Un thaler d’argent pour un Richard Thaler ?
L’économie serait-elle toujours plus irrationnelle ? C’est une habitude d’étendre l’économie nobélisable aux comportements humains, vus comme des objets très manipulables. Gary Becker a obtenu en 1992 le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel pour avoir dit que les ¾ de l’économie sont de la…psychologie. Pour une pseudo science qui veut imiter l’astronomie en tant que « nomos » (lois) et se faire reconnaître comme produisant des lois astronomiques – c’est très embêtant. D’autant plus que « l’homme économique » demeure introuvable. Et, pire, ses soi-disant « anticipations rationnelles » ont toutes été largement été contredites par les multiples crises financières. Alors que la science divine, dite Économie, décrète l’omniscience absolue des marchés. Avec son mépris de surplomb du on ne mélange pas les sentiments et les affaires (un peu que c’est archi faux, il ya infiniment plus de psychologie irrationaliste que de sagesse dans leurs gesticulations), que rien de ce savoir extra terrestrial n’est moral (un peu qu’il faut moraliser ces nocives puérilités). La Suède récidive dans ses cours donnés aux politiques - : après le Nobel de Daniel Kahneman, en 2002, pour son économie comportementale, elle se tourne vers Richard Thaler et son nudge bien irrationnel. En jouissant de son nom : un thaler d’argent. Deux fois le sonnant et trébuchant roule sur la table. Sans doute la banque suédoise veut-elle d’une lecture psychosociale et juridique des erratiques phénomènes financiers qui se prennent trop pour des dieux sur Terre ? C’est ce que nous allons découvrir.
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D’abord le riche Thaler, surnommé Richard dans sa jeunesse : « Le thaler (parfois écrit taler ou talir) est une ancienne pièce de monnaie en argent apparue au milieu du XVe siècle, et qui circule en Europe pendant près de quatre cents ans. Sa taille et son poids, relativement importants, varient quelque peu au fil du temps, et sa popularité initiale reste liée, d'une part, au développement des mines d'argent exploitées sur les terres du Saint-Empire romain germanique, et d'autre part, à la puissance de l'Empire colonial espagnol.
Devenu monnaie de compte sous Charles Quint, le thaler a un grand impact sur l'économie mondiale aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il est l'unité monétaire des pays germaniques jusqu'au XIXe siècle et est considéré comme l'ancêtre du dollar américain. Oui, via le rixdale (ou daalder), le thaler donne son nom au Continental dollar puis au dollar américain ; par la suite, un grand nombre de monnaies modernes adopte le dénominatif dollar : par exemple, le tolar de Slovénie (tolar signifiant thaler en slovène), et qui disparut en 2006 lors de la mise en circulation de l'euro en Slovénie. » (source : Wikipédia). Ainsi enrichis de richard, allons visiter son conte nu de contenus…
Père-fondateur de la théorie du «nudge»… « Cette dernière, traduite en français par «la théorie du paternalisme libertaire» [[ D’autres traductions optent pour « paternalisme libéral»…et donc ?]], admet l’irrationalité des agents économiques [[chacun sa police !]], leur incapacité à prendre les meilleures décisions possibles [[pour qui, les prétendues « meilleures » ?]], et se propose de les accompagner dans leurs choix de «tous les jours» [[voir le monde comme une nursery, seuls des économistes hors sol peuvent accéder à une telle mégalomanie !]]. L’idée est d’imposer aux individus des décisions tout en leur faisant croire qu’ils conservent leur liberté de choix [[ et vous appelez cela une idée ?]]. C’est le «management du coup de pouce» popularisé par le nouveau prix Nobel dans son livre Nudge, écrit en 2009 avec le professeur de droit Cass Sustein.
Ou encore à Stockholm [[décidément…]], en 2011, où les autorités locales, pour inciter à l’utilisation des escaliers dans le métro, mirent en place des «escaliers musicaux». Les usagers, intéressés par la possibilité de créer un son en posant simplement son pied sur une marche, se sont alors tournés vers ces escaliers innovants et ont délaissé l’escalator. Soutien de l’effort physique sans contraindre le choix des agents. Et il y a encore d’autres exemples.
À LIRE AUSSI Quand, soudain, le FMI plaide pour taxer davantage les riches [[cette immense vérité économique – du verbe « économiser » – devrait la voir appliquée d’urgence par tous les politiques !]].
On a aussi en tête ces poubelles géantes, à Londres, qui permettent de voter avec sa cigarette. Une question sur la politique locale, sur son équipe de football ou sa couleur préférée est posée et, que l’on jette son mégot à gauche ou à droite, on a la possibilité de répondre. Aucune amende ici pour contraindre l’individu à respecter l’environnement. Il a l’impression de faire ce qu’il veut mais les autorités l’incitent «doucement» à aller mettre son mégot dans la poubelle.
Le fait de devenir automatiquement donneur d’organe mais avec le droit, en en faisant la demande, de se retirer de la liste. Ou souscrire automatiquement à une assurance-santé tout en ayant la possibilité de se désinscrire. Faire apparaître des émoticônes sur les factures énergétiques si la consommation est en dessous ou au dessus de la moyenne. Imposer une augmentation du taux de contribution à l’épargne-retraite proportionnelle à l’évolution du salaire, en laissant le choix à l’arrêter à tout moment, etc. Autrement dit, «vous faites ce que vous voulez mais nous allons vous diriger vers le meilleur choix possible». Et cela fonctionne [[encore une fable urbaine, comme le ruissellement, non ?]]...
Avec le nudge, Richard Thaler admet une vérité axiomatique: l’agent n’est pas rationnel [[l’argent des agents non plus…]], n’est pas caractérisé par ce que les économistes néoclassiques-classifiés appelaient l’homo-économicus. Ce dernier est biaisé par son environnement, son influence sociale et ses émotions particulières. [[Au point d’en faire des particules élémentaires…]]. «L’homo economicus des manuels d’économie ne possède ni le cerveau d’Einstein, ni les capacités de mémorisation du Big Blue d’IBM, ni la volonté du Mahatma Gandhi, répète, dans son ouvrage de référence, Richard Thaler. Il est plus comparable à Homer Simpson qu’à Superman.» [[Homère donc à l’appui du père…]].
