Lorsque 60 % de français ne croient plus du tout à la division gauche-droite de gouvernement – et conséquences ?
Puisque 60 % des habitants de la France sont vraiment « exclus » de la société et relégués dans ses zones périphériques pourquoi « croiraient-ils » à cette politique spectacle ? Selon le diagnostic de Christophe Guilluy dans « La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires », 17 septembre 2014 …
Ce qui aboutit à ce que, pour ces 60 % de classes populaires ce soit le microcosme parisien qui est devenu invisible, oui entièrement périphérique de cette France reléguée dans sa majorité…dont on dit, qu’après l’abstention, elle veut se lancer dans le vote F.N.
Ces 60 % ce sont les employés, les ouvriers et les petits artisans, les petits paysans et petits commerçants…se voyant expulsés de toutes les villes d’importance et les usines se voyant déplacées vers la périphérie…elles sont parties plus loin. « D’où un processus de gentrification. D’ici à quinze ans, il n’y aura plus un mètre carré du parc privé dans les métropoles qui n’appartiendra pas à un cadre supérieur » (interview de Christophe Guilluy - Le Nouvel Observateur n° 2602 du 18 au 24 septembre 2014)…ce qui dessine que plus un seul représentant des catégories modestes ne survivra dans les grandes villes qui se monopolisent « toute » la politique. Ce qui donne un sentiment (quasiment jamais analysé !) de « se sentir devenir minoritaires dans leurs propres quartiers » (idem) …ce qui fait que la majorité centrale se retrouvent dans les périphéries…
et que – centre du débat dont la formulation même reste inaccessible aux arriérés des métropoles - « les gens s’en tapent de savoir qui est de gauche ou de droite. Il y a un formidable décalage avec le microcosme. Et c’est d’autant plus vrai qu’on est jeune (…) pour eux, le monde politique n’existe plus. » (idem). Pour eux, en effet, il n’existe aucune véritable différence politique entre l’UMP et le PS qui se succèdent sans rien changer et même en rendant toujours pire…leurs élus « campent sur le même créneau économique et sociétal » (interview de Christophe Guilluy - Le Nouvel Observateur n° 2602 du 18 au 24 septembre 2014). Par un effet d’inversion, ces politiques leur semblent ne plus jamais être dans la réalité. Ne jamais parler d’eux. Ne jamais se montrer « identifiable »…
Ce qui appelle, tout de même, un certain nombre de réflexions jamais entamées :
*** la gauche devenue « invisible » pour cette périphérie majoritaire c’est, évidemment, les autoproclamés « socialistes »…le problème c’est que les autres gauches ne parviennent pas, non plus, à se rendre visibles, engluées qu’elles demeurent dans l’agenda de cette gauche de gouvernement.
**** le vote F.N. n’est pas, non plus, un vote de conviction – mais un moyen entraperçu (puisqu’il leur semble n’en exister nul autre) oui d’effacer, d’abolir, d’annuler, d’éloigner ce microcosme si peu représentatif. Ce n’est pas du tout afin de faire règne le F.N. mais de ne plus voir les minorités si étrangères » des métropoles prendre toute la place.
*** le F.N., lui aussi, semble périphérique dans ces métropoles microcosmiques et majoritaire dans cette France rejetée (ou se sentant telle !) dans « toutes » les périphéries. Nul n’y « fait de la politique » mais ne brandit que les conditions réelles de sa vraie vie. Or, le microcosme s’est plus qu’égaré dans un monologue qui ressasse de « fausses » données sans les avoir, préalablement, analysées. D’où les débats plus qu’hallucinés radotant des idéologies sans faits concrets.
**** - dont l’essentiel : le F.N.n’est pas apte à gouverner. En cas de présidence, il n’y aurait pas assez de compétences réelles pour former un gouvernement . C’est dire, qu’autant les médias dominants « ignorent » ( à tous les sens du terme) les 60 % de la France périphérique – autant il ne parle que d’un F.N. fantasmé non nu de ses réalités !!!
*** Enfin, nous nous préoccupons de ce thème depuis longtemps dans plusieurs post dont celui du 18 février 2011 – « no order - no ordinary ? »
http://www.imagiter.fr/article-out-of-order-out-of-ordinary-67464581.html
……dont voici quelque extraits parlant d’un France périurbaine :
« Toutes ces phrases d’experts autoproclamés, que vous entendez dans les médias, ont pour point commun de ne spécifier aucun contexte. Je peux aussi bien remplacer le mot « crise » par le mot « dieu » ou par le mot « diable », une question demeure: avez-vous une quelconque prise sur la situation que désigne ce mot? Si je reprends la dernière phrase, soit « La crise du système est devenue une crise de confiance », pouvez-vous vous projeter distinctement dans ce « système », et comprendre les liens réels qui le relient à votre existence? Quant à cette « crise de confiance », elle n’est pas plus claire. Qu’est-ce que cet environnement glauque, sans localisation précise, où votre confiance serait en berne? (…) Ces mots ne font référence à aucun contexte. Ce sont des coquilles vides, qui planent très haut dans l’éther. » ("La crise commence où finit le langage", 2009, d' Eric Chauvier).
Où, en sociologue, Eric Chauvier aborde l'ordinaire, l’ordinaire qui n'est pas le quotidien, afin de lutter à plein contre "une logique de déshumanisation qui a de plus en plus cours et qui vise à empêcher de comprendre les enjeux du monde d'aujourd'hui"…sous ces assauts de lumières toute politique réelle devient secrète, se dissimule, se cache et tente de tout nous cacher…
Ainsi et selon la méthode de Victor Klemperer dans « La langue ne ment pas » :
Ces zones périurbaines qui ne sont pas "caractéristiques" comme les banlieues (riches, comparables à Neuilly ou pauvres, comparables à Sarcelles) sont "des entre-deux invisibles, des banlieues molles qui n'appartiennent à aucun des cas de figures connus… mais on ne sait pas vraiment les identifier." Ce qui en ressort c'est la perte de "[tout] lieu, de situation, d'outil pour être en prise avec notre vie ordinaire et ne plus seulement la subir. Nous devenons invisibles à nous-mêmes"…Une aussi grande spoliation fait comprendre ce que veut dire, charnellement, EXCLUSION !!!
Là, nous sommes en plein dans la peau, la chair et tout le…
…………. vécu « sensible » du Pourquoi on a sacrifié les classes populaires !!!
……
…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
(à suivre)
trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org, onglet 4 "Nul n'est nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4 " La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir " et "L'anticommunication comment ça fonctionne ?", onglet 2 "L'ardeur sociale" et "Le roman de l'économie", onglet 3 "Why do we left the left wings ?", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3, LE ROMAN DE L’ÉCONOMIE, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? s'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc), onglet 2.
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
………………………
Si ce post a su retenir votre attention dans les 3 500 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu