Tolérer en soi la tolérance ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

Tolérer en soi la tolérance ?

Ce tollé de tolérance en nous. Tous les sentiments positifs, qui vont fermement en direction de l’amour, semblent bien déranger le désordre désorganisé de la société. Que l’amour ou la tolérance surviennent et tout le décor lézardé semble s’effondrer ? Et il ne faut pas croire que ce ne soit que la droite qui ne tolère plus l’amour, mais la gauche ou même la gauche de la gauche, souvent aussi, n’offrent guère plus de bienveillance aux sentiments positifs. A cause de ces sentiments insistants, il ne peut plus être fait semblant de faire de la politique en rond. Allons, cela devient grave. Pour eux…..

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Ainsi, l’interrogation centrale devient : comment qui a la pensée la plus ferme incite le plus à la tolérance ? Alors qu’elle/il en a moins besoin que les autres. C’est donc extrêmement désintéressé. C’est par pur amour social !

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En effet, qui n’a rien derrière sa façade (de vécus, de sentiments, de réflexions) durcit sa devanture pour se « donner l’air de…». Ce sont les moins fermes et les moins déterminés à l’intérieur d’eux qui mettent la collectivité en danger. « Sans un effort de bienveillance, la guerre civile nous attend » - tel est le message de Keny Arkana. Et, en grande partie, le nôtre. Soit – nous considérons vraiment que nous sommes les adultes responsables à 100 % de la civilisation. Et les politiques, et les médias, et les financiers, et une partie des stars se sont véritablement révélés comme des sales gosses inconscients de ce qu’ils font et irresponsable en tout (paroles et actes). Nous avons la charge de leurs défauts. Nous devons donc faire mieux qu’eux, ne jamais entrer dans leurs têtes dérégulées (en psychologie : déréglées !). Mais tout ASSUMER – aussi, leurs manques. La bienveillance reste, alors, une veille vigilante qui ne condamne personne (il y a assez de problèmes comme cela – pas la peine d’en rajouter !), laisse à chacun-e toutes les chances de changer et considère que tous les apports peuvent contribuer à la paix civile. A part, qu’à la place de « bienveillance » - dans l’actuel contexte non dans l’absolu - nous préférons l’expression « une responsabilité protectrice et une tolérance accueillante » - puisque bienveillant peut tourner à l’équivoque d’excuser les prétendus dirigeants de ce monde. Ce qui n’est pas du tout le cas. Afin de faire image, nous pourrions dire que « oui, oui nous leur pardonnons, mais que jamais nous ne les…excuserons ! » !

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La contrepartie de cette « bienveillance » bien comprise est la fermeté d’expression. Et appeler un chat un chat. Oser que toute élection est devenue impossible de la faute des professionnels antipolitiques mêmes. Nul ne peut voter pour ses pires qu’ennemis qui vont venir le matraquer, illégalement, dans la rue. Qui va avancer, frauduleusement, un programme qu’il va trahir à le seconde même où il sera élu. Tout ceci est INCONCEVABLE. Oui ne peut être…éligible qui impose, illégitimement et déloyalement, des décisions non consensuelles (le 49-3 n’est prévu que pour des situations critiques (catastrophes sanitaires, naturelles ou sociales) où les décisions ne peuvent attendre – si c’est afin de défendre des intérêts particuliers très contraires à l’intérêt général, et qui peuvent attendre, c’est une insulte à la Constitution, un abus de pouvoir et un détournement des biens publics (dans cette situation, le Code du Travail constituant un bien public…). Oui bien veiller c’est, aussi, dire que des stars sont des escrocs, des financiers des irresponsables qui ne comprennent rien à la réalité et doivent être démis de leurs fonctions ainsi que l’information doit, immédiatement, devenir un « bien commun » inaccessible à l’inculture et l’insensibilité de l’argent c’est de la clarté. De la bien…veillance ! Et la responsabilité complète qui est nôtre – participe effectivement à ce que toute guerre civile puisse être évitée ! L’effort de bienveillance est l’attitude la plus déterminée possible. Impossible de la manipuler ou bien d’y glisser de la propagande ! Si vous pouvez installer la paix c’est qu’elle est déjà en vous. La paix c’est une Justice qui ne veut aucun coup de force parce que la justice c’est juste de faire la paix (…faire devient comme construire sur le temps qu’il faudra !). Et pas plus. Et que donc l’autolimitation, l’auto restriction, l’acceptation des régulations (tout le contraire des fous dérégulés) est toute son étoffe. La paix n’est pas expansionniste ni colonialiste. Elle n’envahit ni n’exclut. Bref, elle est la…paix tranquille !

