L’ignorance veut diriger le monde ?
Ignorer comme l’igné de se foutre le feu au cul, c’est toujours voulu – soit par une enflure dopée de ses propres apports qui ne reste possible que si nous dévalorisons ceux des autres – soit par l’acte physique de détourner son regard et de le tourner ailleurs. Ce qui offre l’image de refuser de savoir voir. Oui dédaigner de daigner connaître, mépriser la prise de dialogues et multilogues tout ceci est fortement intentionnel – et permet de conclure (temporairement du moins) que, depuis l’effondrement causé par la folie néolibérale (ce début du pourrissement intellectuel et affectif), vers 1980, c’est l’Ignorance qui veut mener le monde. Le désastre est immense (nous qui avons appris le merveilleux art de l’écoute nous voyons une gigantesque flopée d’humains brisés ou déroutés par la corruption généralisée, semée par les faux dirigeants). Faisons-en un état ou faisons-en des lieux ? Les 2, hombre !
« Mathias Girel est maître de conférences, directeur des études du département de philosophie à l’ENS, membre du Centre Cavaillès et directeur du CAPHES (CNRS-ENS). Il est en particulier l’éditeur de la version française de l’ouvrage de Robert Proctor, Golden Holocaust, 2014, en rapport avec le thème de la construction délibérée de l’ignorance, et auteur de Science et Territoires de l’ignorance, de 2017. De Mathias Girel et la physicienne et directrice de la collection « Savoirs Actuels » Michèle Leduc : «De même qu’il est fructueux de se demander comment et pourquoi nous savons ce que nous savons, il est instructif de réfléchir à ce que nous ne savons pas. Nous pouvons ignorer parce que nous n’avons pas encore de réponse à nos interrogations, parce que nous n’arrivons pas encore à formuler de bonnes questions, parce que nous n’avons pas pu mener de recherche aboutie à ce sujet, mais aussi parce que nous sommes détournés de savoir, que ce soit par des biais, par des tabous, ou par l’action concrète de collectifs qui cherchent à se protéger de vérités dérangeantes. On peut ignorer ce que d’autres savent, ou bien être tous réunis dans une même ignorance provisoire. Tous les cas étudiés dans la littérature sur l’ignorance sont un paradoxal hommage à l’autorité du vrai : s’émouvoir d’une absence de savoir, parcourir les limites de la connaissance existante mais aussi analyser la science « contraire », les tentatives de « capture » d’expertise ou de publication, tout cela n’a de sens que dans un univers où la science, celle qui prouve, qui explique et qui prédit, reste une valeur dominante.»
La-culture-de-l'ignorance N’omettons pas de cliquer sur l’émission radio puis sur le lien « n° 204 de la Raison présente ».
Il s’agit bien de semer volontairement l’ignorance afin de souiller comme de foutre le désordre dans les connaissances actuelles – « C’est à dire l’agnotologie, cette étude de l’action dévastatrice «des marchands de doute, entretenu par les détenteurs du pouvoir politique avec l’occultation de la vérité sur les catastrophes naturelles, les dangers environnementaux de la pollution, les risques des médicaments ou des pesticides en agronomie, etc.» [[ tant le savoir objectif est ressenti comme l’ennemi direct, pour les oligarques, à cause de la grave escroquerie qu’est le capitalisme-néolibéral, le pire !]]. Ce qui rend cette pandémie si redoutable est que, jamais ou si rarement, ne sont analysées les responsabilités individuelles de trois catégories d’acteurs sociaux impliqués dans la diffusion (ou non) des savoirs et la construction sociale de l’ignorance : scientifiques, journalistes et responsables politiques.
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Que-puis-je-contre-lignorance-?
« La construction sociale l’ignorance sociale [[ on se met ensemble pour ne pas savoir]] procède pour l’essentiel de mécanismes collectifs. Intérêts économiques et financiers, stratégies politiques, aveuglements communs sur la base d’idéologies partagées ou de processus psychologiques classiques…Il y a là matière et sujets de nombreux travaux scientifiques et universitaires. Toutefois, un aspect demeure peu traité, celui de la responsabilité individuelle des acteurs sociaux concernés par cette construction aux effets délétères sur la santé politique de nos sociétés. Il est vrai que le « name and shame » ne fait guère partie des traditions européennes, et encore moins de la communauté scientifique ou médiatique. Alors que les dérapages commencent comme ceci…
>>> -- En 2009 était publiée, comme chaque année depuis 2000, une enquête sociologique de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) auprès des Français sur le changement climatique. Parmi les questions posées quelques mois auparavant, l’une leur demandait :
A votre avis, lorsque l’on parle aujourd’hui du réchauffement de l’atmosphère terrestre dû à l’augmentation de l’effet de serre est-ce plutôt ?
