destruction des biens publics"? En effet la RGPP c'est transformer l'état en entreprise, faire pénétrer les dysfonctionnements si toxiques du privé dans le public. C'est omettre de nombreuses constatations telle "le rendement du public est supérieur au privé", son savoir-faire a surmonté tant d'épreuves etc. Normal, songez à ces handicaps tels les revenus exagérés de ses dirigeants, les ponctions barbares des ses actionnaires (comme surcoûts énormes!) etc. Jamais le marché ne saura guider les "biens communs", les services voués à tous. En fin de compte "la compétence des marchés est très restreinte": principalement les produits. La marchandisation des services représente donc une catastrophe. (JKG  p. 250) "une société comme les USA bâtie sur un immense gâchis d'énergie". Par refus de planifier! Donc ne pas planifier est devenu un crime inexcusable.  

En plus, les marchés compliquent la vie sociale en tant que fauteurs de troubles prépondérants: ce sont eux "le" problème actuel (parasitisme trop coûteux). "Défaire 50 ans de combustion exigera une transformation économique d'une envergure comparable à la période 1942-1945, dans un effort d'une intensité presque identique et devant être poursuivi avec continuité dans une longue période" (JKG p. 247). 1942-1945: c'était doublement du PIB en 4 ans, chômage à zéro, inflation très réduite, mise en place sur le terrain de 11 millions de femmes et d'hommes, avec pose des bases financières et techniques d'une génération de prospérité stable et de progrès social. Si ce n'est l'aveu (juridiquement recevable) de l'échec absolu de la Société de consommation!!! USA Today? Tout l'inverse de ces 4 années où les USA ont vraiment brillé en tant que nation "très socialisée". Frivolité actuelle qui fuit tout rappel du réel: il faudrait 7 planètes pour leur folie sans argumentation aucune. Pas plus "économe" de les soigner avec ou sans leur   avis? Autant dire que les escrocs qui se planquent derrière le développement durable ne sont pas durables. Car "le mode de consommation actuel des pays riches devra être rapidement changé et on ne pourra laisser les  pays en voie de développement évoluer vers les modes de consommation des pays riches (JKG p. 246). Attendre encore? "C'est la crise qui détruira nos capacités de réaction". Où se trouvent les lieux d'apprentissage de ces colossaux enjeux? Obligatoirement, "retirer du champ d'action des entreprises privées le contrôle des sources et l'usage de l'énergie" (JKG  p. 244). Et pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt? Le montant de tous les gaspillages aurait permis d'éradiquer toute misère matérielle (une des conditions pour tout développement durable).

Donc l'écologie urgente "n'est pas une question de choix de marché mais de mode de vie" (JKG  p. 231). "Il ne suffit pas d'appeler quelque chose marché pour avoir un marché concurrentiel". A compléter avec le flou confus et poisseux qui surgit dès que l'on tente de préciser le rôle exact des marchés.

Exemple de non fonctionnement de ceux-ci. "Le soi-disant marché du travail comme inter-action entre les forces d'offre et les forces de demandes n'existe pas" (JKG p. 220). C'est pas un emploi réel. Il n'y a pas de courbe d'offre pour le travail. Dans ce contexte, la formation professionnelle (botter, déloyalement, en touche) ne réduit pas le chômage. Mais appartient à tous les alibis pour le "non changement des structures existantes." La déchéance collective, en ce contexte de vénalité, c'est "admettre l'autorité du marché, donc reconnaître la légitimité des hiérarchies produites par le marché"(JKG p. 220). Et cela pas question! Jamais!

Si la métaphore du marché fonctionne, le marché lui ne fonctionne pas

Jamais le marché ne saura guider pour les "biens communs" les services voués à tous. En fin de compte, la compétence des marchés est très restreinte

Les escrocs qui se planquent derrière le développement durable ne sont pas durables

Défaire 50 ans de combustion exigera une transformation économique d'une envergure comparable à la période 1942-1945, dans un effort d'une intensité presque identique et devant être poursuivi avec continuité dans une longue période

Où trouver les lieux d'apprentissage de ces colossaux enjeux?