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La rappeuse marseillaise Keny Arkana a accordé à Reporterre un entretien. Redoutant une guerre civile, elle souhaite une ouverture des consciences à la bienveillance. Quelques jours après la tragédie de Nice, nous pouvons relire cet entretien grave et serein.

« Keny Arkana a grandi à Marseille. Militante altermondialiste, elle a confondé le collectif La Rage du peuple et réalisé Un autre monde est possible (2006), documentaire tourné au fil de ses voyages au Brésil, au Mali, au Mexique et en France. Son nouvel album, État d’urgence, est disponible en ligne à prix libre.

Reporterre — Ton nouvel opus s’intitule « État d’urgence ». Parles-tu de l’état d’urgence du gouvernement, de l’état d’urgence social, de l’état d’urgence écologique ?

Keny Arkana — En vérité, j’aurais pu l’appeler « hymne à la paix ». J’ai écrit ces textes suite aux événements de novembre, dans le contexte de la mise en place de l’état d’urgence. C’est un état d’urgence national mais aussi mondial. Depuis le 11 Septembre, il y a eu toute cette conjoncture de lois liberticides et antiterroristes, et puis la France est partie en guerre, ça fait 15 ans maintenant. Mais la guerre, c’est dans les deux sens : c’est facile de la faire du haut de ton avion, en envoyant des missiles et en tuant plein de gens. Mais, à un moment donné, on se la mange en retour, et c’est toujours des innocents qui payent. Pour moi, il y a vraiment un avant et un après 11 Septembre et on vit cette continuité, avec notre 11 Septembre à nous aussi.

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Keny-Arkana :-Sans-un-effort-de-bienveillance-la-guerre-civile-nous-attend

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Le 13 novembre, c’est un 11 Septembre français ?

Certains diront Charlie Hebdo, d’autres le 13 novembre, mais ce qui est sûr, c’est que tout le monde est dans la peur maintenant, on cherche des coupables tout le temps, on est dans la division et la haine, on se communautarise à fond. On en est arrivé à des pensées hyper-violentes, la majorité des gens serait presque pour la peine de mort maintenant ! Mais comme on est représenté par Sarko ou Valls, qui sont eux-mêmes hyper-violents et hyper-bas… Peut-être qu’on a les représentants qu’on mérite, mais je trouve qu’on tombe dans une vague d’obscurantisme.

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Et pour moi, c’est devenu une urgence de se poser les bonnes questions. Je crois qu’il est important de canaliser cette violence et d’insuffler beaucoup de paix. Il faut qu’on arrive à faire un effort de bienveillance, parce que sinon, ce n’est pas la révolution qui nous attend, mais la guerre civile.

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Violences d’État, policières, politiques : le climat s’est dégradé ces derniers mois. […ces violences sont le fait de ces esprits enfantins complètement irresponsables – il n’est pas question de symétriser, de laisser entrainer dans « leurs » engrenages. Nous sommes le futur et eux pas !]

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Plus il y aura cette escalade de la violence, plus il y aura des lois ultrasécuritaires qui donneront justement raison à cette violence-là. Bien sûr que je comprends les manifestants qui n’en peuvent plus de toutes ces lois, on a toujours l’impression que notre violence est légitime. Mais si on prend une grille de lecture plus haute, j’ai l’impression que tout est instrumentalisé […ou tente de l’être – aucun esprit adulte et sage ne se laisse avoir par ces procédés de…voyous !]. Y’a un truc où je me dis qu’on joue le jeu du gouvernement et du capitalisme. […sauf s’ils n’existent plus du tout dans nos têtes…parlant et s’agitant donc…dans le vide !].


Mais que faire face aux violences policières ?

J’en ai parfois parlé avec mes amis militants, qui me traitent d’ailleurs de grosse naïve, mais je pense qu’il faudrait faire des actions de sensibilisation dans les commissariats. […Partout c’est la Terre, partout c’est chez nous ! Ontologiquement, il « n’y a pas » de commissariats – seulement des présences transitoires !]. Sensibiliser les policiers et leur expliquer pourquoi nos luttes sont justes, et pourquoi elles les concernent eux et leurs enfants. Aller dans les commissariats et discuter, parce que, face aux barricades, chacun est dans son rôle, ça devient compliqué. T’imagines si demain, en pleine manifestation, un CRS décidait, devant ses collègues, d’arrêter, de poser son casque et de passer de notre côté ? Ça casserait une division à laquelle on veut nous faire croire. C’est le truc qui ferait le plus peur au gouvernement. […ne pas croire, et paisiblement, aux fables du capitalisme de toutes ses fibres, le « terrifie » bien plus que de se pavaner devant lui].

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Mais j’espère juste qu’à ce moment-là, il n’y aurait pas un lâche qui en profiterait pour aller savater le flic. Parce qu’à un moment, la lutte n’est pas seulement politique et sociale, elle est aussi humaine. [un comportement contre eux – nous sommes responsables et nous devons « faire toujours mieux » que la répression – surtout ne jamais les imiter cela se nomme leur couper l’herbe sous les pieds !]. Et il faut savoir où est vraiment ton ennemi et où est vraiment ton camarade. […un conformiste est toujours un…ennemi déguisé en camarade !]. Bien sûr qu’on a toutes les raisons d’avoir la haine des flics surtout lorsqu’on a subi ses violences — moi, j’avais 13 ans lors de mon premier passage à tabac, ils m’ont frappée pendant des heures et j’avais la rage. Mais veut-on se venger ou veut-on changer les choses ? Se venger durcit l’impossibilité de changer les choses. Il faut savoir avaler sa rancœur, la transmuter, pour l’intérêt général et collectif. [Les prétendus dirigeants ne respectent plus « l’intérêt général » - nous devons le faire à leur place…non plus se venger mais mater et apprivoiser l’illégitime violence « légale » (sic)…comme dit l’autre « assez de « leurs » débordements ! »…].

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De toute façon, on ne gagnera pas dans le rapport de force d’aujourd’hui. Et même si on y arrivait, on reproduirait les mêmes schémas après. Parce que, malheureusement, la plupart des gens n’ont pas fait ce travail intérieur de changement de conscience, au service de la bienveillance.

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Ne vois-tu pas une forme d’espoir avec Nuit debout ?

Si, c’est clair ! On touche justement cette humanité-là quand on résiste comme cela à plusieurs. Depuis les Indignés, il y a cette nouvelle forme de résistance où il n’y a plus besoin d’être encarté ni de donner son petit pouvoir à un représentant politique ou syndical. On crée des outils, des assemblées populaires, des tours de parole, on apprend à s’exprimer et à s’écouter, etc. C’est super important de récupérer son petit pouvoir et de construire un truc horizontal. C’est quelque chose qui n’existait pas il y a dix ans. Donc oui, Il y a un éveil des consciences, une nouvelle manière de voir les choses, plus solidaire et plus horizontal, et c’est très positif.

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Faut-il ensuite s’institutionnaliser à l’image de Podemos, qui est l’une des formes héritées des Indignés ?

Personnellement je suis contre, j’ai toujours dit que le changement se construirait par le bas. […sauf que si ça construit il y a une construction donc un minimum d’auto-organisation, donc une forme collective de résistance qui s’est…matérialisée aussi. Et n’est pas restée que dans les têtes !]. Pourquoi faudrait-il prendre les outils de Babylone pour lutter contre Babylone ? […parce que ce n’est pas lutter contre mais construire « pour », pour l’Humanité !...et que là la majorité vient de tourner le dos à « leur » monde, donc on s’en balance des interdits passéistes sur « il faut pas s’organiser »…même la prise sur le tas s’organise…à un moment !...]. À partir du moment où tu te structures autour d’un parti, à chercher des financeurs, tu retombes dans le jeu. J’ai été au Chiapas pendant un an, en 2014. Les zapatistes sont pour moi le meilleur exemple d’autonomie et de politique au service de l’humain. Et ils sont très à cheval sur le concept de la révolution totale : apprend à te changer toi-même avant de vouloir changer quoi que ce soit ! […ce qui se nomme s’organiser humainement (vie intérieure) afin de changer tous…ensembles.]. Il faut bien des horloges si nous voulons que les bouleversements globaux se…synchronisent, se synergisent !

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(…) Chacun peut aller au fond de son imaginaire, on est tous singulier. Mais aujourd’hui, on est vampirisé jusque dans nos imaginaires. Tout ceci tat profondément réversible Nous pouvons leur rebrousser le poil.

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Comment faire pour toucher la partie de la population qui n’est pas aussi politisée ?