- une certitude pour la plupart des scientifiques
- une hypothèse sur laquelle les scientifiques ne sont pas tous d’accord
- sans réponse
Cette année-là, 70 % des Français choisirent la première et bonne réponse, et seulement 28 % la seconde et mauvaise. En 2010, à la même question, seuls 51 % des Français cochaient la première réponse, et 45 % la seconde. Six ans plus tard, en 2016, les pourcentages étaient respectivement de 59 % et 41%, alors que les faits scientifiquement établis, comme l’observation de l’évolution du climat planétaire, avaient non pas affaibli mais à l’inverse renforcé le diagnostic des climatologues entre 2009 et 2016, comme le soulignait la publication en 2014 du cinquième rapport du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du climat).
Il est bien sûr possible de trouver, dans le corps même de l’enquête de l’ADEME, des raisons structurelles à ces réponses qui peuvent déconcerter les scientifiques, puisque les rapports du GIEC, depuis 1990, sont censés avoir transmis aux gouvernements et aux populations leur diagnostic de l’évolution du climat. Ces raisons structurelles relèvent d’une autre sorte d’ignorance. En ce qu’il ne s’agit pas de l’ignorance construite délibérément par la négation du savoir constitué dans le cadre de stratégies sociales à buts financiers ou idéologiques, mais simplement de l’ignorance au sens commun du terme, celle qui fait qu’un enfant d’école primaire ne sait pas résoudre une équation du second degré. Les traces de cette ignorance « simple »[[ cettte ignorance surgit de la sous-information, soit parce que l’information est difficile d’accès soit par paresses applaudies de ces humains-là]] sont claires dans cette enquête. Ainsi, seule une petite minorité de Français répond correctement aux questions leur demandant d’expliquer ce qu’est l’effet de serre. Plus amusant, ou plutôt ironique au pays de l’électronucléaire massif, 54 % des Français sont persuadés que les centrales nucléaires contribuent beaucoup ou assez (et non peu ou pas du tout) à l’effet de serre.
Ces deux points, surtout le second, ne font pas vraiment l’objet de campagnes visant à construire une ignorance sociale. On pourrait donc imaginer qu’il y a là – dans cette ignorance de ce qu’est l’effet de serre dans sa représentation la plus simple – une explication majeure, pérenne et stable, à ce taux élevé de Français estimant qu’attribuer le réchauffement de l’atmosphère à l’augmentation de l’effet de serre n’est qu’une hypothèse sur laquelle les scientifiques ne sont pas tous d’accord.
Mais comment, alors, expliquer le bond de la mauvaise réponse en 2010, au point que, six ans après, les mauvaises réponses demeurent plus élevées qu’en 2009 ? Il faut manifestement invoquer un événement susceptible d’avoir influencé l’opinion publique, capable de provoquer un tel basculement perceptible et mesurable par les techniques de la sociologie. Cet événement est connu : c’est la campagne climato-sceptique conduite, pour la France, par Claude Allègre et Vincent Courtillot.
Les sociologues spécialistes de la communication ont souvent prétendu que les moyens médiatiques de cette campagne étaient modérés, que la plupart des articles de presse consacrés au sujet sur cette période ne reprenaient pas les thèmes climato-sceptiques. Il y a là, une flagrante erreur de mesure. Elle consiste non pas pour l’essentiel à mal mesurer le nombre d’exemplaires vendus du livre de Claude Allègre (L’imposture climatique, plus de 100 000 exemplaires), ou l’audience des émissions de télévision et de radio où les deux personnages ont pu s’exprimer, ou l’effet du soutien affirmé par des journaux comme Le Point, ou encore la fréquentation des sites internet climato-sceptiques. En réalité, l’erreur consiste à croire que l’efficacité argumentative se mesure à la quantité de papiers ou au nombre de minutes à la télévision [[ l’utilitarisme est, aussi, une manière de refuser de savoir en n’entrant jamais dans ce qui existe derrière les apparences ]]. Or, auprès d’une population ne maîtrisant pas les données scientifiques de base d’un sujet, un mensonge simple sera toujours beaucoup plus efficace qu’une explication honnête d’une vérité complexe, fondée sur une science a priori hermétique, comme toutes les sciences (si elles ne l’étaient pas, tous les étudiants auraient 20 sur 20 en physique, chimie, maths, biologie ou géologie, en première année d’université). Les mêmes sociologues n’ont aucune explication alternative à opposer à celle avancée ici pour éclairer l’évolution brutale de l’opinion publique révélée par l’enquête de l’ADEME. Il ne s’est rien passé d’autre sur ce sujet en 2010, les décisions de la COP-15 relevant de la politique et non d’un discours sur la science du climat et ne marquant d’ailleurs pas d’inflexion relativement à la période précédente.
