La société du spectacle – le retour ?
« Hier, la société du spectacle ne laissait à voir qu’elle même. A travers ses appendices (écrans, postes radios, journaux…), elle imbibait les lieux de vie de son idéologie unique marchande. Ses canaux officiels jouissaient d’un monopole incontesté afin de répandre la bonne parole consumériste. Un monologue falsificateur occupait les ondes.
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Aujourd’hui, dans notre société, l’émergence d’internet a rétabli un certain dialogue. Car, tandis que le pouvoir marchand n’y voit qu’un nouveau moyen de se faire de l’argent, ou un média hautement subversif à verrouiller par tous les moyens - de nombreux citoyens y trouvent une formidable aubaine pour s’extirper de leur solitude verbale. »
http://diktacratie.com/internet-a-t-il-tout-change/
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Auparavant, seule l’idéologie dominante pouvait s’exprimer, oui sans concurrence (même « libre » !) et à grande échelle du fait de bénéficier du MONOPOLE des moyens matériels nécessaires à sa diffusion. Exclusif et excluant. La dite démocratisation d’internet libéra, de la sorte, la parole du joug médiatico-financier-politique. Cet internet diffus et complexe, la société du spectacle ne ferait donc que le pénétrer ponctuellement, mais demeurerait toujours incapable de le posséder afin de le maîtriser et de le neutraliser ?
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Ce qui est le plus long et le plus lourd à changer et à transformer (c’est-à dire remplacer chaque point de la vie quotidienne entière par tout autre chose !) ce sont les MENTALITÉS. Là, elles ne suivent pas complètement les techniques. Nous allons, ici, voir la prégnance tenace ou le retour de la société du spectacle …
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1) – Le manque d’imagination si l’imagination n’est pas au pouvoir – tout comme l’absence de collectif déferlant dans chaque corps, esprit collectif qui dynamise la volonté, ouvre le regard pour toujours plus d’intérêt général ou bien le simple manque d’affection ardente pour les autres – fait RATER, à la plupart, ceci…l’espace ouvert permet toutes les innovations, toutes les attitudes originales, l’irruption de beaucoup d’inconnu, les élans continués vers des transformations substantielles, etc – or les modèles du passé s’accrochent trop, les instrumentalisations nuisibles sont trop facilement acceptées. Et, surtout, n’est pas gardé, sans cesse, en tête le gigantisme du potentiel de libération collective. Celui-là même qui sait exciter les imaginations vives.
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…c’est tout le mécanisme passéiste qui DEVRAIT s’en retrouve grippé. L’est-il ? ...« Durant des décennies, le temps non-productif était phagocyté par l’asservissement devant les ondes officielles. Ce qui était dit à la télé était vrai, car cela émanait du poste-totem : une pensée unique à l’origine de notre servitude volontaire, de notre apathie politique et de nos pulsions consuméristes. Aujourd’hui que, oui aussi, la nouvelle génération s’abreuve aux flux du net, nos censeurs d’hier s’indignent en chœur. L’information n’y est pas contrôlée ! Comprenez par-là, n’est pas contrôlée par eux, ceux qui ont le pouvoir (ou l’argent, c’est idem). En effet, cette information peut être biaisée, tronquée, amputée, déformée, falsifiée…Mais là où la vérité n’était à l’ère de l’analogique qu’une écume éphémère dans un océan de mensonges, le ratio sur internet n’est soumis à aucun contrôle et à aucun verrou financier et étatique. Et ceci va dans le sens le plus négatif (qui éteint tout) comme le plus libérateur (qui met l’étincelle communicatrice). La liberté peut se retrouver enterrée comme elle peut éclore au grand jour, mais quoi qu’il advienne, le dialogue est rétabli. » (Philippe Devos). Mais se montre-t-il à la hauteur des enjeux, ce dialogue débutant ? Avons-nous vraiment décollé de la planète ?
