Le projet qui émerge de tous les faux projets (3) ?
Comme la France est le premier pays au monde à avoir fait « de l’élaboration de projet une obligation légale édictée par l’autorité législative dans ses lois d’orientation, ou exécutive à travers ses décrets, arrêtés, notes de services…qu’il s’agisse du projet d’établissement, du projet de service, du projet d’orientation…(p. 2 – Jean-Pierre Boutinet – Anthropologie du projet, mai 2001). » Comme c’est un pays précurseur en ce domaine le sera-t-il pour quitter cette aliénation enkystée du non-projet capitaliste…qui empêche tant la société d’avoir de grands projets en commun ?
Il y a bien obligation de créativité tout à fait artificielle dans cette contrainte étatique. Un peu comme une escalade de l’innovation pour l’innovation (quel que soit le coût prohibitif pour la planète). Cette escalade, qui se calque sur le modèle de la dissuasion et de la course aux armements, n’a pourtant aucune nécessité ni sociale ni humaine. Après avoir, en effet, séparé tout le monde de tout le monde et cherché la solitude maximale pour chacun d’entre nous, afin de vendre les mêmes produits à tout le monde ainsi séparé – où trouver de l’unité collective qui se fédèrerait autour d’un projet superbement commun ? Il ne s’agit plus, dès lors, que d’animer les prisonniers dans leurs cages mentales de l’individualisme solitaire et solitariste. De faire semblant et de ne pas concrétiser. Le projet comme drogue euphorisante ? Se contenter de se droguer au mot ?
Ce qui met une pagaille complète dans les rôles sociaux malades d’incertitudes. Les projets comme une suite ininterrompue d’errements où il s’agit de jeter l’ancre ? De s’accrocher à un rocher trop glissant nommé « projet » ? Ce qu’il s’agit de nous cacher ? C’est que le contrat social a, déjà, été rompu unilatéralement, que le consensus n’existe absolument pas sur la « raison sociale » de la Société, oui sur le but commun que tous devraient poursuivre ? La place exorbitante que l’unique profit d’une poignée infime d’individus a prise est entièrement illégale. Aussi, dans ce contexte corrompu, les projets individuels « particuliers » sont-ils juste des amusements, des entertainment. Nous avons vu, en (2), que c’est pourtant eux qui vont faire basculer le monde. Comment donc ?
Afin de bien saisir le fonctionnement réel dans ce monde lorsque celui-ci est, délibérément, laissé dans le flou et le non clairement formulé – il nous faut entrer comme dans le « mythe de la caverne ». Le projet comme ayant un lieu de projection. Mais un lieu de projection comme la salle de projection qui nous montre un film absent, qui a déjà été tourné ailleurs et est, donc, au moment de sa projection, terminé, fini, coincé dans le passé lorsque nous le regardons. Cette allégorie met à nu le fonctionnement fantasmatique et irrationnel de notre société : ce qui est fonctionnement réel et matériel se voir submergé sous un flot d’élucubrations. Qui augmente dès que l’on se rapproche des sphères dirigeantes. Et ceci afin que ne soit jamais perçu le fonctionnement réel et matériel de l’entière société. Connaître l’organisation réelle c’est pouvoir la changer rapidement. Ce qui nous aide, par contre, incroyablement, pour les projections internes de nos projets vraiment réfléchis et provenant de notre être véritable.
Déjà – et individuellement et socialement – nous nous détachons, désoclons, décollons, désagrippons de toutes les aliénations. Si un projet est un objectif futur, il faut se prémunir des images matraquées sans cesse. Cet objectif – lieu de visée – ne prouve pas que l’image soit objective. Nulle objectivité à attendre de qui ne court qu’après son intérêt. L’idée farfelue des étasuniens : voter pour un milliardaire il saura mener les affaires publiques – s’effondre dans le fait qu’il y a eu tant d’illégales privatisations des affaires publiques, qu’il n’y en a plus d’acceptables. Et que son enrichissement, au milliardaire, ne rejaillit pas sur nous. Mais nous cause, au contraire, un vérifiable appauvrissement. Son objectif n’est pas objectif. Et il n’est absolument pas atteint : nul-le ne peut croire ses fables. Nous retrouvons, là, de l’objectivité collective…les trop riches se voient, par effets boomerang, asséchés de projets. Même pour les mimer…
Ainsi, de la gigantesque fumisterie de la « destruction créatrice » dont ses sinistres inventeurs connus pourraient en faire l’expérience instantanée. On vient détruire leur maison : c’est pour leur bien, ils n’ont pas à protester. Mais à nous remercier de détruire une bonne partie de leur vie. La maison se reconstruira toute seule. A coups de mains invisibles égarées dans la religiosité. Et ils n’ont plus qu’à dormir, l’argent auto-créé en génération spontanée sera sous leurs oreillers au réveil. Ainsi, ce n’est pas parce que des dirigeants obsédés par la farfelue croyance que la nouveauté soit…vraiment de la croissance, que l’obsolescence programmée soit un acte rationnel et responsable (face aux ressources non renouvelables) : c’est juste de la folie pure et simple. Que le progrès et la croissance soient au bout de ces chimères (lorsque le seul P.I.B. marchand s’avoue un cauchemar d’irrationalités qui, détruisant la Nature, nous place en réelle décroissance non souhaitée ) – les montre tels des êtres enfantins et irréfléchis. Tout est si faux : l’innovation «incrémentale» (qui est continuelle et prétend assurer la croissance) ressemble à un effondrement global. La destruction n’est pas créatrice elle n’est qu’une destruction sans rien d’autre !!!
