Tout est contrôlé mais absolument plus rien n'est sous contrôle ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

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Ou la paresse managériale démasquée…Des dirigeants de toutes sortes d'organismes, d'entreprises, même de pays entiers, peuvent mettre tout le monde dans le chaos du fait de graves défauts de visions. Plus il y a de contrôles moins rien n'est sous contrôle, par exemple…

 

Ainsi la survalorisation comme métaphysique de sa propre présence. J'arrive. Je fais procéder à  des contrôles, avec ces contrôles je vois tout et devine le reste. Je décide à la perfection. Zéro débat tolérance. Résultat : plus rien n'est sous contrôle

 

La très mauvaise habitude de totalement négliger les raisonnements alternatifs, de se cantonner, stupidement, aux rabachages orthodoxes, prive, gravement, la société de la gamme extensive de tous les choix possibles. La conduit vers d'explosives impasses. Déjà fatale faute d'un dirigeant : s'aveugler sur la croyance, qu'à part sa solution, il ne peut, à l'évidence, exister d'autres choix. De la méconnaissance qu'il faille être bien plus expert pour faire le tour d'une question, la voir sous d'autres facettes, et trouver, à partir de ce topoi, des solutions originales que le nez collé dessus empêchait d'imaginer. Dévalorisation imbécile des vrais talents : répéter sans comprendre est à la portée de tous les cerveaux effondrés. Penser par soi- même, non !!! Tandis que de radoter des lieux communs, ceci non n'est pas du tout de l'expertise, ne sert à rien d'autre qu'à faire briller les godasses de ce qui se croient dominants. Le fait terrifiant que, dans notre société, toutes les forces vives et les vraies intelligences soient écartées afin de chuter dans la bestialité financière (qu'aucun vrai débat pratique ne pourrait prolonger) avoue les responsables de cet état de déchéance : les dirigeants !!! Drame social : société privée de tous ses "experts du réel"…

 

Tout comme l'arrogance de la finance a produit une théorie qui a provoqué tous les krachs financiers depuis 2007, la pensée (!) politique est en train d'entrer dans cette voie du chaos complet, artificiellement créé par le haut.

 

François Dupuy, dans "Lost in management", février 2011, en fait une forte démonstration. Le document cité provient d'études approfondies effectuées par toute une équipe auprès d'organismes en crise interne. Les études sont destinées à résoudre ces crises : un livre en a, judicieusement, été tiré. Les graves erreurs d'optique (que nous citons) des dirigeants viennent du chapitre "le couple infernal intégration- processus".

 

En préambule, songez à toutes ces méprises de fond ("erreurs de raisonnements" pour "Lost in management"). Genre "seule une norme de qualité permet une certification mais ne garantit en rien la qualité". La pensée fonctionnaliste à la dérive d'un langage performatif font prendre aux dirigeants (toujours moins rationnels – "son" intérêt" n'est pas, magiquement et mécaniquement, "l'intérêt général"!!!) toujours plus ces vessies pour des lanternes. Ainsi "la professionnalisation" veut dire "contrôles" et ceux-ci s'obtiennent par la multiplication des règles et des procédures. Mais, en même temps, ces dirigeants "ne lâchent rien" : "je me demande comment on peut gérer la croissance avec si peu de délégation", dit un des audits. Aussi : "il y a la fois une implication très fine des dirigeants dans le microdétail et en même temps une absence de contrôle réel qui fait que des sujets importants ne sont pas traités" (p. 156 - François Dupuy, "Lost in management"). Comme si le contrôle ne se faisait que du haut vers le bas, en insistant fortement sur le bas. Alors que toutes les études sérieuses sur les fraudes ont prouvé que, massivement, ce sont les plus riches et les plus puissants qui fraudent (ne serait-ce que pour "se couvrir" !!!) dans les grandes largeurs – ainsi biaisés et truqués par faux raisonnements les "contrôles" peuvent très bien "détruire de la valeur" (un comble pour de prétendus gestionnaires !!!). Ainsi le monde associatif de terrain, hyper performant dans les facultés de faire émerger CE QUE LA SOCIETE NE VEUT PAS SAVOIR D'ELLE-MÊME s'est fait laminer par l'idiotie au tout "professionnalisation" (vu sous l'angle analysé, cette "professionnalisation" est pire que tout amateurisme, non ?)