Climat-400-scientifiques-signent-contre-Claude-Allègre/
(…) La pusillanimité de la communauté scientifique dans cette affaire est peu compréhensible et n’a pas aidé les journalistes qui le souhaitaient à faire correctement leur métier. C’est seulement après le succès de l’initiative d’une pétition – lancée d’ailleurs plus par les quadragénaires de laboratoires des sciences du climat que par les chefs de file – que nombre de journalistes ont pu plaider avec succès auprès de leurs rédactions en chef la cause du respect de la vérité scientifique contre la volonté de « monter en épingle » un faux débat, démarche classique et commerciale pour une presse dirigée par des journalistes issus en général des services politiques.
La responsabilité des journalistes : Il serait toutefois peu efficace de limiter le « name and shame » aux scientifiques coupables de déformer la méthode et les résultats de la science auprès du grand public. L’effet de ces actes aurait été bien moindre sans le relais, et l’appui, de personnes en situation de pouvoir et de responsabilité dans les médias. Ainsi, il n’est pas possible de comprendre l’audience du discours climato-sceptique sans se remémorer le passage de Vincent Courtillot au Journal Télévisé (JT) de 20h de France-2, le 9 novembre 2009 (8). A la demande faite expressément par David Pujadas, présentateur mais aussi rédacteur en chef du JT, un montage oppose artificiellement Jean Jouzel et Vincent Courtillot. Il est présenté par David Pujadas comme un exemple de ce que «les scientifiques ne sont pas tous d’accord», alors que «la température est stable depuis dix ans sur Terre» insiste t-il. Dans ses interventions, Vincent Courtillot multiplie les erreurs, affirmant ainsi que le rythme de la montée du niveau marin n’a pas varié depuis le début du 20ème siècle – or il a au moins doublé d’après les spécialistes du LEGOS (Laboratoire d’Études en Géophysique et Océanographie Spatiales) à Toulouse – ou que la température planétaire suit le rythme des cycles de onze ans du Soleil, ce qui est tout simplement faux.
Abandon des principes déontologiques : La même démonstration pourrait être faite pour l’émission de Guillaume Durand sur la chaîne de télévision France-5, qui déroula le tapis rouge à Claude Allègre. Ceci s’est reproduit avec des animateurs à la radio, ainsi qu’à la rédaction en chef de l’hebdomadaire Le Point qui dût, là aussi, écraser la compétence professionnelle du journaliste spécialisé en sciences de l’équipe rédactionnelle, ce qui se termina par un refus de signature – geste révélateur d’un grave problème déontologique. Ces réalités interrogent la responsabilité personnelle des journalistes, le fonctionnement des rédactions, les raisons de tels dérapages, souvent en relation directe ou indirecte avec l’évolution des structures économiques d’une presse aux abois. Parmi les signes indubitables de cette crise, il faut relever la diminution du nombre de journalistes en activité, révélée par le nombre de cartes de presse distribuées par la CCIJP (Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels) : après avoir atteint un pic à 37 390 en 2009, le nombre n’est plus que 35 047 en 2017 (10). Cette chute, dans une société qui se veut « de la connaissance », renforce la remarque de Pierre Bourdieu sur ces journalistes forts collectivement mais faibles individuellement. Le contexte socio-économique pèse sur les individus, favorise les conduites de soumission et l’abandon des principes déontologiques.
L’exemple du dossier climatique n’est qu’un parmi d’autres où la négation des résultats et des méthodes de la science est grosse de périls pour la société. Lorsqu’on apprend que des scientifiques ont accepté contre rémunération de jouer les auteurs fantômes pour le compte d’industriels comme Monsanto sur des sujets liés à la santé publique, on ne peut que frémir, et s’interroger sur le peu de réaction des communautés scientifiques concernées. Lorsqu’on lit attentivement les articles consacrés à une publication scientifique qui fait la «une », on est un peu effaré de constater que plus de 95 % des auteurs de ces articles n’ont manifestement pas lu la publication en question.