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2) – Outre l’absence de collectif collé à la peau, pulsant et se répercutant dans la vie de tous les jours, le je suis une bande à moi tout seul, le Je radical qui se multiplie de penser, sans cesse, aux autres, etc – nombres de relais dans nos sensibilités n’ont pas été suffisamment TRANSFORMES. Ainsi, la soumission instantanée à l’image – lorsque chaque image renforce le « montage » permanent qu’est la société du spectacle – n’est pas vraiment excusable. C’est la base du spectacle que l’image vive à notre place, que, partout, dans les rues et ailleurs nous nous déplacions comme si nous étions enveloppés d’un plastique spectral qui nous sépare des autres comme de la vive vie SPONTANÉE ou de la nature naturelle authentique - et donc produisant des réactions toujours de hautes SENSIBILITÉS. Bref, au lieu de vivre la vraie vie nous nous harnachons de sa marchandisation morte. Éviter la sincérité, l’élan immédiat vers les autres, le langage venu droit du cœur, la main tendue, la paume ouverte des soi-disant « paumés » (et tout dans la paume), oui oui la droiture, la loyauté, la confiance malgré tout dans les autres, l’instinct intact, la franchise – le refus du calcul et des artifices…etc. – tout ceci ne peut survenir si nous ne nous méfions pas à fond de l’image. Nous devons vouloir vivre nos vies sans entraves – sans jamais s’occuper du look, cet occupant intériorisé si désagréable, oui cet œil du maitre qui nous empêche de vivre à notre rythme selon nos besoins véridiques, oui cette dictature des apparences (…soit l’hypostasie outrancière de « l’avoir »). A bas le look insensible – et vivent les regards attentifs et humains…La vie ne doit pas s’éloigner – mais bien les images qui, elles, doivent s’éloigner de nos vies. Malgré les gigantesques chances de transformations des vies par le bouleversement (…même, en plus, affectif et émotionnel, etc.) des mentalités – le seul fait que certains demeurent – quoi qu’il arrive – scotchés à l’image plastifiée, éloigne d’autant de jours ou d’année la grande Fête Mondiale. Qui ne peut qu’arriver.
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3) – La carence encore des DÉTOURNEMENTS comme remettant la vie…à l’endroit. Le détournement, malgré les apparences, demande des efforts permanents et n’est pas la fainéantise d’un plagiat. Vu que les traces ne sont pas effacées – au contraire, elles sont laissées bien en évidence. Juste pour comparer l’avant et l’après. Le copyleft ne peut surmonter ces obstacles existentiels…il veut, surtout, « gagner » du temps et utiliser le temps « collectif » pour le meilleur (évitant des démarches superflues) – nul besoin d’autorisation pour copier, citer, reproduire, etc. mais juste mentionner l’origine, mettre le lien, ou donner les coordonnées, etc. Et, ceci étant à but non lucratif – n’existe que pour le seul respect radical pour la pensée. Cependant ce copyleft ne peut transformer la mentalité de personne. C’est un « service gratuit » rendu aux autres mais certains de ces autres, sans jamais de gratitudes, s’approprient tout et ne disent donc jamais merci ni ne mentionnent rien, et deviennent sources de confusions, etc… Bien – comme tout ce qui aime le collectif comme vie quotidienne demande des EFFORTS – il faut trouver, tout seul, le texte « Un bon détour ne ment » sur la bonne utilisation du détournement.
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Ici, nous nous contentons de montrer la prégnance tenace ou le retour de la société du spectacle …au lieu, d’utiliser le détournement comme méthode centrale et nombreuse de penser ( et « s’approprier », dans le bon sens du mot, une pensée autre c’est la comprendre de toutes ses fibres, la prendre sur son cœur – donc une forme d’hommage sans…soumission) – l’on exige des pionniers des miracles permanents : d’écrire un livre tous les jours, de renouveler la pensée mondiale à chaque seconde, de faire comprendre ses concepts nouveaux sans utiliser (non pour tromper mais faciliter les compréhensions) les poncifs du moment…on va donc « caricaturer » la démarche libératrice en faisant un copié-collé de l’article de ces pionniers y ajouter une phrase de son cru et signer de son patronyme à patron(s). Ceci n’est pas du tout une bonne illustration du détournement. Mais une équivoque qui aurait due disparaître…Même s’il n’avait changé que très peu du texte (et autres supports…) de départ le détournement change du tout au tout la COMPRÉHENSION DES CHOSES.
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Puisque – justement – tout ce qui a pu se faufiler dans le blocus/blocage des médias et des aliénations complices « doit » être (ré)utilisé pour le bien de tous. Les concepts (surtout nouveaux) mettent un certain temps afin de s’acclimater dans les cerveaux et les cœurs. Et chacun-e va à son propre rythme. Il faut donc s’armer de patience et, afin d’aider cette persévérance, le familier fait excellemment la jonction… Utiliser ( seulement à bon escient) le détournement fait donc gagner beaucoup de temps. Il s’agit (fond du débat) de sentir qui utilise bien et qui n’utilise pas bien le détournement tel « la poésie doit être écrite par tous » de Ducasse – qui est si ennemi frontal des pouvoirs en place. Le non-usage du détournement refuse donc l’intérêt général – et qui ne s’y essaie pas n’est pas tellement excusable !!!
