Chaque jour semer de soi ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

Chaque jour semer de soi ?

La banalité n’existe pas, voyons. Qui nous nous l’apprend ainsi ? Durant sa courte vie, c’est Bilal Berreni alias ZOO Project alias Billy the Cat, street-artiste très engagé. Chaque jour de sa courte vie, sans toujours de moyens matériels, il aura semé l’insolite, l’insolence, la compassion, les regards décalés, les sujets brûlants que la plupart fuient – sans jamais s’occuper du qu’en-dira-t-on (cette chose qui a toujours de toujours tort, et qui vous enterre avant que vous n’ayez vécu). Bref, il laisse un  héritage de semeur de graines. Graines qui ont, certaines, très bien germées. Une grande prolongation va lui être rendu au printemps 2018. Comme quoi certains d’entre nous ressentent qu’ils /elles auraient pu faire bien mieux à son égard. Zoo Project (nous semons pour les suivants) ? Parce qu’il se savait appartenir à la… chaîne de l'évolution  – et qu’il espérait que cette gigantesque ambition soit incorruptiblement partagée - très grande leçon ! Toujours, il nous faut rester plus grands que les pouvoirs : nous sommes les véritables responsables du monde, tous les pouvoirs si cupides ayant failli !

Faisons profiter les vivants de cette leçon. La banalité n’existe pas, voyons. Seuls des cœurs gris s’égarent ainsi…« Pas encore d’ici, plus jamais de là-bas », disait Bilal. Sacrée différence.

 « En tapant Zoo Project sur Wikipedia on apprend qu’il est né le 29 juillet dans le 20ème arrondissement de Paris d’une mère périgourdine et d’un père d’origine algérienne, Mourad Berreni, metteur en scène et directeur du théâtre de l'Echo dans ce même 20ème arrondissement.

Dès l’âge de 15 ans, en marge de ces cours à l’école Boulle puis de l’école supérieure des arts appliqués Duperré, Bilal recouvre les murs de son quartier de fresques géantes en noir et blanc. Elles sont parfois accompagnées de citations poético-politiques.

Street-art-sur-les-traces-de-Bilal-Berreni-alias-Zoo-project

Ses modèles : Pignon-Ernest et Courbet dont il apprécie leur proximité avec les gens du coin. Cela le mènera faire le portrait des gens (comme le faisait Courbet avec les paysans) dans le Jura, en Tunisie lors du Printemps arabe, dans un camp de réfugiés à la frontière libyenne, au fin fond de la Laponie, sur la mer d’Aral, en Russie à la recherche des « fantômes de l’ex-URSS » avec le cinéaste Antoine Page dont le film C'est assez bien d'être fou sortira au printemps 2018 dans nos salles de cinémas et des festivals.

Il s’agit davantage de prolonger la vie des œuvres de ZOO Project qu’un hommage comme l’explique le site qui lui est dédié. » Une vie extrêmement dense, dont un film nous retrace trace, avec panache, toutes les traces ! Comment peut-on autant semer ? Semeur anagramme de mesure !

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« La dernière fois qu’on a eu des nouvelles de Bilal c’était en juillet 2013. Il était parti en mars aux États-Unis avec pour projet, entre autres, de descendre le Mississipi en radeau. Pour descendre le fleuve, une règle primordiale : avoir un bateau à moteur, mais pour Bilal ce n’était pas un problème : le moteur, il le peindrait sur les planches de bois. Bilal Berreni, alias Zoo Project, était ce genre de personne qui, en quête de libertés toujours plus vastes, ne se laisse pas contraindre par les schémas que la société nous impose mais cherche à en redéfinir les frontières, les bousculer, les agrandir. [[ s’il y a d’autres moyens, à hauteur humaine, d’aider vraiment les autres – faudrait qu’on nous les explique. Rester découragés, soumis, matons des autres et sourds conformistes n’a pas l’air de réussir du tout !]]…

Pas-d'ici-plus-jamais-de-là-bas ! Bref, l'évolution...