Décourager les menteurs [[ soit certains trop nombreux politiciens]] : L’éclairage que je propose sur ce sujet – la construction délibérée de l’ignorance – pourrait sembler anecdotique, faire trop de cas d’une approche « sartrienne », fondée sur la responsabilité individuelle, au détriment des ressorts collectifs des évolutions de la conscience commune. Je n’aurais garde d’en faire le moteur principal de ces évolutions. Le premier facteur demeure l’ignorance « simple » – la chose au monde la plus partagée –, et non pas le bon sens, comme le croyait Descartes, lequel bon sens est rarement efficace pour comprendre les phénomènes naturels et constitue la base sur laquelle s’édifie l’ignorance construite, expliquant sa force [[ sans laquelle peu de conformismes nocifs serait tant applaudi…]].
Parmi les moteurs à identifier, la responsabilité des dirigeants politiques est majeure. Pas seulement lorsque, comme Nicolas Sarkozy lors de sa tentative ratée de gagner la primaire de la droite pour l’élection de 2017, ce dernier s’est mis à virer climato-sceptique, à rebours de son discours en 2009, en espérant rallier des votes conservateurs. Plus profondément, les sociologues ont démontré comment le discrédit du personnel politique rejaillit sur toute parole « officielle », même lorsqu’elle provient d’un processus d’expertise aussi compétent et sincère que celui du GIEC. Lorsque des élus jettent le doute sur des expertises correctement conduites, comme celles de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire) et de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) sur les défauts de la cuve de l’EPR, le débat public devient impossible.
Toutefois, s’il semble impossible d’agir rapidement et avec succès sur le niveau d’éducation des populations, la diffusion des savoirs scientifiques ou sur le fonctionnement de nos systèmes politiques et les comportements des dirigeants – bien qu’il y a là des combats décisifs, de longue durée, pour le progrès social et humain – l’action contre les fabricants d’ignorance [[ un des objectifs de ce blog puisque ces fabricants se trouvent au sommet de la société et ont, toujours, de grands moyens matériels… ]] ne doit pas être négligée. Et l’efficacité de cette action suppose, à mon avis et d’expérience, de ne pas hésiter devant la douloureuse nécessité du « name and shame ». Pour que ce processus soit efficace, il doit bien entendu éviter l’argument ad hominem. Ce ne sont pas les individus en tant que personnes humaines qui sont ainsi combattues, mais uniquement leurs discours et uniquement en ce qu’ils ne respectent pas les résultats et les méthodes de la science. Il faut s’y résoudre : décourager les menteurs ne peut s’obtenir que si le prix à payer pour le mensonge est assez élevé. La communauté scientifique doit dénoncer clairement le mensonge public lorsqu’il est le fait d’un de ses membres. La pétition des climatologues en est un bon exemple, l’attitude de la direction de l’Académie des sciences un très mauvais… Pour les journalistes, il s’agit de ne pas encourager la promotion de ceux qui donnent aide et support aux scientifiques coupables de déformer la science. Quant aux responsables politiques, seuls les électeurs peuvent les sanctionner efficacement… »….Ce survol, nécessairement succinct, de cette ignorance qui veut nous diriger, ne manque pas de nous faire comprendre comment se mettent à exister de fausses croyances, des ignorances délibèrement inventées et édifiées, des fausses idées qui ne profitent qu’aux pouvoirs en place…comment elles peuvent s’enclencher, se déclencher, se voir semées, puis germer, puis répandre en images de ces virus qui se mettent à virer partout. Et que, derrière – afin d’installer une cupidité facilitée en évitant, artificiellement et massivement, les obstacles de la critique, des analyses, des raisonnements et des synthèses approfondies comme des débats vraiment publics – il soit procédé comme si c’était…l’ignorance qui devait diriger le monde. Comme si le bon savoir c’est de ne rien savoir. Comme si l’inculte par choix obstiné devient le héros de tous les débats « non libres et complètement faussés » (selon la définition même de la Constitution européenne qui voudrait qu’une telle concurrence s’installe. Sauf dans les…domaines de la pensée et ce la culture, semble-t-il. Alors que ce sont justement les domaines où la concurrence doive rester la plus ouverte possible –….puisque…
……Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper !
S’il restait maintenue l’égalité de traitement [[pas de favoritisme mais pas de censures à la tête du quidam]] pour chacune de ces opinions très différentes. Ce que les universités conservèrent jusque dans les années 1990 puisque tout écrit « se devait d’exposer »…l’ensemble des idées existantes sur tel thème, sans les déformer et en les reproduisant dans leur exactitude – avant que de raisonner sur chacune et de mener à une longue conclusion synthétique qui permette, justement, de « se faire » une opinion « fondée ». Qu’en termes précis ceci fut énoncé…et non respecté, notamment par la dite « contre-révolution » conservatrice. Qui ne conserve, en tout cas, que peu d’honnêteté intellectuelle !