 

Epargne, crédit et investissement salopées par les financiers

Ce sont trois domaines où les marchés sont parfaitement inefficaces. Mais "que font donc les médias?" (mouvement pas très connu de consommateurs de médias) aurait dû signaler, qu'à partir de 1997, l'acquisition d'actifs financiers par les ménages étasuniens est tombé au-dessous de zéro (JKG p. 65). Leur épargne intérieure couvre moins de 1% du Pib (40 % en Chine). Et pourquoi? "Le marché qui échoue c'est la non prise en cause du solde des bénéfices sociaux marginaux sur les coûts sociaux marginaux" (JKG p. 61). Ce qui fait que les médias déloyaux font croire que le social "coûte" alors qu'il rapporte.

En rajouter des couches 2010? "Animals spirits: how psychologist forces lead finance and economy". Les esprits animaux: comment les forces psychologiques mènent la finance et l'économie". 70 % de l'Economie est prétendue psychologique sans qu'aucune thérapie correctrice ne se voit même envisagée. Jusqu'où détaleront-ils devant le réel? "13 bankers", 13 banquiers, divulgue que Wall Street se dévoile le centre de toutes les futures catastrophes potentielles. Plus vite interviendra sa fermeture plus nous serons en sécurité. The NET (groupement d'économistes "incorrects", donc très corrects!), disqualifie tout lien entre inflation et plein emploi (ce qui, NAIRU aidant, demeure l'alibi du chômage-bonne-conscience). Les marchés ne maximisent pas les  profits, ne connaissent pas les meilleures allocations pour les ressources collectives: ne sont donc pas du tout efficients, mais sacrément ignorants. Grands gaspilleurs, destructeurs, ils croient "gagner" "profiter", détruisant la montagne du futur juste pour avoir (tout de suite!) la minuscule pierre qui se trouve au dessous. Les marchés se montrent imparfaits (imperfect knowledge economics), instables, dissymétriques: sans intervention ils ne provoquent que catastrophes sur catastrophes. Le capitalisme semble avoir donc résolument tout faux sur tout…alors que, simultanément, son radical manque de sérieux met la planète et la vie en grand danger. Danger dont ne sont accusés que les "manifestants", sans qu'à aucun moment, ne soit précisé les processus par lesquels le fait d'être dans la rue, crée des incidences sur les délires bancaires, les primes des traders, et le fonctionnement global de la Société. Tant de primitivisme mental (la pensée magique) ne peut être accepté plus longtemps. La Raison semble nettement préférable à la maladie capitaliste.

 "La crise de trop", reconstruction d'un monde failli, de Frédéric Lordon, apporte sa moisson mais se distingue dans son étrange chapitre 3, "Pour un système socialisé du crédit", où il ne rejoint pas le film de Paul Grignon, Money as debt, l'argent-dette, qui inverse bien le sens vital de la confiance (illustré, expérimentalement, par " le puits sans fond" des SELs!). Il surgit, donc, que tout prêt soit scripturaire ce qui veut dire qu'il procède par une simple écriture. Et que ce ne sont pas les dépôts qui fassent les prêts. Mais (p. 136) ce "scoop" pouvait être trouvé dans "n'importe quel manuel des facultés" sans avoir causé le moindre évanouissement, avance l'auteur. Puis, bifurcation incompréhensible, jusqu'à la page 151, nous voyons tourner en boucle que "la monnaie est du concentré de désir" et ses demandes "doivent être contenues" (du prescriptif sec sans le moindre argument!) par (tenez vous bien!) "la contrainte de remboursement du principal" (p. 146) dans le "crédit socialisé". Alors que (p. 144), l'auteur reconnaît que " l'émission du crédit ne coûte rien puisqu'elle ne nécessite aucune accumulation de fonds préalable". Et, qui "partant de l'idée de création monétaire ex nihilo en déduirait l'illégitimité de principe de l'intérêt", se tromperait (sic). Sa pensée guêpe affolée qui se cogne partout alors qu'elle s'était bien envolée, pour, en fait, maintenir tout en l'état (seul changement, la gouvernance des banques avec des droits formels – mais pas l'organisation globale pour les exercer – puisque le "peuple" y aurait quelques sièges). Bon, à part le surprenant tête à queue de Lordon, inattendu soutien aux financiers, puisque l'argent comme désir serait explosif (?), et qu'il fait semblant de comprendre de travers que si les "crédits sont scripturaires", donc sans avance de fonds, de capital, de principal, le fonds du débat n'est pas de pinailler sur les intérêts (en paiement d'un réel service ils demeurent justifiés) mais de bien faire comprendre qu'il n'y a plus aucune nécessité fondatrice de "rembourser l'inexistant, le virtuel, le seulement écrit principal". Les intérêts servant de paiement à la prestation de services ne peuvent qu'être maintenus. Pas le capital. Très métaphorique rhétorique. Ou bien métaphore même du capitalisme comme vivant uniquement "sur" l'argent des autres. Quoiqu'il en soit de ces biais, fulgure l'inefficience toute des marchés pour les "crédits utiles" et ces "gens modestes si pleins de ressources". Ils "évitent", ainsi, la majorité des "forces vives"!!! 

