L’économie solidaire nécessite un internet de la solidarité
Alors que nous possédons un potentiel gigantesque de multiplication par les autres sur internet – la plupart ne font qu’importer les prétendus infos peu fiables des médias d’argent, les clairs ennemis d’internet. Ce qui ressemble tout de même à se tirer une balle dans le pied. Pourquoi ce potentiel qui dépasse l’imagination demeure-t-il en grande partie en jachère ? A cause d’un phénomène incompréhensible – l’ego (et son idée plus que farfelue que pour être riche il faut être seul, que ‘d’accepter les autres ne va que nous appauvrir). Nous nous pouvons dire que nous étant soulagés de tout égo, nous vivons la victoire de n’importe qui comme la nôtre propre. Il n’y pas de différence lorsque l’on se sent collectif, soit très agrandis par autrui. Plus des excès donc de ce sens malsain du trop de propriété ( comme le très maladif « tout pour moi et rien pour les autres » qui a fondé le capitalisme ahumain !). Le texte, qui suit, balbutie, ainsi, tout le matos commun que nous avons pour faire d’internet la plus grande coopérative de la Terre entière. Et dites, plutôt, que l’ego, si fermé dans sa maigre prison, est, lui, de…l’utopie embourbée !
« La plupart des technologies inventées (radio, télévision, internet, blockchain…) prônent dans leurs premières versions un idéal de liberté et de démocratie, de décentralisation. Mais récupérées par « le désordre social en place » (entreprises, gouvernements et surtout investisseurs…) elles tendent à devenir des monopoles centralisés bien loin de leurs idéaux originels. Malgré tous les discours sur le partage et la démocratisation, l’industrie de la technologie est devenue accro à un modèle d’investissement à la recherche de retour sur investissements massifs et à court terme [[ou le comportement si stupide qui crée toutes les crises : comment l’immaturité du court terme peut griller tant de cerveaux ?]]. Les utilisateurs ordinaires pensent que les plateformes qu’ils utilisent tous les jours leur sont destinées, qu’elles sont libres, alors même que les renseignements personnels qu’ils y partagent sont vendus pour payer les investisseurs.
L'économie-solidaire-nécessite-un-internet-de-la-solidarité
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A l’inverse, l’économie sociale et solidaire, elle, est créative et énergique. Or, trop souvent elle n’hésite pas à utiliser les outils de l’internet, comme s’ils étaient inévitables, sans voir la contradiction qu’il y a à utiliser Google Drive, Facebook ou Square… autant d’outils qui ne partagent pas les mêmes objectifs que ceux de l’économie sociale et solidaire. Pour les deux chercheurs, “l’économie solidaire mérite un internet de la solidarité”.
De l’esprit du partage… au partage réel : C’est l’enjeu même de la conférence Platform cooperativism qu’ils viennent d’organiser (voir les vidéos des sessions) : répondre aux défis économiques de l’économie du partage, à savoir l’inégalité et l’insécurité que ces plateformes organisent en questionnant la façon dont elles sont administrées et possédées. “Nous ne sommes pas les seuls à vouloir un internet dont les gens partagent la propriété collective et pas seulement des mèmes de chats mignons, où les gens peuvent cocréer des liens de solidarité et pas seulement accepter sans discussions les modalités des services en ligne”.
Si l’internet a répandu l’esprit du partage, il l’a pour l’instant trop peu étendu au partage de la propriété réelle des plateformes, estiment les chercheurs. L’enjeu n’est pas de croire que la technologie peut, à elle seule, démocratiser la société, mais de rassembler le mouvement coopératif et la culture technique pour qu’ils trouvent ensemble leurs points communs et leurs modalités d’action. Alors que les plateformes monopolistiques ont utilisé les zones grises de l’internet pour contourner le droit du travail, les plateformes de coopération réelles devraient, elles, permettre d’inventer l’avenir du travail selon leurs propres conditions. “Les entreprises coopératives exigent un autre type d’écosystème que celui qui alimente les monopoles d’aujourd’hui.”
