Le Produit Humain Brut ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

Le Produit Humain Brut ?

Les UTOPIES ne sont donc pas du tout où on prétend nous le faire croire. Tout le capitalisme un mélange de métaphysiques vaseuses, d’impossibilités logiques, de fuites devant le réel et de pratiques faisant strictement l’inverse de ses théories affichées – est bien, en fait, la plus grandes des « utopies » actuelles ( au sens de connotations très négatives). Pas d’autre utopie que le capitalisme ?

 

Revenons donc aux réalités. Soit ce que le néolibéralisme mystifie en les nommant utopies. Est-ce que parce que ce seraient les pensées avec le potentiel le plus dangereux pour elles ? Dans ce cas, entrainons-nous à en affuter, au maximum, l’efficacité bien extériorisée.

 

Commençons par parcourir ces réalismes pour le futur – frauduleusement nommés utopies irréalisables par la propagande dominante.

 

James. C.Scott a des apports très consistants. Tels… « Il existe, en économie, un concept appelé l’« interprétation hicksienne du revenu », du nom de l’économiste britannique John Hicks. C’est en quelque sorte une première version de l’économie du bien-être selon laquelle le revenu n’augmente que si les facteurs de production, en particulier la terre et la main-d’œuvre, ne sont pas dégradés au cours du processus. Si leur valeur est dégradée, la prochaine ronde de production s’amorce nécessairement avec des facteurs de production inférieurs.

 

Ainsi, si une technique de production agricole épuise les nutriments du sol (ce que l’on nomme parfois «l’exploitation abusive du sol»), cette perte est reflétée par un revenu hicksien réduit. Dans le même ordre d’idée, toute forme de production, telle que la chaîne de montage, qui dégrade les talents et les capacités des travailleurs serait responsable, dans la même mesure, d’une diminution du revenu hicksien. Le contraire s’applique également. Les pratiques agricoles qui enrichissent systématiquement le sol et la couche arable ou les méthodes de fabrication qui augmentent les compétences et les connaissances de la main- d’œuvre se traduisent par une augmentation du revenu hicksien du cultivateur ou de la compagnie. Ce que les économistes du bien-être nomment les externalités positives et négatives étaient intégrées au calcul hicksien, même si celles-ci n’apparaissent que rarement, il va sans dire, dans les profits nets de l’entreprise. »

 

Le revenu hicksien – totalement différent des salaires scandaleusement bas actuels - maximise tous les potentiels économiques. Apporte donc la réelle prospérité – que tous peuvent se partager. Au lieu que ce soit une minuscule poignée qui mette toutes les richesses collectives aux pillages et aux razzias barbares. Ces externalités positives ne peuvent entrer dans les cerveaux trop étroits des capitalistes qui ne…connaissent rien aux affaires de la prospérité collective. Juste aux « non-affaires » du profit de prédation. Pourquoi ?

 

Une esquisse de réponse chez James. C.Scott ?.... « Le terme « capacité », tel que nous l’employons ici, peut être compris de façon large ou étroite. D’un point de vue étroit, en ce qui concerne, disons, les travailleurs de l’automobile, le terme désigne le nombre de « positions » que les travailleurs ont occupé sur leur chaîne de montage, s’ils ont appris ou non à riveter, à souder, à ajuster la tolérance, etc. D’un point de vue large, il peut faire référence au fait que les travailleurs aient reçu ou non une formation et soient qualifiés pour effectuer un travail de direction ou des tâches exigeant des compétences plus poussées, que leur créativité ait été nourrie, qu’ils aient acquis des habiletés de négociation et de représentation, etc. Si nous cherchions, à l’aide d’un test, à mesurer l’augmentation des aptitudes à la citoyenneté en démocratie, il est évident que la chaîne de montage s’avérerait un milieu profondément autoritaire où les décisions sont prises par les ingénieurs et où l’on s’attend des unités substituables de main-d’œuvre qu’elles effectuent le travail qui leur est assigné de façon plus ou moins mécanique. Ce n’est jamais tout à fait ce qui se produit, mais c’est ainsi que s’articule la logique immanente de la chaîne de montage. Le « produit démocratique brut » de la chaîne en tant que processus de travail serait ainsi négatif. »

 