Epargne, crédit et investissement: ce sont trois domaines où les marchés sont parfaitement inefficaces, voire extrêmement dangereux

Les médias déloyaux font croire que le social "coûte" alors qu'il rapporte

L'émission du crédit ne coûte rien puisqu'elle ne nécessite aucune accumulation de fonds préalable

Plus aucune nécessité de rembourser l'inexistant, le virtuel, le seulement écrit principal ?

 

Les profits d'aujourd'hui ne font plus les investissements de demain

"Le taux d'investissement de 21 % en 1970, chute à son point taux le plus bas en1984 (…) lorsque la part des profits connaît son plus haut de 1989 à 33 %, le taux d'investissement ne dépasse pas les 18 %, soit 3 points de PIB de moins qu'en 1970" (FL p.167). Le tout de la "plus improductive des manières". Le capital voit "que la constriction de la part salariale finit par lui ôter ses propres débouchés" quand la consommation, en France, c'est 70 % de la demande finale (FL p.170). Les dépôts et les épargnes sont des biens publics vitaux pour la Société  (FL p.143). A admirer cette nouvelle habitude de considérer la "finance" comme un "bien public" trop vital pour être confié aux personnages inconsistants et mécanisés, dont nous avons pu observer les ivrogneries jusqu'aux comas éthyliques à l'argent fou. La trajectoire de cette nouvelle attitude (10 000 fois plus "tendance" que les rabâchages rétros!) conduit à esquiver toute tentative de "moralisation du système" comme de "régulation très homéopathique" . Les bonus des traders ne sont pas, non plus, "le" problème, sinon qu'il semble irréfléchi de ne pas voir "bonus" comme affiliation   caractérielle à la pensée fantasmagorique du tout cadeau et à la maternante berceuse du je-ne-sais-pas-ce-que-je-fais-j'obéis-aux-ordres – qui ont déjà servi! Et, bonus bonum,  instinct de survie, devrait faire perdre toute confiance dans des esprits aussi joueurs. Une refondation complète des structures des financières devient le seul critère de sérieux.

Les dépôts et les épargnes sont des biens publics vitaux pour la Société

Lorsque la part des profits connaît son plus haut de 1989 à 33 %, le taux d'investissement ne dépasse pas les 18 %, soit 3 points de PIB de moins qu'en 1970

Une refondation complète des structures des financières devient le seul critère de sérieux

 

Libre-échange ou échange forcé?