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Cependant, il y a des hics. Le détournement revu et corrigé par les situationnistes y est toujours aussi peu accepté. Comme si c’était une fuite. Alors que c’est prendre sur soi et donc affronter réellement la difficulté. Ce qui est « rare » aujourd’hui c’est une « œuvre »….d’écrire de vrais livres c’est très long. Produire un blog quasi quotidien ne peut donc, pratiquement, espérer tout ce temps. Il s’agit de trouver des raccourcis valables. Dans ce contexte, rencontrer un document sous formes de divers supports (ici, nous sommes avec des textes) qui est « sur la route » de cette œuvre (soit effleurent, se rapprochent ou se trouvent dans le cœur de ses arguments) fait gagner beaucoup de temps, voire de distances. Reprendre des livres sur tel thème d’actualité fait rassembler 35 pages et, puis, par décantations, l’on parvient au plus ou moins 2 pages du blog….mais ce processus demande des jours et jours. Pourtant, lorsque l’on est HABITE par le sujet, tout imprégné des enjeux, ou que l’on baigne dans les pensées comme un poisson dans son océan – les textes en deviennent immédiatement de sensations souples et flexibles. D’où le détournement comme méthode de pensée se met, là, en pratique…et il n’a rien à voir avec reprendre un texte existant, de le mettre entre «…» et d’y apposer son paraphe M.X. – il s‘agit bien de le réécrire tout entier. Donc d’en bien dominer le contenu et d’en maitriser le flux…D’en peser chaque mot, d’en modifier une virgule ou de déplacer un article, un mot, etc. mais c’est un travail complet – tout a été jaugé, apprécié et réfléchi. Un seul mot de changé – tout a été, pourtant, réécrit !!!
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Parce que…
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C’est quoi le farouche ennemi à défaire ? La société du spectacle qui est moins présente, désormais, dans les médias que dans les têtes de la majorité. Les symptômes en restent ces carences d’imaginations de tout faire autrement, de penser hors des cadres distillés par les médias, de bouger tout différemment et de tout faire aujourd’hui comme jamais hier ne l’avait fait. Aussi, la fascination maladive et aliénée à l’image et donc à ne pas vivre EN DIRECT et dans la présence d’être tout entier ici et tout de suite. Comme la pénurie du détournement qui est le sommet du respect de l’œuvre collective….et, enfin, de ne pas ressentir dans chaque cellule du corps ce qu’est - réellement – l’horreur de la société de la SÉPARATION (… autre nom de la société du spectacle)…
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Séparation de soi d’avec soi …et de soi d’avec tous autres…
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………………………………….comme de tous les autres d’avec soi !!!...
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Voici de quoi ressentir dans chaque cellule du corps ce qu’est - réellement – la destructrice société de la SÉPARATION (… autre nom de la société du spectacle)…
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Séparation de soi d’avec soi …et de soi d’avec tous autres…
………………………………….comme de tous les autres d’avec soi !!!...…
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Soit…
Chacun-e tissés dans la manifestation consumériste de son propre statut se croit alalalala « différent » des autres (…pour acheter si pareillement des produits légèrement différents, non… mais des fois, des fois – l’habit fait vraiment le patrimoine !!!). Non mais des fois… pourquoi « s’enrôler » dans des rôles – nous sommes les seuls à pouvoir vivre « sans » rôles, aucun, ils tombent tous de nous … Et regardons froidement ces « rôles » de fantômes, drogués aux conneries, s’engouffrer – sans aucune sensibilité ni pulsation vibrante – à préfèrer les objets aux êtres humains …Non, à force de ne pas se prendre la tête, elle s’est mise à ressembler à tout ce qui est bouché et sordide fond de poubelles. Nous sommes plutôt 90 % d’exploités – quelles que soient nos microscopiques différences. Les 99 % c’est surtout les U.S.A – pays pour lequel Michael Moore a bien demandé l’intervention urgente de l’O.NU. pour le motif que sa population vit comme dans un pays du tiers monde. Et pas non plus un pays en voie de développement, les U.S.A.…90 %, au moins : nous sommes la nombreuse immensité que rien ne peut arrêter…
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….alors, nous n’avons aucun RÔLE à jouer dans la mascarade…
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… ……………………….mais à les devenir tous !!!
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Et, encore…du gratuit de grande…valeur…
http://classiques.uqac.ca/contemporains/debord_guy/societe_du_spectacle/societe_du_spectacle.pdf
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http://mo.michelonfray.fr/wp-content/uploads/2013/03/15LaSocieteDuSpectacle2avril13.pdf
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
(à suivre)
trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 4 "Nul n'est nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4 " La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir " et"L'anticommunication comment ça fonctionne ?", onglet 2 "L'ardeur sociale" et "Le roman de l'économie", onglet 3 "Why do we left the left wings ?", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3, LE ROMAN DE L’ÉCONOMIE, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? s'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc), onglet 2.
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
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Si ce post a su retenir votre attention dans les 3 800 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu
qu’est-ce qui n’est pas simulacre ? La réponse ou de savoir la réponse semble devenu essentiel…
qu’est-ce qui n’est pas simulacre ? La réponse ou de savoir la réponse semble devenu essentiel…