Le « système » secrète principalement des externalités négatives ? Plus que l’on croit puisque, dans son irresponsabilité inconsciente, il exporte ce modèle si incomplet dans toutes les institutions collectives… Et les conséquences concrètes et pratiques sur la vie de chacun de nous ?...« Et si nous soumettions l’école au même examen ? Après tout, l’école est une importante institution publique de socialisation pour les jeunes d’une très grande partie du monde. La question est d’autant plus pertinente compte tenu du fait que l’école publique a été inventée à peu près au même moment que la grande usine concentrée sous un seul toit, et que les deux institutions ont clairement un air de famille. L’école était, dans un sens, une usine où l’on offrait une formation de base, soit des compétences minimales en calcul, en lecture et en écriture, afin de répondre aux besoins d’une société en pleine industrialisation. Gradgrind, la caricature du directeur calculateur et impérieux imaginée par Charles Dickens dans Les temps difficiles, sert justement à évoquer l’usine et ses routines de travail, ses horaires disciplinés, son autoritarisme, son ordre visuel enrégimenté et, tout particulièrement, la démoralisation et la résistance de sa main-d’œuvre juvénile. » (James. C.Scott)

 

Or l’éducation publique universelle est conçue pour réaliser bien plus que de produire uniquement la force de travail nécessaire à l’industrie et la finance. Et elle ne le fait plus du tout. Cette utopie de ne plus donner une éducation autre que celle d’employés qui vont être employés…sans aucun sens des réalités- c’est cela l’UTOPIE "négative" en action !!!

 

N’y a-t-il pas d’autres choix qui sont donc tous dissimulés par l’infantilisme capitaliste ?

 

« Et si, au lieu de nous en tenir à l’étroite question néoclassique du rapport entre l’efficacité et les coûts (les ressources, le travail, le capital, etc.) par unité de production donnée, nous choisissions d’examiner autrement les institutions et les activités? Et si nous nous demandions plutôt le type de personne que façonne une activité ou une institution donnée? Chaque activité, chaque institution, quel que soit son but avoué, transforme par ailleurs les individus, bon gré mal gré. Et si nous mettions entre parenthèses le but avoué d’une institution, ainsi que l’efficacité avec laquelle elle l’atteint, pour se demander plutôt quel en est le produit humain ? Il existe de nombreuses manières d’évaluer les résultats humains des institutions et activités économiques, et il est peu probable que nous puissions concevoir un outil de mesure de ce que nous appellerons le PHB, soit le produit humain brut, qui soit aussi complet et convaincant que le PIB (produit intérieur brut) des économistes, mesuré en unités monétaires. » (James. C.Scott)

Voici donc une limpide introduction au concept de » produit humain brut ». Grâce à l’art de citer…court et efficacement – qui est en train de se perdre. Faute d’esprits hyper critiques…Et de parvenir à connaitre de tout son corps les théories : savoir-faire en perdition ? Nous pouvons donc poursuivre le périple – rendus bien plus forts !!!

 

http://partage-le.com/2015/01/phb-produit-humain-brut-james-c-scott/

 

Vivian Labrie met, ici, en lumière le processus de concentration de la richesse des dernières années. Selon elle, il est essentiel de re-visiter les idées reçues sur l'économie, histoire de décoloniser nos cerveaux, ces « territoires occupés », suivant la belle formule de la militante Lorraine Guay.

 

https://youtu.be/BJyakZkXZTk

 

Pour ce faire, la théorie sociale développée dans trois carrefours de savoirs s'avère des plus utiles.

Avec cette théorie, il est possible de sortir du produit intérieur brut (PIB) et de réfléchir au vivre ensemble selon d'autres concepts, comme le produit intérieur doux (PID), cette richesse non-comptabilisée, qui ne passe pas par l'argent ; ou la dépense intérieure dure (DID), qui puise directement dans la vitalité et l'espérance de vie des personnes. Ainsi outillé(e)s, avec, en plus, des images fortes comme celle des escaliers roulants, plus intéressants et dynamiques que les échelles sociales, il devient possible, collectivement, de penser autrement, en vue d'agir autrement. Par exemple, l'analyse des budgets du Québec selon d'autres repères permet de mieux discerner leurs impacts sur la vie des gens, et donc, de voir qui ils affectent et, surtout, comment. Bref, tout un équipement de savoirs croisés pour ré-inventer du vivre ensemble meilleur pour tout(e)s, sans exception. Etc.

trouver de tels savoirs qui partent de pratiques mises en …commun ?
Éducation populaire, universités populaires, traditions orales, culture orale, folklore des mythologies, patrimoines immatériels, contre-cultures, centres communs d’études, matières intellectuelles délaissées telles les enjeux de société autour de la pauvreté, des inégalités, de l'exclusion sociale et des finances publiques. Etc. etc.

 

Mettons en avant quelques projets en cours –

1) - Savoirs populaires et développement rural ?