Sensibiliser les gens passera toujours par l’exemple. La plupart des gens rêvent d’un autre monde. Juste, ils ont peur, ils n’y croient pas, il n’y a pas de références auxquelles s’accrocher. Mais si demain, ils voient à côté d’eux qu’il y a une autre manière de vivre, que tous ces petits villages qui se mettent en réseau partout créent de l’autonomie alimentaire, que les gens sont plus épanouis, qu’il y a un truc juste et sain, eh bien, petit à petit, ça va se contaminer. C’est important de résister et de pousser les murs, mais il faut aussi construire derrière. Sinon on s’essouffle.

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On peut avoir les meilleures valeurs et défendre les meilleurs principes du monde, il y aura toujours dans notre quotidien une part de jalousie et d’ego qui reviendra. Et tant qu’il y aura ça, j’aurai du mal à croire qu’on peut vraiment changer les choses. Parce qu’on sera toujours arrêté « dans » l’image de ce qu’on combat. Il suffit pas de faire le révolté, il faut aussi être à l’image du changement.


Spiritualité, révolution des consciences, changement individuel : connais-tu Pierre Rabhi et le mouvement des Colibris ?

J’ai énormément de respect pour Pierre Rabhi, il a fait des choses incroyables, autant par sa pensée que dans ses actes : il a fait pousser des rizières dans le désert… Ce mec-là est puissant.


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Le renouveau politique passe-t-il forcément par la terre ?

Si tu n’es pas autonome sur le plan alimentaire, tu n’es pas autonome tout court. C’est une de nos premières fonctions vitales, le reste est forcément superflu. C’est une évidence qu’il faut reconnecter l’humain à la terre pour de vrai.

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Te qualifierais-tu d’écologiste ?

Je n’aime pas ce terme. Je trouve que c’est encore trop compris comme au service de l’homme. D’ailleurs, je ne me considère pas comme humaniste au sens occidental du terme, qui met tout au service de l’humanité. Une fois, on m’a dit que c’était humaniste de détruire la moitié de l’Amazonie, puisque c’est pour le besoin des humains… alors si c’est ça, je ne suis pas humaniste !

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Moi, je suis « vivantiste », je suis pour le vivant. Je vois la terre comme les Amérindiens, une vision maternelle de la Pachamama : j’entends la détresse de la Terre, je sens les espèces vivantes, les plantes. Ce n’est pas pour mon intérêt d’humaine que j’ai envie de défendre la Terre. Dans ma conception, la Terre ne m’appartient pas, c’est nous qui appartenons à la Terre. Je crois que, dans tous les écosystèmes, il y a une harmonie. Et nous, dans notre instinct de domination, on casse cette harmonie.

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C’est le Vatican et l’inquisition qui nous ont coupés de la nature en nous faisant croire qu’elle était une menace, que c’était le diable. Au contraire, si tu connais vraiment la nature, tu sais que là où tu te fais mordre par un serpent, à côté il y a la plante anti-venin. La nature est bien faite. Il y a un truc beau, un truc aimant. Elle te soigne, la nature, si tu es un peu connecté aux énergies, tu sens qu’elle est puissante, vivante…

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Pour moi, le meilleur moyen de se faire entendre dans le rapport de force, c’est de bloquer l’économie. C’est l’exemple des piqueteros en Argentine : ils ont réussi à le faire dans un pays qui fait huit fois la France. La France, c’est petit : il y a cinq autoroutes principales… C’est Vinci, l’ennemi : on pourrait faire une action « péages gratuits », des concerts et des teufs sur les autoroutes pour les bloquer. Si tu bloques ne serait-ce qu’une journée, tu bloques toute l’économie du pays, et tu fais perdre des millions à Vinci ! Il y a de vraies actions à faire, et quand tu touches au nerf de la guerre, on t’écoute un peu plus.