Seulement cette dictature du nouveau, du « faux » nouveau, du nouveau faux, surtout – aura imbibé le moindre de nos réflexes quotidiens. Qu’il va falloir comme le (2) le soulignait inventer des « écoles de civilisation » pour nous désintoxiquer de la drogue dure (avec accoutumances très nocives) du consumérisme, de la consommation pour la consommation. Nous sommes très proches de la sortie du vrai secours. La civilisation de projets va nous remettre sur pieds.
Puisque il faut bien voir la baisse tendancielle de l’inventivité réelle – le capitalisme n’attire plus du tout. De voir comment des parasites complets cumulent tous les défauts humains (détruire la planète, assassiner les animaux, les forêts, les océans et la vie végétale, vivre sur le travail qui seul crée de la valeur, désorganiser le monde, intoxiquer la société de nihilismes, ne jamais respecter les enfants, augmenter partout la pauvreté, n’avoir aucun projet collectif à partager, montrer un vide existentiel abyssal, etc.) – aboutit, enfin, à ce qu’un tel capitalisme de déchéance ne peut plus attirer personne de « valeur »…on ne vit pas que d’argent. Et l’isolement non-relationnel de la compétition qui disjoint tant ne convient plus du tout : l’argent, après tout, n’achète rien d’essentiel. Il n’assure que la survie. La survie s’organise mieux hors du capitalisme : grand fauteur de troubles et de confusions partout. Et nombres de projets informulés (puisque demeurant informels) sont bien en train de tisser un nouveau tissu social. Nouveau tissu social qui est bien en train de rejeter les structures qui délitent et les mentalités qui corrompent de l’ex-capitalisme. Les créatifs le sentent avant les autres. Voila tout.
Le feu capitaliste est bien en train de s’éteindre, sans vagues en surface !!!
Tout bêtement parce qu’il n’a strictement aucun, mais aucun projet collectif à ouvrir ni à offrir. Ses piteuses et miteuses mégalomanies n’intéressent plus personne. Sans projets il n’y a plus de créativités – comme sans créativité il n’y a plus de projets !!! A quoi se raccorder dans leur grande pagaille ?
Ce qu’ils n’avaient pas prévu (ils savent si peu penser en réel) c’est qu’un PROJET, un immense projet serait en train de s’élever. Nous n’en montrons, ici, qu’une infime facette. Le reste se trouvant en poursuivant les pointillés et en joignant les figures. Les médias dominants seront donc les derniers avertis de toutes les vraies actualités…
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Le travail crée seul la valeur. Or, sur les 2 000 milliards d’€ de P.I.B. - 35 %, soit 700 milliards d’€, sont, actuellement, monopolisés par les parasites capitalistes. Ils n’en réinvestissent que 300 milliards d’€.
Selon Bernard Friot, il peut être fait un usage radicalement différent des 2 000 milliards d’€ du P.I.B.. P.I.B. qui est la somme de toutes les valeurs ajoutées, soit le travail collectif entier. Ce pourquoi le P.I.B. appartient bien plus au travail qu’au capital.
Voyons le projet de Bernard Friot sur le partage de la valeur collective :
60 % du P.I.B pour LE SALAIRE A VIE DE (18 ans à la fin de vie avec 4 niveaux de qualifications permettant des salaires de 1500 à 6000 €) - soit un total de 1 250 milliards d’€.
15 % en Investissements, soit de l’autofinancement afin de conserver les outils de travail. Les 300 milliards d’€ actuels devant, alors, se doubler en 600 milliards d’€.
15 % de cotisations économiques.
