Bastangages

Bastangages ? Il en faut lorsque les mots chancellent, titubent, dérapent, perdent pied. N’ont plus de sol solide. Un bastingage - de quoi se raccrocher loin du bastringue de l’océan en démesures fracassées. Flottements de toute la flotte qui flotte sur elle-même…Vacarme des lames, vacarme des lamelles de mots. Toutes ces vagues comme le clan bataclan. Tout un corps à corps serré avec le gigantisme. Les mots qui ont centuplé leur taille. La bouche d’écume si près de nous. Frissons des sons.

Et les vagues seraient bien moins vagues – la nappe de la vague enfin bien déployée, dépliée. Pas un clone de cyclone qui viendrait la froisser, le cône icône même mue ce qui remue.

Des mots qui chaloupent oui, se dandinent comme de minuscules bouchons ; des vocables qui basculent, vacillent, oscillent, se balancent de partout. Très secoués, cahotés, ballottés, tressautés, malmenés, bringuebalés. Chahutés drus par l’invisibilité de l’air – nous sommes, en somme. Chaloupent comme la loupe que devient la chaloupe grossissant le moindre détail devant un mont aux merveilles gouttelettées. Des vagues qui renâclent. Divagues et extravagues qui nous contiennent, nous enroulent et nous recèlent. Celles.

Bastangages du langage. Se tenir ferme aux bastingages. Se tenir au langage qui roule sur l’absence de fond. Pas de solide sous nous. Tout tangue. A faire barder les rambardes. Les échelles de coupée. Devant des vagues tellement plus grandes que soi, que même tout le meuble immeuble où il habite, l’homme de la photo parait si indifférent. Si campé dans sa solidité. L’océan du langage serait à son assaut ?

Nous tanguions et briguions, coriaces. Le langage dans tous ses bagages ? Oui, secoués de tous nos cous, à court de coups et de coudes – nous nous tenons au bastingage du dégage, dégage ton gage, flot que je ne saurai voir ! Comment, mais comment faire amaigrir un si gros temps ? Trop obèse. Ces trombes qui désencombrent la pénombre ? Ces trombes à qui incombent les ouragans arrogants. Extravagants extravoguant. Extravaguant. La vague d’après. Le fringant ouragan zigzagant ses éclairs et sa foudre en poudre, nous appelle de son roulement si assourdissant.

La houle fait foule et foule nos houlà houlà làlà, la houle. Les risques du frisquet. Ramasser une montagne carrément sur la figure. Groggy sans grogs [A little groggy yet, but he'll be all right…- Un peu étourdi, mais ça va aller ]. Et il crâne sur son crâne bien sonné.

Oui oui, nous sommes en très haute mer et non en basse terre. En haute mer et pas chez les hors mer qui ne tanguent jamais. Ne vacillent sur leurs racines. Qui restent hors sol dans leur bulle d’abstractions – si loin de la terre rugueuse, de l’eau musclée, du feu rapide, des parfums véloces ou des caresses d’embruns salés, si loin de toutes les sensualités de la vraie vie…en si haute mer bien au-dessus du bastingage du bastangage crié, hurlé, braillé, rugi, invectivé. Le train du vent qui larsen nos oreilles. Les mots juste attrapés au vol.

A quel étage le sabotage à quel étage le cabotage – le sabotage du cabotage !

....…………………*************************************************

Local vocal ? Exprimer, au plus près la rêche sensation, la peau essorée, les sens centrifugés, le bien être trop compressé. Devenir la nature, être nature, spontané, instinctif, les mots lavés de toute hypocrisie. A 100 % «dans» le réel. Le local est un bref local dont nous sortons sans cesse. Plus aucun centralisme ne nous volera l’essentiel...Lorsque la vague sous les pi-eds qui te soulève et te soulève, te soulève. Autant dire qu’elle t’avait au bout de la langue. C’est elle qui se rappelle, elle. Que tu tanguasses fracasse l’audace.

S’il y a vocal y a-t-il révocal ? Mais comment dire le Révocal lorsqu’il n’y a pas de cable révocable ? Voyons-nous dans la tempête qui tempête tant, dans la rafale qui affale, dans l’orage qui rage et fait rage, dans la tourmente qui nous tourmente tellement, dans la bourrasque qui fracasse ses frasques sur nous…que sommes-nous, où sommes-nous…

Amical buccal bocal cervical focal grammatical local musical ombilical radical vertical en escale qui intercale, bancal, caracal, le dominical tropical !

Tout ce qui ne re-Commence pas disparaît ?

Où en sommes-nous de la somme, des sommes que nous sommes. Rien n’est stable. Tout se trouve sur le dos instable d’un océan qui secoue et agite tout. Ceci est, aussi, le langage en tangage.

Le gage nous rengage, le gage, pour l’élagage. Le bastingage autant dire bastangage. Oui, quel est le gage du tangage ? Celui du langage gage est connu.

La trop forte marée, ne s’étant amarrée nulle part – Ah marées ah marrons. Comme deux larrons en foire pour que tout foire. Pour faire tout foirer. Foire ? Fêtes, réjouissances, jubilés – le trésor de la vie est caché dedans. A l’extérieur une peau de tempête, et à l’intérieur tous les nectars. Les saveurs extatiques des mots. Mettons-les tous en bouche : varangues carlingues timbres rouf mouvementés foudres courants pressions. Tout est si mouvementé. Nous sommes donc dans un mouvement qui va tout changer ? Qui demeure à l’extérieur du mouvementé mouvement semble avoir perdu la raison. Qui a dit que la rencontre avec la raison est tranquille, peinarde, exagérément immobile – et non chahutée, secouée, oui très mouvementée ? Bienvenue dans le mouvement. Tous les corps de la Terre nous seront vécus.