Mot-prison, qui n'existe nulle part mais qu'on doit faire comme si (penser fonctionnement Urss peut aider!) Joseph E. Stiglitz a montré que l'on "devait" professer sa foi dans le libre-échange pour obtenir des prêts grâce auxquels il n'était plus nécessaire à court terme de payer ses factures. Ce qui a, ainsi, donné consistance au mot libre-échange. " Les Usa ne pouvaient tolérer les conséquences d'un vrai libre-échange chez eux " (JKG p. 122). Tout est dit! Quel meilleur argument contre les mots "magiques" (populisme, démagogie, protectionnisme etc.) qui, surnaturellement, empêchent de parler. Alors, qu'au contraire, les vannes des arguments devraient s'ouvrir à plein. Le protectionnisme "réel" existe dès qu'existent "toutes les protections structurelles qui rendent dès le départ l'échange inégal" (FL p.220)". Ou bien "le FMI est devenu le bras armé de l'opinion des banquiers " (JKG p. 119). Gardez en tête ce genre de phrases lorsque vous êtes pilonnés par nos-ennemis-les-médias, et, en toute info, Grèce et Fmi, préservez la comme mégaphone des banquiers. Socialiser les pertes des financiers, et voyez les banques centrales succursales, vassalement, nourricières directes des spéculateurs boursiers (et non plus souveraines). Gardez ces "fils rouges" avec patience vous comprendrez…"Comment les banquiers décident", aucune analyse, rien de rationnel: "ils se fient à leurs convictions personnelles et à leurs affinités politiques et de classe" ( JKG  p. 117). Un "mystère" de résolu (habituez-vous à garder, dans un coin de votre tête, des "mystères" à élucider (un jour), style comment expliquer que le "coefficient multiplicateur" des banques soit passé de 2 en 1960 à plus de 5 aujourd'hui? Et (un jour) lumières, dévoilements etc.!) Ici, le "mystère" comment ont-ils pu "si facilement" gruger les dirigeants bancaires? Tout y est déguisements: donc vous dites les mots qu'ils "veulent entendre" et vous vous accoutrez de même. Ils vous "croiront",

Les Usa ne pouvaient tolérer les conséquences d'un vrai libre-échange chez eux

Le FMI est devenu le bras armé de l'opinion des banquiers

Comment les banquiers décident, aucune analyse, rien de rationnel: ils se fient à leurs convictions personnelles et à leurs affinités politiques et de classe

Les banques centrales seraient devenues juste les succursales des Bourses

 

 

Les riches coûtent très cher à la Société

"Les pouvoirs publics ne sont pas là pour garantir que les riches seraient aussi riches qu'ils pourraient l'être "( JKG p. 61). Thomas Piketty a, clairement, démontré que si on appliquait le "bouclier fiscal" aux pauvres (très écrasés par les impôts indirects), la "pression" dépasserait les 60 %. Alors le bien être public exige fermement la fin de la privatisation de la politique (sans laquelle aucune socialisation des pertes financières n'eût été possible, quand allez vous devenir sérieux?).

Combien coûtent les riches? Adam Smith, en 1773, estimait "que pour un riche il faut 20 000 pauvres". Aujourd'hui, sont-ce 200 000 ou 2 millions de pauvres pour un si minuscule et ridicule riche?

Depuis 1990, il existe des bases de données qui couvrent presque tous les pays sur une période remontant jusqu'en 1820. "Elles démontrent de façon incontestable la divergence croissante des revenus par tête sur longue période. Ainsi, par exemple, l'écart entre le revenu du pays le plus riche et le revenu du pays le plus pauvre était de un à quatre en 1820, de un à treize en 1913, de un à vingt-six en 1950 et de un à trente neuf en 1989" (p. 153, Jacques NIKONOFF, La comédie des fonds de pension - une faillite intellectuelle, chez Arléa). Le capitalisme n'a supprimé aucune misère, n'a diminué aucune inégalité. Il a tout augmenté. Il n'existe donc pas de plus grand démagogue que le capitalisme qui leurre le monde entier en osant qu'il diminuera, partout, la pauvreté. C'est faux. Le capitalo c'est le plus démago !!!

Pour ce qui est des écarts entre individus, à l'intérieur d'un même pays, l'accélération est nettement plus forte et les inégalités encore plus hurlantes: ainsi un homme seul possède plus que le P.I.B. des 27 pays les plus pauvres, presque bientôt d'un continent vous entendez. Un homme seul! La propagande voulait nous faire croire: l'inégalité c'est dans le passé, nous allons vers plus d'égalité. Nous venons de voir que c'est très exactement l'inverse. Le livre de Thomas Piketty "Les hauts revenus en France au XX° siècle" (Grasset) a, aussi, démontré très précisément, que, par rapport à 1900, les écarts individuels de richesse ont explosé. Beau progrès, vous voyez !