À LIRE AUSSI Gérer votre argent avec les sciences du comportement [[surtout pas…]] Espérons que les décideurs publics le comprennent bien assez tôt et adaptent leurs politiques économiques. En France, notamment, le gouvernement d’Édouard Philippe suppose qu’en réduisant la fiscalité sur le capital, via la suppression de l’ISF et la création d’un prélèvement forfaitaire unique, on incitera à l’innovation et à l’investissement. Or, rien ne l’indique [[tout dans le passé indique même l’inverse : les riches n’obéissent jamais, impossible de compter sur eux…]], rien ne permet de l’espérer. Les agents restent irrationnels et absurdes. Rien ne dit qu’ils iraient réinjecter leur surplus dans l’économie française.
Peut-être faudrait-il alors imposer une pincée de nudge, «contraindre doucement» les néo-contribuables à investir « dans » l’économie, et pas à côté comme d’habitude, plutôt que l’espère et mère qu’ils le fassent, via des excitations fiscales ou des exxonérations proportionnelles à l’investissement consenti. C’est en tout cas, avec ce prix Nobel, le vœu de l’Académie Royale de Suède... »… Voici qui rejoint les plus incendiaires écrits dédiés à la gratuité comme un état social nettement supérieur !
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« Juste pour agacer ceux qui veulent croire que l’économie est une science exacte, ou au minimum une science expérimentale comparable à la physique [[rien à voir ni au physique ni au mental]], on rappellera que le nouveau lauréanimé de ce prix est Richard Thaler. On nous dit que c’est un homme qui a le sens de l’humour, et accessoirement [[ cet accessit ne devrait plus lui rester accessible, humour oblige…]] le sens des affaires puisqu’il est associé à un fonds spéculatif.
De-l'urinoir-au-prix-nobel-d'économie
Ils relèvent de l’économie comportementale [[ou comment le mental se porte ]]. On s’intéresse aux décisions des acteurs économiques en s’aidant de considérations psychologiques [[ l’inverse demeurant strictement impossible]]. Ils contribuent à confirmer un secret de polichinelle, les acteurs économiques ne sont pas rationnels [[juste rationnés !]]; ce ne sont pas des homo economicus. Face à ces égarements, il s’agit d’inciter les gens à se comporter de manière optimale [[optimale pour qui ? Puisque opter est « déjà » optimum ?]]. Des messages rappelant que 90 % des gens ont payé leurs impôts inciteraient les autres à en faire autant. Récemment, j’ai vu à l’entrée d’une salle de cinéma : « n’oubliez pas de rallumer votre portable en sortant ». Le message est plus doux que si on laissait entendre qu’a priori je vais mal me comporter, plus doux et plus efficace [[ seulement dans les rêves Bisounours de qui se prend à se prendre pour un économisé ?]].
Les choses se gâtent un peu plus quand on traduit ce à quoi conduisent ces travaux. On serait dans le « paternalisme libertaire voire libertarien » [suivant les traductions…pas de doute c’est du conservatisme droitier…]]. Par exemple, si je souscris un contrat d’épargne, on me précochera la case qui serait la plus favorable pour moi. Ceci étant, j’ai la possibilité de ne pas suivre ce choix. Soit, mais on voit bien que ces travaux aux exemples amusants (sic) s’inscrivent dans une vision classique-classifiée de l’économie, à savoir d’inspiration libérale [[ et d’expiration néolibérale - jamais un penseur de gauche n’aura un tel Nobel. Aucune objectivité…C’est donc vrai que les lauréattendus sont, d’abord, acceptés par la Maison Blanche ? ]]. Jean-Michel Servet, assez sévère avec Thaler, lui reproche notamment ceci (a):
« Il laisse complètement de côté les effets macroéconomiques et sociaux des décisions analysées [[pareil pour le si toxique individualisme méthodologique…]], ce qui le conduit par exemple à célébrer Uber pour sa capacité à fixer des prix de course qui collent au marché en oubliant [[ insensiblement]] les conditions d’emplois et de rémunération des chauffeurs ».
On peut donc se demander avec Gilles Raveaud, si malgré le côté plaisant, distrayant et parfois utile [[parfois vous entendez une seule fois au moins ?]] de ces expériences: » il n’y a pas des choses plus intéressantes que ça à dire, en économie ? » Plus intéressantes et plus dérangeantes, comme la répartition des richesses, les inégalités ou encore la précarité croissante dans nos économies.
Pour terminer, on n’oublie pas que Barack Obama et David Cameron, ont créé une « nudge unit » notamment en matière de politiques fiscales et plus largement publiques pour orienter les comportements de leurs concitoyens. Il faut croire que pour la campagne sur le Brexit, les conseillers de Cameron n’ont pas su trouver le nudge, le coup de pouceT devant inciter les électeurs à voter comme le souhaitait celui qui était à l’origine du référendum. Le potentiel coup de pouceT, s’est transformé en sévère doigt d’honneur au premier ministre anglais. » Tiens donc l’unanimité laisse passer des critiques « consistantes » qui consistent à demeurer de consistantes critiques. Plus question de manger sur le pouce !
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« La théorie économique dominante, dite « néoclassique-classifiée », vit des jours difficiles [[pas qu’elle…]]. Non seulement les liens incestueux de ses spécialistes avec les institutions financières sont révélés, mais leur responsabilité dans la dernière crise éclate au grand jour. L’autorégulation se justifiait, avaient coutume d’expliquer les maîtres incontestés de la discipline, par la parfaite efficience des marchés, elle-même découlant de la rationalité sans faille des aRgents. Un conte nu pour enfants sages mis à mal par la crise financière.
L’invalidation spectaculaire de la doctrine dominante ne fait cependant pas que des malheureux dans la profession. Certains courants alternatifs, au passif prétendument moins chargé, se frottent les mains [[tout en se tournant les coups de pouces…]]. L’un d’eux semble particulièrement bien déplacé pour devenir la nouvelle doctrine dominante : la behavioral economics (BE), ou économie comportementale [[c’est une plaisanterie ?]].