Quand des communautés d'agriculteurs et des monastères bouddhistes proposent une alternative aux modèles productivistes :

l'expérience de THIRD (Thai Institute for Rural Development) en Thaïlande.

http://docs.eclm.fr/pdf_livre/269SavoirsPopulairesEtDeveloppementRural.pdf

 

2) - La transmission horizontale de savoir-faires (théoriques et pratiques, allant de la philosophie comme mode de vie au jardinage urbain) en favorisant la curiosité intellectuelle, la polyvalence et la débrouillardise. Comme modèle de reconstruction des LIENS SOCIAUX saccagés par la barbarie capitaliste – c’est un modèle de maillages de pays entiers.

· USPQ - Union des Savoirs Populaires de Québec.

http://uspq.org/presentation-uspq/

 

3) - Tout ce que nous devons aux pays du Sud. Tant en connaissances scientifiques qu’en pratiques sociales. Ce qui surpasse donc toutes les pratiques « diplomatiques » à fort taux d’insincérité. Regardons le nom « Réseau Réciprocité de relations Nord-Sud » et devinons tout le maillage salvateur qui réside dessous. La capitalisme est plus qu’incapable de faire une société (il sépare tout le monde de tout le monde – même dans les familles !!!) entrainé qu’il est par son utopie toxique du profit à tout prix. Le monde contient donc déjà des modèles de réseaux terre à terre prêts à prendre des relèves !!!

https://books.google.es/books?id=NsURov_fR5QC&pg=PA30&lpg=PA30&dq=savoirs+populaires&source=bl&ots=4CXFHgRV4z&sig=T8Xwb4onwrs6FSyTkxZBlbAnw5M&hl=es&sa=X&ved=0CEMQ6AEwBTgKahUKEwislviZ0J7HAhUBuxQKHWIYAKk#v=onepage&q=savoirs%20populaires&f=false

 

4) - La place des savoirs populaires face aux savoirs savants en contexte de pluralisme thérapeutique . Libéré de l’obsession d’argent INCOMPATIBLE avec ce qui est le meilleur pour la santé – l’apport des hommes-médecines, shamans et autres est reconnu. Comment systématiser la connaissance publique de leurs apports ?

http://www.aiicm-iiapc.com/files/sites/18/2015/06/RIM2-2-Masse14-49.pdf

 

5 ) - Biodiversité et savoirs naturalistes locaux – Comment les cultures populaires, favorisent les collectes ethnographiques dans le monde ... du patrimoine bâti, culture orale, savoirs techniques, génétiques, botaniques, etc ?

https://books.google.es/books?id=o2DFa7cb0roC&printsec=frontcover&hl=es#v=onepage&q&f=false

 

6) - Les savoirs partagés : ici des savoirs exhaustifs pour vivre tous sans Monsanto

https://autonomes.wordpress.com/2015/04/05/agriculture-liste-de-liens-interessants/

 

7) - Il y a tant à dire…aussi, afin de conclure - prenons juste le parcours de Vivian Labrie (vidéo jointe) ? Nous obtenons : Chercheure autonome et citoyenne, Vivian Labrie a mené de nombreux travaux de recherche croisant les savoirs populaires, la tradition orale, les contes et les enjeux de société autour de la pauvreté, des inégalités, de l'exclusion sociale et des finances publiques. Instigatrice, avec d'autres, d'un grand mouvement québécois pour l'élimination de la pauvreté, elle a été porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté de 1998 à 2006. Passionnée par les croisements de savoirs et membre du Centre d'étude sur la pauvreté et l'exclusion (CEPE), elle continue à faire voyager les idées développées par le Carrefour de savoirs sur les finances publiques à travers le monde francophone.

Vie assez complète non ?

 

Etc….et... nous pourrions faire une récolte grandiose tant la somme des réalismes se trouvent hors du capitalisme déconnecté de tout réel. Il est l’utopie, tous ces liens trop confidentiels la réalité complète même. Donc un parcours individuel peut montrer comment chacun peut tout raccommoder et faire REVENIR LA RÉALITÉ SUR TERRE…

 

…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"

 

Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

 

(à suivre)

 

tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***

 

**** trouvez, aussi, un compliment à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 1 "Les mamelles du repos", "Remue- ménage" et "L'athéâtre", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" ou bien "L'intelligence indestructible du capitalisme ?" et "La star des stars", "L'ardeur sociale" ou, encore, "Présent !", onglet 3 "La diction du dictionnaire" ou comment rendre tous les mots physiques", et "Rien de plus solide que le solidaire", sinon, onglet 4 "Où trouver encore du sérieux ?", "Nul n'est nul", "Je ne parle plus à qui a raison" ou bien, encore, "Assentiments aux sentiments".

Résistances au changement Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?

Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres

Le si rare moment de la jubilation

La façon d’écrire se nomme infini respect

………………………

Si ce post a su retenir votre attention dans les 3 800 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu

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le développement durable doit être chiffré : et il ne l'est pas vraiment...

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