Lorsque la grève est une bonne solution ?
Comment l’histoire nous permet de comprendre absolument toute la situation actuelle. Et même de la dominer ? Oui l’histoire de la grève ? Ici, un raccourci de formation-express (en quelques paragraphes nous sommes bien au cœur du débat !) ? Oui. Après Michelle Perrot qui avait consacré une thèse sur le sujet avec le titre « Les Ouvriers en grève, France 1871-1890 », 2 tomes, 1974 -. L’historien Stéphane Sirot, avec le livre « La Grève en France. Une histoire sociale, XIX-XXe siècle », 2002) – complète la documentation. Il s’approche de l’histoire de la « cessation collective et concertée du travail » dans la France contemporaine, en s’intéressant aux rythmes, à la « geste gréviste », aux revendications, aux modalités, à la médiatisation, aux violences, aux acteurs et à la singularité française pour s’interroger aussi sur la place, les conditions et la signification de la grève dans le monde et la mentalité d’aujourd’hui.
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« Les trois âges de l'histoire de la grève
Les analyses se Stéphane Sirot découpent trois « âges » de l’histoire de la grève :
*** - 1 ) - Le premier s’étend de la Révolution française à 1864. A partir de la loi Le Chapelier de 1791 qui interdit les coalitions et les organisations corporatives, jusqu’aux derniers temps du Second Empire, la grève est interdite et se manifeste la plupart du temps par une contestation « sourde », des formes d’absentéisme ou un freinage volontaire de la production. Les seules structures organisationnelles susceptibles d’abriter les mouvements de contestation étaient les compagnonnages ou les sociétés de secours mutuel.
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La véridique Histoire de la-grève
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*** - 2) - Et à l’origine, faire grève signifiait attendre un emploi, les différents corps de métier se réunissant place de Grève, pour demander du travail. L’univers industriel des usines et manufactures va mieux définir le sens de la grève, comme la révolte des canuts en 1831 à Lyon. Et la loi du 25 mai 1864 qui tolère la grève plus qu’elle ne l’autorise va ouvrir un deuxième âge qui s'étendra jusqu’à la Seconde guerre mondiale. Le « fait gréviste » accompagne désormais le développement du monde du travail et de l’industrialisation et profitera, dans les années 1880, du développement des mouvements socialistes et du syndicalisme.
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A tel point que, dans les années qui suivent, les thèses de droit prolifèrent sur le sujet et en 1892, est publié le premier volume d’une statistique de l’Office du travail. Dans les années charnières du XIXe et du XXe siècle, le syndicalisme révolutionnaire va bien souvent brandir la grève générale, comme menace et comme slogan. C’est la belle époque de Clémenceau, président du Conseil et ministre de l’Intérieur en 1906 qui, avant de recevoir le titre de « Tigre », se verra affublé de celui de « briseur de grèves » par ceux qui fustigent une Troisième République, certes politiquement démocrate, mais oublieuse de la question sociale. Grèves violentes (1906 : près de 1 400 grèves mobilisent quelque 440 000 grévistes de toutes branches ; 1908 : les grèves de Draveil et de Villeneuve-Saint-Georges font une dizaine de morts.), « chasse aux renards », c’est-à-dire aux « jaunes », sabotages, grèves « perlées » et toujours la « grève générale » qui symbolise l’utopie révolutionnaire et l’antimilitarisme, antienne qui en arrive à inquiéter y compris au sein de la SFIO et de la CGT, sans parler des sociaux-démocrates allemands stupéfaits de voir la légèreté avec laquelle cette expression de « grève générale » est employée dans les congrès internationaux, eux qui, rien qu’en le chuchotant, risquaient la prison impériale.
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Lors du congrès de l’Internationale socialiste de Stuttgart en août 1907, congrès décisif qui confronte alors les positions allemandes et françaises sur des thèmes aussi importants que l’attitude à adopter en cas de guerre européenne, Vollmar, un des leaders de la social-démocratie allemande, plus pragmatique et réformiste que les socialistes français, affirme ainsi qu’il est aussi inepte de penser supprimer le capitalisme par la grève générale que de penser supprimer la guerre par la grève militaire et l’insurrection lors de la mobilisation.
