Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous ?
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Et donc comment les inégalités font perdre tout le monde ? L’inégalité comme moteur social a tout contre elle, actuellement. De nombreuses études très fouillées démontrent, en effet, que l’égalité améliore la vie de tout le monde : oui même pour les trop riches. Tant pour leur santé qui baisse, aujourd’hui, que pour la croissance économique globale qui baisse lorsqu’il y a trop…d’inégalités. Des études historiques établissent que là où existent des stratégies collectives de« contre-domination » , où les groupes oui ont commencé à empêcher l’un de leur membre de devenir dominant - la démocratie concrète (des faits) c’est fortement renforcée. Et que la morale publique en est née. Les oligarchies sont donc rétrogrades, arriérées et contre le progrès.
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C’est ainsi que les inégalités font perdre tout le monde. Et plus encore lorsque nous n‘en avons pas pris conscience…
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Enfin, deux études très récentes des 2 foyers du néolibéralisme (FMI et l’OCDE) démontrent que le néo-conservatisme aura été une ERREUR dramatique Dès Thatcher et Reagan se sont immensément accrus les écarts entre les revenus, en réduisant, irrationnellement, les impôts pour les plus riches, en fragilisant les syndicats, en privatisant l’industrie (les privatisations coûtent trop cher !). Et que le FMI, aveuglé par cette pernicieuse idéologie, n’aura commis que des politiques destructrices de la société. En hurlant partout de couper dans les budgets de l’éducation et de la santé. Cela a été fait dans les pays pauvres, les pays émergents et les pays riches. Et l’on voit, partout, les mêmes désastreux résultats ;: le blocage des sociétés qui ne croissent pals. A cause de ces dépenses trop tronquées et des délires capitalistes. Les études supérieures étant barrées par des coûts prohibitifs son monopolisées par les enfants des trop riches qui se confisquent les primes de qualification et vivent comme des rentiers improductifs non comme des dynamiseurs d’initiatives. Avec eux la société dort. De plus, le pillage des cerveaux (sans contreparties…) par les pays riches – fait perdre des décennies précieuses à la Terre entière. En Jamaïque, par exemple, 4 médecins sur 5 sont volés en fin de formation par les prédateurs riches (qui ne remboursent pas ces coûts) – le FMI-girouette 2015 préconise d’imposer une taxe à ce sujet. Trop tard ?
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Ces constats viennent, entre autres, d’une note des économistes atterrées du 24 septembre 2015 qui montre que les experts du FMI et de l’OCDE y préconisent de faire TOUT L’INVERSE des méfaits semés par FMI ou l’OCDE depuis plus de 30 ans. Le FMI a tout faux : il faut financer l’éducation afin de relancer la croissance. Et pour cela des transferts sociaux sont nécessaires. Par exemple, par l’imposition « normale » des trop riches. Ceux-ci étant de réels parasites de la croissance : puisque, avec le système actuel, ils s’accaparent une grande part, la croissance. Qui doit être encore plus forte pour supporter de telles ponctions improductives et sans contreparties. Les trop riches sont les ennemis, par leurs pratiques quotidiennes, de la croissance.
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Ce chamboulement complet des FAITS met en avant tous les esprits critiques qui ont toujours montrer la stupidité du capitalisme : détruisant 5 pour brailler faire des gains représentant 1. Son inexcusable gaspillage humain a dépassé le scandale. Vu que toutes ses POLITIQUES obtiennent des résultats négatifs. Oui même pour ses bénéficiaires illégaux, oui les illégaux trop riches. Ils étranglent la vie collective et ne récupèrent pour eux, et si maladroitement, que bien peu des richesses potentielles. La croissance ça se fait par tous et commence par le PARTAGE. Partout, les résultats concrets et matériels du cynisme sont caducs : le cynisme (cette lâcheté de l’inertie qui grince) n’est jamais un comportement bénéfique donc bénéficiaire…Il fait perdre tout le monde !!!
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L’épidémiologiste anglais Richard Wilkinson travaille depuis longtemps sur le lien entre les conditions sociales et la santé. Ses recherches l’ont amené à faire une découverte : les inégalités de revenus aggravent une grande partie des maux sanitaires et sociaux d’une société (la maladie, la drogue, la délinquance, la défiance, le nombre de grossesses chez les adolescentes). On peut tirer diverses conclusions de ces travaux :
- l’enrichissement d’un pays s’accompagne d’une détérioration de sa situation sanitaire et sociale si seuls les riches deviennent plus riches ; etc.