L’idée que les marchés ne sont pas des…miracles d’efficience [[sauf que sans autorégulation prouvée plus de …Bourse qui ne soit pas considérée comme de pure escroquerie, bien prémédité ? Faut aller jusqu’au bot des pouceTs]], et que nous ne sommes pas des ordinateurs omniscients, n’est pourtant pas neuve [[sauf que nul n’a encore beaucoup économisé l’économie, s’en soit entièrement passé]]. Depuis John Maynard Keynes, les penseurs hétéroboxes n’ont cessé d’avertir qu’il s’agissait d’un mythe-ô-manie, et de surcroît d’un mythe dangereux. Mais ils ont crié dans le déserté : keynésiens, institutionnalistes, marxistes, régulationnistes étaient, et sont toujours, bien trop critiques pour être écoutés [[sauf que faute d’écoute la situation est devenue très critique, elle !]].
« Nous payons un prix terrible pour notre foi aveugle dans le pouvoir de la main invisible », accuse désormais l’économiste Dan Ariely [[qui n’a aucune raison de généraliser son cas – jamais nous n’avons « cru » dans la plus que stupide main invisible…miteuse métaphysique qui délire dangereusement dans « l’argent fait des petits en dormant » - comme s’il avait des organes reproducteurs ce billet de banqueT, à moins qu’il ne soit qu’hermaphrodite ?]]. La théorie néoclassique-classifiée est « déficiente » [[diagnostic psychiatrique exact ]], tranchent de leur côté ses confrères George Akerlof et Robert Shiller . « Elle ne permet pas de comprendre pourquoi l’économie a des allures de montagnes russes [[simple, parce que le rouble reste roublard !]]. » En exposant « comment l’économie en marche vraiment, quand les gens sont vraiment humains », les deux auteurs d’Animal Spirits affichent un programme ambitieux : « Parvenir à ce que la théorie existante n’a pas su réaliser. » [[soit la pratiquer de façon très pratique…et éviter toute préSéance…]].
Car, postule la BE, si nous sommes irrationnels, nous n’en sommes pas moins prévisibles [[plus qu’incertaine cette affirmation…gratuite !]]. Multipliant les expériences en laboratoire, armés si besoin d’électrodes fournies par leurs alliés des neurosciences, les économistes comportementaux décèlent ces régularités dans notre comportement pour construire d’indécis modèles de décision individuelle plus réalistes que ceux des néoclassiques.
Les pionniers de la BE se nomment Daniel Kahneman et Amos Tversky. A partir des années 1970, ces psychologues israéliens ont méticuleusement catalogué les biais cognitifs qui, distordant l’analyse d’une situation, poussent les individus à prendre des décisions irrationnelles. Ainsi, par exemple, de l’« effet de framing », qui conduit les agents à apprécier différemment les données d’un seul et même choix selon la façon dont on le leur présente : « 40 % de chances de gagner » ne produit pas le même effet que « 60 % de chances de perdre ». Mais c’est la collaboration avec un jeune économiste américain, Richard Thaler, qui, dans les années 1980, marque l’avènement de l’économie comportementale comme un champignon à part entière.
Pour l’heure, le rêve d’une refondation du courant dominant de l’économie à partir du paradigme comportemental n’est pas encore réalisé. Cependant, ses partisans gagnent du terrain depuis une dizaine d’années, comme l’attestent les prix de la Banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel remis à Akerlof en 2001 et à Kahneman en 2002. En France, c’est l’économiste comportementaliste David Masclet qui a reçu en 2012 la médaille de bronze du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Les biais cognitifs que les orthodoxes disqualifiaient comme de simples objets de curiosité sont désormais examinés sous toutes les coutures dans des revues académiques respectées. On enseigne la BE dans les universités américaines les plus prestigieuses, au Massachusetts Institute of Technology (MIT) ainsi qu’à Stanford, Berkeley, Chicago, Columbia, Princeton et surtout Harvard. L’Institute for New Economic Thinking (INET), le think tank lancé en 2009 grâce aux 50 millions de dollars avancés par M. George Soros, place la BE au cœur de ses réflexions. En France, le Groupe d’analyse et de théorie économique (GATE) de Lyon et la Toulouse School of Economics (TSE) sont les plus en pointe.
La discipline fait aussi des adeptes dans le grand public. Avides de comprendre pourquoi ils prennent tant de « mauvaises » décisions, les Américains se jettent sur des livres [[très mauvaise décision…]] tels que Blink, de Malcolm Gladwell, Nudge, de Thaler et Cass Sunstein, ou Predictably Irrational, d’Ariely. Ce dernier répond d’ailleurs chaque semaine aux questions les plus triviales des lecteurs du Wall Street Journal dans une section du journal intitulée « Ask Ariely ». Et donc ?
Monde-diplomatique et comportementalisme
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« Nous sommes contre les interdictions » [[sauf les leurs !]], assummum Thaler et Sunstein (able). Evoquant une loi qui interdit certains polluants, ils écrivent : « La philosophie de ce type de limites ressemble désagréablement à celle des plans quinquennaux soviétiques. » Pour les auteurs du livre, qui se décrivent comme des « paternalistes libertariens », la BE est donc une « troisième voie » entre friedmaniens et keynésiens : entre le laisser-faire total [[ pour qui ? pas pour tout le monde, pas pour ceux qu’ils spolient sans cesse, par exemple…]] des libéraux et les lourdes interventions de l’Etat, il y aurait une place « ni de droite ni de gauche » pour l’aimable et raisonnable « politique du coup de pouce » [[l’état qui se prétend le moins « interventionniste » possible, le libéral coral, l’est infiniment interventionniste. Ne croit-il pas en la main invisible complotiste, alors ?]].
C’est cette voie d’une parfaite innocuité que M. Obama aura empruntée dès son premier mandat [[des emprunts par mandats ?... étrange, en plus…]]. Non seulement Thaler a été sollicité pour conseiller son équipe économique, mais Sunstein (able) a dirigé pendant près de quatre ans l’Office of Information and Regulatory Affairs, clé de voûte de l’appareil fédéral de régulation (non dérégulé…), notamment dans les domaines de la santé, du logement et de l’environnement. Résultat des courses (tiens, ils font aussi les courses ?) : selon le Center for Progressive Reform, sur les centaines de projets qui lui ont été soumis par les cabinets ministériels, Sunstein en a assoupli les trois quarts dans le sens de l’intérêt des lobbys industriels [[ce n’est assoupli mais assoupi…alors…]].