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La grande difficulté des mouvements de contestation aujourd’hui, c’est de toucher les classes populaires…

C’est compliqué. Un mec de quartier a toujours été exclu, pourquoi il se sentirait concerné ? Qui est là pour lutter à ses cotés contre la discrimination, la ghettoïsation, les abus policiers et toutes les portes qu’on lui ferme à la gueule ? En voyant les manifs, il peut se dire que c’est les bourgeois contre les bourgeois, que ces mêmes gens qui militent n’en ont jamais rien eu à faire de lui. Il y a un désintérêt du fait de l’exclusion. Le manque d’humanité pousse au manque d’humanité, c’est un cercle infernal. Et puis, il y a aussi toute cette pression capitaliste, dans les quartiers, une sorte de culte de l’argent. Quand ta famille a tout sacrifié, qu’elle a quitté son pays, ses proches, pour pouvoir t’offrir une situation et un certain confort de vie, c’est difficile de mettre une croix sur toute cette douleur et tout cet espoir sous prétexte qu’il faut faire la « révolution ». C’est dans les quartiers qu’on subit toutes les pires galères dans ce pays. Quand ton grand-père s’est battu pour la France et que, trois générations après, on te parle encore de rentrer chez toi, il y a de quoi cultiver quelques rancœurs. Ça rend la convergence beaucoup plus compliquée. Je pense qu’il va falloir une génération ou deux encore, pour faire évoluer cette situation.

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Forcément, ceux qui viennent de la classe moyenne n’ont pas tout cet héritage, ils sont forcément plus libres. Et puis, en France, il y a toujours eu ce côté élitiste chez les militants. Leurs brochures, c’est pas donné à tout le monde de les lire. Quand tu vas en Grèce, il y a un truc beaucoup plus populaire dans le militantisme. Il n’y a pas la même histoire d’immigration aussi, parce qu’il n’y a pas toute cette histoire des colonies. C’est compliqué, la France, et c’est pour ça que, tant qu’il n’y aura pas eu des guérisons entre les gens, j’ai peur que pousser à la révolte ne rapporte que la guerre civile. Et ne fasse le jeu des identitaires, qui prennent à fond du galon depuis quelques années.


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Certains mouvements d’extrême droite noyautent les quartiers populaires, autour de Dieudonné ou de Soral, par exemple. Le FN a déjà tenté à certains moments de récupérer tes chansons. Que fait-on face à cela ?

Je suis pour l’humain et donc pour le débat. Pas avec des Marine Le Pen, parce que c’est des manipulateurs, ces gens-là. Mais avec les petites gens. Souvent, les gens qui ont les idéologies et les pensées les plus nauséabondes ont aussi des blessures de ouf. Est-ce qu’on continue à alimenter cette blessure ? Je veux que les gens comprennent bien mon discours, sans faire d’amalgame, parce que c’est subtil ce que je raconte. Je pense qu’on se trompe à faire des camps. L’exclusion ne fait que renforcer les fractures.

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Franchement, si demain, avec mes potes du quartier, on voit débarquer des fachos, plutôt que d’aller se « fighter », je préférerais dire : « Venez, on se pose et on discute, c’est quoi le problème en fait ? Elle vient d’où, toute cette haine ? Pourquoi ? Tu connais l’histoire ? La France, si c’est un pays riche, c’est grâce aux minerais de l’Afrique noire, encore aujourd’hui. Vous êtes sûrs de vouloir faire chacun chez soi ? Parce que c’est vous les perdants ! »

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Dans l’histoire de la France, on ne peut pas enlever la colonisation. S’il y a une dette, une dette à l’envers, c’est les pays coloniaux qui doivent beaucoup… Je me dis qu’il faut parler, aller au fond des choses, mettre les mecs face à leur contradiction. Alors que dans le rejet, tu donnes raison à l’autre. On est semblable dans nos cœurs. Tu vois, même le raciste, peut-être que si tu connais son histoire et que tu as un peu de compassion, tu peux te dire : « Ah, okay, il en est arrivé là, pour ça, il a eu telle expérience de vie. » La compassion, c’est important pour notre guérison générale. Parce que vraiment, on est tous un peu malade. »

Il faut être tolérant.

………………………………….Et ne pas être comme ceux que l’on combat.

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Ceci est, évidemment, le véritable RÉALISME, la sagesse qui encaisse tous les défauts des autres. Cela est la réalité « complète » que chacun « peut » affronter en soi sans nuire à autrui – alors que leurs négations permanentes des exigences de la réalité « complète » nuisent visiblement à leurs entourages…

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Oui cela est tellement dans le coup, dans le vent, dans l’air du temps, en avance, en aplanissements de la route collective, au service de la communauté, en biens veillances du futur –

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Que les questions qui brûlent le plus savent être placées sur le devant de la scène :

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Ici même, qu’il faudra bien que nous apprenions, d’une façon ou d’une autre, à…

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……………………………………….. TOLÉRER LA TOLÉRANCE EN NOUS !