10 % pour les gratuités (logement, transport, culture qui s’ajoutent à éducation et santé)
Le salaire à vie serait découplé de l’emploi – le marché du travail n’existant plus – plus aucun chantage au travail ne pourra exister. Tout comme il y aurait déconnexion du revenu et de l’emploi. Le but serait d’achever la citoyenneté. En :
*** devenant les co-.propiétaires d’usage de toutes les entreprises par les salarié(e)s. Et les ayant-droits et partenaires, pour les très grands organismes etc…
*** vivant le droit de délibèrer aux caisses de gratuité, par exemple, de discuter et de choisir les investissements, les productions, les conditions de travail, etc. comme d’élire la hiérarchie.
Il y aurait diverses abolitions : plus de dividendes, plus de parts sociales, plus de valeurs d’échanges, plus de crédits ( qui sont la trace de la prédation capitaliste qui spolie les revenus du travail, et ensuite, le prête cet argent spolié à des intérêts à taux très excessifs) – la salaire à vie a bien,là, remplacé crédits et dividendes, etc.
La fin de la propriété…lucrative permet, en effet, toutes ces transformations sociales.
Soit le changement de l’utilisation de la valeur d’usage. Par la maitrise complète de la valeur économique. Évidemment, tout ceci est trop rapidement résumé – nous y reviendrons donc.
....................……..L’objectif, ici, étant de trouver l’objectif.
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Le projet en France :
http://www.anesm.sante.gouv.fr/IMG/pdf/reco_projet.pdf
« Le terme de «projet personnalisé» a été retenu dans cette recommandation pour qualifier la démarche de co-construction du projet entre la personne accueillie /accompagnée (et son représentant légal) et les équipes professionnelles.
Le projet personnalisé est donc l’avenant au contrat de séjour ou au document individuel de prise en charge. Il est élaboré par un représentant de l’institution en associant le bénéficiaire et ses représentants légaux pour une durée de un an. Son objet est de formuler la manière dont les prestations de l’établissement vont être adaptées aux besoins exprimés par la personne prise en charge. Il va être signé par cette personne et son représentant légal et un représentant de l’établissement.
Contrairement au contrat de séjour et au document individuel de prise en charge dont la forme est relativement figée, le projet personnalisé est un écrit contractuel qui demande un gros travail d’élaboration et de rédaction. C’est devenu un véritable outil éducatif qui demande une technicité certaine. Bien sûr il n’est pas neutre et l’idéologie qui le sous tend est tout à fait contestable comme tout point de vue quel qu’il soit. Néanmoins, avant d’en entreprendre la critique il convient d’en étudier l’architecture juridique ce que ces lignes avaient pour ambition d’entreprendre. Le point qui est sans doute le plus important est de ne pas se laisser happer par des logiques purement comptables, ce qui peut être tentant au regard de la forme du projet personnalisé. Il est également possible de prendre la loi au pied de la lettre et d’en faire un outil de promotion des usagers. Ce peut même être un outil éducatif, une véritable médiation éducative au sens que Joseph Rouzel donne à ce terme . Maintenant la balle est dans le camp des éducateurs. »
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Liens forts utiles et utilisables…
http://www.imagiter.fr/article-destruction-creatrice-98490592.html
http://www.imagiter.fr/article-on-ne-melange-pas-les-sentiments-et-les-affaires-118517895.html
http://www.imagiter.fr/article-apprendre-pour-ne-rien-partager-116680745.html
http://www.imagiter.fr/2015/03/comment-l-etre-ensemble-se-termine-en-avoir-tout-seul.html
http://www.imagiter.fr/2015/03/comment-le-capitalisme-ne-sait-que-tout-devaloriser.html
http://www.imagiter.fr/article-le-premier-acte-fondateur-de-l-humanite-71759516.html
http://www.imagiter.fr/article-l-enfantillage-du-gain-obligatoire-99138301.html
http://www.imagiter.fr/article-comment-economiser-l-economie-oui-vraiment-s-en-passer-97916285.html
http://www.imagiter.fr/article-vrai-gratuit-et-maladie-mentale-111883787.html
http://www.imagiter.fr/article-sots-pas-de-sots-metiers-120576984.html
http://www.imagiter.fr/article-determines-120873993.html
http://www.imagiter.fr/article-tous-nos-vrais-semblables-83034536.html
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Documents illustratifs :
http://blogs.lexpress.fr/the-autist/files/2013/02/Cours-Le-projet-personnalise.pdf
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
(à suivre)
tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***
**** trouvez, aussi, un compliment à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 1 "Les mamelles du repos", "Remue- ménage" et "L'athéâtre", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" ou bien "L'intelligence indestructible du capitalisme ?" et "La star des stars", "L'ardeur sociale" ou, encore, "Présent !", onglet 3 "La diction du dictionnaire" ou comment rendre tous les mots physiques", et "Rien de plus solide que le solidaire", sinon, onglet 4 "Où trouver encore du sérieux ?", "Nul n'est nul", "Je ne parle plus à qui a raison" ou bien, encore, "Assentiments aux sentiments".
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
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