Il n’est pas étonnant que cette philosophie ait plu aux tories (conservateurs) britanniques, qui ont recruté le même Thaler en 2009 à la tête d’une… Nudge Unit. Sa mission : « Atteindre des objectifs progressistes d’une manière qui soit compatible avec la réduction des dépenses du gouvernement et les charges que représente la régulation pour les entreprises et la société [[donc régressistes…faire du progressisme régressiste, il n’y a que les farceurs de droite, pour y songer !]]. »
La France non plus n’est pas insensible aux charmes du nudge [[désolé », nous si… trop avarié le à varier !]]. Le CAS a explorateur en 2011 comment « plusieurs leviers comportementaux, comme le poids de la comparaison avec autrui ou l’inertie face au changement », pouvaient être mobilaisés pour « inviter les citoyens à adopter des modes de vie plus respectueux de l’environnement » [[le monde à l’envers – ce sont, principalement, les dirigeants qui doivent respecter l’environ, les environs et tout l’environnement, tant qu’à faire…Moins, le peuple peuplé…]]. Dans une mise en rapport de 2012 du Conseil d’analyse économisée sur la protection du consommateur, les pourtant très orthodoxes David Thesmar et Augustin Landier pointent les « biais pyschocognitifs des ménages » et appellent à systématiser, notamment pour les produits d’épargne salariale, une « option par défaut bien choisie ( ?) [[pas plutôt « un forfait irrésistible qui déclare forfait » ?- Et les douanes contentes qu’il déclare…] », qui « permette au consommateur inattentif [[strictement impossible son, inattentivité !]] d’être aiguillé vers le bon choix [[vraiment, il y a de l’abus – comment « savoir » que c’est le bon choix, et pour qui d’abord ? Pour tout le monde uni en un seul ?], sans priver le consommateur proactif de sa liberté de choix [[de qui se moque-t-on entre crochets ?]] ».
Exciter les gens à faire les choix [[mais sommes-nous dans l’en choix ou le pour choix, s’interroge Hegel]] qui vont dans le sens de l’intérêt général [[toujours porté disparu parmi l’oligarchie ]], voilà donc la visée du nudge [[qui ne lutte pas de classe, malgré les ordres de Warren Buffet !]]. La définition de cet « intérêt général » n’est en revanche jamais formulée [[il y a des aveux qui condamne ferme : non jamais les trop riches ne peuvent parler « d’intérêt général » lorsque tout porte à croire qu’ils le bafouent sans cesse !]]. Moins polluer la planète est sans doute un objectif consensuel [[donc puisque la majorité le veut, la minorité illégitime se décrète la « sur-majorité » où 20 % c’est tellement plus que 60 %…c’est plus un coup de pouce mais un coup de Trafalgar !]]. Mais peut-on en dire autant quand les économistes agencent Cia leurs « coups de pouce » [[le complotiste peut-il exister s’il n’y a pas de complots ?]] pour conduire les salariés américains à épargner davantage auprès [[ou après ?]] de leurs fonds de pension ? Une partie importante des travaux en BE aux États-Unis ont en effet été consacrés à développer, et même à rendre obligatoires de tels programmes dans les grandes entreprises [[sauf que seuls les dirigeants d’entreprises et leurs traders auraient eu un bénéfice moral et social à suivre de tels agencements de pouceTs]]. Augmenter l’épargne financiarisée [[ donc il existe une épargne non financiarisée la risée ?]] : voilà sans doute qui correspond à la di-Vision que se fait l’industrie financière de l’intérêt général mué en le sien-même… mais beaucoup moins à celle de la rationalité macroéconomique, qui requiert parfois que les individus n’épargnent pas plus, mais moins, pour relancer la demande par la consommation avec brutales sommations. En outré, privilégier cet objectif évacue le débat sur les différents modèles de retraite possibles, puisque cela postule que le système par capitalisation est le meilleur [[le dictionnaire nous rappelle que le meilleur c’est toujours « le plus empli de bonté, le plus attentif aux autres, donc le moins cupides, le vraiment désintéressé »…la définition ne change pas ]].
Le nudge n’aime pas la politique, et se complaît dans l’illusion qu’il s’exerce en dehors d’elle, dans le merveilleux monde du « bon sens » et de la « réalité des faits ». Ainsi, propose Thaler, « laissons de côté la question de savoir s’il faut augmenter les impôts », question horriblement « partisane » qui fâche pour rien, et « employons-nous déjà à mieux collecter l’impôt ». Le nudge abolit toute interaction démocratique entre le peuple et les élus. Ses partisans « supposent implicitement qu’essayer de convaincre l’électorat du bien-fondé des agissements du gouvernement est un exercice vain, écrit le sociologue de l’université britannique du Kent Frank Ferudi . Au lieu d’un débat démocratique, ils optent pour des techniques subliminales de manipulation [[en avoir la claire comPréhension permet d’en retirer tous ses pouces et même le majeur…et le man-horripulé se fait main d’œuvre de l’œuvre collective]] ».
Les économistes néoclassiques-classifiés sont certes nocifs lorsqu’ils [[autrement aussi ]] prônent la dérégulation, la privatisation et l’austérité salariale [[que de très mauvais choix, très mauvais…suivre les flèches afin de les revenir aux « bons » choix…]]. Mais, au moins, ils ne font qu’émettre une opinion junkbond, qui peut être publiquement débattue et combattue [[ sauf que la pensée unique et la loi implacable du marché ferment violemment la porte au nez de tout débat ? Et la complotée main invisible, alors, ne cloue-t-elle pas le bec ?]]. Leurs homologues comportementalistes, eux, sautent la case « débat démocratique ». Sûrs de savoir en quoi consiste l’intérêt général, ils l’imposent par une entreprise de conditionnement qui opère directement au niveau du comportement de chaque individu. La Nudge Unit britannique peut « changer la manière de penser des gens », se réjouit ainsi en toute innocence le vice-premier ministre britannique Nick Clegg. Devons-nous nous réjouir avec lui ? »
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Richard-Thaler-un-prix-nobel-d'économie-mal-élevé.
