De la complétude préférée à la cohérence? (2)
Qu'importe d'être incohérents si vous obtenez de la complétude…Késaco ?
Le langage courant préfère, lui, la complétude, soit l'exhaustif, tout englober, en entier, l'intégralité, le plein, le rempli, l'accompli tout sorti des limbes, l'achevé, le terminé, le consommé sans beaucoup de "restes" - tout joindre, conjoindre et rejoindre, tout annexer. Le contenant total. Tout lier et relier mais dans l'aspect somme qui n'inclut rien d'autre que d'appartenir à la même addition…
Enroulé autour de ce choix, le langage courant s'arroge le droit de parler de tout (complétude) mais ne tient pas compte de la nature ni de la force de ses liens internes…Qu'importe s'ils sont déraisonnables, absurdes, irrationnels, illogiques, inconséquents, dissolus, non fiables…etc.
L'important semble de tout com-prendre, prendre avec lui, sans avoir à se charger de sa propre logique interne. Là, le langage se différencie, nettement, de la conception et de la maturation d'un bébé…Il ne participe plus d'un maillage inductif-déductif (aval – amont) cohérent, homogène, harmonieux. Ou congruent, comme correspondant, adapté, du même moule, convenant, adhérent sans aucune tension – avec tous les autres éléments de l'ensemble…
Qu'importe le contenu si le contenant intégral y est !!!
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Le théorème "d'incomplétude" de Gödel vient, de la sorte, s'immiscer dans ces choix directionnels…Les choix de la direction engagent de se diriger en ce sens – tout en nous privant des avantages virtuels de l'autre direction délaissée…L'incomplétude c'est que des propositions "indécidables" existent en tout système. Même dans les mathématiques – oui nous ne pouvons fonder le système hypothétique-déductif à partir de lui-même, nous ne pouvons le démontrer à partir de ses seuls éléments internes: il reste un noyau d'indémontrable…Dans la chaîne permanente des déductions, il existe une proposition première qu'il faut bien "croire"…Oui, à l'exemple de la physique quantique où, si l'on veut "connaître" la position d'un électron nous n'en connaîtrons pas la vitesse. Ou inversement : c'est l'un ou l'autre. Pas les deux à la fois. L'un exclut l'autre et inversement …
Le langage demeure "indécidable": si l'on parvient à exprimer ceci ce sera au franc détriment de cela…Si l'on réussit à comprendre cela se sera sans piger ceci…etc. Sa régénération permanente dépend donc de ce que nous ne concevons pas, instantanément, tout de lui. En nous, bien peu est machinal. Et le slogan de Nicolas Boileau ne fonctionne pas à tous les coups…nous ne pouvons être nés avant d’être fœtus. Des conceptions mentales sont encore dans les limbes : elles ne surgissent pas, d’un seul coup, toutes construites et rutilantes de géométries. Aucune naissance n’est née instantanée. Vous voulez dire que le ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ne concerne que les simplismes, les répétitions, les habitudes sans exigences ? En effet, dans le sens que ce qui semble s’énoncer clairement ne se conçoit pas, forcément, clairement. La proposition n’est pas réversible, elle se montre, surtout, joliment rhétorique. Sa logique appartient à l’incomplétude. Et sa cohérence n’est qu’apparente.
L'évidence combat le sens…Le bon sens ne fait pas obligatoirement sens. C'est une logique oui mais pas "la" logique qui enferme la totalité dans son propre fonctionnement…Au déductif (qui part d'un axiome, d'un théorème ou d'un postulat et en fait couler et découler d'autres axiomes, théorèmes, propositions ou postulats logiques avec ce qui les précède et suit) s'ajoute l'inductif…Au lieu de descendre on remonte. Du fait à la théorie, de l'élément au tout, du particulier au général…Et pourquoi voulez-vous que les deux s'affrontent, s'opposent ou se combattent: ils se COMPLÉTENT !!!
Ainsi "l'indémontrable" (la place de la croyance qui "engage" toutes les émotions et les sentiments ! tout comme l’impossibilité, parfois, à concevoir clairement !) "permet" que le langage demeure ouvert, matriciel, communicatif, fécondable, expansif, innovant, réversible, démonstratif, renouvelable, inventif, inattendu…et que son mode de fonctionnement discursif (qui se déroule comme les mots d'une phrase se lisent l'un après l'autre, à la file indienne du fil qui se montre tout du long !) s'ajoute, s'additionne, se joint au non discursif …
Le non discursif c'est notre pensée (mais aussi la réalité). Notre pensée (qui connaît des raccourcis non explicables) qui saute beaucoup d'étapes, des phrases, des mots…Elle s'ôte des lignes préexistantes à suivre ; elle saute d'ellipses en élisions, elle va au plus court, chevauche plusieurs échelles de lectures à la fois…oui la pensée franchit des ponts, des précipices ou des barrages comme s'ils n'existaient pas. Elle élude, elle ne fait pas listes à dévider, ou additions à suivre pas à pas…Elle synthétise tout "parce qu'elle" est déjà passée par là…Si nous « devons » expliquer tout le temps de a à z, nous ne pouvons plus rien comprendre : passant notre temps devant la porte, nous n’entrerons jamais dans le noyau dur des savoirs (celui qui résiste à nos démonstrations).Tous ces raccourcis, élisions ou escamotages font que, dans les situations d’inventions, de découvertes, le langage devient un « working in progress », une création qui se découvre elle-même au fur et à mesure. Ne se sait pas à l’avance…demeure dans l’inconcevable…L’assertion de Boileau c’est que tout reste figé, connu et que nous venions…après, en tirer les bénéfices. Inconcevable oui ! Qui n’arrive pas à sortir de sa proposition hypothétique de clarté – n’a (clairement) jamais rien inventé de non connu, n’a jamais circulé dans la créativité informulée. Comment concevoir avant que de tâtonner dans le non connu ? L’inconnu (qui va se dé-couvrir) n’est certainement pas clair. Son obscurité maximale, au départ, reçoit, ensuite, des rayons qui le démoulent de son inconcevabilité radicale ! Boileau avait juste oublié l’inconcevable (ce qui n’est pas encore conçu, qui est en cours d’être conçu, ce qui l’est presque, mais…ne conçoit toujours que très imparfaitement l’inconnu !) !
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Le langage, qui demeure bien la seule entité, le seul phénomène ou vivant qui peut se targuer de "tout contenir", s'ouvre, pourtant, portant, tel un filet complet à qui rien "n'échappe", à tout le réel…Jamais il n’exclut quoi que ce soit, il inclut tout ! Rares autant d’humilités…triomphantes. Puisque si, matériellement, il ne contiendrait et ne possèderait pas tout – concrètement, il "contient", retient, détient, conserve tout, empêche que ça ne déborde…Le non discursif se révèle la meilleure trame du fil de tous les discours…Le cerveau ne fonctionne pas du tout comme une "histoire" – le story telling ne "raconte" pas du tout le réel, mais disjoncte sa possible affleurance dans nos vies et fait passer sa "compréhension" (très locale et trop conjoncturelle) pour "le" réel…C'est le story telling, le leurre… Le réel demeure délié ! Les enfantillages comme tout ce discursif qui veut faire la loi dans le langage – empêche surtout le futur de naître. Croire comprendre évite de comprendre en réalité. Le simplisme au pouvoir détruit la créativité. Or la créativité reste vitale pour tous, les pouvoirs non !
Le réel reste délié ! Non, il ne se conçoit pas toujours clairement. Mais (grâce à la partie du langage qui ne s’énonce pas toujours clairement, vu qu’elle fait germer, rendre mature, traverser les diverses étapes de la néoténie) le réel demeure, lui, constamment lié et relié - oui sans préexistant, sans moule préalable, sans trame directionnelle, sans impératif catégorique antérieur, ni rien de prédéterminé: dans l'exhaustivité pleine de la liberté (donc la réalité n’appartient pas à l’exclusif et excluant de ce qui s’énonce bien ne se conçoit pas toujours clairement)…Alors que le « choix unique » de rester dans des modèles archaïques, figés, fossilisés morts (ce qui s’énonce clairement ne peut qu’être la répétition infinie du déjà dit. Tandis que le « nouveau » dérange et donc les tricheurs vont saboter sans œuvre en prétendant, abusivement, qu’elle n’est pas clairement énoncée). Si normales, pourtant, ces énonciations en cours. Le nouveau…commence, apprend, devient plus mûr, se raffermit et va parvenir à son meilleur - si nous le protégeons des fanatiques du « pas très clair » « annoncer ». Eh oui, avant le XVII ème siècle nul n’énonçait. Mais annonçait oui. Son étymologie. De nuntiare, de nuntius, messager. Ce qui n’annonçait pas toujours du progrès. Énoncer, ainsi, y devient renoncer : les règles abusives des gens de pouvoir font clore les becs. Si nous nous laissons impressionner, le langage meurt. A attendre d’être clairement conçu, rien de neuf en lui ne sera plus…prononcé. Donc énoncer clairement c’est admettre de tout prononcer, même …l’imprononçable !