 

Au danger des omissions ("ce que je ne vois pas n'existe tout simplement pas" – ose la folie furieuse de la télé !) aussi le "syndrome de bout de chaîne". Chacun dans l'organisation s'active, lance des initiatives en tous sens, sans le moins du monde se soucier des EFFETS de cette agitation irrationnelle sur qui gère les unités opérationnelles. Qui est en bout de chaîne. Le méprisé si essentiel. L'agence du bout, l'usine, la production, l'emballage et l'expédition ou la mise en œuvre.

 

"Comme dirait les sociologues, chacun pense – ou feint de penser – que la règle définit le jeu et donc que les acteurs appliquent de façon linéaire ce qu'on leur demande d'appliquer et ne déploient leur intelligence que pour se conformer à ce qui a été décidé" (p 145 - ibid). Et l'étonnement de tout observateur sur l'application obstinée avec laquelle chacun fait semblant de croire que la règle fait tout et qu'il n'y a plus à s'occuper des processus une fois la règle dite. On vous dira "les marchés ont pour but de prélever des fonds", purée nous sommes aidés pour mettre fin à la spéculation (95 % de ces activités de soi- disant "prélever des fonds"). On vous serine que ce sont des transactions ou chacun profite (et les crises alors à qui profitent- elles ?) ou (pire !) on dit, traditionnellement, la Bourse non les Bourses. Bingo ! dire la Bourse résout toute la crise…etc. Le baiser de la mort de ces conformistes c'est la sur- réglementation unilatérale et non isotrope (on ne dit pas…mais on dit…comme schème structural) et le raisonnement causal (pas de problème sans solution, l'apparence fait la réalité – avec la régression barbare vers "la pensée magique" genre qui a vu le cadavre est l'assassin, ne pas chercher plus loin" etc). Les conformistes de la règle (mais pas pour eux uniquement pour les autres) sont en train de créer les conditions d'un bouleversement collectif d'envergure. Se méfier à fond de ces hallucinés !!!

 

Pourquoi ?

 

"Pourquoi est-il donc si difficile de mettre tout cela en œuvre ? Parce que les règles ne définissent pas le jeu, elles le structurent. Sous ce barbarisme se cache une réalité simple que tout le monde connait et ignore à la fois : les règles ne sont pas importantes par ce qu'elles disent mais par l'usage qui en est fait." (p 145 - ibid). De l'inexcusable méconnaissance de cette réalité, deux perversions dramatiques peuvent en découler : la catastrophe conformiste – à la tête de nombreux crimes et massacres sur Terre – qui délire en "suffit de suivre les règles à la lettre – surtout, d'ailleurs, les autres et je vais m'en faire le maton tatillon – pour que tout aille bien...et, d'autre part, l'aveuglement dirigeant "suffit que j'édicte des règles sans m'occuper des humains qui sont derrière et tout va bien. Si ça dysfonctionnait ce serait la mauvaise volonté des subalternes non mon auto aveuglement qui en serait la source"…Vous imaginez l'alliance toxique entre les deux ? Dirigeants détraqués + conformistes des règles incomprises ? c'est fait ? eh bien , vous possédez une ces clés explicatives de la situation mondiale actuelle !!!

 

Et ça continue en pire : le sommet détricote quasiment tout ce que des êtres de bonne volonté protègent des liens sociaux. La société le sait–elle que des dirigeants nuisent tant ? " Pourtant, on sait depuis longtemps aujourd'hui que des 3 phases classiques d'un processus de changement – la compréhension du problème, l'élaboration des solutions et leur mise en oeuvre – c'est la 3ème qui est de loin la plus complexe. Ce qui explique d'ailleurs que la plus grande partie des dirigeants se réserve la 2ème, plus simple, et sous- traite toujours la 3ème et ses aléas" (p. 144 – ibidem). L'énorme égarement des dirigeants et leur manque d'esprit pratique explique leurs rigidités relationnelles. Mais la maladie média (obliger tout le monde à entrer dans les maniaqueries injustifiables*** cause des dégâts sociaux gigantesques – tout ceci "juste afin de leur faciliter le travail", pire que la honte) aboutit à des travers catastrophiques (il "leur faut" des faits présentés "médiatiquement" et tant pis pour la raison et le réel). D'on depuis 30 ans TOUTES les catastrophes proviennent de tels cerveaux irresponsables

 

**** voir "Les gourous de la com'- 30 ans de manipulations économiques et politiques" d'Aurore Gorius et Michaël Moreau, mars 2011) avec la terrifiante conclusion '(l'info verrouillée !) où "l'investigation économique est de plus en plus réduite à la portion congrue". Juste de la propagande (autre mot pour "com'") – soit une société irrationnelle et déréalisée, qui fuit tout et refuse de se regarder en face. Où son écrasant conformisme s'utilise comme argument en boucle "c'est comme ça parce que c'est gomme moi ça !"…

 

Et – aussi – les sources des catastrophes – en ce que la frange la plus intelligente, créatrice, imaginative, synthétique, multidisciplinaire, pratique, concrète, réaliste, etc …soit mise sur la touche (les forces vives de la société sont empêchées d'agir pour plaire à la racaille conformiste !!!)

 

Parce que … (tout le contraire du c'est comme ça ce sont bien les questions, oui ou non ?)…"plus embarrassante est l'erreur de raisonnement qui sous-tend le recours aux processus : le mythe de la clarté" (p. 144 - ibid ). Je suis dirigeant, j'arrive et tout devient clair : les médias de "validation" ont aliéné les raisonnements que fais- je, je choisis l'irrationnel "d'entrer dans leur moule toxique". Ainsi, alors que c'est un travers psychologique de vouloir à ce point réduire l'incertitude*** qui nous entoure…plus ça va plus on enfonce le toujours pire (dans le sens des conformistes sans issue) eh oui! plus il y a d'objectifs à atteindre. "On ne peut atteindre tout ça en même temps. Du coup on ne va jamais jusqu'au bout de rien. La nouvelle soi- disant priorité chasse la précédente", ajoute un audit. Et le chaos est "structuré" par le sommet juste parce qu'ils ont tout à cacher de ce qu'ils font. C'est clair ? dirait le gagman !!!

 

 *** songez aux très grands malades de la Bourse qui veulent, à la fois, zéro incertitude ET des gains à 2 chiffres de pourcentages. Au lieu de leur dire : hé ho, le détraqué strictement impossible. Tu veux gagner autant et bien "internalise" tous les risques et sois uniquement de ta poche. Sinon, impossible et je m'y opposerai" – non! on détraque toute la société, on externalise tout, on reporte les risques plus loin, ailleurs, loin de notre vue (et donc de notre contrôle – vous appelez "ça" des décideurs ?) . La sécurité exagérée exige une IRRATIONALITE GENERALISEE donc des "retours de réels" extrêmement blessants. Aux mains de tels forcenés (prétendus dirigeants), de fait, l'Humanité augmente tous les dangers. On ne fuit pas le réel sans conséquences.

 

Ces symptômes de toxicités proviennent, en dernière analyse, "de la faible intégration du sommet". Il ne suit jamais les règles qu'il amoncelle "contre" les autres. Afin de s'en séparer, de se cacher à leur vue ? Et chaque dirigeant de lancer ses propres projets ajoutant toujours plus d'engorgements et de chaos. Ne serait- ce que parce que tout point local ou décentralisé est interdit d'initiative suffisante. Asphyxie décisionnelle = décisions prises n'importe comment. Et que, de la sorte, la mise en œuvre (l'essentiel) de la complexité (le beaucoup moins essentiel) des décisions et processus est inexécutable. Mais qu'est ce qu'on en à foutre de la base sur laquelle tout est basé…Et, au local, on ne peut agir qu'en aléatoire. Autant dire que les tableaux de bord excluent ("ignorent") l'essentiel de la réalité et ne représentent plus que l'avidité aux leurres et trompes l'œil des dirigeants (tout ce que je ne vois pas n'existe pas ! mais les extrêmes sont insignifiants, rafistolait Talleyrand – tous les dirigeants seraient- ils, ainsi recadrés, "extrémistes" ?). Les "indicateurs" de toutes sortes, sous alimentés du réel, n'indiquent plus que de fausses directions…ainsi, la seule mode du reporting dans tous les services surchargent tellement les processus que "le temps n'est plus où on cherchait à comprendre le problème avant de rechercher les solutions".

 

Ainsi, le "fardeau collectif" que représentent les médias irréalistes et le court- termisme politique font que "les solutions toujours prises dans l'urgence" constituent bien LA PLUS GRANDE PARTIE DES PROBLEMES ACTUELS. Virez les média des circuits de décisions, contraignez- las aux vrais grands reportages d'investigation sur des mois de recherches, empêchez la com' de venir intoxiquer les cerveaux***, laissez enfin les experts du réel (les génies exclus barbarement par le stupide marketing "nous manquent à en hurler ") – voir les analyses de Gilles Deleuze sur "le marketing de l'édition EMPECHE toute détection de génies du simple fait, qu'incomparables et inattendus, ils ne puissent entrer dans les circuits de reconnaissance d'étiquettes passéistes !!!".

 

*** voir, aussi, les blogs "Les privatisations : la plus grave erreur sociale de tous les temps ?" et "La dette change de camp !!!" "Les élites seraient devenues anti-élites ?" ou, encore, "Lorsque des politiques veulent nous détraquer la tête ! ou la chute de la "com'"

 

D'où l'horreur de notre époque cassée en mille morceaux où "tout existe afin de nous en sortir tous", où le partage apportera tellement plus à chacun-e que la division bestiale du capitalisme et où LE problème de départ c'est le coup de pied dans la fourmilière causé par les voyous mentaux dirigeants (notamment les années 1970) – et où, pourtant, toutes les solutions semblent s'éloigner. Et donc "le vrai "problème" c'est tout simplement tous les ordres frivoles et raisonnements farfelus émanant des sommets". "Au point que toutes les prescriptions et modélisations du management sont régressifs par rapport aux progrès fais après guerre" (pp 196 – 197- ibidem). Et les régressions se totalisent massives et dans de nombreux autres domaines.

 

Les cancres au sommet actuels (prétends dirigeants) se montrent trop bien tels les causes directes de toutes les crises. Par leur refus de voyous des leçons du passé.  Par exemple. Et la non écoute des vrais élites actuelles…

 

Plus il y a d'irrationalités aux sommets, oui oui plus déraisonnent visiblement les dirigeants (dans leur rigidité exorbitante de refuser d'être mis en vrais débats) – plus les besoins endogènes augmentent… Les besoins endogènes ce sont faire passer ses besoins avant ceux de l'organisation (ses horaires selon ses envies non les besoins de l'organisation). Faute de vrais projets collectifs, d'intérêt général supérieur aux intérêts privatisés, de transcendances sociales – tout le monde se replient sur ce en quoi il peut avoir confiance –alors que le tout reste supérieur aux parties et que vos "solutions" seront mieux trouvées par ce tout que par vous seuls…aussi, le terrorisme par la régression conformiste aboutit à "Comment les entreprises ont perdu le contrôle d'elles- mêmes" (2 parties), oui oui comment on a laissé "filer" le travail et les clients, etc…Des organismes plus tournés vers les humains, l'international réel, les clients ou tout autre nom "exogène" c'est bien une société qui se délite, qui se déstructure, qui s'atomise, qui se pulvérise, qui s'émiette  – qui explose dans la dissociété, la dispersion de toutes les solutions. Qui disparaît parce que tout ce que je ne vois pas n'existe pas – tout bestialement !!!

 

Bref – à part revenir à la situation pré-capitaliste décrite par Max Weber ("l'émergence capitaliste n'a été possible que par la présence de qualités sociales lui préexistant…et qui représentaient l'exact opposé de sa nature") et retrouver, enfin, toutes "ces qualités sociales" (sans lesquelles semblent mourir toute Société) – le capitalisme ne peut plus qu'être cannibalisme insensé (tout dévorer non renouvelable son meilleur par aveuglement avide)…et tout accès COLLECTIF au futur détruit…    

 

Ou comment toute la société aura été désolidarisée grave par ses dirigeants mêmes…

 

(à suivre)

 

trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org,   onglet 4  "Nul n'est  nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité", onglet 4  "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir ". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3,  ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? etc), onglet 2.

Résistances au changement      Impliquent changement de résistances

 

Si ce blog a su retenir votre attention dans les 1 000 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu

 

 

Publié dans méthodes de pensée

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