Dans leur manifeste comme dans une tribune sur FastCoExist, les deux chercheurs évoquent plusieurs projets de plateformes réellement coopératives à l’image de Loconomics, une alternative à TaskRabbit, la plateforme d’emploi à la demande, sous forme de coopérative détenue par ceux qui y proposent leurs services ; Stocksy, une banque photographique gérée par des photographes ; Resonate, une coopérative de musique en streaming administrée par des musiciens ; Members Media, une coopérative de producteurs de films… Et des applications basées sur la blockchain comme Consensys, Backfeed ou Swarm. On pourrait encore évoquer l’Allemand Fairmondo, une place de marché et d’échange de produits qui appartient à ses utilisateurs, à l’image d’un eBay coopératif. Ou encore TimesFree un système de partage de temps permettant à des familles de s’échanger des temps de babysitting.
L’idéologie de domination des licornes étoiles de la mort : Sur Shareable, Neal Gorenflo revient sur la proposition de Scholz et Schneider. Pour lui, les entreprises comme Uber ou Airbnb, par leur idéologie de domination sont semblables à l’Etoile de la mort de la Guerre des étoiles : elles exploitent l’insécurité économique et le vide politique actuel de réponses autour des transformations qu’elles imposent. Leur modèle d’affaires repose sur le précariat (voir notre dossier : “Qu’est-ce que l’économie du partage partage ?”). Elles se drapent dans le manteau du progrès, du libre marché et du bien commun pour asseoir leur domination. Comme le dit l’investisseur libéral Peter Thiel pour encourager les entrepreneurs à établir des monopoles (des étoiles de la mort ou des licornes selon le vocabulaire qu’on utilise) : “la concurrence est pour les perdants”. »
Devant ce tableau qui prend à rebrousse poil les fainéantises mentales et l’assoupissement des cœurs – que pouvons-nous faire ? Les pionniers de l’internet libre et gratuit semblaient tellement plus ARDENTS que tous les endormis satisfaits d’eux-mêmes (tels que les veulent les capitalistes, en fait ! Alors qu’ils prétendent les contester : oui en les aidant exagérément à toujours plus étendre leur règne ? Changer donc tous les thèmes de ce qui est mis en ligne. Ne plus relayer les médias d’argent en étalant partout leurs interprétations : internet a tellement d’autres ressources qu’eux… )…
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Jeremyforlabour.com/digital_democracy_manifesto
Manifeste pour la démocratie numérique
Jeremy-Corbyn-lance-son-manifeste-pour-la-démocratie-numérique
« Après avoir souligné l’intense lobbying que réalisent les étoiles de la mort pour asseoir leur pouvoir économique et politique, Gorenflo estime que les plateformes coopératives défendues par Scholz et Schneider lui apparaissent comme le seul espoir pour dépasser le développement de ces nouveaux monopoles. Certes, les défis à lever sont nombreux, comme nous le pointions dans les résultats du groupe de travail de la Fing, Sharevolution, et mettre en place ces nouvelles formes d’organisation prendra certainement beaucoup de temps, mais Scholz et Schneider espèrent pouvoir réussir à canaliser un mouvement, où les pilotes – plus que les investisseurs – exercent le pouvoir par la possession et le contrôle de leurs moyens de production.
Pour Gorenflo, leur développement nécessite néanmoins d’améliorer l’incubation des modèles coopératifs, d’améliorer les services comme le niveau de coopération (notamment au niveau de la gouvernance de ces structures), de créer un écosystème qui distribue la richesse plutôt que de la retenir et enfin de construire un mouvement de masse. Pas si simple, bien sûr. Mais, comme il en fait la remarque en conclusion : pour vaincre les étoiles de la mort, nous devons utiliser la force, pas une énergie mystique qui viendrait d’on ne sait où, mais celle qui est en nous. »
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Sur le blog du Centre du MIT pour les médias civiques, Nathan Matias (@natematias), nous offre un nouvel angle de compréhension : « Le «coopérativisme des plateformes» consiste à utiliser le modèle de la plateforme sous une forme bien plus coopérative qu’elle ne l’est. L’enjeu va jusqu’à imaginer développer des services publics participatifs, comme ceux initiés par la ville de Séoul pour construire ses propres services de partage. Il évoque également les plateformes mises en place par des associations de taxis dans le New Jersey ou en Californie, comme d’autres formes de réponses d’initiatives privées. Il évoque également le besoin d’écosystèmes pour le développement de coopératives à l’image du WorkersLab qui organise le développement de coopératives aux Etats-Unis ou l’espagnol Mondragon qui fonctionne comme une banque d’investissement pour les projets coopératifs.