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Richard Wilkinson en a fait la démonstration dans un livre coécrit avec une de ses collègues, Kate Pickett. Publié en 2009, il a été traduit en 23 langues et vendu à 200 000 exemplaires. En France il est publié sous le titre « Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous » (éd. Les Petits matins - Institut Veblen).
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Sur la présentation de ce document, trouvons des extraits… « La surprise, c’est qu’ils ne s’aggravent pas seulement chez les pauvres : les inégalités nuisent à l’ensemble de la population, y compris aux plus aisés. Il est difficile de savoir ce qui se passe chez les super-riches, mais on peut constater que tous les autres, les 95%, se portent tous mieux quand les inégalités sont plus réduites.
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Nous avons constaté que cette aggravation des conditions sociales a commencé sous Thatcher et sous Reagan et s’est accrue depuis. (…) Des études historiques ont prouvé que… « …se sont alors développées des stratégies de « contre-domination ». Et les groupes ont commencé, collectivement, à empêcher l’un de leur membre de devenir dominant. On peut l’ostraciser, le ridiculiser, le tuer, le bannir. Christopher Boehm explique cela très bien dans son dernier livre, « Moral Origins »
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Comme il le montre, ces stratégies pour contrer les velléités de domination marquent presque le début de l’idée de démocratie. »
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Quand le FMI et l’OCDE découvrent que les inégalités sont un frein à la croissance.
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« Le FMI et l’OCDE ont publié en Juin 2015 deux études sur les inégalités individuelles de revenus[1]. Ces deux études portent sur la période qui va du début des années 1980 à 2010. Celle de l’OCDE concerne les 31 pays qui appartiennent à cette organisation (pour l’essentiel les pays les plus développés du monde), celle du FMI une centaine de pays : les mêmes que précédemment, mais aussi les pays émergents, et certains des pays les moins développés du monde. Les deux études confirment, après beaucoup d’autres[2], que les inégalités de revenus après impôts et après transferts sociaux (allocations chômage, familiales, prestations de santé, retraites financées sur fonds publics) ont fortement augmenté, y compris au début des années 2000, et au cours des premières années de la crise (2008-2010). De plus, les deux études montrent, bases de données et travaux statistiques et économétriques à l’appui, que ces inégalités, en augmentation constante, ont été un frein à la croissance économique pour l’ensemble des pays concernés.
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Il est remarquable que des pays aussi différents par leur niveau de développement aient suivi des évolutions convergentes quant aux inégalités de revenus, et à leurs effets sur la croissance. Elles trouvent leur origine dans l’ouverture grandissante de ces économies qui ont adopté, sous l’égide des grandes institutions économiques internationales les préceptes communs du libre-échange et du laissez-faire. Les investissements des pays les plus riches vers les pays émergents, la mondialisation des grandes entreprises industrielles et de services, et des marchés financiers ont progressivement imposé dans les pays considérés leurs normes, leurs contraintes et leurs hiérarchies.
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L’OCDE est un organisme qui conseille les pays membres, ceux-ci étant en principe libres de suivre ou pas les recommandations qui leur sont faites. En revanche le FMI est un maillon essentiel de la finance mondiale. Il a imposé depuis des décennies aux pays qui sont sous son « assistance » financière, des restrictions très fortes aux finances publiques, restrictions qui ont été appliquées indistinctement aux dépenses d’éducation et de santé. Or le FMI et l’OCDE désignent aujourd’hui l’insuffisance des investissements publics en éducation et santé comme les principaux facteurs des inégalités sociales et économiques qui, de plus, constituent des freins à la croissance. Mais que l’on ne se méprenne pas, ces études ne sont pas écrites sous forme d’autocritique, bien au contraire. En préambule de la « note de discussion » du FMI, il est inscrit, comme à l’accoutumée, que cette étude « ne représente que les opinions de leurs auteurs » (économistes employés par le FMI), mais pas nécessairement celle du Fonds monétaire. On peut s’attendre à ce que la politique de financement du Fonds ne change pas, même si ses effets sont perçus comme très négatifs, y compris par ses propres experts.
