« Les Etats- Unis ont créé Daech » analyse le Général Vincent Desportes…donc plus la peine d’écouter puisque…théorie du complot ?
Cette paresse mentale irrespectueuse, nommée brandir la prétendue théorie du complot, est devenue un vrai poison antidémocratique. Qu’il faut contrer. Ainsi, il est produit des faits, des liens entre eux,des analyses et des raisonnements – immédiatement est dégainé théorie du complot. Avec un air de prendre pour des malades ceux qui se permettent de dire les faits réels, les chiffres et leurs conséquences. Cette virulente volonté de ne rien savoir et de museler qui dit la réalité doit être mise à nu…la simplicité de l’automatisme ressemble bien à une censure et une manipulation !!!
Puisque toute l’Histoire semble bien parsemée de micro-complots et de conspirations bien plus vastes encore. L’affaire Dreyfus fut un modèle de grands complots. Dans un autre domaine la loi antitrust, en économie, est bien la preuve qu’il y a illicite entente vouée à nuire et à en tirer des bénéfices juste pour une faction. Puisqu’il faut une loi qui ne complote rien, elle, pour contrer qui crée des ententes (donc avec préméditation)…Il n’est jusqu’à Adam Smith, en 1750, dans « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations", qui s’indigne que des « ententes de boutiquiers » fassent interdire les ententes d’ouvriers pour le motif hypocrite de qu’ils…comploteraient. Tout en se permettant de faire bien pire dans ce domaine. Dissymétrie des actes : est reproché aux plus faibles et plus pauvres ce que les pouvoirs pratiquent en bien pire !!! Puisque, partout, fleurissent coalitions factions alliances cabales ligues. Avec secrets sur les stratégies. Les partis politiques eux-mêmes ne représentent-ils pas une entente autour d’intérêts communs (prendre…parti !!!) ? Mais, de tout ceci il ne faut pas que cela se sache : d’où production malhonnête de la dite théorie du complot !!! Au point, que la dénonciation de la "théorie du complot" est devenue, dans l'espace médiatique, une arme de destruction massive de toute discussion rationnelle.
C’est de la pure intimidation et surtout pas de la raison !!!
Clair que l’usage intensif de la clé du complot-à-tout-faire ne permet pas d’avoir une vision rationnelle du réel Un fait survient, «avant de l’avoir analysé, il se trouve entièrement caché par complot complot…ce qui n’apporte rien et nous retire beaucoup, en fait – nous sommes bien contre ce simplisme laxiste !!! Oui, s’il est vrai qu’il existe des exagérations et des systématisations bancales à soupçonner complots partout et n’importe où – il n’en est pas moins très liberticide de nier le droit à exposer dans un raisonnement bien structuré des fait dérangeants. Pour le seul motif irrationnel de ses excès. Étrange illogisme : amalgames évidents. Ainsi, l’énorme paranoïa ne se trouve que chez qui ne voulant rien vérifier – vous sort le trop facile automatisme de la théorie du complot afin de, justement…masquer et dissimuler tous ces faits. Théorie du complot = planquer les faits qui pourraient déranger !!! La théorie du complot est donc tout le contraire d’un argument rationnel, ce n’est que l’expression d’un idéologie d’obligation de soumission collective aux dirigeants. Double peine : nous subissons les conséquences de l’entente et nous sommes insidiés à le taire !!!I ll sied, en conséquence, de se méfier de qui, face à des faits pouvant nuire à la vie collective, ne pose que le bâillon de la trop malencontreuse théorie du complot…
Pourtant, commence de se dessiner un retournement puisque qui produit des faits et met en perspective des liens troublants – reste utile à la communauté. Et les excès massifs ne sont plus que du côté des tenants aveuglés de la tricherie lovée dans la théorie du complot. Oui, les anciens excès de tout rétrécir et rapetisser à un complot figé dans une légende sont tombés d’eux-mêmes. Tandis que, symétriquement, pullulaient l’usage en permanence mis comme bâillon de la trop facile théorie du complot. Qui se dénude bien comme un hypocrite obstacle face au devoir politique de l’auto-élucidation de la société par elle-même. Comme si de cracher théorie du complot prouvait, juridiquement, l’annulation des faits.
A noter que, pour notre compte personnel, jamais nous n’avons mis complot avant toute analyse. Ni n’avons prononcé ce mot !!! Donc nous ne sommes pas complotistes du tout. Et ce ne sont qu’objectivité et désintéressement qui président à cet article… puisque nous produisons, seulement, des faits des liens et des analyses. Et terminons toujours par des points d’interrogations. Qui n’affirment donc rien et mettent le lecteur à égalité avec nous. Or, nous rencontrons, toujours plus, la systématisation pandémique de la prétendue théorie du complot…ce qui n’est pas normal du tout. Or, après analyse – nous n’avons découvert, là, que des tenants de la paresse intellectuelle – couplée à la volonté antidémocratique de ne rien savoir et de contraindre tout le monde à la soumission généralisée. Ces personnages nous semblant bien devenir, soudain, plutôt malsains, non ?
Voyons plutôt : « Les États- Unis ont créé Daech »…automatisme trop facile et commode ? Inutile de vérifier l’analyse « puisque » la théorie du complot va tout gommer. Comme si « Les États- Unis ont créé Daech » devenait, comme par irrationalisme, « Les États- Unis N’ont PAS créé Daech »…et pourtant ce fait reste, dramatiquement, vrai !!! Et la théorie démasquée peut, alors, ressembler à un…complot ( ?) !!!
Voyons ?
« Le 17 décembre 2014, la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées tenait un débat en séance publique à propos de la prolongation de l’opération Chammal en Irak. Présidée par Jean-Pierre Raffarin la Commission a interrogé lors des débats le Général Henri Bentégeat (2S), ancien chef d’état-major des armées, le Général de corps d’armée Didier Castres, sous-chef d’état-major Opérations, Monsieur Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, le Général de division (r) Vincent Desportes, professeur associé à Sciences Po Paris et Monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.
Revenons en détail sur l’intervention du Général Vincent Desportes. Commençant son intervention sur un mot de présentation de Daech, soulignant notamment le danger réel du groupe sur nos intérêts vitaux, ce dernier déclara sans ambages :
Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les États-Unis. Par intérêt politique à court terme, d’autres acteurs – dont certains s’affichent en amis de l’Occident – d’autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les États-Unis. Ce mouvement, à la très forte capacité d’attraction et de diffusion de violence, est en expansion. Il est puissant, même s’il est marqué de profondes vulnérabilités. Il est puissant mais il sera détruit. C’est sûr. Il n’a pas d’autre vocation que de disparaître.
Voilà qui a le mérite d’être clair !
Alertant les membres de la Commission sur les incidences d’une guerre menée dans un contexte de réduction de nos forces, le Général Desportes déclara :
Au bilan, quelle que soit l’armée considérée, nous sommes engagés au-dessus des situations opérationnelles de référence, c’est-à-dire que chaque armée est en train d’user son capital sans avoir le temps de le régénérer. Nous avons des forces insuffisantes en volume. Pour compenser, tant au niveau tactique qu’au niveau stratégique, nous les faisons tourner sur un tempo très élevé qui les use. C’est-à-dire que si ce suremploi continue, l’armée française sera dans la situation de l’armée britannique sur-employée en Irak et en Afghanistan et obligée pendant quelques années d’arrêter les interventions et de régénérer son capital « at home ». L’effort considérable produit aujourd’hui au profit des interventions a des répercussions fortes et mesurables sur les forces en métropole, en terme de préparation opérationnelle en particulier. Le sens des responsabilités exige de tordre définitivement le cou au mythe de la guerre courte.
Après quelques mots sur les bases de la stratégie militaire, le Général Desportes énonça une série de principes, au nombre de cinq, devant guider toute décision d’intervention.
Selon ce premier principe, il ne faut s’engager que si l’on peut influencer au niveau stratégique. Le risque d’user ses forces armées si ce précepte n’est pas respecté, avec le discrédit et le déficit d’image qui s’en suit, est mis en avant.
C’est le cas de la France en Afghanistan : elle y a conduit une « guerre américaine » sans influence stratégique globale, sans influence sur le cours des opérations, sans influence sur la direction de la coalition.
Deuxième principe : il ne faut intervenir que là où cela a du « sens stratégique ».