Afin de les favoriser, le développement de cet écosystème coopératif nécessite donc du financement et de l’investissement. Des développements logiciels open source et coopératifs, comme l’explique très bien Felix Weth de Fairmondo, racontant la difficulté à développer leur site web pour qu’il ait les mêmes fonctionnalités que les sites web des meilleurs commerçants en ligne. De systèmes pour bâtir la gouvernance et le consensus entre participants à l’image de Loomio et Intertwinkles. De protocoles favorisant la décentralisation, comme la chaîne de bloc. Enfin, il a besoin de licences adaptées à son développement, à l’image des licences à réciprocité, visant à établir un mécanisme de réversion comme l’explique très bien le juriste Lionel Maurel à la suite de Michel Bauwens. « Les plateformes coopératives ne sont pas une solution miracle pour la société », conclut Trebor Schulz. « Mais elles sont un véhicule pour que les personnes qui ont des vues similaires puissent s’organiser et lutter pour les droits fondamentaux des travailleurs ».
Pour Janelle Orsi (@janelleorsi), directrice du Centre pour l’économie durable, les plateformes comme Uber ne possèdent pas réellement grand-chose d’autre que notre attention. Les « reprendre » pourrait être plus facile qu’on le pense. Les démocratiser permettrait de dégrouper la relation de pouvoir entre le travailleur et ses supérieurs. Mais le principal défi consiste à convaincre les gens que les coopératives sont possibles et bénéfiques pour tous et qu’elles ne se résument pas à la dilution de la décision comme on l’entend trop souvent, mais de donner une voix à tous pour rééquilibrer les pratiques (voir par exemple ce qu’expliquait Carrie Gleason du Centre pour la démocratie populaire sur les logiciels de planification d’horaires de travail des employés).
Vers des plateformes responsables pour organiser le bien commun : Pour Frank Pasquale (@frankpasquale), l’auteur de Black Box Society, rapporte Nathan Matias dans un autre billet (qui s’appuie sur les derniers travaux de Tom Slee (@whimsley) contre l’économie du partage), les plateformes ont tendance à se positionner seulement comme des plateformes, déclinant toute responsabilité et tout contrôle sur le fonctionnement de ce qu’elles administrent (notamment en matière de discrimination, comme nous le soulignions il y a peu). Les coopératives, elles, pourraient se développer en assumant ces responsabilités.
Pour Yochai Benkler, « les coopératives sont similaires à l’idéologie du logiciel libre » : elles consistent à construire et posséder leurs moyens de production, c’est-à-dire à changer le pouvoir en changeant les structures de propriété. Mais elles ne sont pas magiques et ne réussiront peut-être pas dans tous les domaines. Uber ne sait pas comment générer un revenu constant à ses auto-entrepreneurs. Les coopératives de consommateurs reposent sur des gens avec des niveaux d’engagements très différents. Plutôt que de développer des applications en concurrence les unes des autres, il semble plus important de réfléchir à un écosystème pour créer des coopératives sous forme de bien commun ouvert, estime le chercheur.
Demain, le syndicalisme coopératif [[qui effacera les dérives de l’existant type Cfdt]]
L’une des sessions de la conférence sur les plateformes coopératives était consacrée aux nouvelles formes de syndicalisme, rapporte Nathan Matias. Walmart, la chaîne de grands magasins américaine, compte 1,2 million de salariés aux Etats-Unis répartis en plus de 4000 magasins. En 2010, Daniel Schlademan, a lancé Our Walmart pour rassembler les employés du géant américain. En utilisant la force des réseaux sociaux (et en s’appuyant sur les 400 000 utilisateurs de Facebook déclarant Walmart comme employeur), Our Walmart a mobilisé des milliers d’employés dans de vastes mouvements de protestation demandant une revalorisation des salaires et est parvenu à ce que Wallmart augmente le salaire horaire minimum de ses employés de 7,5 dollars à 9 dollars. Plus récemment, les employées enceintes de Wallmart ont lancé un mouvement appelé « Respectez le bidon » pour changer les règlementations concernant les femmes enceintes chez Wallmart. Alors que les médecins peuvent demander à leurs patientes de faire attention à elles, la politique de l’entreprise était jusqu’à présent plutôt de pousser les femmes enceintes à prendre un congé sans solde, au risque de perdre leur emploi. La pression sociale exercée par la mobilisation a conduit l’entreprise à enfin reconnaître l’aménagement de conditions de travail spécifiques pour les femmes ayant des grossesses avec des risques de complications médicales. Pour Daniel Schlademan, via les réseaux sociaux, les travailleurs apprennent de nouvelles formes de coordination qui interrogent les syndicats traditionnels à la fois dans l’effet mobilisateur tout en destructurant la capacité de contrôle des structures très organisées qu’étaient les syndicats jusqu’alors.