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Pour l’avenir, certains facteurs vont dans le sens du maintien de la situation actuelle, voire d’une aggravation des évolutions constatées depuis plusieurs décennies. Ils tiennent à l’état des rapports de force économiques et politiques dans les pays concernés.
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Dans leur langage technocratique, les deux études avancent que l’inégalité d’accès à l’éducation provient « des imperfections des marchés financiers » qui ne permet pas à tous les individus de financer leurs études. En clair, l’accès à l’enseignement, particulièrement au niveau supérieur, dans certains pays développés, et surtout dans les pays émergents et moins développés, n’est accessible qu’aux familles du haut de la hiérarchie des revenus. Celles-ci n’ont aucune difficulté à financer les études supérieures de leurs enfants. Elles prélèvent les financements nécessaires sur leur capital personnel. Pour les familles du bas de la hiérarchie des revenus et du capital, les ressources personnelles sont insuffisantes ou inexistantes, et le secteur financier (les banques) ne prête pas, ou à des conditions insoutenables.
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Les deux institutions rappellent que l’augmentation des inégalités s’observe tout d’abord au niveau du marché du travail avec une augmentation des écarts de salaire qui serait liée « aux besoins croissants en travailleurs très qualifiés du fait de l’évolution technologique ». Aucun rapprochement n’est fait avec l’insuffisance des investissements dans l’éducation supérieure, cependant dénoncée comme une des principales causes de l’augmentation des inégalités. Et pourtant, ce sont bien les lacunes des systèmes d’éducation supérieure, dont sont exclus les classes à faibles revenus, qui sont à l’origine de la hausse des salaires des personnes les plus qualifiées. Dans des marchés du travail de plus en plus libéralisés, où tout est fait pour imposer la loi de l’offre et la demande, l’offre de travailleurs très qualifiés sortant des systèmes d’éducation supérieure est fortement contrainte, ce qui permet aux plus diplômés, issus des classes aisées, d’accaparer ce que les deux institutions appellent pudiquement «la prime de qualification ». Ceux qui détiennent le capital (quelle qu’en soit sa forme : immobilière, financière) sont les plus aptes à financer leurs investissements en éducation, ce qui en retour les place en haut de l’échelle des salaires. Le processus est cumulatif, capital financier et capital humain (l’éducation) se renforcent l’un l’autre au niveau individuel, et accroissent les revenus des plus riches, alors que ceux des autres classes stagnent, voire régressent.
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En conclusion de leurs analyses, le FMI et l’OCDE recommandent une augmentation des dépenses publiques dans le secteur de l’éducation et de la santé, et plus généralement des transferts de revenus. Ces ressources supplémentaires devraient être obtenues par l’augmentation des impôts sur les plus riches, et notamment sur les détenteurs du capital (Thomas Piketty serait-il passé par là ?). C’est le chemin opposé qu’ont suivi la plupart des pays du monde depuis les « révolutions » reaganienne et thatchérienne du début des années 80, et la récente crise n’a rien changé aux politiques fiscales dans les pays développés, émergents et en voie de développement, bien au contraire. La concurrence fiscale vers le bas, y compris en Europe (Royaume-Uni, Irlande, Luxembourg), est bien réelle. C’est de plus une menace agitée par les conservateurs de tous les pays qui veulent s’opposer à l’augmentation des transferts et des impôts. Les paradis fiscaux, qui ont causé tant de ravages depuis trente ans, sont à présent critiqués dans les déclarations officielles, et l’OCDE et le FMI sont chargés de mettre en œuvre la lutte contre l’évasion fiscale, mais la partie est loin d’être gagnée. …
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Or, le principal problème est le chacun pour soi. Puisque l’analyse est focalisée sur les investissements en éducation qui devraient être mieux répartis entre les individus du haut et du bas de la hiérarchie des revenus, il faut souligner les effets catastrophiques, pour la croissance et les inégalités des pays les moins avancés, du « braconnage », et du « pillage » des cerveaux par les pays les plus riches. Avec un cynisme, et un comportement prédateur dont il n’est jamais question dans les deux études précédentes, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, et d’autres parmi les plus développés de l’OCDE, attirent les cerveaux formés dans les pays moins avancés, affichant même parfois, sans complexe et sans vergogne, un droit d’entrée qui est très élevé, et permet de sélectionner certains immigrants qui sont supposés devenir des entrepreneurs. Le pays d’origine de l’exode perd des cerveaux, et (ou) des capitaux qui doivent être nécessairement investis dans le « pays d’accueil ». Si l’on se place du côté des pays les moins développés, il faut savoir, par exemple, qu’à la Jamaïque, pour conserver un médecin dans le pays, il faut en former cinq. Pourquoi ce gouvernement, et bien d’autres placés dans la même situation, financeraient-ils l’éducation face au braconnage international des cerveaux ?