« Dès l’âge de 15 ans, Bilal commence à inonder les murs de son quartier, le XXe arrondissement de Paris, d’innombrables fresques en noir et blanc. Au travers de situations à caractère poétique et satirique, souvent peuplées d’hommes à tête d’oiseau, parfois accompagnées de phrases ou de citations, il trouve le moyen de partager ses convictions avec les passants. Pour lui « C’est à l’artiste de faire l’effort d’aller vers les gens, et pas le contraire ». [[…c’est là que les difficultés commencent…nous nous croyions en démocratie. En fait, nous sommes dans la royauté des individualismes du dédain ; aborder un prétendu « inconnu » devient, alors, un crime de lèse-majesté. Autant dire que de tels tristes sires détruisent toute la sociabilité et sans la remplacer par rien d’autre ! Et donc ? Malgré tout, nous continuons en cette voie, c’est là qu’est le joyeux…oui, vous savez, celui qui fait rire de « bon » cœur ! ]].

Jusqu’au jour où les murs ne suffisent plus : Bilal a besoin de voir plus grand, de voir ailleurs, de se renouveler. Il part en Tunisie en 2011, tandis que le Printemps Arabe bat son plein. Alors qu’il dessine au coin des rues, on lui demande de peindre le portrait des fils, des frères, des amis morts pour cette révolution, redonnant ainsi la parole à ces martyrs dont il expose le visage dans les rues de Tunis. Bilal partira, n’importe où tant que la destination lui est inconnue : du camp de Choucha à la frontière libyenne, jusqu’aux Etats-Unis, en passant par Vladivostok, quand Bilal rentre à Paris il est toujours ailleurs, griffonnant en permanence dessins, pensées, projets en devenir…[[ si ce n’est cela se semer çà tous vents, c’est quoi alors ? Devant les immobilistes infertiles, il faut multiplier sa vie et son ardeur pour pallier leurs vides…mortels !]].

Un an après Tunis et la Lybie, en plein hiver, c’est en Laponie qu’il se rend. À Abisko, après quatre heures de marche dans la forêt, il casse la fenêtre d’un cabanon et s’y installe pour deux mois. Il a pour seuls compagnons un poêle à bois, son matériel de dessin, des romans, des recueils de poésie, le fidèle l’Histoire de l’Art de Gombrich et quelques ours qui rôdent autour… Il documente de croquis et de notes foisonnantes cette immersion hivernale dans l’objectif de conter son expérience à travers un roman graphique. [[  tant d’initiatives anticonformistes cela fout le vertige même à des anticonformistes !]].

En avril 2012, il entreprend un voyage majeur avec son ami et collaborateur, le réalisateur Antoine Page. Ensemble, ils prennent la route au volant d’une camionnette, direction : Vladivostok. Antoine filme, Bilal dessine. Il en résulte un documentaire narré comme un conte, au rythme des rencontres, des pannes et des fresques de Zoo Project… « No limit » est leur mot d’ordre. Mêlant leurs regards, ils peignent dans « C’est assez bien d’être fou » le portrait d’une Russie dont ils décèlent la beauté dans ses failles.

Aussitôt rentré, aussitôt reparti : cette fois aux États-Unis pour parcourir la route du Blues. Bilal travaille finalement comme livreur à vélo dans les rues de New-York avant de monter sur un train de marchandises, cherchant la liberté toujours plus loin. Son voyage s’arrête à Cleveland où il passe un bref séjour en prison avant d’atterrir à Détroit. Oubliée la route du Blues, oubliées les rues de New York : il découvre cette ville et son décor post-apocalyptique. Émerveillé par la beauté de cet urbanisme en déclin et le climat qui y règne, fasciné par cette ambiance désordonnée qui offre un monde où tout est à réinventer, c’est là qu’il décide de retourner quelques mois plus tard. Il y sera assassiné en juillet 2013.