Michelle Miller de Coworker.org présente cette infrastructure destinée à la coordination des travailleurs d’une même entité, leur permettant d’organiser des campagnes en ligne et d’organiser le réseau d’information de leurs collègues. Mis en place il y a 3 ans, il a permis à des employés d’American Airlines ou de la Wells Fargo de s’organiser. 15 000 employés de Starbucks ont réussi ainsi à se coordonner pour que leur entreprise revoie sa politique consistant à demander à ses employés de cacher leurs tatouages.
Nous avons besoin d’une « entraide mutuelle responsable » : Kristy Milland travaille pour le Mechanical Turk d’Amazon. Elle a fondé la communauté de ses utilisateurs, la Turker Nation, notamment via la plateforme WeAreDynamo, qui permet à tout utilisateur de la plateforme d’Amazon de dire et parler de ses griefs vis-à-vis des microtâches qui lui sont assignées (voir « le prolétariat du web accède à la conscience de classe »). Comme l’expliquait Nathan Matias dans The Atlantic en juin dernier, l’auto-organisation des « turcs » d’Amazon, notamment via le Turkopticon, créé par des chercheurs, était la seule solution pour noter les employeurs et les tâches proposées et répondre aux conditions précaires de travail établies par Amazon. Un moyen pour que la technologie rende des comptes. L’entraide mutuelle responsable est une réponse aux problèmes sociaux auxquels les gens sont confrontés en ligne, estime Nathan Matias, à l’image de Block Together ou du Block Bot pour aider les victimes de harcèlement sur Twitter à bloquer leurs harceleurs ou encore de Snuggle, un robot qui aide les Wikipédiens à distinguer les nouveaux éditeurs coopératifs des vandales pour rendre l’encyclopédie plus ouverte aux nouveaux arrivants. « Si le code est la loi en ligne et les concepteurs de plateformes ses législateurs, qui identifie les problèmes et définit les objectifs de ces lois ? »
Pour répondre à la montée des inégalités, il va y avoir besoin d’une diversité de stratégies, comme le montrent bien ces initiatives, conclut Yochai Benkler. Reste que l’enjeu n’est pas de contourner les Etats, mais à nous engager avec lui pour changer les institutions. Pas si simple. Comme le souligne encore Nathan Matias : l’entraide mutuelle responsable imaginée par ceux qui ont conçu le Turkopticon, il y a déjà 7 ans, n’a eu aucun impact sur la plateforme développée par Amazon. La surveillance citoyenne est efficace lorsqu’elle parvient à convaincre les puissants de la prendre au sérieux. Et pour cela, développer des plateformes, même « réellement coopératives », ne suffit pas. Mais demeure, tout de même, mieux que l’inertie inconsciente et contente d’elle-même.
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Travailleurs ou entrepreneurs ? Ils partent du constat que le numérique rend répressif le marché du travail mondial : des millions d’emplois sont désormais disponibles pour les travailleurs les plus pauvres de la planète. A l’heure du turc mécanique d’Amazon, des millions de gens sont en compétition pour les mêmes jobs, et cela menace de saper tous les standards et normes du travail. Il y a 10 ans, moins de 20 % de la population mondiale était connectée à l’internet. En 2017, nous aurons probablement plus de gens connectés à l’internet que de gens qui ne le sont pas. Et beaucoup de ces nouveaux utilisateurs vivent dans des régions du monde où les emplois bien rémunérés sont rares. Les marchés du travail en ligne, à l’image du plus célèbre d’entre eux mis en place par Amazon, vont reconfigurer la géographie du travail. Bien qu’elles réduisent le nombre d’intermédiaires, ces places de marchés ne sont pas devenues si vertueuses, notamment parce qu’elles poussent un nivellement des salaires par le bas. Le problème, expliquent les spécialistes est que ces plateformes favorisent une relation de non-proximité entre l’employeur et l’employé, ce qui rend la surveillance et le contrôle difficile. La proximité et le contrôle sont remplacés par des scores de classement et de réputation volatiles et précaires, mais disciplinaires.