Richard Thaler est un économiste atypique. Il sait écrire et il est doté d'un solide sens de l'humour, deux caractéristiques pas forcément les plus répandues dans la profession [[ce qui ne suffit pas à sa crédibilité !]]. Si vous ne me croyez pas, lisez Nudge, son livre coécrit avec le juriste Cass Sunstein, mais surtout son autobiographie Misbehaving (difficile à traduire, mais qui signifie "celui qui ne se comporte pas bien"), qui ne devrait pas tarder à être traduit en français, effet nobel d'économie oblige. Mais sa principale qualité, si l'on en croit son ami Daniel Kahneman, Nobel d'économie 2002, est la paresse. Thaler est de son propre aveu très paresseux, très lent pour finir d'écrire ses papiers, ce qui paradoxalement est un avantage : il ne travaille que sur des sujets suffisamment intéressants pour outrepasser sa paresse [[ce qui ne suffit pas à la crédibilité de ses papiers !]].
Professeur débutant, ses étudiants se plaignaient de la moyenne de son examen : 72 sur 100, une moyenne générale qui conduisait des hordes d'étudiants à faire le siège de son bureau pour dire que le sujet était trop difficile. Il décida de changer le total des points, de noter son examen sur 137, sans rien changer d'autre. L'année suivante, la moyenne générale de l'examen était de 96 sur 137, soit 70 sur 100 - moins que l'année précédente. Mais les étudiants étaient ravis. 96 était plus proche de 100 et donnait l'impression que l'examen avait été réussi, même si le résultat final ne changeait pas (de toute façon, il allait donner A aux premier 10% des étudiants, puis B, puis C, etc.). A partir de l'année suivante, tous ses sujets commençaient par l'avertissement suivant adressé aux étudiants : "l'examen est noté sur 137 parce que cela semble vous faire plaisir. Cela ne change rien à la note finale". Plus jamais un étudiant ne s'est plaint.
Cette anecdote résume Thaler. Identifier une bizarrerie dans les comportements des gens [[tout en se gardant de toucher au système entier…]] - comme le fait qu'une note avec un gros chiffre apparaît meilleure même si cela ne change rien au classement - puis changer le contexte dans lequel cette bizarrerie apparaît pour obtenir une amélioration.
Le prix d'une vie : Sa thèse portait sur un sujet qui peut sembler macabre : la valeur d'une vie humaine. La question peut sembler choquante en elle-même mais constitue un problème important de politique publique. Comme le suggérait Thomas Schelling, postez en novembre dans le journal la photo d'une petite fille atteinte d'un cancer qui va mourir en disant que dépenser un million de dollars permettrait de prolonger sa vie jusqu'aux fêtes de noël, et les dons vont affluer. Par contre, annoncez qu'il faut augmenter les impôts locaux pour acheter dans le même hôpital une machine de nettoyage qui coûte un million de dollars et permettrait de réduire de 5 % le nombre de maladies nosocomiales dans cet hôpital et donc sauvant plusieurs vies par an, les réactions ne seront pas les mêmes. Dans les perceptions collectives toutes les vies sauvées ne se valent pas. Mais pour les politiques publiques, il faut faire des choix. L'idée pour choisir est la suivante: identifier ce que les utilisateurs seraient prêts en théorie à payer pour réduire la mortalité. Par exemple, supposez qu'on construire une autoroute, et que l'on propose à ses utilisateurs soit de devoir y payer un péage de 10 euros, ce qui permettrait de disposer d'équipements de sécurité réduisant le nombre d'accidents à 10 par million de véhicules; ou un péage de 100 euros qui réduit le nombre d'accidents à 9 par million de véhicules. Il est plausible que la première option serait préférée, ce qui permet d'identifier le "prix d'une vie" et de prendre des décisions. Les méthodes identifiées pour ce calcul dans sa thèse par Thaler sont encore utilisés aujourd'hui en décision publique - "le prix d'une vie" est environ aujourd'hui de 7 millions de dollars.
Incohérences et biais cognitifs : Au passage, en rédigeant sa thèse, Thaler avait constaté que les choix des gens manquaient de cohérence [[ sauf que ceci est dit dans un cadre très restreint, imposé du dehors et ne répondant qu’à des intérêts peu justifiables : rendez la pleine spontanéité et toute la gamme de choix aux humains et vous verrez s’ils restent « incohétent-e-s ». Ce qui est incohérent est d’oser ceci sans préciser le cadre !]] En soi, ce n'est pas une grande découverte: "les gens ne sont pas rationnels" n'est pas une remarque d'une grande profondeur ni d'un grand intérêt, contrairement à ce que croient ceux qui en déduisent que tout l'édifice des sciences économiques s'effondre quand on l'énonce [[eh bien pourtant, il en est ainsi – nous sommes des humains et le mieux à faire est de partager au mieux : tout le reste n’est que ces pitoyables et dérisoires théories dont aucune ne tient…au bon sens – destinées juste à ne pas partager. Equitablement. Mot adoré des libéraux à condition de ne jamais le mettre…en pratique. Non, économisez l’économie reste la seule attitude très adulte ! Et pas le tout pour moi et rien pour les autres…]]. Encore faut-il identifier comment et pourquoi les gens agissent comme ils le font, ce qui est nettement plus compliqué [[ pas vraiment puisque de ce cercle raisonnable sont évités les politiques, les banquiers et les médias fous…ce qui est éviter tant et tant de personnages vraiment irrationnels. Et plus que nous le croyons : toutes ces ridicules théories économiques leur sont surtout destinées afin de rassurer et justifier leurs comportements souvent inadmissibles : Eh oui !]].
