Nous partageons le même deuil, pourquoi ne pas partager aussi la société ?
Cela paraissait faire si longtemps que les dirigeants de tous bords ne semblaient plus vivre la même vie que nous. Comme s’ils se trouvaient dans une société séparée qui se donnait tous les droits sans réciproques pour nous…aujourd’hui, nous partageons le même deuil - donc nous vivons dans la même société ? Est-ce que cela va durer : permettons leur, alors, d’y demeurer dans cette société neuve. Forgée dans le drame. D’où provenaient tous les dissensus passés ? Tels : abandonner les pauvres sans assez d’argent pour vivre dans la dignité, favoriser uniquement les fanatiques de l’argent sans leur imposer les limites du raisonnable, Etc. En conséquence, façonner deux sociétés parallèles (ou plus) – soit contribuer à anéantir la civilisation. Nous partageons le même deuil = la chance de transformer toute l’organisation sociale reste immense. Ce n’est pas nous qui allons la gâcher.
Pourquoi s’avancer ainsi ?
Listons les séries d’arguments. Qui tous viennent de champs mentaux et sociaux si différents. Chacun-e aura, plus ou moins, devant l’horreur, réagi selon son milieu !!!
**** Déjà, d’avoir fait des mauvais sujets de la société les rarissimes membres d’honneur de la ville de Paris ouvre toutes les portes. Renversement des lignes de front. Ex-mauvais sujets donc que Charlie Hebdo : la société change d’avis. Les conformismes demeurent dangers pour le futur – ce qui surexpose les anticonformistes, en fait les défenseurs réels de la civilisation. Les esprits Charlies doivent donc se voir inclus dans cette citoyenneté d’honneur. Ils ont toujours fait honneur à la citoyenneté – eux seuls la pratiquent tous les jours : ainsi la réPublique doit rester publique, ne pas accepter les privatisations généralisées, ne pas accepter que l’argent public ne serve à d’autre but que de financer les services publics. En aucun cas enrichir le privé. réPublique à jamais !!!
**** Ensuite, ce sont les « je suis Charlie mais reste moi-même » qui ont contenu la possible vague islamophobe, Sur les 12 morts du massacre n’y avait-il pas 3 arabes ? Une fracture immense existe donc chez les musulmans, ce n’est pas grave de massacrer ses frères de race s’ils n’adhèrent pas aux dogmes : une minorité confisque donc le sens exact de la religion au point d’inverser toutes les sourates et de leur faire dire tout l’inverse de la paix. Aucune fraternité ni intérêt commun. La majorité des arabes ne veulent absolument pas de ces dérives mortelles. Ils sont donc du même côté que nous !!!
**** Encore, changements des lignes toujours, le F.N. semble bien perdre les bases morales de ses discours irréalistes. Privés de l’islamophobie, ils apparaissent nus socialement. Tous les fascismes ont toujours surgis de la misère matérielle exagérée. Facile de vérifier l’Histoire : alors, les peuples ne font plus confiance dans ces dirigeants qui les abandonnent dans l’insupportable sans respect pour les lois réelles de la réPublique. Ce qui fait que la rencontre de deux flux : discours d’exclusions partout + avidités d’argent déraisonnables de soi-disant dirigeants repoussent oui repoussent les pauvres vers des rivages que, de leur propre volonté, ils n’auraient jamais fréquenté. Et ce quel que soit le pays. Oui le lieu. On dirait que, dans l’invisible des magmas qui fondent les sociétés, les Charlies sont en train d’assécher les partis d’exclusions. Si nous « sommes » tous Charlies qui peut encore exclure ? D’autant plus qu’il est devenu clair que le F.N. n’aidera jamais les pauvres. Ils ne veulent qu’une nouvelle féodalité de mêmes injustices. En fait, le F.N., économiquement, ce sera la même dégringolade sociale que l’UMPS. Avec juste des modifications superficielles de discours. Sinon – si facile aujourd’hui de prouver le contraire !!!
Ne reste qu’à lutter pour que les flux monopolistes des richesses collectives, anti public et exclueur par l’argent vivent la même dépossession morale… pourquoi ne pas partager aussi la société ? Et tout de suite.
**** Les seuls faits simples d’accepter un revenu d’existence inconditionnel pour tous prouverait à quel point chacun-e sa paie et c’est la paix. Nous avons chiffré que, sur 100 ans, cette socialisation des enjeux ne coûterait «que» 2,4 millions d’euros. A condition que chaque mois le citoyen reçoive 2 000 €. L’Europe a les moyens de le faire à la seconde : 24 000 € annuels qui regrouperaient toutes les autres prestations. Ce qui permet de moduler pour le monde entier d’autres sommes plus adaptées à chaque pays. Et de générer, pour l’enfance, des apports acclimatés. Ce seul acte couplé avec un revenu maximum garanti (les richesses doivent recevoir un plafond social puisque les trop riches prennent bien l’argent dû aux autres !!!) ET la mise en place des « biens communs » assècherait – à coup et à coût sûr - les lits de tous les fascismes religieux ou nationalistes !!! Y a-t-il, d’ailleurs, mondialement une autre solution ?
**** En effet - la bouleversante catastrophe des meurtres (dire attentat c’est offrir une hauteur politique à ce qui n’est que bas assassinats sans raisons défendables !) a prouvé à quel point notre civilisation est poreuse. Qu’elle repose sur les épaules de chacun-e de nous et que la démonstration a été faite que celles/ ceux qui ont dominé le drame ne sont pas les pouvoirs suivistes et manipulateurs. Mais bien une foule d’initiatives individuelles. Qui ont vraiment soulevé le monde entier. Le mettant en face des questions cruciales à résoudre. Cette avancée ne pourra plus jamais être barrée :
--- tous les pouvoirs doivent procéder au « partage des enjeux » voir http://www.imagiter.fr/2015/01/voyages-dans-la-presse-vraiment-libre.html
http://www.imagiter.fr/2015/01/libertes-d-expressions-oui-tous-ses-parcours.html
( soit expliciter, désormais, les buts que suit l’intérêt général et x multinationale « n’est plus l’Amérique » juste un piteux intérêt privé).
--- ainsi que laisser la société effectuer son auto-élucidation permanente. Et chaque jour. En comprenant que les censures par l’argent ne servent, en fait, que les fascismes. Et que la culture se remet à l’endroit : les mesquines folies du « on ne publie pas génies» sont pulvérisées. Les vrais écrivains en savent 1 000 fois plus que les éditeurs. Musiciens et peintres, etc. pareillement. Leurs expériences doivent passer en toute première ligne et les « médias » (être au milieu de…) admettre de les présenter tels qu’en eux mêmes. Sans manipulations ni censures. Les contenus prévalent sur les supports, donc les marchands. Chaque individu est impliqué-e dans sa vie désormais. Et l’écrivain demeure celui qui aura toujours été en première ligne. Son expérience est irremplaçable…les prétendues élites doivent se désenclaver : depuis le temps qu’elles se cachent, se montrent pour mieux se cacher, etc. nous savons qu’elles ne savent plus rien de la vie commune. Voici l’occasion d’apprendre à vif. Les brassages nous ont rendus présents à toute la société tressée de toutes et tous…
Et les esprits désintéressés voient eux la société entière – non aveuglés qu’ils sont par de petits intérêts indéfendables.
Les Charlies inventent, actuellement de nouveaux comportements collectifs. Objets de notre prochain article :
………….« Les nouveaux comportements inventés par les Charlies »