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Une organisation internationale, ne devrait-elle pas être chargée, à titre de compensation, de transférer des pays riches vers les pays pauvres les ressources financières correspondant au pillage des cerveaux ? C’est une mission que l’économiste d’origine indienne J. N. Bhagwati a proposé, dès les années 70, de confier à l’ONU. Une idée, qui jusqu’à présent, n’a pas dépassé le cercle des débats académiques. Pourtant cette taxe réduirait les inégalités de revenu national entre pays, les inégalités à l’intérieur des pays bénéficiaires, grâce à l’augmentation des investissements publics dans les systèmes d’éducation, et aurait donc un effet en retour bénéfique sur leur croissance.
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24 Septembre 2015 - 09:22 par Dominique Redor
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Références.
Bhagwati J. N. (ed) (1976), Taxing the Brain Drain: A Proposal (vol.1), North Holland.
Domingues Dos Santos M. (2006), “Attraction des élites et exode des cerveaux : les enjeux économiques d’une concertation entre pays d’origine et pays d’accueil », La Documentation française, Horizons Stratégiques, n.1, pp 18-27.
Landais C., Piketty T., Saez E. (2011), Pour une révolution fiscale : un impôt sur le revenu pour le 21 ème siècle, Seuil.
Piketty T. (2008), L’économie des inégalités, Collection : Repères, La découverte (6 ème édition).
Piketty T. (2013), Le capital du 21 ème siècle, Seuil.
Stiglitz J. (2015), La grande fracture, éd. Les Liens qui libèrent.
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[1] Pour le FMI: E.Dabla-Norris, K.Kochhar, N.Suphaphiphat, F.Ricka, E. Tsounta (2005) : « Causes and consequences of income inequalities : a global perspective » IMF, Staff discussion note, June . Pour l’OCDE : OECD (2015), In it together : why less inequality benefits all, OECD Publishing, Paris. Les deux études sont disponibles sur le site du FMI d’une part, et de l’OCDE d’autre part.
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[2] Certaines de ces recherches sont référencées à la suite de notre contribution.
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FICHIER(S) ATTACHÉ(S):
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Ce genre d’informations devraient être fortement mis en avant : toutes les anti-politiques d’austérités sont des catastrophes sociales à coûts induits énormes…grévant tant nos futurs par imprévoyances inexcusables et obstinations de refus des faits !!! C’est tout le contraire du sérieux. Et, le fait que LES FAITS ne réprimandent pas les pauvres mais les TROP RICHES qui n’auront été que des désordres sociaux à eux tout seuls – impliquent qu’ils doivent changer à 100 %. Ils sont complètement dans l’erreur et nous n’avons pas le temps pour les engueulades si méritées…puisque les conséquences d’une prise de conscience qu’ils n’ont mené que des politiques erronées...
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...sont…donc il faut changer à 180 % de politiques collectives. Donc il faut écarter tous les inconscients irréfléchis qui ont œuvré (et œuvrent encore) pour ces cataclysmes collectifs…et favoriser, fort utilement, l’arrivée des nouvelles têtes !!!
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« ILS AVAIENT TOUT FAUX » pourraient titrer les médias…
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…..…s’ils transmettaient vraiment la vraie et sérieuse information !!!
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
(à suivre)
trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 4 "Nul n'est nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4 " La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir " et"L'anticommunication comment ça fonctionne ?", onglet 2 "L'ardeur sociale" et "Le roman de l'économie", onglet 3 "Why do we left the left wings ?", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3, LE ROMAN DE L’ÉCONOMIE, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? s'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc), onglet 2.
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
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Si ce post a su retenir votre attention dans les 3 800 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu
les impacts sociaux des inégalités
Pourquoi les inégalites nous nuisent à tous