Thaler a commencé à relever des incohérences, des bizarreries, dans les comportements des gens (pendant un certain temps la liste était écrite sur le tableau dans son bureau, sous le titre "trucs idiots que les gens font"). C'est l'apéritif et les invités sont en train de se gaver de cacahuètes. Je retire le bol de cacahuètes de la table et tout le monde me remercie. Pourquoi ne décident-ils pas tout simplement de laisser les cacahuètes dans le bol s'ils ne veulent pas en manger trop? Ou alors, j'ai reçu des tickets gratuits pour le match du soir. Mais il fait un temps épouvantable et je renonce à y aller - tout en reconnaissant que si j'avais payé 20 € pour acheter ces tickets, j'y serai allé. Ou encore : je vais acheter un livre qui coûte 25 €. Le vendeur m'informe que le même livre est vendu 15 euros dans le nouveau magasin de la chaîne, à 10 minutes de marche. Je vais acheter un téléphone à 795 euros. Le vendeur m'informe que le même téléphone est vendu 785 euros dans le nouveau magasin de la marque, à 10 minutes de marche. Ma décision est-elle la même dans les deux cas? Probablement pas. Pourtant dans les deux cas je dois marcher 10 minutes pour économiser 10 euros. Ou alors, je constate que je dépense différemment lorsque je dépense de l'argent liquide que je sors de mon portefeuille que lorsque je dépense la même somme en payant par carte, prélevée directement sur mon compte. Ou le comportement asymétrique des gens face aux gains et face aux pertes [[fort heureusement, le fouillis de ces choix décrit encore un humain. Les « idéologisé-e-s » montrent des choix tellement plus réduits s’étant laissé convaincre que « leurs » choix peuvent être dictés par…d’autres. Et ils en sont bien moins humains. L’incohérence est bien – hors du fait qu’il est bon de convaincre par sincérité – de « croire » que l’on puisse forcer les choix d’autrui sans se disqualifier gravement soi-même. Ainsi, qui se permet de surveiller les autres se rabaisse infiniment et doit recevoir un écho collectif qui affirme qu’espionner est une déchéance !]]. .
Ces exemples peuvent sembler anecdotiques mais illustrent des biais cognitifs, des formes systématiques d'incohérence dans nos comportements [[est-ce vraiment de l’économie, soit la simple gestion des choses, de parler ainsi ?]]. Ces biais cognitifs peuvent parfois avoir des conséquences très importantes en pratique, conduire les gens à agir contre leur intérêt, expliquer pourquoi certains marchés fonctionnent mal, ou offrir des possibilités de gains à ceux qui savent les identifier et les exploiter. Le travail de Thaler a consisté à identifier ces biais et à en mesurer l'existence au travers d'expériences et de tests empiriques. Le champ d'application de ses idées est énorme, allant de régularités prévisibles sur les marchés financiers (par exemple, l'effet janvier qui faisait que la bourse avait de meilleures performances en janvier que les autres mois, une anomalie disparue une fois révélée), au comportement de recrutement des équipes professionnelles de basketball (Thaler a montré que les équipes surpayaient systématiquement certains joueurs, phénomène aussi observé dans le baseball et à l'origine du succès des Oakland As, raconté dans le film moneyball).
Économie comportementale : D'autres, dont des nobel, se sont intéressés à ces problèmes - Maurice Allais [[si « inéquitablement » maltraité parce que de gauche et ayant plein de bon…sens !]], Herbert Simon, Robert Shiller, et Daniel Kahneman. Le rôle spécifique de Thaler a été double. Premièrement, il a inlassablement poussé ces idées auprès des autres économistes. D'abord ignoré et moqué [[attitude des infantiles qui se croient supérieurs et offrent des comportements…si inférieurs !]], il a patiemment lutté pour faire admettre ces idées, appelées aujourd'hui économie comportementale, auprès de ses collègues. Il a tenu une colonne dans le journal of economic perspectives intitulée "anomalies" décrivant et expliquant ces paradoxes. Il a montré leur importance et leurs conséquences à des économistes qui avaient trop tendance à considérer ces anomalies soit comme des curiosités, soit comme des phénomènes qui disparaissaient sur les marchés [[lorsque ce « marché » n’est que de la métaphysique déraisonnable d’une omniscience automatique – il est clair que le grand ridicule si nocif pour tous soit d’idolâtrer cette pitrerie !]] ou lorsque les gens prennent de "vraies décisions" [[ce pourquoi la politique est devenue de…reporter toute décision vraie en 2025, 2040 et plus loin. Vérifions, à part spolier les pauvres, aucune décision »décisive » pour changer de style de vie, protéger la nature, foutre dehors les lobbies, avancer vers les biens communs n’est…prise – il n’y a nulle incohérence mais bien l’arrogance des lâches]]. Dans la pratique s'il y a effectivement des biais aux expériences en laboratoire montrant des biais cognitifs, ceux-ci ont des conséquences significatives [[ seulement en laboratoire – ailleurs c’est l’idéologie qui aveugle tant : si incapable de dire un c’est QUOI le « bon » choix et bon pour tout le monde à la fois ?]].
Cela a conduit à l'idée, avec Cass Sunstein, de traduire ces biais cognitifs dans les politiques publiques [[non privatisables par définition : et pourtant…]]. L'argument était le suivant : nous sommes souvent victimes, à notre insu, de choix qui nous sont présentés d'une manière qui nous pousse à agir d'une manière que nous pourrions regretter [[c’est qui ce « nous » qui nous pousse – et le choix de ce nous n’est-il pas en pleine « anomalie » ? Présenter un « nous » caché, supérieur et infaillible semble sacrément manquer de …bon sens !]]. Il suffit parfois de petites modifications dans l'environnement pour améliorer significativement les conséquences. Mais aussi des choses plus importantes. Par exemple un système dans lequel on vous offre l'option de décider à l'avance que votre taux d'épargne augmentera automatiquement lorsque votre revenu augmente (vous pouvez modifier cette option quand vous le voulez) vous conduit à épargner plus qu'un mécanisme dans lequel vous décidez vous-même de votre taux d'épargne. Ou alors, mettre les fruits en avant à la cantine et les sucreries derrière conduit les gens à mieux manger.