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Le Tout est supérieur à chacune de ses parties

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Les solutions sont systémiques puisque chaque partie, bloquée dans son impasse, ne parvient pas à comprendre que le Tout est plus et différent qualitativement de chacune des parties à part ! Le réalisme n’est donc jamais du côté de la « realpolitik ». Mais bien avec la pensée la plus ferme incite – en même temps - le plus à la tolérance !

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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"

Que la vaste compassion nous grandisse et nous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

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(à suivre)

……………. tous ces posts sont bien reliés à une pensée globale

trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 4 "Nul n'est nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4 "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir" et "L'anticommunication comment ça fonctionne ?", onglet 2 "L'ardeur sociale" et "Le roman de l'économie", onglet 3 "Why do we left the left wings ?", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3, LE ROMAN DE L'ECONOMIE, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? s'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc), onglet 2.

Résistances au changement Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?

Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres

Le si rare moment de la jubilation

La façon d’écrire se nomme infini respect

Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper

…..Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la …..situation

….. Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !

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Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 100 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu

Tolérer en soi la tolérance ?
Tolérer en soi la tolérance ?
c’est cela le sens de la censure, il n’y en a pas d’autre – ne sont censurés que les « contaminateurs »…évidemment que le peuple censure aussi, il se goure en large aussi, surtout si leur est demandé…un effort, un labeur de la tête, de se démener, de faire plus que la dose, etc.…et alors ? Qu’importe - si nous pigeons haut que la porte qui conduit loin passe par les…injustes censures ! Et que donc nous ne nous sommes pas trompés de…route ! Et les censeurs oui…

c’est cela le sens de la censure, il n’y en a pas d’autre – ne sont censurés que les « contaminateurs »…évidemment que le peuple censure aussi, il se goure en large aussi, surtout si leur est demandé…un effort, un labeur de la tête, de se démener, de faire plus que la dose, etc.…et alors ? Qu’importe - si nous pigeons haut que la porte qui conduit loin passe par les…injustes censures ! Et que donc nous ne nous sommes pas trompés de…route ! Et les censeurs oui…

Qui veux tu être quand tu redeviendras petit ? Juste moi.

Qui veux tu être quand tu redeviendras petit ? Juste moi.

Tolérer en soi la tolérance ?
Tolérer en soi la tolérance ?
Tolérer en soi la tolérance ?
de quel volume est cet intolérable du tolérable ? mesurez-le donc en vous et vous saurez qui vous êtes !

de quel volume est cet intolérable du tolérable ? mesurez-le donc en vous et vous saurez qui vous êtes !

Nos prétendues utopies c'est ce qui ouvre la porte à la réalité "complète" : qui n'a pas compris cela n'est pas encore né !

Nos prétendues utopies c'est ce qui ouvre la porte à la réalité "complète" : qui n'a pas compris cela n'est pas encore né !

par contre, leur réalisme (sic) c'est de la folie en expansion...

par contre, leur réalisme (sic) c'est de la folie en expansion...

Retour à la terre…..Au sens autant local ( s’installer sur un lopin) que global ( Prendre la Terre comme le structurant de l’Humanité – et abolir le délire nommé « profit » qui n’est qu’un coût reporté plus loin…

l’histoire se répète...c'est qu'elle ne s'entend pas elle même ?

moi je veux bien commencer…à vivre dans l'Humanité !

la bienveillance stratégie globale pour la société entière (qui n'oublie personne)

les victoires précèdent leurs formulations

Faut le faire c’est parce que nous avons des conceptions périmées datant d’hier (par exemple, faut pas s’organiser) que nous ne pouvons RIEN construire aujourd’hui ! Donc il n’y a pas de problème insoluble – il y a juste des cons, mais des cons qui passent sans arrêt de nouvelles couches sur leurs conneries…

fille du vent, de la famille aVenture

C’est parce que nous parvenons à avoir de la colère en nous que nous pouvons parvenir à la bienveillance : soit le résultat d’avoir canalisé utilement cette colère en nous. Ce qui compte c’est de rester ferme et de changer fermement le monde. La colère c’est un luxe vraiment inutile pour un élitisme à l’envers (celui qui imite les ex-élites mais en creux : ne pas lire, ne pas penser, ne pas parler, ne pas obéir à la nature, ne faire d’efforts dans aucun domaine, bref, tout le monde capte que cela c’est le faux…peuple !) Et cet élitisme à l’envers donne « tous les droits », parce qu’il refuse d’être et de penser !..., oui tous les droits de se montrer insupportable ! Étrange non ?

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