La France est grande dans le monde, en particulier par sa place au Conseil de sécurité des Nations unies. Mais cette place lui est contestée tous les jours, et il faut qu’elle la défende, qu’elle la légitime tous les jours. Et elle ne peut le faire que par sa capacité de gestion utile des troubles du monde. Ce qui, au passage, impose absolument la nécessité de conforter notre capacité à agir comme « nation-cadre » et à « entrer en premier ». N’en doutons pas : notre place parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et notre influence dans les affaires du monde sont d’abord fondées sur notre capacité à agir de manière concrète dans les crises (capacité et crédibilité).
Troisième principe : il faut définir des objectifs atteignables. Prenant l’exemple de l’Afghanistan, le Général déclare que « les objectifs ont très vite dérivé et dépassé les moyens dont la coalition disposait (en termes de temps et de capacité de contrôle de l’espace terrestre en particulier). »
Quatrième principe : il ne faut intervenir que quand l’action envisagée est compatible avec les moyens disponibles, immédiatement et à terme. Faisant partie des premiers à avoir critiqué publiquement le Livre blanc de la Défense 2013, le Général Desportes déclara :
Le Livre blanc 2013 parle de « volume de forces suffisants ». Dans les faits, l’opération Serval était un pari extrêmement risqué, chacun le sait, en raison du très faible volume de forces déployées, conjugué à la grande vétusté de la majorité des équipements utilisés. L’opération Sangaris est un pari qui a échoué : le pari fait de la « sidération initiale » a échoué. Ensuite, le déni de réalité conjugué à notre manque de moyens a empêché l’adaptation de la force à la réalité du terrain et au déploiement immédiat des 5 000 hommes qui étaient indispensables.
Cinquième principe : il ne faut pas faire le premier pas sans envisager le dernier.
Cela veut dire qu’il faut évaluer sans idéologie, sans aveuglement, les conséquences d’une intervention, surtout si l’on n’a pas l’intention d’aller jusqu’au bout.
A la fin de son intervention, le Général Desportes a continué à alerter les membres de la Commission sur le délitement de nos forces armées.
Le sous-dimensionnement patent du budget OPEX a des effets pervers considérables dont doivent être conscients ceux qui en décident. D’abord, laisser dire par les media, sans démenti formel, que les armées dépensent indûment le maigre budget français relève de la faute morale, au moment où nos soldats se battent sur tous les fronts, pour la France et à ses ordres, avec des ressources beaucoup trop comptées. Ensuite, parce que nous sommes toujours en dessous de la « taille critique », ce sous-dimensionnement du budget a des conséquences directes tant sur le succès des opérations que sur la sécurité de nos soldats : ils s’en retrouvent mis en danger.
A propos de l’opération Chammal, le Général déclare :
J’en arrive à Chammal. Après quelques détours, j’en conviens, mais l’on ne perd jamais son temps à prendre un temps de recul stratégique, à une époque où, justement, la tendance est de raisonner dans le temps court, en termes de dépenses de comptoir, des problèmes qui relèvent du temps long et d’investissements lourds. Je ne m’attarde pas sur l’ahurissante contradiction actuelle entre, d’une part, l’embrasement du monde à nos portes, à notre est, à notre sud-est, à notre sud, la multiplication de nos interventions et, d’autre part, la détérioration profonde et rapide de nos capacités budgétaires avec, en aval, celle de nos capacités militaires. Tout le monde le sait, à droite et à gauche. Certains, trop peu nombreux, le disent. (…) Alors ? Tenons-nous au principe bien connu de la guerre : le principe de concentration … ou à sa version populaire : « qui trop embrasse mal étreint ». Arrêtons de nous éparpiller ! Regardons les choses en face.
État islamique. « Daech delenda est » : certes ! Nous sommes profondément solidaires, mais nous ne sommes aucunement responsables. Nos intérêts existent, mais ils sont indirects. Nos capacités sont limitées et dérisoires, là-bas, par rapport à celles des États-Unis et notre influence stratégique est extrêmement limitée. »
(source : Agence info libre)
Ce trop de vacarme facile, dit théorie du complot, signe bien une nette régression intellectuelle, un perte de la notion des devoirs du citoyen de s’informer, le refus frénétique d’une potentielle objectivité ainsi que la possibilité de parler au nom de l’intérêt général – eh bien cette dissymétrie des droits ( faire taire juste en assenant n’importe comment et sans argument joint l’insultante théorie du complot…) peut cesser et trouver un équilibre nettement plus démocratique…
….Juste en utilisant les 5 principes contenus dans cette analyse !!!
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