Eh oui, démasqués la mesquinerie anti créativité. Alliée aux calculs vraiment de pouvoir. Dans ce qui s’énonce clairement il y a un abusif décideur de l’énonciation claire. La sienne d’énonciation, celle du pouvoir, celle des restrictions des répressions. Rien n’est vraiment très clair dans ces énoncés dits clairs. Ils ne peuvent répondre d’eux–mêmes. L’ombre du pouvoir y fait sombrer trop de non-dits. Comme s’ils étaient clairement dits et que tous plébiscitaient le pouvoir…absolu !
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Ils mélangent prononcer et « se » prononcer !
………………………………………….Affirmer son opinion n’est pas formuler.
Édicter c’est dicter et ce dicter vient bien de quelqu’un ou quelque chose. Qui dicte à du suivisme. Ce qui place, définitivement le ce qui se conçoit bien s’énonce clairement dans la langage « performatif ». Celui qui donne des ordres. Qui veut faire la loi.
Sauf que la loi ne le fait pas. Et que grâce, encore et encore, aux irréductibles, l’Humanité reste sauvée. Puisque la noosphère (l’entité de tous les cerveaux réunis) possède, aussi, son côté pervers. Celui où existent des pensées qui dominent. Elles sont, souvent (pas tout le temps, heureusement) simplistes. Toute logique et tout bon sens leur importent peu. Les contenus c’est pas leur fort. Ce qui veut dire que tous nous contenons les pulsions de pouvoir absolu. Et que de déléguer ces pulsions sur les seuls dirigeants, ce n’est pas le moyen de progresser et de se débarrasser de ces nuisances pour les autres. Ce sont bien les illusions de nos énoncés clairs qui font que nous ne soyons pas clairs. Il y a aussi les comportements, les introspections, les mentalités ou les préjugés qui doivent devenir…clairs. Pas que les énoncés prononcés. Qui a une mentalité claire a un comportement clair. Est-ce le cas ? Des porteurs d’énoncés clairs exhibent, trop souvent, des attitudes pas très limpides
C’est, en fait, au langage de nous expliciter si nous progressons ou régressons vers l’explicitation permanente de la société par elle-même. Son auto-élucidation. Sa clarté. Sachant que des pouvoirs peu recommandables essaient, toujours, de tout brouiller, rendre confus, désordonner, assombrir (l’usage abusif des énoncés clairs, qui se « décernent » par du pouvoir qui refuse la démocratie, fait partie de ces ténèbres posées sur la société)…la bonne novelle : le langage voit toujours…clair !
Ainsi, les énonciations dites claires nous privent de tous les choix. Ou de beaucoup trop.
Ce que ne fait pas le réel. En qui tous les choix demeurent tous ouverts. Tournés vers le futur…
…et la liaison complice du complet et de la cohérence de nous fournir plus d'une corde à l'arc du sens…
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………(à suivre)
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que le vaste humour nous grandisse et nous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***
**** trouvez, aussi, un compliment à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 1 "Les mamelles du repos", "Remue- ménage" et "L'athéâtre" ; onglet 2 " Comment devenir un (e) athée du capitalisme " ou bien "La star des stars", "L'ardeur sociale" ou bien, encore, "Présent !" ; onglet 3 ; "La diction du dictionnaire ou comment rendre tous les mots physiques", "Nul n'est nul", "Je ne parle plus à qui a raison" et "Rien de plus solide que le solidaire" ; sinon, onglet 4 "Où trouver encore du sérieux ?", "L'intelligence indestructible du capitalisme ?" ou bien, encore, "Assentiments aux sentiments".
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper
Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la situation.
Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !
…les anti-élites actuelles (…celles qui empêchent les vraies élites de réparer leurs dégâts !)
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Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 300 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu
penser AUTREMENT
Se libérer de la sensation de vide intérieur, se souvenir de notre véritable Identité. Goûter notre appartenance au Tout
Toc toc il y a un joyau rare !... de la minute 6 : 00 à la minute 9 :45 . Pour rire et s’élever en même temps…
des règles de la logique à la logique des règles
Le but de ce dispositif est de produire une œuvre musicale collective ne nécessitant aucune aptitude musicale pré-requise de la part des participants. À la manière d’un sonar, un faisceau lumineux balaie l’espace. Lorsque celui-ci rencontre un individu et détecte la lumière qu’il porte à son pied, il le reconnaît et interprète un son en fonction de son emplacement dans l’espace. Ainsi, le simple fait de se trouver présent sur le plateau de jeu rend responsable du résultat produit.