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Dans l’entre-deux-guerres, 1936 reste célèbre pour ses 17 000 conflits rassemblant 2,5 millions de grévistes. Et lors de la grève générale de novembre 1938, introduisant des éléments de politique internationale dans le mouvement social, quelques semaines après le traité de Munich, Edouard Daladier, président du Conseil déclare : « Soyons clairs et francs. Ces brusques occupations d’usines, ces grèves partielles, cette grève générale sont une tentative d’action brutale contre la politique de paix que poursuit le gouvernement ». Une forme de rappel à l’ordre pour sonner la revanche contre le Front populaire et ses avancées sociales.
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*** - 3 - Après la Libération, troisième âge de la grève, celle-ci est régulée : la Constitution de 1946 reconnaît que « Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent ». Et la loi du 11 février 1950, relative aux conventions collectives, ira dans ce sens. Reconnaissance et régulation d’autant plus indispensables que la grève, dans les Trente Glorieuses, concerne l’ensemble du monde salarié, y compris les fonctionnaires. Les acteurs sont toujours en place : syndicats qui déclenchent ou suivent, partis politiques en observation, patronat qui résiste, traîne des pieds sur les lois sociales et intimide. L’ État, lui, peut rester policier. En 1947, le ministre socialiste Jules Moch mobilise les CRS et rappelle les réservistes pour briser les 15 000 ouvriers grévistes des Houillères du Nord. Ou attendre de voir comment évolue la situation : en 1963, de février à avril, les mineurs crient « Pompidou à la mine » et « Charlot au charbon ». Enfin, l’État doit être médiateur, quand il est «État patron » – il est employeur de la fonction publique. Les revendications salariales, souvent à l’origine des grèves, sont relayées par d’autres motifs : grèves « politiques » de mai 68 (7 millions de grévistes), grèves qui revendiquent une légitime et efficace autogestion (Lip, 1973) ; grèves, comme à l’usine Renault de Vilvoorde, en 1997 ou à l’usine Moulinex d’Alençon, en 2001, qui s’insurgent contre les restructurations, le saccage du savoir-faire professionnel par la logique de la rentabilité virtuelle, l’économie réelle étant sacrifiée aux exigences de l’économie financière.
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1995 reste de ce point de vue à marquer d’un curseur : les salariés du privé soutenaient majoritairement les grèves du public cette année-là, précisément parce que cette forme d’action leur était impossible et que les menaces contre l’emploi autant que les incohérences du management décortiquant le savoir-faire professionnel semblaient justifier un mouvement social de grande ampleur. Inversement, en 1998, un sondage IFOP révélait que 82 % des Français interrogés étaient favorables à un service minimal en cas de conflit dans les services publics. »
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Aujourd’hui ? Nous paraissons loin d’Adolphe Thiers qui, en juin 1872, ordonnait, lors de la grève des mineurs : « Châtiez. Faites que tout cela finisse absolument […] Dispersez les bandes par de la cavalerie appuyée d’infanterie. Faites saisir les mutins et livrez-les à la Justice ». Mais, sur le fond non, en fait – les illégitimes prétendues élites parisiennes traitent toujours les manifestations comme des délinquances (et non un droit constitutionnel qu’il est – ce qui implique qu’il est donc « illégal » de ne pas reconnaitre !). Tel que – aussi – ses médias mercenaires (vendus au plus offrant et n’offrant aucune garantie d’information)…pour qui (…insultes flagrantes aux législateurs !) les manifestations n’ont jamais …aucun motif, ce sont des Ovnis sans rimes ni raisons, de la grogne superficielle d’immatures, elles ne répondent à aucunes agressions illégales des pouvoirs, etc. non, non rien de sérieux en elles, décrètent ces médias si peu sérieux. Les grèves viennet troubler « leur » ordre qui n’est pas public ! Oui, les manifestations ce ne « sont que » des débordements, des bris et des coups et…rien d’autre. L’utilisation si malhonnête de l’image pourrait – alors - passer en justice avec (…avec un seul des « attendus » puisque le thème central c’est la grève !) :
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*** - Obligations de recadrer ces faits dans une statistique générale. Genre «incivilités provoquées par…1 % des manifestants ». Et donc pas par 99 %. Vous voyez la gueule de leurs reportages calomniateurs avec en off la voix « nous devons signaler que seulement 1 % des manifestants ont débordé le permis collectif ». Le choc des images s’égarant complètement dans le ridicule. Très dissuasif ! Non les manifestations – comme le verbe le scande – MANIFESTENT quelque chose d’essentiel que la société doit voir carrément en face. Et écouter. Si nous voulons de l’auto-élucidation permanente de la société par elle-même.
