Nous ne sommes même plus au courant de ce que nous ignorons ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

Nous ne sommes même plus au courant de ce que nous ignorons ?

Cette présentation laisse perplexe : normalement, d’un côté nous savons, de l’autre, nous ne savons pas. Et nous ne savons pas ce que nous ignorons. Mais là s’insinue le concept de « méta-ignorance » : nous avons su une seconde mais avons oublié aussitôt. Et le domaine de cet entre-deux s’étend plus ou moins dangereusement actuellement. Tout dépend de l’usage que nous faisons des machines. Tout particulièrement d’internet. Si nous lui livrons toutes nos facultés, nous allons beaucoup perdre !

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Il en est ainsi de la mémoire – ce somptueux muscle qui nécessite de l’entrainement journalier. Si nous le laissons devenir flasque et anémié en confiant toute mémorisation, tout effort de recherche mnésique et tout stockage de ces mémoires successives – à une machine, cette machine va nous pomper une partie de notre contenu. Oui de notre moi. Et cela dépasse le comique habituel de voir un « individualiste » pur et dur abandonner à une machine l’effort de se rappeler, de se souvenir et de faire revenir à la mémoire. Pourquoi ? Un témoignage « Je suis intérieurement sculpté par ma mémoire. Je la sens très étendue mais je n’arc-boute pas son immensité pour le plaisir de voir sa musculature. Simplement je m’attelle à persévérer dans les efforts quotidiens de renforcer et faire fonctionner tous les circuits et tous les muscles de ma mémoire. Il n’est pas une occasion que je perde d’être « dans » ma mémoire. Par exemple, dans toute file d’attente, je mémorise à fond. Je compte de tête et additionne sans papier. Ou bien je scrute tout ce qui nous entoure et cherche à formuler précisément ce que j’ai vu. Dans les rues, je dispose de nombreux angles de prises de vues comme si j’allais réaliser la photo la plus vivante possible. Dans la nature, mon regard peint carrément. Et le nombre de tableaux que je puis faire n’a pas de limites. Quant au fil du « dialogue intérieur » je laisse un des fils se raccorder à toutes les définitions qu’un récit ou un discours puissent contenir dans perde le fil. Bref, je me sens baigné sans cesse dans une immense mémoire active. A qui je ne demande pas de comptes. Mais à laquelle je me sens participer profondément ! »

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L’oubli automatique d’informations ? Est-ce que notre cerveau va accepter cela ? Et comment cela va se passer cette occlusion ? Et pour chaque faculté (l’imagination et ses incitations, les raisonnements et leurs architectures, les analyses et les synthèses, les vérifications de congruences, etc.) les démarches vont aller dans le même sens ?. Ne confier aux machines que les périphéries des apprentissages et se réserver tous les EFFORTS centraux à soi-même. Jamais une machine ne remplacera une tête bien faite.

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Le fait de moins mémoriser volontairement d’informations nous dessert toujours plus ! Une preuve de plus que…nous sommes de moins en moins au courant de ce que nous ignorons ? Dans le passé, nous avions une conscience bien découpée de tous les domaines inconnus, des obscurités de nos compréhensions ou des questions non encore résolues. Avec trop de don gratuit de nos facultés, nous ressentons de très floue manière que « nous avions « frôlé » cette question. Que le contenu « doit se trouver par là ». En suivant tel « chemin » informatique. Mais pas sûr non plus – nous avions demandé au cerveau d’enregistrer telle information. Mais sans suivre les impressions (sens imprimerie ou imprimante) de la mémoire physiologique. D’un jour à l’autre les oublis sont plus vastes. Et nous n’avons pas la fonction « historique des clics » afin de « rafraichir » la mémoire réelle. Bref, nous sommes souvent dans la sensation de savoir mais sans trop savoir. Le toboggan va trop vite. De vaguement savoir sans rien pouvoir accrocher et conserver. Comme un courant qui efface tout courant le précédant. Seule la mémoire physiologique peut un ressouvenir à volonté (ou quasiment !). Donc nous ne savons plus trop ce que nous… ne savons plus ! Le sol n’est plus sous nos pieds mais nous ne savons pas qu’il fallait un sol effectif ! Le superficiel exhibe sa superficie mais cette superficie n’est que superficielle. Il n’y a rien derrière ou en dessous. Surfer c’est à la surface : nul ne surfe en profondeur. Mais nage puissamment ou non. Afin, de mieux mémoriser il faut raisonner beaucoup. Donc voyager avec tout son corps dans la faculté de raisonner. Aucune machine ne peut raisonner à notre place, Nous ne devons pas sacrifier à la machine d’or ! Puisque le sacrifice c’est celui de notre tête.

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Donc nous perdons la proie, trop pressés de suivre l’ombre puisqu’elle nous chuchote… « avec moi pas d’efforts ! avec moi pas d’efforts ! avec moi pas d’effo… ! avec moi pas d’ef… ! avec moi pas d’… ! avec moi pas… ! ne nous excusez pas de l’interruption définitive de l’image ! »…

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Aussi - lorsque cette ignorance par excès de technologies rencontre l’arrogance de l’ignorance – par la posture sociétale si encouragée du « moins je sais, plus j’ai tous les droits » - que vivons-nous ?

« Internet est un endroit tellement gigantesque qu’on en ignore la taille (certains spécialistes parlent d’un milliard de milliards d’octets). Tout ce que l’on sait, c’est qu’il regroupe l’essentiel des connaissances de l’humanité. Et pourtant, quand on voit la quantité de contenus plus ou moins bêtes qui s’y trouvent (une vidéo d’une femme portant un masque de Chewbacca peut récolter des millions de vues), on peut facilement se dire qu’internet est mal utilisé et qu’il nous rend tous les jours un peu plus bêtes.

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En réalité, c’est beaucoup plus complexe que cela, si l’on en croit le site Science of Us et l’auteur de Why Knowing Things Still Matters When Facts Are So Easy to Look Up, William Poundstone. Ce dernier explique que, dans une étude d’Harvard menée en 2011, des scientifiques ont présenté à des volontaires une liste de quarante faits basiques (par exemple «un œil d’autruche est plus gros que son cerveau»). Tous devaient les noter sur un ordinateur, et on a demandé à la moitié d’entre eux de se rappeler ces faits. Au final, quand on leur a demandé d’énoncer ces faits, ceux qui étaient persuadés que leur ordinateur les avait enregistrés ont eu un score moins élevé que ceux à qui on a demandé de s’en souvenir. Une étude de 2013 allait dans le même sens: des visiteurs d’un musée d’art étaient moins capables de se rappeler leur visite s’ils avaient pris des photos des œuvres.

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Internet et la méta-ignorance ?

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Oubli automatique

Cela montre qu’internet, de par sa capacité de stockage, nous incite à moins mémoriser d’informations dans notre cerveau, car nous sommes persuadés que le World Wide Web les retrouvera facilement pour nous […et nous devenons comme les prétendus maitres de ce monde, si « dépendants » de leurs prétendus serviteurs, humains ou technologiques - que ceux-ci sans efforts vont bientôt pouvoir inverser les rôles !]... «Ce phénomène a trouvé un nom, l’effet Google, pour décrire cet oubli automatique d’informations qui peuvent être trouvées en ligne», écrit Science of Us. Notre cerveau a mis en place un nouveau système d’apprentissage, où «les faits sont moins susceptibles d’être retenus et plus facilement oubliés».

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Le Cloud est un ami qui sait absolument tout. Il est toujours disponible, fournit des réponses dans la seconde, et n’est jamais agacé par les questions les plus bêtes. »… Mais il ne peut vivre à notre place sinon en nous plaçant dans les nuages, clouds ! Et cet oubli des bases mêmes de la vie (nous naissons tous nus !) fait que, de plus en plus de prétendus dominants sont dans une phase très dangereuse de déréalisation (la réalité complète leur parait moins exister que leurs propres délires – « ils veulent, c’est donc fait ! » - Sauf que la volonté réelle a besoin d’un corps complet pour…s’incarner. Et que les publicités de la mégalomanie n’ont aucun corps, même très partiel ! Ce n’est qu’un fantasme de volonté, non sa mise en actes effective ! Nous sommes beaucoup trop dans la compulsion. La compulsion ce n’est pas du tout agir. Seulement son illusion !

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L’iPhone est le prolongement de notre esprit

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« Dans la vie, on ne connaît pas tout ce qu’il faudrait savoir, mais on connaît quelqu’un qui peut nous recommander un bon restaurant ou un bon médecin. Internet fonctionne un peu de la même façon désormais, même si l’on y trouve aussi beaucoup de désinformation. «Le cloud est un ami » qui sait qu’il n’est pas véritablement notre ami. Seulement un reflet aléatoire de l’amitié. « C’est dire à quel point notre dépendance vis-à-vis de lui est absurde.» Ne comptons plus sur lui pour nous rappeler. Oui « nous rappeler » comme si nous étions égarés. Faisons donc l’effort de mémoriser puis l’effort de nous souvenir ! N’entrons pas dans l’anémie mentale, la sous-alimentation des neurones, la famine des efforts !

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Internet ne rend pas forcément plus stupide. Mais le fait que l’on sache qu’internet regroupe toutes les informations du monde nous rend un peu plus paresseux, et nous pousse à trier ce qui défile quotidiennement sous nos yeux. Le risque étant de ne se concentrer que sur les domaines qui nous intéressent plus que d’autres et d’ignorer le reste. «Le gros risque n’est pas que l’internet nous rende moins informés ou nous désinforme, conclut le site. C’est qu’il puisse nous rendre méta-ignorants, c’est-à-dire moins au courant de ce que nous ne savons pas.». Là exactement où nous devons fournir le plus d’efforts et exercer le plus notre vigilance.