Ce "paternalisme libéral" - l'idée que l'on vous laisse le choix, mais qu'on va modifier l'environnement des décisions de manière à les orienter dans un sens favorable aux utilisateurs [[où reste la preuve que ce sont bien les utilisateurs qui en bénéficient et pas les utilisateurs d’utilisateurs ?]] a été critiqué : les décideurs politiques qui le mettent en œuvre sont eux aussi sujets aux biais cognitifs et aux erreurs de jugement dont ils cherchent à "protéger" les citoyens. Mais Thaler et Sunstein rappellent que quoi qu'il arrive, il y a un environnement par défaut - et il n'y a aucune raison qu'il soit plus satisfaisant. Ils font remarquer aussi que les entreprises, le marketing agressif, abuse des biais cognitifs des consommateurs et que leurs intentions et leurs pratiques sont bien plus critiquables que celles de décideurs ou d'experts. »
Pour aller plus loin : Les livres et articles de Thaler sont très accessibles, et écrits avec beaucoup d'humour, même si peu sont traduits (ce qui devrait bientôt changer). Voici la version longue et la version courte de la déclaration Nobel justifiant sa récompense. Une interview dans laquelle il expose ses travaux. Voici le blog de son livre. Voici de nombreux articles grand public qui montrent l'éclectisme de ses choix. Un bon article (avec un mauvais titre) sur france culture. » C’est une véritable chance de pouvoir mettre à bas toute la pitrerie nommée économie – continuons d’en profiter !
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Le théoricien de notre "comptabilité mentale" : La finance comportementale remet en question le postulat de base de la finance moderne, à savoir des investisseurs rationnels, qui prennent des décisions rationnelles et rendent les marchés efficients. La finance comportementale permet de mettre en lumière des situations où justement les marchés ne sont pas efficients, et trouver une explication en analysant la psychologie de ces investisseurs, ce qui permet ensuite de mettre en place des stratégies pour tirer profit de ces situations [[ ?]]. Richard Thaler a montré l'emprise de certaines caractéristiques humaines sur les orientations du marché, comme par exemple les préférences sociales [[traduit en langage normal, les préJugés, qui jugent à l’avance et sans rien savoir !]], la peur, l'excès de confiance ou encore l'importance donnée à posséder quelque chose, ce qu'il a appelé l'aversion de la dépossession [[ceci répond aux manipulations si peu honnêtes des médias ]].
Le diplômé de l'université de Rochester (États-Unis) explique ainsi comment les individus simplifient leurs décisions pour leurs finances, en créant dans leurs têtes des cases séparées. Ils se concentrent sur l'impact de chaque décision plutôt que sur l'effet global [[le harcèlement de l’individualisme méthodologique y est pour quelque chose…ainsi que pour la perte tragique du sens de l’intérêt…général, de l’importance du collectif ]]. Pour nos comptes bancaires par exemple, nous avons un compte courant pour nos dépenses au quotidien, où tombe notre salaire. Mais si nous dépensons trop, nous préférons risquer les agios d'un découvert que sortir de l'argent de notre compte épargne. Tout simplement parce que nous ne serions pas sûrs de revoir un jour la couleur de cette épargne, destinée, qui sait, aux vacances en famille.
Hérault du "coup de pouce" (nudge) : Pour corriger les travers de "l'homo economicus", celui qui est issu du courant de pensée libéral porté par le si meurtrier Milton Friedman a théorisé le "coup de pouce", équivalent du terme anglais "nudge" désormais entré dans le vocabulaire courant des sciences économiques. Dans un essai coécrit avec un juriste de Harvard, Cass R. Sunstein, Richard Thaler défend ainsi une forme d'intervention "douce", autrement appelée "paternalisme libéral" : l'individu reste libre d'agir mais il est excité à prendre un chemin plutôt qu'un autre. Il se dégage une "architecture des choix" [[ Ce qui replace carrément l’économie comme un sous-système de la psychologie et revient au bon sens de ne la faire dépendre que de l’humain. Et plus la lâcheté inadmissible de planquer ses « lois » dans une métaphysique divine « invisible » mais qui s’autorégule surtout si l’humain ne fait rien et qui reste, toujours, omnisciente (ce qui trouve l’avantage de vivre indécemment sur l’argent des autres et faire que ceux-ci ne puissent vous critiquer à juste titre : c’est que vous êtes omniscient, plus divin que le divin avec des comportements si…dégradés et dégradants. Être trop riche parait si peu reluisant, en fait…]].
Le-prix-nobel-2017-souligne-comment-l'économie-dépend-de-l'-humain
Un prix important pour développer cette vision, en particulier en France, en retard ? L'économie comportementale existe depuis une trentaine d'années. Mais la théorie a été officiellement reconnue en 2002, justement quand le père de cette nouvelle économie, Daniel Kahneman, a reçu le nobel d'économie. Directrice de recherche au CNRS, Marie-Claire Villeval, travaille sur ce champ. Elle a répondu aux questions de Lise : "L'économie comportementale ne repose pas forcément sur de l'irrationnel, mais plutôt sur de la rationalité limitée." L’économie comportementale analyse les biais cognitifs qui affectent nos prises de décisions, et qui peuvent expliquer que les personnes ne prennent pas toujours les décisions qui sont dans leur intérêt. Nous sommes des animaux, pas toujours prêts à prendre des décisions fondées sur un raisonnement mathématique précis. Nous commettons des erreurs. Il y a plein de phénomènes qui ont tendance à être ignorés dans l’économie ou la finance classique-classifiée. Si on les prend en compte, ils peuvent par exemple permettre de mieux expliquer les crises sur les marchés. Ce prix est un coup de pouce important et cela permet de mettre un coup de projecteur sur ces travaux d’économie comportementale, les rendre plus populaires. En France, on est en retard sur ce sujet, le Nobel va permettre d'intéresser davantage d'étudiants et d’ouvrir des postes de recherche dans des universités. Même si ce sont des travaux déjà utilisés. » Ne pas se leurrer : la France a raison de résister au bric à brac souvent trop bon enfant des étasuniens « hors sol » qui fuient sans cesse les résultats de leurs comportements, ne cherchent que des biais peu sincères pour se faire disculper et même pardonner mais n’en continuer, pas moins, à semer leurs anomalies et incohérences sur la planète. Et ce malgré qu’ils en aient reçu tant de leçons au sommet !
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Et, afin de ne strictement rien oublier, ajoutons 2 autres facettes à notre tableau d’ensemble…« Les comportements irrationnels ont alors été présentés par les économistes comme des « erreurs » consécutives à un manque d’information ou à des défauts de régulation. Mais dans les années 1980-1990, Daniel Kahneman (Nobel 2002), Robert Shiller (Nobel 2013) et Richard Thaler ont préféré placer ces comportements « irrationnels » sous la loupe de la psychologie. « A partir de 1991, raconte Robert Shiller, nous avons monté avec Richard des ateliers d’économie comportementale » où des cobayes devaient simuler des décisions de marché (achat, vente, échange) dans des conditions déterminées. Ils en ont conclu que « ces comportements n’étaient pas erratiques, mais structurés en fonction de l’environnement, des incitations, de l’interprétation des informations obtenues, etc. », explique Augustin Landier, professeur de finance à HEC. « Richard Thaler a avancé dans un article de 1985 qu’à côté de la comptabilité normale existait une “comptabilité mentale”.
Richard-Thaler-défricheur-de-nos-erreurs-économiques ?
Autant dire que les détracteurs de l’Académie royale des sciences de Suède ont une fois de plus du grain à moudre. Ils soulignent, comme l’économiste Avner Offer, coauteur, avec Gabriel Söderberg, du livre The Nobel Factor (“Le Facteur Nobel”, 2016, non traduit en français), cité par le quotidien suisse, qu’au fil des années, “sur 78 lauréats, plus d’un tiers sont rattachés à l’université de Chicago, entre les murs de laquelle s’est développée l’école économique du même nom, un courant de pensée porté par Milton Friedman”, et que l’Académie “favorise largement les recherches réputées néolibérales”.
À lire aussi Théorie. Quand les équations intègrent les comportements irrationnels
Toujours est-il que “l’Académie royale des sciences de Suède a reconnu Richard Thaler pour un travail qui a aidé à rapprocher l’économie et les analyses psychologiques”, précise le Wall Street Journal. Ou, comme le chercheur, cité par le journal, l’explique lui-même : “Les agents économiques sont des humains, et les modèles économiques doivent prendre cette caractéristique en compte.” [[cette évidence a donc besoin de tant de pompes pour arriver aux cerveaux insensibles et si désocialisés des prétendus élites ?]]
Autrement dit, les humains ne sont pas toujours rationnels, ni disciplinés, ni logiques. Pis, ils compartimentent, notamment leur budget, et, en conséquence, n’ont jamais une vision générale de leurs dépenses. Le Washington Post se souvient d’un éditorial paru dans le New York Times en 2011, dans lequel Richard Thaler déclarait : « Nous, les Américains, nous mangeons trop, nous empruntons trop, nous n’économisons pas assez et nous repoussons toujours à plus tard la moindre action quelque peu déplaisante.” George Santayana, ce philosophe si lucide sur les Etats Unis, disait en mieux, en substance, que…“ les étasuniens arrivent dans les pays, y mettent leur désordres insouciants et puis s’en vont sans un regard derrière. Sans ne jamais rien réparer. » Traduisant si bien ce laxisme de superficialités à leur propre égard et cette dureté inadmissible envers le reste du monde. Comme des taureaux dans de la porcelaine : ils cassent tout et aux autres de réparer « leurs » dégâts. Très bien vu !
Richard-thaler-prix-nobel-pour-ses-travaux-sur-l'irrationalité
« Dans l’histoire récente de l’économie, 1994 fera certainement date. Cette année-là, David Laibson a obtenu son doctorat d’économie grâce à une thèse sur la volonté et l’argent qui s’appuyait davantage sur la psychologie et les comportements étranges que sur l’économie classique. Il a été rapidement embauché à Harvard, qui est ainsi devenue la première université à recruter délibérément un professeur d’économie ayant une formation de comportementaliste.
Trois ans plus tard, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) a suivi l’exemple, en faisant venir Sendhil Mullainathan après qu’il eut obtenu son doctorat. Il était lui aussi imprégné de psychologie et d’économie. Des chercheurs encore peu nombreux : David Laibson, 34 ans, et Sendhil Mullainathan, 27 ans, sont les étoiles montantes. » Etc.
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Grâce à ce Nobel plutôt étourdi le libéralisme vient de hautement se ridiculiser. Comme si, actuellement, tout était fait pour que les dirigeants paraissent toujours …moins sérieux (stratégie du perdant qui cherche à l’être dans les faits) ?
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que la vaste compassion vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***
trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 3 "Nul n'est nul", "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir" et onglet 4 "L'anticommunication comment ça fonctionne ?» et "Why do we left the left wings ?" ; onglet 2 "L'ardeur sociale", "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" et "LE ROMAN DE L' ÉCONOMIE " ; et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE sur l’onglet 3, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (Qui a démuni les démunis ? Qui a déshérité les déshérités ? Qui s'est emparés des désemparés ? Qui a détressé les détresses ? Qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? S’il y a fraudes pourquoi donc cacher les fraudés qui les subissent ? S'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs ? S’il y a endettés, ils sont toujours précédés des endetteurs. Pas de travailleur clandestin qui n’ait été créé par l’argent clandestin. Et sans capital au noir pas de travail au noir, etc. Tout se tient et les causes ne pourront plus échapper à l’implacabilité de la logique. Le règne moral des trop riches vient de s’effondrer), onglet 2.
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie ? C’est ce que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose !
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le futur n’appartient qu’à qui en prend l’initiative
Le spectacle est une misère pas une conspiration
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
Arrêter de sous-traiter nos besoins et nos savoirs
Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper
Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la situation.
Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !
Nous n’avons pas besoin de ce système pour le supplanter !
Nous sommes la santé de la société
…les anti-élites actuelles ( celles qui empêchent les vraies élites de réparer leurs dégâts !)
Trouver ce que nous ne cherchons pas ?
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Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 500 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu
Contrôlons-Nous nos Décisions ? - Conférence TED de Dan Ariely
Escalier musical : Aucune contrainte, aucune interdiction, aucune sanction mais les individus, croyants le discours de l’affichage, furent désincités à passer. La SNCF constata alors une baisse de 50% du mauvais sens d’utilisation dans les souterrains.
COMPORTEMENTAL = comporte mental ?.
Conférence de Gilles Saint-Paul intitulée "Le paternalisme peut-il être libéral?"
Le paternalisme libertaire
trop pour être honnête envers le...bien de toutes et tous.
Laurie Santos : L'économie des singes aussi irrationnelle que la nôtre.
L'efficience des marchés - Abécédaire atterré (AA+)
Nudge : La méthode douce pour inspirer la bonne décision
Finance comportementale: les principes Daniel Kahneman, Nobel d'économie 2002...