L’autre effet de ces plates-formes est de traiter le travail comme une marchandise pouvant être achetée et vendue à l’encan. Le travail est découpé en micro-tâches et les travailleurs sont traités comme des commodités où n’importe qui est remplaçable par quelqu’un d’autre. Demain, les travailleurs les mieux notés de ces plateformes auront d’ailleurs intérêt à confier les contrats qu’ils reçoivent à d’autres travailleurs pour une fraction du prix qu’ils doivent en percevoir. Le risque est bien de créer une boucle de rétroaction qui n’ait rien du tout de vertueuse. « Si le travail est une marchandise qu’on peut acheter et vendre, et si tous les travailleurs sont des entrepreneurs individuels, alors il devient rationnel d’utiliser ces plateformes pour exploiter les autres. »
S’ils se considèrent comme des entrepreneurs, le risque, expliquent les auteurs, est que les utilisateurs intériorisent l’individualisme, la compétition et la prédation. Par contre, si les utilisateurs se considèrent comme des travailleurs, alors les possibilités de collaborer, de coopérer et de s’organiser pour obtenir de meilleures conditions de travail demeurent possibles. Pour les chercheurs, nous devons nous inspirer de ce qui a été fait ailleurs, dans les réseaux de production agricole par exemple. Quand l’appauvrissement a eu un impact sur les rendements et l’offre de café par exemple, les acheteurs internationaux ont réagi en encourageant la création de coopératives. C’est ce que proposent Trebor Scholz et Nathan Schneider quand ils parlent de plateformes coopératives : faire en sorte que les travailleurs s’organisent et aient des intérêts dans les plateformes qui organisent leur travail.
Pourtant, soulignent les deux chercheurs, si les plateformes coopératives pourraient être bénéfiques aux travailleurs, elles ne résoudront pas le problème de la chute des prix sur un marché du travail mondialisé. Pour cela, il est nécessaire de construire aussi des syndicats numériques, c’est-à-dire de nouvelles formes de solidarités internationales. Et les auteurs de pointer vers le travail de Gina Neff (@ginasue) et notamment son livre Venture Labor (construit en écho au capital-risque, venture capital, pour évoquer le transfert du risque à l’employé, notamment chez les employés des startups), qui pointait le fait que ces travailleurs développent un comportement entrepreneurial, qui permet de déplacer le risque de la responsabilité collective à la responsabilité individuelle. Reste que l’expression explicite de valeurs entrepreneuriales par des non-entrepreneurs peine à faire naître une conscience de classe. Pour les chercheurs, ces stratégies ne garantissent pas de résoudre tous les problèmes de la mondialisation de la main d’œuvre via le numérique, mais ils présentent un point de départ prometteur et proposent une vision alternative. Alors que de plus en plus de personnes à la recherche d’un travail rejoignent l’internet, « nous avons besoin de penser de façon créative comment utiliser les outils numériques pour développer la collaboration entre travailleurs plutôt que pour favoriser leur mise en concurrence ». « Dans un monde où l’atomisation du travail continue à être utilisée contre les travailleurs, nous ne devons pas oublier un vieux cri de ralliement qui nous a bien servi : travailleurs du monde entier, unissez-vous ! »
Mouvement coopératif-forces-et-limites
Silicolonisation-du-monde-:cri-alarme-et-démystification
AUTRE REGARD...
Les USA ont inventé à partir de leur credo capitaliste libre-échangiste un mouvement irrésistible. Dans le sens de la mondialisation. Ce mouvement est né dans la Silicon Valley où l’optimisme technologique et la perfectibilité indéfinie de l’homme ont rendu possible cet «esprit» qui mêle visions zen et panthéiste du monde. Ces nouveaux zélateurs du progrès ont compris tous les bienfaits qu’ils pouvaient en tirer pour eux. Désormais, explique Eric Sadin, ils n’auront de cesse de clientéliser la planète entière à leur seul profit.
Dans cette amnésie générale qui ruine toute appropriation personnelle du savoir et tout discernement, il est grand temps, selon lui, de faire s’insurger les consciences, ce à quoi il s’emploie quand il donne des recettes très pratiques pour résister au rouleau compresseur du «tout connecté», du «tout sous contrôle» de l’intelligence artificielle. Soit une réappropriation de la liberté de jugement et de la décision des acteurs. De tous les acteurs.