D’autant plus que le fait d’être scotchés sur le si minuscule écran de notre portable exclut tous les autres humains de notre concentration. Ces humains dont les « frottements » (en théorie de la communication) nous apportent, pourtant, tant d’inattendus : ce que nous ne voulions pas savoir, ce qui dépasse notre champ restreint d’attention, l’info qui nous ouvre une enfilade de perspectives, un paradigme tout neuf qui balbutie encore mais dont notre flair détecte la présence sans pouvoir bien la… formuler ! etc. L’inattendu vient de l’attention ouverte. Et qui sait qu’elle veut savoir !

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Ne devenons pas zombis

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Lorsque la technologie nous aura vraiment bouffés ?

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En fait, c’est comme si nous avions une attention toujours…ailleurs, détournée, qui ne sait pas qu’elle veut savoir, qui fuse partout mais sans protections. Qui se rend éponge et peut, alors, absorber n’importe quoi. Même le pire.Le tout à notre net désavantage.

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Internet ne rend donc pas plus bête mais plus « ignorants », en fait « méta-ignorants ». Comme une sape sourde de nos facultés réelles. Par, exemple, de ne plus fournir aucun effort de mémorisation (parce qu’il y a la mémoire informatique) nous est très…dommageable. Nous ne devons donc pas abandonner l’usage de nos facultés mentales aux machines. Les machines doivent rester à notre service et non l’inverse. Nous sommes premiers et les machines doivent toujours n’être qu’en retrait. Elles ne doivent pas vivre à notre place. Cet article aura scruté certains basculements en cours – qui ne sont pas encore parfaitement formulés ni nommés - mais qui peuvent nous être clairement défavorables. Sauf pour qui sait en profiter pour amplifier toutes ses facultés mentales ! Puisque, grands avantages, ces flottements vers les régressions font ressortir les saines solutions : raisonnons plus ou faisons plus d’efforts de mémoire. Etc. Restons, aussi, pré-machines, plus proches des origines, tout parcourus d’instincts. Surfer reste du sport…L’informatique comme aide à notre volonté nous secondera parfaitement – mais nous devrons toujours garder le contrôle. Ne nous laissons pas aller. L’informatique ne remplacera jamais les efforts PHYSIOLOGIQUES vitaux que nous devons fournir chaque jour. Raisonner ou mémoriser c’est avec tout le corps. Ce n’est pas du tout une perte de conscience qui fleure l’ébriété ! Scandons bien que l’informatique nous fasse retrouver pleinement nos corps et surtout ne jamais les oublier !

………………………………………….Dans la… course.

êtes-vous-assez-intelligent-pour-travailler-chez-google ?

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Un florilège d’étranges questions : Des questions de plus en plus ardues au fil des années voire carrément délirantes. Ceci s’explique par la…crise. Les entreprises, se retrouvant devant un grand nombre de candidats très qualifiés, finissent par adopter des procédures de sélection parfois invasives… Ainsi William Poudstone identifie ici plusieurs types de questions, certaines assez classiques et d’autres parfois inattendues.

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Les-7-questions-les-plus-difficiles-jamais-posées-chez-google/

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« L’effet Google » et le méta-ignorant.

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The-internet-isnt-making-us-dumber-its-making-us-more-meta-ignorant

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Internet ne rend pas plus bête mais plus « ignorants », en fait « méta-ignorants ».

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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"

Que le vaste humour nous grandisse et nous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

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(à suivre)

……………. tous ces posts sont bien reliés à une pensée globale

trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 4 "Nul n'est nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4 "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir" et "L'anticommunication comment ça fonctionne ?", onglet 2 "L'ardeur sociale" et "Le roman de l'économie", onglet 3 "Why do we left the left wings ?", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3, LE ROMAN DE L'ECONOMIE, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? s'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc), onglet 2.

Résistances au changement Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?

Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres

Le si rare moment de la jubilation

La façon d’écrire se nomme infini respect

Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper

…..Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la …..situation

….. Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !

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Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 100 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu

Nous ne sommes même plus au courant de ce que nous ignorons ?
Ne laissons pas les machines nous envahir !

Ne laissons pas les machines nous envahir !

Ne nous laissons pas intimider par les machines - nous pouvons galoper partout...elles non !

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Comment les multinationales "sélectionnent" exagérement (donc censurent) les concepts ?

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Le capitalisme n'est pas du côté de la vie - c'est une étape historique transitoire qui aurait due s'achever depuis longtemps !

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La contre-culture est nettement plus avec toute la vie...

La contre-culture est nettement plus avec toute la vie...

doutes et certitudes !

doutes et certitudes !

Tesla scoop up

Comment expulser les présences vivantes ? Comment exclure l'intelligence en action ?

A chaque fois que nous nous "affirmons" face à une machine nous rendons de la santé à nos corps !

Tout est lié et...relié (bistrots comme luttes contre les machines ?) : seuls les savoirs séparés rendent plus bêtes et...inhumains !

Cette mémoire nous...nourrit !

Mémoires informatiques qui ne fonctionnent pas du tout comme notre mémoire...physiologique (et sa face de sensualités mnémiques!). Ne l'oublions jamais.

Publié dans sentez la santé

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