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Identiquement les grèves vont être SALIES par un train d’images qui ne représentent que 1 % de sa réalité complète. Avec un droit légal de recadrer des informations données « avec intention de nuire » comme avec « intention de manipuler les faits et d’en dissimuler 99 % - ou même 80 % ou 70 % selon les cas particuliers » - voici qui débusquerait le mensonge permanent (…oui sur la rythmique de la révolution permanente) qui trône chez les prétendus dirigeants !
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La grève c’est le dissensus comme solution. Lorsque la société est bloquée de partout sa survie dépend de la mise sur la place publique du SCANDALE social. Et la catharsis peut alors jouer. C’est douloureux comme tout acte de chirurgie – mais la douleur demeure 10 000 fois en deçà de celles provoquées par ce vouloir de toujours « tout étouffer ! »…sûr que sans air le Corps Social ne peut fonctionner…sainement (voir la vidéo sur la respiration !). Vive la grève si elle fait survivre Toute la société ! Sinon qu’elle réapprenne à être…authentique à 100 %. Pas de manœuvres d’appareils mais la volonté collective qui appareille à la vue générale !
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Qui pourrait s’opposer à cette grande sagesse de fonctionnement des sociétés ? Plus que nous pouvons imaginer. Tout ce qui est en place – le spontané doit être empêché plus que tout autre évènement !
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1968 ? Mais nous savons bien que la réouverture des pompes à essence, en juin 1968, a sonné le glas de la mobilisation générale. Le retour du Spectacle qui sépare tout le monde de tout le monde. Et rend chacun-e ennemi-e de ses propres intérêts !
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Après 1968 ? « Traditionnellement, depuis, les syndicats auront toujours pris en main les plates-formes revendicatives, évaluant les rapports de force et envisageant les ripostes. Depuis la fin des années 1980, sont apparues d’autres formes de manifestations sociales, notamment des coordinations pouvant déclencher des grèves hors des organisations structurées.
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Le vent debout syndical que l’on constate en ce Juin 2016, répondrait-il à la crainte de voir se multiplier des formes autonomes de Nuits debout ? Sans doute.
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Plus ce que nous voyons ce 3 Juin. Qui commence par le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui exigeait l’abandon pur et simple de la loi Travail. Dans le cas contraire, il se disait déterminé à aller «jusqu’au bout », ce bout restant indéfini. Syndicat contre État ? On voit aussi la logique qui préside à cette formulation si exclusive.»… Aucun mouvement autonome ni spontané ne doit s’immiscer (…est-ce la formulation de ce 4ème âge de la grève ?) dans l’affrontement ritualisé et binaire ?
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Ce 3 Juin, Philippe Martinez, sur RTL, déclare qu’il ne s’agit plus de retirer la loi Travail mais de…l’amender. Le phénomène du cavalier seul ? Du non respect systématique du mandat explicite (le retrait définitif de la loi) qui dessine ce nouvel âge de la grève ? Qui serait celui de son sabotage en douce ? En tout cas, l’exclusivité de la tradition à manier le mot grève, en France, appartient encore aux syndicats. Et leurs rôles (…instrumentalisés, ou non ?) d’éteindre tous les mouvements non issus de lui. Depuis 1995 - clair que toutes les initiatives sociales ne sont plus issues de son sein : c’est un constat non une attaque directe. Nous sommes dans l’époque des grandes questions à ce sujet où les syndicats desserviraient la cause commune !