…en tanguant en arguant, la mangue mange la langue. Hampe de l’esclandre ; cangue dans la gangue ; harangue qui varangue ; angle triangle qui sangle tout. Au galop, Langue !

.............................................Tangue langue...

Bêbête bée la bête

Bêbête la bête bée

Animal buccal - bocal cervical - focal grammatical - local musical - ombilical radical - escale verticale -

Poésie-et-jeux-de-mots-font-le-printemps/

…………………...*************************************************

· (Marine) Osciller dans un mouvement de tangage.

• Le temps se modère un peu, la mer toujours affreuse, le navire se comporte toujours très-bien, la mâture ne bouge pas quoique le navire tangue beaucoup, […]. — (Les feux flottants, dans le Magasin pittoresque, 1868, vol. 36, p. 118)
• Nous étions dans la région des vagues espagnoles, […]. Le pauvre petit Valdemar roulait, tanguait, et tout ce qu'il contenait d'animé et d'inanimé se livrait à une sarabande désordonnée. Nous aurions pu nous croire dans une baratte américaine. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, p.29)
• Le Firecrest tanguait fortement contre une mer très dure, plongeant son étrave dans les lames. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)

· (Par extension) Osciller.

• Totalement ivre, il sentit le sol tanguer et vit le contour du visage de Maxwell à la télévision devenir flou… — (Aurélie Hustin de Gubernatis, Les gardiens du temps)
• Elle se souvenait vaguement être allongée dans l’herbe, regardant les étoiles tanguer dans le ciel… — (Patricia Cornwell, La ville des frelons)

· Danser le tango.

• A l’hôtel des Balkans, on tanguait et on foxtrottait avec rage et le champagne coulait à flots. — (Gaston Leroux, Rouletabille chez les Bohémiens, chapitre LII)…(Wikipédia)

Un-logiciel-pour-écrire-comme-Ernest-Hemingway ? A ce point !

Le tangage est un mouvement de rotation autour de l'axe transversal d'un objet en mouvement – le langage nous fait vivre des multi-rotations simultanées. Multi-rotations simultanées autour de l'immensité de la métaphore spatiale en mouvement qu’il représente. Dans tous les sens et avec tous les sens…

(L’aveugle vise l’aigle
et tire sur un sourd)

C’est ainsi que je vis
ce que je vois
et que ma voix se voue
au moi qui s’éteint

Comme le « doux » dans le doute
suis-je le « son » de mes songes ?

A cette orgie de mots
et d’ascètes à l’écoute
mon Démon sonore agit
sur un monde qui se nie
se noie et se noue
au fond de ma gorge

Sorcier par ondes rythmes
hordes…

Pour le rite de la mort des mots
j’écris mes cris
mes rires pires que fous : faux
et mon éthique phonétique
je la jette comme un sort
sur le langage

En deçà de ceci
et au delà de cela
Hors hors de moi

Car être ailleurs
tiraille l’heure d’abord
et le mètre ensuite
leur arrêt est ici
mur du son
où l’on fusille un héros
infini
dont la houle cachée
jette un tissu de mots
– un infime drap de mort –
sur le nu d’une muette
couché comme un huit
dans les bras du zéro.

Des paroles douces
et dès le départ celées :
la conque du silence frôle celle des récifs…
d’où ce récit

Happé par l’aimant du non-sens
je parle à peu près ceci
pour dire précisément cela

…………………………………………...Je suis hélas !
……………………………………………donc on me pense

…………………………………………%%%

>>> *** - De Michel Leiris et son « Langage tangage », un extrait…

…etc. Babil labial.
bafouiller, balbutier, baragouiner, bégayer, bléser, bredouiller.
bagout (pour goujats ou gens à goûts bas ?).
balivernes - infernal bal salivaire.
barbare rébarbatif, aux gros bras de Barrabas.
Barbizon - Zanzibar à barre d'horizon barbue ?
baroque - braqué, arqué, cabossé de beaux raccrocs cabrés.
beaucoup (le bon coup que l'on boit, par exemple).
Bible : aboli bibelot d'inanité sonore.
bouleversantes billevesées. …Etc.

............Vivre la tempeste intempestive dans les mots semble bien au-dessus de tout !

………(à suivre)

……………………**********************************

…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"

Que le vaste humour nous grandisse et nous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***

**** trouvez, aussi, un compliment à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 1 "Les mamelles du repos", "Remue- ménage" et "L'athéâtre" ; onglet 2 " Comment devenir un (e) athée du capitalisme " ou bien "La star des stars", "L'ardeur sociale" ou bien, encore, "Présent !" ; onglet 3 ; "La diction du dictionnaire ou comment rendre tous les mots physiques", "Nul n'est nul", "Je ne parle plus à qui a raison" et "Rien de plus solide que le solidaire" ; sinon, onglet 4 "Où trouver encore du sérieux ?", "L'intelligence indestructible du capitalisme ?" ou bien, encore, "Assentiments aux sentiments".

Résistances au changement Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?

Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres

Le si rare moment de la jubilation

La façon d’écrire se nomme infini respect

Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper

Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la situation.

Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !

…les anti-élites actuelles (…celles qui empêchent les vraies élites de réparer leurs dégâts !)

Trouver ce que nous ne cherchons pas ?

………………………

Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 300 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu