Le projet pour ne pas avoir de réels projets (1) ?
Ce jet propulsé hors de soi qui est le projet nous aura tant envahi qu’il n’y plus grand monde pour recevoir, pour écouter, pour ressentir, pour comprendre les autres, pour leur porter toute son attention. Et ceci serait « normal » - puisque existant « depuis toujours » ? Faux ! La notion de projet est relativement récente dans la civilisation occidentale. Et n’a pas toujours, encore aujourd’hui, de mot équivalent dans d’autres langues. « Le projet ne s’impose dans son sens précis actuel que vers le milieu du XX éme siècle après avoir connu un usage fluctuant entre le XVII éme finissant et le XIX éme siècle (p. 24 – Jean-Pierre Boutinet – Anthropologie du projet, mai 2001). » Ce qui veut dire que la plupart des autres civilisations, dont la gréco-romaine, n’ont pas connu cet enlèvement de la vie collectif par l’injonction tyrannique du…projet.
Tout à l’opposé - de savoir vivre tous les temps historiques dans la même vie, d’avoir un sensuel recul historique qui sait replacer tous les travers de notre époque irrationnelle dans l’historique global, etc. – font que l’on profite réellement à fond de toutes les réalités accessibles. Et infiniment moins superficiellement. Sachant ce qui « se » passe et ce qui « va » se passer. Bref, d’avoir une tête prête aux vrais projets. Tel que nous allons le voir.
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Le projet (dans son sens technicien s’entend) n’est pas nécessaire à la vie. Il n’en a pas toujours partie. Il peut en faire mais parmi la panoplie complète de tous les autres potentiels humains et sans en gâcher aucun. Sans prendre toute la place évincante. L’aspect frénétique, surexcité, forcené, déchaîné, enflammé, furieux, nerveux, immodéré ou épuisant que peut contenir l’obligation du projet se marie avec une déraisonnable irrationalité. Le Plan est abandonné comme excellente méthodologie collective, notamment pour protéger la Nature et la vie. Tout comme restent délaissées la prévisibilité et l’anticipation, la prise en compte donc du long terme comme du moyen terme , etc – tout cela piétiné par le fanatisme du seul court terme. Incohérent monde à l’envers. Les dérégulations sont les pires hérésies politiques connues : Une immense civilisation ne peut se les permettre sans disparaitre…
Dans ce contexte restitué, que bien peu sérieux semble, soudain, le projet obligatoire. Il ne crée, la plupart du temps, qu’encore plus de chaos. Faute de politique volontariste. L’absence de volontarisme c’est un peu comme une Société sans réels…projets communs. Absences insensées qu’il faut, à tout prix, masquer dans d’improductives gesticulations de milles projets se bousculant et s’annihilant tous.
Devant ce désordre organisé par les dirigeants inconscients et irresponsables – nous allons parcourir l’aliénation « projets » afin d’en retirer tout ce qui peut être encore bénéfique pour le futur collectif. Projets et intentionnalités. Projets et soucis. Projets et utopies concrètes. Projets et libertés.
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Issu de l’abstraction, de s’extraire et de s’arracher de soi afin de suivre la trajectoire virtuelle d’un résultat futur – le projet, au début du moins, nécessitait un plan, une construction toute personnelle, le recueil des moyens de parvenir aux buts définis au départ. L’égo y fut ergo. Ergonomique. Leviers et soulèvements de poids énormes, de difficultés surmontées. Puis devenu seulement alter ego, le projet devenu trop flou – il vira à un contenu à tout faire, tels des machineries, des mécaniques qui agissent sans réelle conscience de leurs actions…Ce n’est plus du faire efficace mais du paraître social.
Il en reste, cependant, les empreintes mentales : la direction, la marche vers, la préoccupation des résultats (même si plus assez concentrée sur ses propres actions et impacts). Etc. Ce qui peut – avec d’autres contraintes – nous ramener vers la conscience des possibilités et potentiels existants. L’intention constituant le point de départ du projet. Hors enfin du projet projeté. Comme sans nous. Ce qui importe c’est que le projet soit projeté. Pas que nous nous projetions, avec nos qualités, nos faiblesses et nos moyens. Cette vision balistique où nous nous projetons en visant une…visée, une vision, un visible, oui une possibilité suivie est oubliée. Cet homme « en situation », apte à vivre toutes les facettes, est soustrait à la société pour le monomaniaque et monologuant du seul « profit » sans aucune issue !!!
L’instrumentalisation de nos vies remplace toute sensualité comme toute sensibilité par des artefacts techniques, par une technicisation même de nos corps. Nous ne parlons plus de ce que nous ressentons profondément, des intuitions, des instincts ou des raisonnements…juste de nos mécaniques … « le projet d’existence est donné comme un mode privilégié de compréhension de soi-même grâce au dévoilement qu’il rend possible ; mais ce projet reste toujours menacé d’inauthenticité (p. 46 – Jean-Pierre Boutinet – Anthropologie du projet, mai 2001). »
Et c’est l’inauthenticité qui l’emporte, aujourd’hui.
Tout ceci parce qu’un projet viable possède, impérativement,… « la nécessité d’instaurer ou de rétablir une transcendance si absurde et impossible que soi cette transcendance (dans le sens de …ce qui dépasse et nous excède (p. 54 - ibidem). » Le fait saillant que les dirigeants ne savent même plus de quoi une société est « constituée » (et son reflet maitrisé dans une Constitution) nous contraint à nous réapproprier tout ce qui était contenu dans le concept projet. Ne serait-ce que pour protéger la société. En un premier temps.
« En principe un projet n'est pas une simple idée jetée en l'air, mais suppose d'être décrit et planifié, par exemple selon la méthode QQOQCCP
- Quoi (les actions) ;
- Qui (les gens concernés) ;
- Où (les domaines touchés par le projet, voire les lieux) ;
- Quand (programmation dans le temps) ;
- Comment (moyens, méthodes…) ;
- Combien (le budget) ;
- Pourquoi (les motifs et les objectifs).
On doit répondre clairement à ces questions pour bien commencer le projet, et veiller à ce que les objectifs du projet soient clairement bien définis et bien compris par les parties prenantes. » (source - Wikipédia)
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A l’orée de cette étude transversale sur le projet, nous savons que nous allons vivre de nombreuses découvertes (ce pourquoi nous avons chiffré (1) et non ¼)…en introduction nous voulions, surtout, recadrer le plus largement possible.
Nous avions un vrai projet collectif : transmettre aux enfants une Terre propre, vivable, en paix et avec une économie adulte c’est-à dire de partages sensés. Or, qu’est-ce que les prétendus élites et les dirigeants en ont fait ? Traiter la merveille des océans comme d’insistantes poubelles. Tout saccager des forêts respirantes, des sols vitaux, des biotopes de la diversité, etc – comme s’il n’y avait pas de conséquences matérielles à leurs déchéances. Comme si leur unique politique ne connaissait que le tout détruire ? Nous voyons, alors, comment d’arborer des projets partiels, fragmentés, sectoriés, sans lien avec rien d’autres ni jamais interconnectés ne sert qu’à occuper l’espace public. Afin – entre autres – d’empêcher les possibilités de réparer globalement et sur très grande échelle tous les dégâts causés par les pires dirigeants que la Terre ai porté.
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Documents illustratifs :
http://www.commentcamarche.net/contents/988-gestion-de-projet
http://www.francophonie.org/-Appels-a-projets-candidatures-.html
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
(à suivre)
tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***
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Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
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