Le scandale du mot plus réel que l’objet ?
L’évidence que les mots contiennent tellement plus que les objets qu’ils désignent – aurait dû nous sauter au nez. Tellement cela appartient à la trivialité qui veut ignorer. Ce que je vois est le plus réel ? Et l’air le vois-tu et pourtant sans lui tu ne respires plus ? Ce que tu ne vois pas, cet air ou ce vent sont, pourtant, bien plus réels que tous les trompes-l’œil qui constituent ce que tu prétends voir. Oui l’on « croit » voir – plus rarement nous…voyons. Et c’est, ainsi, une exagération de grands loufoques que de vouloir que les autres entrent dans ces chemins de l’inconnaissance leurrée. Ce que l’on voit n’est pas la réalité – seulement une sous- sous-partie.
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De ne pas le savoir peut même détruire une civilisation. Le conformisme est une des maladies infantiles de la réalité. Et le reste, maladie, tant que nous ne le soignons pas. Il faut se méfier des conformismes comme de la peste. C’est contagieux. Déjà au départ dire ou soumette son comportement à ce que l’on n’a pas vécu par soi-même. Et n’a même pas vérifié de a à z – c’est très louche. Oui cela n‘emprunte que les chemins du gangstérisme. Cela ne veut pas dire que « c’est » du gangstérisme en actes mais (plutôt) que ceci affiche un flagrant manque de respect de l’honnêteté basique et de la vérité incontournable. Le conformisme (cette arrogance de croire savoir) avoue se sentir SUPÉRIEUR et à la vérité et à l’honnêteté. Faut le faire – ce qui suffit à le disqualifier face à la confiance. Ne croyez jamais un conformiste. Surtout des classes moyennes. Les deux fois dupées et mystifiées…
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Ainsi – peut-être pour certain-e-s la première fois – allez–vous emprunter les voies de l’anticonformisme. La seule manière de « devenir » adulte à plein temps… « Le problème central de la philosophie. La relation entre le mot et l’objet…qu’est-ce qu’un mot ? Un signe arbitraire ? Mais nous vivons avec des mots. Notre réalité se situe dans un univers de mots, non de choses. D’ailleurs une chose, cela n’existe pas, c’est une Gestalt au sein de l’esprit. La « chosité »…le sens de la substance. Une illusion. Le mot est plus réel que l’objet qu’il désigne.
….Le mot ne représente pas la réalité, le mot est la réalité. Du moins pour nous. Dieu, lui, parvient peut-être à atteindre l’objet. Mais pas nous (p. 59 – Philip. K. Dick – Le temps désarticulé ( Time out of joint), 1975). »
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Que le mot soit plus réel que la chose aurait dû devenir la base de la vie en société. Or, tous les exemples qui auront servi à la congélation des consciences par l’arriération anticonceptuelle de signifiant/ signifié (en oubliant, sournoisement en plus le troisième terme de… « référent ») ne repose que sur des…objets. Pas sur la vie intérieure humaine, sur sa conscience et sur tous les moyens de découvrir la réalité complète qu’offre le langage. Le tout avec une mégalomanie psychotique qui pose que – par essence – l’être humain sait tout de l’objet. A la seconde, par capillarisation magique. Ce qui est tellement faux que c’en est ahurissant de pouvoir « croire » cette plus que chimère. Cette pucelle ingénuité…Le langage est notre intimité complète. Notre personnalité s’est construite en s’enlaçant, serrée, autour du langage. Tellement d’exemples ( de l’enfant sauvage jusqu’aux pertes de parties du cerveau…etc.) sont là pour admettre la centralité existentielle des mots. Ce sont eux qui font société et pas les objets. Qui n’auront jamais été l’intimité profonde de notre vie intérieure. Les objets nous restent extérieurs. Ils ne sont pas notre réalité. Par rapport à la colossale quantité de données qui constituent leur réalité, ce que nous savons est tellement peu en regard de ce que nous ne savons pas. Notre savoir sur les objets est si limité. Celui sur les mots est nettement plus vaste !!!
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Le conformisme se reconnaît à des aberrations inadmissibles telles. On ne discute pas. Et donc de faire des objets une évidence muette. Qui s’écroule dès un début de…dialogue. Et des mots une incertitude sans discussion. Ces élucubrations obtiennent des résultats d’éclatements de la société qui range les conformismes du côté des nihilismes, ennemis du genre humain. Cela se discute. De long en large. L’on traverse même le travers. Et sans cesse et à fond. Non ce n’est pas comme ça. Rien n’est comme ça que la dictature. Dictature double de dicter dictature. Dicter le sens des mots et la direction des pensées ? Les conformismes c’est l’ennemi !!!