On ne peut pas rester indifférent devant le phénomène du «tout numérique» et l’auteur nous donne toutes les armes critiques pour l’aborder. Et le combattre. L’exemple pris dans l’éducation nationale est particulièrement pertinent. Nous voyons donc de prés les enjeux de l’interconnexion généralisée. Enjeux proprement civilisationnels: c’est notre liberté de penser qui est en jeu ainsi que notre conception de la démocratie, battue en brèche par le «technolibertarisme» à la solde d’une oligarchie hors sol, sans morale et désincarnée sauf pour le calcul de ses profits. -
UN EXTRAIT (page 228)
«Ce qu’il faut saisir, c’est que les technologies de notre temps, celles des données et de l’intelligence artificielle, ne produisent pas des effets, mais se situent au point nodal de la crise de la démocratie; celui du dessaisissement de la décision humaine. Car elles y contribuent pour une large part. Ce sont les fondements de notre civilisation, l’autonomie de jugement et la liberté d’action…
………………………………………..qu’elles sapent soudainement. »
>>>>>>>>>>>>>>>>>>> - RICHESSES D’INTERNET - <<<<<<<<<<<<<<<<
Inutile de passer par les médias d’argent, vendus à mentir dans les seuls intérêts de l’oligarchie. Avec eux vous ne saurez jamais rien sur l’essentiel. Ils ont dépassé le fake news, avec eux c’est la disparition des faits importants. Le seul moyen de se réapproprier la propriété des moyens de productions c’est ne plus jamais LES CITER. Sinon, le double jeu pantois vous disqualifie…Par exemple ? Trouvons une liste d’article dont le contenu ne se trouvera jamais sur les médias dits dominants (plus pour longtemps).
iframe-science-technologie-:-framasoftnet-la-route-est-longue-mais-la-voie-est-libre
écologie-numérique-:-transitions-ennemies
De la défense des coopératives à l’heure de l’économie collaborative.
Des-scientifiques-s'essaient-au-modèle-coopératif
Ce modèle ne peut que devenir irrésistible. Le choix est donc : aider, même inconsciemment, les monopoles ou les décentraliser par la maîtrise de la propriété des moyens de production. Par de la co-Opération où tout le monde devient opérateur du vrai collectif…
Transition-écologique-priorité-majeure! Si-les-dirigeants-ne-le comprennent-ils-seront-démis
L'-avenir-en-"communs"-et-donc-très-très-antilibéral !
.............................LES COMMUNS NUMÉRIQUES....
……(à suivre)
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que la vaste compassion vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***
trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 3 "Nul n'est nul", "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir" et onglet 4 "L'anticommunication comment ça fonctionne ?» et "Why do we left the left wings ?" ; onglet 2 "L'ardeur sociale", "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" et "LE ROMAN DE L' ÉCONOMIE " ; et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE sur l’onglet 3, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? S’il y a fraudes pourquoi donc cacher les fraudés qui les subissent ? S'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc), onglet 2.
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose ?
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le spectacle est une misère pas une conspiration
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper
Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la situation.
Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !
…les anti-élites actuelles ( celles qui empêchent les vraies élites de réparer leurs dégâts !)
Trouver ce que nous ne cherchons pas ?
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Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 400 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu
« Rêver seul ne reste qu’un rêve. Rêver ensemble devient la réalité » – John Lennon @Sowecsom @florakocovski @AEI_Wallonie
Reconnaissance de la rationalité toute de l'économie circulaire....
Culture solidaire…Intervention de Patrick Viveret, philosophe, magistrat à la Cour des Comptes
Co-Op l’internet change la propriété…qui n’est pas au courtant agit en ennemi !
Que se passe-t-il lorsque la démocratie rencontre le maker movement ? Lorsque les institutions de la décision publique, ne déclenchent que l’impatience des citoyens, ceux-ci peuvent décider de résoudre les problèmes auxquels ils sont collectivement confrontés, et s'associer pour co-produire le service public.
Co-produire l’espace urbain…nous sommes ce que nous habitons. La ville n’est pas une marchandise : dehors le libéralisme ignorant…
Contrôler A LA PLACE les prétendus contrôleurs qui sont hors champs social…Traditionnellement en France, les revenus des plateformes collaboratives sont déclarés à l'administration fiscale par des tiers. Ces dernières ne font que corroborer les informations dans leurs déclarations. Assez récemment, l’État a décidé de mettre en place, étape par étape, un système d'encadrement des plateformes en ligne.
Travailler ensemble Coworking
14 % de l’emploi privé pour 2,5 millions emplois c’est l’économie solidaire. Soit 100 000 nouveaux emplois par an
capitaliste hiérarchique et centralisée c'est celle ...d'hier !.