Comme il n'y a aucune raison de croire que cette double tendance (écarts entre pays et écarts entre individus) puisse s'inverser sans "sortir du cadre", nous sommes bien obligés de souligner que le plus grand démago, que la Terre ait jamais porté, c'est le capitalisme, le néo-libéralisme avec leurs scandaleux mensonges. Qui jouent, désormais, contre eux!

Le bouclier fiscal ne devrait être appliqué qu'aux plus pauvres (avec remboursements rétrocatifs!)

Les pouvoirs publics ne sont pas là pour garantir que les riches seraient aussi riches qu'ils pourraient l'être

Combien de pauvres pour un seul riche?

Ecarts entre pays et écarts entre individus explosent depuis 40 ans

 

Qui plombe les entreprises?

Eh non! Fallait pas se précipiter sur les "bas salaires" . Cela ne tient pas deux secondes de raisonnement. On se demande, d'ailleurs, pourquoi les trop hauts salaires (englobant tant de bas salaires en eux) seraient écartés de ce poids lourd tirant vers le bas? "Ce n'est pas en limitant les bas revenus (ne plus penser, comme les syndicats, salaires mais revenus, lorsque le patrimoine augmente 10 fois plus vite que le salaire et que ces agrégations s'avèrent plus géométriques qu'arithmétiques) mais en les limitant au sommet que nous sortirons de la crise " (JKG p. 279). Rémunérations maximales autorisées (salaires, marges, dividendes etc). Ratios du rationnel? Qui s'agitent donc SI frénétiquement?

Eh oui ce sont, encore, les Bourses à la démence extravertie en des revenus irrationnels. Mais comment?

 C'est seulement en limitant les trop hauts revenus, les patrimoines trop envahissants et les marges actionnariales démentes (donc au sommet!) que nous sortirons de la crise

Toute solution "tirée par le haut" est susceptible de provoquer des catastrophes en chaîne

Nous ne pourrons lutter contre la déréglementation climatique et la protection de la Nature que par la participation absolue de tout le monde (donc fin des médias fous, décentralisation culturelle maxima, et apprentissage accéléré de la vraie démocratie etc.)

 

Les Bourses sont-elles encore nécessaires ?

Frédéric Lordon signale, pp. 289-290, que leurs contributions nettes aux financements des entreprises sont devenues "tendanciellement nulles (en Europe) voire carrément négatives (aux USA)". Elles "soutirent aux entreprises plus de moyens financiers qu'elles ne leur en n'apportent". De plus, le carcan actionnarial nuit fortement à l'avenir des entreprises. "L'augmentation de la part des profits est allée engraisser une nuisance économique et sociale" (FL pp.170-172). La logique irresponsable, pleine de lubies, des financiers ne ménage même plus le volet "recherche et développement" des établissements. Le système pressure tout ce qui n'est pas au sommet et cette "mondialisation" ne se montre, en fait, que comme un hypercentralisme très hiérarchisé. Pas très reluisant! Que valent des médias qui vantent qui "rafle pour lui seul tout"?  Et le petit capital souffre autant que les salariés de ce déséquilibre. Ce sont les faits bruts même si leur idéologie pouvait les leurrer encore...Pour Maurice Allais: Bourses = le plus mauvais système d'investissement possible. Ennemi frontal de tous les états, comme nous le voyons en Europe. De qui ne sont-elles pas les ennemies? Dans le bilan avantages-inconvénients la spéculation boursière ne peut se montrer que telle une pandémie toxique. Pourquoi donc conserver encore une telle agressive nuisance? D'autant qu'avec les centaines de milliards déversés, pour sauver ce système, il eût été si aisé de construire de nouvelles structures d'investissements à moyen et long terme (avec interdit express de spéculations). Tellement simple: avec le marché des titres réglementés, la finance n'a qu'une emprise minime sur la gestion des firmes (FL p. 182 ). La restriction des mouvements de capitaux internationaux permet une réelle politique économique d'envergure etc. Il existe tellement plus de solutions de notre côté que du leur…

Slogan concis: les réglementations c'est pour l'intérêt public. Et les gouvernements ne sont pas vraiment là pour aider les trop riches à l'être encore plus. Sortez les médias fous de leur esprit primaire! Que font, donc, les Conseils constitutionnels face aux spéculations boursières, il y  a bien rupture de l'égalité (de traitement) devant la loi. Et très forte négligence de l'intérêt public? (haute trahison?)