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Il-ne-s-agit-pas-d'amender-la-loi-travail-mais-bien-de-généraliser-la grève
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En ce 4 Juin, il ne s’agit pas d’amender la loi travail, mais bien de généraliser la grève ! Puisque la tendance sournoise c’est l’étrange argumentation « fataliste »…il n’y pas de droits acquis (allons donc !), tout peut être retiré (le Père tutélaire qui régresse dans son Ancien Régime ?) blablas et blablas d’absurdes soumissions…et (…hops ! chapeau magique !) le droit de grève disparaitrait ? Sauf que si cet argument « il n’y a rien d’acquis » était vrai il se retournerait encore plus fermement contre le capitalisme. Par exemple, son illégalité flagrante à faire émettre de la monnaie…par le privé (…non mais des fois… !). Etc.
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Quatrième âge de la grève qui serait celui du stand by, du statu quo brouillé ? Et qui pourrait aboutir au changement du contrat social ( …droit de ne plus accepter, a priori, les errements non républicains des prétendus dirigeants !). Avec la modification des termes du « dialogue social » ( nov langue pour signifier retour du monologue d’Ancien Régime !) et donc des « partenaires sociaux » qui ne seraient plus – exclusivement - les syndicats…mais la société civile. Débordant les corps intermédiaires !
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Les droits non acquis à figer toutes les routines disparaissent eux. Les débats c’est de débattre d’absolument tout ! Sans attendre les autorisations non légitimes de qui serait « routinisé » par le seul passé…
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………………….donc complètement hors des solutions futures !
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L'exercice-du-droit-de-grève reste infiniment légal
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Un droit…constitutionnel…
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pourtant ce serait un… mythe ? Sauf chez Jack London ?
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Le Talon de fer/ La grève générale - Jack London
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« Bientôt l’idée de grève générale s’empara de l’âme populaire et y réveilla la corde humoristique : dès lors elle se propagea avec une rapidité contagieuse. Les enfants se mirent en grève dans toutes les écoles et les professeurs venus pour faire leurs cours trouvèrent les classes désertes. L’idée de solidarité du travail, mise en relief sous cette forme, frappa l’imagination de tous. En définitive, il n’y avait aucun danger à courir dans ce mouvement. Qui pouvait-on punir quand tout le monde était coupable ? » (page 273).
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que la vaste compassion nous grandisse et nous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
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(à suivre)
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……………. tous ces posts sont bien reliés à une pensée globale
trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 4 "Nul n'est nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4 "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir" et "L'anticommunication comment ça fonctionne ?", onglet 2 "L'ardeur sociale" et "Le roman de l'économie", onglet 3 "Why do we left the left wings ?", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3, LE ROMAN DE L'ECONOMIE, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? s'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc), onglet 2.
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper
Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la …..situation
….. Faisons le vide d’eux à l’intérieur de nous !
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Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 000 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu
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Cette affiche est-elle légale contre un droit constitutionnel ? Le corporatisme si égoïste qui sévit derrière en tout cas n’étale que l’irresponsabilité inhumaine (fermez-la et soumettez- vous ! je vous retire tout droit à vous défendre !). Stop plutôt la déloyale propagande contre la grève légale !
la France pays des grèves – encore un mensonge des dirigeants. Pourquoi mentent-ils tout le temps ? Parce que les vérités mettraient fin à leur illégitime règne !
Du temps où les socialistes étaient garants de l'intérêt général ! Ici, il ne semble pas qu'ils insultent les grévistes légaux !
Le vrai démocrate vise et assume - lorsqu’il le faut - le dissensus comme catalyse cathartique. Sinon c’est un imposteur qui se déguise…en démocrate !
travail et subordination et donc – réactions saines – les luttes contre ces excès de pouvoir…la grève est une réaction de bonne santé lorsque les soumissions avouent de graves maladies
Les plus grandes violences contre les grèves cela a toujours été aux… US.A., pays du non droit et de la privation facilitée des libertés…sauf pour son 1 % très illégal !
la plupart du temps…on fait pas grève ! Cela offre ceci...
prises d’otages – qui ? Eh bien ! Tous les mots sont pris en otages par les illégaux pouvoirs !
…même le temps déborde et prend les institutions en otages…ce qui leur fait dire des idioties vraiment navrantes. Navrés de cette interruption momentanée de l’intelligence !
mythe ou réalité ? Quelle serait la réponse qui arrangerait les prétendus pouvoirs ?