Au delà de ses fresques, aujourd’hui quasiment toutes effacées par le temps, Bilal a noirci des pages entières de dessins et rempli d’innombrables carnets d’humour noir. Sa famille, ses amis et ses collaborateurs se sont réunis pour lui rendre hommage et travaillent depuis trois ans sur cet événement qui aura lieu au printemps 2018. Il s’articulera autour de trois axes : la sortie nationale du film C’est assez bien d’être fou, l’adaptation de l’installation Potemkine réalisée à Odessa en mars 2012 et l’édition d’un coffret de huit livres retraçant l’intégralité de son travail. Un financement collaboratif Ulule a été mis en place afin de permettre à cet hommage de voir le jour de manière indépendante et ainsi respecter son engagement pour un art s’adressant à tous.

Lui, trop tôt, trop violemment disparu, mais l’esprit de Bilal perdure, imprégné à coup de pinceaux dans le souvenir d’innombrables passants : « J’ai crié des mots. J’ai hurlé sur les toits. Société, tu m’auras pas. »** phrase peinte en regard d’une de ses fresques parisiennes. »

Non, la société ne nous aura pas. Le meilleur de l’Humanité lui échappe toujours.

Et, à cause de cela, et de la vulgarité insurpassable de son cœur, que mérite-t-elle ?

La plus grande des engueulades de tous les temps. A en faire péter les murs de son peu d’humanité. Qu’aura-t-elle fait ? RIEN. Toujours rien. Sinon d’empêcher le meilleur d’advenir.

……Disons que, là, elle est en train de perdre même ses coutures !

 

……..........…(à suivre)

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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"

Que le vaste émerveillement nous grandisse et nous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***

**** trouvez, aussi, un compliment à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 1 "Les mamelles du repos", "Remue- ménage" et "L'athéâtre" ; onglet 2 " Comment devenir un (e) athée du capitalisme " ou bien "La star des stars", "L'ardeur sociale" ou bien, encore, "Présent !" ; onglet 3 ; "La diction du dictionnaire ou comment rendre tous les mots physiques", "Nul n'est nul", "Je ne parle plus à qui a raison" et "Rien de plus solide que le solidaire" ; sinon, onglet 4 "Où trouver encore du sérieux ?", "L'intelligence indestructible du capitalisme ?" ou bien, encore, "Assentiments aux sentiments".

Résistances au changement Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

L’Économie ? C’est ce que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose !

Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres

Le futur n’appartient qu’à qui en prend l’initiative

Le spectacle est une misère pas une conspiration

Le si rare moment de la jubilation

La façon d’écrire se nomme infini respect

Arrêter de sous-traiter nos besoins et nos savoirs

Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper

Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la situation.

Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !

Nous n’avons pas besoin de ce système pour le supplanter !

 

Nous sommes la santé de la société

 

…les anti-élites actuelles ( celles qui empêchent les vraies élites de réparer leurs dégâts !)

Trouver ce que nous ne cherchons pas ?

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Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 500 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu

Chaque jour semer de soi ?
Un art qui nous interpelle en pleine rue

Un art qui nous interpelle en pleine rue

nous bouscule...

nous bouscule...

nous perturbe...

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parler à ses voisins...

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en prolongation...

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Chaque jour semer de soi ?
Chaque jour semer de soi ?
Chaque jour semer de soi ?
le fantôme de Motown

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Chaque jour semer de soi ?

Zoo Project, pseudonyme de Bilal Berreni

Se semer parce qu’il se savait appartenir à la… chaine de l'évolution (Zoo Project – nous semons pour les suivants) – très grande leçon !

Présentation Pochoirs de Potemkine, produits à Odessa

un portrait...

Lorsque les artistes réveillent les cœurs aux bois dormants ?

Publié dans Croque tes crocos

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