Les marchés criminalisés "avec une régularité qui laisse pantois finissent toujours par un exaltant discours moral sur la cupidité et l'hubris. (… )ce qui demeure caché " le problème est expulsé vers le judiciaire, il reste extérieur au registre de la réforme sociale" (JKG p. 262).

Les apports des Bourses aux entreprises sont devenus négatifs aux USA. Neutres en Europe. Elles prennent plus qu'elle n'apportent

Elle nuisent de plus en plus à l'avenir des entreprises

Et le petit capital souffre autant que les salariés de ce déséquilibre

De qui ne sont-elles pas les ennemies?

C'est le plus mauvais système d'investissements

Abolir les Bourses c'est donc supprimer beaucoup de nuisances

 

Qui est donc le plus dangereux pour la civilisation?

"Une économie qui va de bulle en bulle est insoutenable " (JKG p. 153). Or, envers "que font les médias?", leurs étourderies répétées à ne pas nous expliquer les omniprésentes "bulles" provient de leur trouille que nous pigions tout l'idéalisme métaphysique d'un système "à main invisible". Les "bulles" visibilisent qu'elle n'a pas de gants cette main: que seraient alors les "bulles" sinon la clarification de "la rencontre de l'offre et de la demande" qui ne peut que s'effondrer dans des krachs, des clashs, des explosions et des dégâts répétitifs. L'offre n'y retrouve jamais la demande (le prix autorégulé) sauf dans ces "bulles" qui, routine et ennui, se succèdent toujours pareilles, et explosent identiquement (sans jamais de prix autorégulés!).  Le tout, sans que personne ne s'avise d'y mettre fin. Autant d'entêtement dans la connerie décrit, principalement, les médias! Puisque le tout immensément coûteux (détruire la montagne pour ne "récupérer" qu'une souris!) et donc franchement inefficace. Où se trouve l'argument? Comme bien plus économique et raisonnable semblent le contrôle raisonné des prix et la planification de l'économie. Et puis un peu de suite dans les idées que morbleu: développement durable vous dites…"Pas de développement durable si vous n'affrontez pas directement ces "bulles"". Clair? La complémentarité du durable apparaît comme "ce qui ne peut plus durer" en certains domaines. Et qui s'énonce…en conclusion temporaire…

Un système qui ose, sans frémir, "pas de solvabilité, pas de besoins" (vous n'avez pas d'argent "donc" vous n'avez pas faim, froid, ne connaissez ni maladies ni désirs de savoir etc.!) quitte, définitivement, l'orbe de la civilisation. C'est une barbarie à visage inhumain. Une régression sociale et humaine absolue vers une brutalité et une grossièreté proches des 250 000 ans de retour en arrière. Fondé tout entier sur les dénis du réel, comme la cruauté première l'a débusqué, inutile d'espérer voir le capitalisme utiliser la Raison, le rationnel ou la logique. Quant aux émotions et aux affects, ce système détale devant tout modernisme, tout progrès, tout perfectionnement, toute évolution, comme toute exigence: tout y trône vulgaire, dépassé, tendu vers le miasme du sordide, le ringard, le démodé, le jamais tendance. Bâti sur la mesquinerie, la petitesse minable ou l'étroitesse piteuse en toutes choses - nul citoyen ne peut y devenir adulte ou évolué. Du moins "sans sortir du cadre". La multitude de ses échecs  ne peut plus guère être dissimulée, désormais. Sa disparition risque bien de ne laisser strictement aucun regret!!!

Une économie qui va de bulle en bulle est insoutenable

La complémentarité du durable apparaît comme "ce qui ne peut plus durer"

Le capitalisme en tant qu'idéalisme métaphysique (la main invisible) n'est plus tolérable: il ne produit plus que des catastrophes et est trop "évaporé" pour trouver la moindre solution concrète

Une barbarie à visage inhumain

 

(à suivre)

Publié dans economie et politique

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S
Lorsque le marché fonctionne ; il ponctionne !
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