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Chaque mot enveloppe tellement plus que les objets dont il parle. Il a toutes les dimensions de l’universalité. L’objet, lui, demeure local et localisé, provincial et suintant l’égotisme – ce qui ne participe pas à la connaissance globale. Le mot protège toute la classe exhaustive d’objets auquel appartient l’objet qu’il qualifie. Il le précède, le prédit, lui aplanit la route et va jusqu’à le dorloter. Afin que germent, naissent et se déploient toutes les qualités latentes de l’objet. Face à l’objet-juste-là – le mot se drape de tout le réel. Il contient le passé de l’objet, son cheminement dans les chaînes de causes et effets, ses relations systémiques avec les autres choses, etc. Une liste si longue qu’il devient inutile de la prolonger. Sinon pour conclure que l’évidence que le mot soit plus réel, universellement réel, que l’objet toujours localement restreint qu’il chapeaute - aurait dû devenir le ciment de la société. Il aura fallu l’armée des nihilistes conformistes, ennemis directs de la société, pour parvenir à cet effet contre nature. Le mot – accord des collectifs humains qui agissent sur lui telle la marée océane sur les galets, les polissant pour un usage sans frottements ni blessures – devient le plus adéquat « socialisant » qui se doit. Tant par le son – la polysémie triomphe par son universalité polysémique. Et faut-il être gavé de mauvaises fois et de mauvaises volontés (autre définition des conformismes) pour le pas entendre la diction du diction-naire ? Aucun mot n’est abstrait du son. Et c’est la trame sonique de l’ensemble du langage qui offre le sens complet pour la civilisation qui ne peut être que seulement…matérielle.
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Ce qui a fait rejeter par conformismes scandaleux (les conformismes sont le centre de tous les scandales) les fonctions
thérapeutiques
systémiques
organisationnelles
pacificatrices
spatiales
englobantes
métaphoriques
universellement solutionnantes
etc.
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des mots
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« Le carnet. L’esprit de méthode, ça a toujours été ma principale qualité. Curieux, comme la réalité peur devenir consistante, acquérir le poids qui lui manque habituellement lorsqu’elle se trouve consignée, disséquée dans les pages format 10,5 X 14,5 petits carreaux 5 X 5 mais en millimètres cette fois, plus en centimètres. Comme si les choses n’accédaient à l’existence que lorsque je les constate par un mot, une petite phrase à la rigueur sur mon carnet…c’est plus complexe ça, bien sûr, mais… ( p. 204 – Dominique Douay – L’échiquier de la création, 1976). » Oui lorsque la méthode recouvre et prend la place du sujet de son investigation. La réalité reste ensevelie sous le large manteau des procédés et préjugés. Nous assistons ici en direct aux leurres individuels, aux auto-mystifications et aux auto-intoxications de certitudes que peuvent produire des « évidences » jamais discutées. Si la méthode du carnet est une excellente expérience afin d’accéder au réel – elle n’est pas le réel entier. La porte n’est pas la maison. Elle reste un objet semi-local – en aucun cas, le langage tout entier. Le sens n’est perdu que du fait du mélange de tous les niveaux logiques (le conformisme c’est toujours le désordre et la désorganisation partout – puisqu’il « suit » la première mystification qui passe…). Oui de la mauvaise articulation des plans d’universalités, chaque fois plus contenant et englobant,vient le chaos conformiste. Et le langage représente la réalité. Et non un sous-employé que l’on peut manier à sa guise. Le test projectif que constituent les rapports et les comportements de l’être humain face au langage est PAYANT. Le bourgeois n’a qu’irrespect pour les mots. C’est bien un voyou mental. Il veut arranger tout à sa façon si déshonnête. A commencer par « sa » propriété qu’il veut faire passer pour les…propriétés de la matière. Rien que ça. Ainsi, dans chaque parcelle de la terre, sur chaque bien d’herbe, sur le moindre grain de sable est inscrit que c’est « sa » propriété. Et au lieu de stopper ce détraqué en lui disant « prouve-le ! modifie toutes les propriétés et caractéristiques de la matière si c’est « ta » propriété. Eh ! tu ne le peux ? C’est bien que ta mégalomanie psychotique doit être entièrement recadrée ; tu n’es que locataire toujours et pas le propriétaire de toute la réalité. Tu es seulement propriétaire d’usage si tu t’occupes bien des propriétés de la matière. En aucun cas, tu ne peux faire du lucre, des profits de mac oui de maquereau, sur le vecteur échange. La réalité change et échange tout : toi non, puisque dans l’échange tu immobilises et bloques (frauduleusement) ce qui change, en le stoppant, figeant et…détournant (illégalement) sur toi…La société immobilisée à cause de ta folie ?
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…ainsi conclusion thérapeutique sur le bourgeois : stade final de la folie de se prendre pour dieu… «croit» psychotiquement que tout est à lui. Mais ne peut jamais le prouver. Se maintient comme dictateur déraisonnant que rien ne se discute. Pourquoi nul-le ne l’a stoppé en lui disant seulement « bon tout est à toi. Maintenant fais le FONCTIONNER pour les besoins de tous les autres » ?…si tout est à lui son « devoir » est bien de nourrir tout le monde et de s’occuper des besoins de chacun-e en très particulier ? Sinon – il vaut mieux se limiter à être locataire ontologique + propriétaire d’usage très révocable des choses. Vocable révocable ? A noter que seul l’usage détraqué des mots lui à fait « croire » que la propriété est sienne, comme son corps ou sa santé. Preuve éclatante que les mots sont plus réels que les objets. Limité à l’objet (la terre basique) ce tour de passe-passe dément n’aurait pas pu avoir lieu. Enfermé dans l’espace des regards la « transsubstantiation » (que cette terre soit mon corps) n’aurait jamais pu se solidifier…
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Seuls les anticonformismes nous en sortiront. Ils sont la santé et les conformismes la maladie grave.
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« Il avait peu d’amis, car il souffrait de cette sorte d’asocialité qui vient de trop de tolérance et de compréhension. Des goûts sans exclusive, disparates, le bannissaient des groupes qui se forment sur des dégoûts. S’il se méfiait de l’anatomie haineuse des foules, c’est surtout sa curiosité et sa passion ignorant les frontières et les clans qui en faisaient un apatride dans son propre pays. Dans un monde où l’opinion publique est enfermée dans la réponse à des sondages entre oui, non et sans opinion, il ne voulait cocher aucune case. Être pour ou contre était pour lui une insupportable limitation de questions complexes (p.12 – Martin Page – Comment je suis devenu stupide, août 2002). » Ainsi –
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Ainsi ? Un vrai être humain complètement réussi est INTERDIT d’exister et de se propager par la société. Le civilisé vrai – non militaire, empli d’attentions, de tolérances, de bienveillances – doit être remplacé par le monstre hyper agressif du consommateur qui ne sait que détruire beautés et harmonie. Comme est (mensongèrement) présenté tel un échec, le penseur vrai qui inclut tout et n’exclut personne. Abolissant les séparations, les murs, les frontières, l’enfermement clanique. Oui banni l’hyper moderne futuriste de l’universalité véritable soit de l’égalité comme passion collective positive. La fin des factions politiques et des égoïsmes suicidaires. Les réelles progressions du Progrès sabotées par les prétendues élites – soit les arriérés sociaux les plus flagrants…L’immensité mentale jointe à un cœur aussi grand que la Terre. Bref que des qualités et de superbes qualités piétinées par la bestialité de la bêtise qui se braille comme…l’intelligence suprême. Qui envahit le monde et se prétend maitre de tout le monde. Guère difficile de glisser entre leurs doigts incompétents en tout. La seule difficulté ? Se passer les recettes qui ont réussi…
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Pourquoi ?
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« En plus de cela, il possédait une douce timidité à laquelle il tenait comme à un vestige enfantin. Il lui semblait qu’un être humain était si vaste et si riche qu’il n’y avait pas plus grande vanité en ce monde que d’être trop sûr de soi face aux autres, face à l’inconnu et aux incertitudes que représentait chacun (p. 13 – ibidem). » L’arriération capitaliste ne permet vraiment que d’être stupide ET insensible. L’intoxication volontaire qui aura affronté cette bestialité (stupide + insensible) nous en restitue toutes les preuves…
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….Dont – les mots sont infiniment intelligents et considérablement sensibles.
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<<<<<< ANNEXE QUE NUL N’ANNEXE ? >>>>
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Même si dit un peu tard ? Tous les dictateurs ont eu des problèmes avec les noms, les mots. Pourquoi ? Parce que les mots expriment la diversité du monde et l'autonomie de la personne. Le mot est le moteur du jugement. Si on tue le mot, on tue le jugement, et on fait tout gober.
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
(à suivre)
tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***
**** trouvez, aussi, un compliment à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 1 "Les mamelles du repos", "Remue- ménage" et "L'athéâtre", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" ou bien "L'intelligence indestructible du capitalisme ?" et "La star des stars", "L'ardeur sociale" ou, encore, "Présent !", onglet 3 "La diction du dictionnaire" ou comment rendre tous les mots physiques", et "Rien de plus solide que le solidaire", sinon, onglet 4 "Où trouver encore du sérieux ?", "Nul n'est nul", "Je ne parle plus à qui a raison" ou bien, encore, "Assentiments aux sentiments".
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
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Si ce post a su retenir votre attention dans les 3 900 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu
si les mots pas n’englobaient tellement plus que les objets « comment » la société pourrait « construire » son réel ?
le langage est la civilisation
un point de vue qui se matraque seulement en monologue – jamais dans un dialogue cette flagrante contrevérité ne pourrait trôner…sinon sous forme d’agressions hystériques…
c'est avec des mots (non respectés) que la société fabrique toutes ses erreurs !!!
est-ce stupide de vouloir devenir stupide ?