Les-semeurs-de-doutes-qui-ne-doutent-jamais-d'eux
Il y a quelque chose d’indélicat à s’enquérir de l’ignorance supposée des autres ; à cette indélicatesse peuvent être associés plusieurs profils, tout aussi détestables les uns que les autres. Tout d’abord celui de l’érudit mal élevé qui fait chèrement payer à son entourage la peine qu’il s’est lui-même donnée pour ne pas être ignorant et qui le devient dans cet effort peu loyal.
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Après avoir semé l’ignorance dans les savoirs à vraiment respecter – l’ignorance épandue dans les comportements afin que se répande l’irrespect des uns envers les autres (sans aucun motif autre que « l’effet du système » de la corruption libérale !)…ce qui donne ? « Cet invraisemblable comportement d’agents RATP qui, le mardi 28 février, n’ont rien trouvé de mieux à faire pour occuper leur temps que de verbaliser cette femme enceinte qui a eu l’impudence de prendre un sens interdit lors d’une correspondance à la station Concorde pour gagner un peu de temps sur son trajet. Et que ? Oui, vous avez bien lu et l’affaire a fait les choux gras de quelques fascicules journalistiques : Le Monde, Le Parisien, BFM et d’autres n’ont pas pu résister à l’envie de revenir sur ces travaux appliqués de la déchéance du libéralisme [[ qu’ils veillent tant à …privilégier !]]. Au passage, on ne pourra s’empêcher de noter que l’amende de 60 € est notoirement supérieure à celle que cette femme aurait supportée si elle avait voyagé sans ticket. Que voulez-vous, une femme enceinte a sans doute l’énorme désavantage de ne pas pouvoir s’encourir rapidement pour échapper aux petits chefaillons de station.
Alors que le pays croule sous le « vrai » chômage, que les problèmes d’incivilités [[surtout parmi les fausses élites et les grands parasites fiscaux…]] s’accumulent et que le sentiment d’insécurité galope gaiement un peu partout, on pourrait s’attendre à ce que ceux qui sont chargés d’y remettre bon ordre soient directement employés au cœur des foyers les plus vifs. Il n’en est rien. Au contraire, c’est à la frange des problèmes, en bordure des non-ennuis, des non-délits, des non-crimes et des non-exactions qu’on retrouvera toute la faune et la flore de nos agents, inspecteurs et autres forces de l’ordre exerçant leurs petits pouvoirs sur ceux qui, en pratique, posent le moins de problèmes[[ un chômeur, ainsi, doit être aidé et non harcelé – ce n’est certainement pas lui le problème mais bien la démence, trop vantée dans les médias d’argent, des trop haut revenus, qui « prennent » tant sur les revenus de misère …]].
C’est bien sûr le cas d’une gendarmerie lourdement équipée pour fondre sans ménagement sur le conducteur de Doblo en plein oubli de limitation de vitesse plutôt que le groupe terroriste en pleines préparations. C’est toujours le cas des agents RATP à la sortie de couloirs à sens unique. C’est enfin le cas pour l’Inspection du Travail, abonnée régulière de ces colonnes tant ses sévices sont nombreux. Par exemple contre ces patrons de PME-PMI (les seuls qui méritent grand respect) ce qu’il en coûte d’oser laisser ses employés utiliser des tickets restaurants le dimanche ! [[Ce qui demeure infiniment plus gravissime, évidemment, que les enfers fiscaux ou les banques allemandes ruinant, très volontairement, la Grèce !]]
Eh oui, que voulez-vous : la France est certes un pays laïc, mais faut pas pousser ! Le dimanche est sacré, notamment pour les tickets restaurant dont tout le monde sait que leur utilisation ce jour-là est évidemment signe d’une fraude patentée, d’une tentative éhontée de détournement de fonds (via les exonérations de charges sociales, pensez donc !) et de dissimulation d’avantages au regard de la Loi [[ par rapport aux vols « si protégés » des multinationales, ceci représente , toutefois 0,00000001 % du total, et peut-être moins encore !]]. Parallèlement, ce même inspecteur ne pourra pas se consacrer à d’autres tâches plus importantes dont on se doute qu’elles ne manquent pourtant pas [[ vu l’augmentation du nombre de pauvres et de vrais chômeurs !]].
Notre société a donné [[ par un étrange libéralisme à double face – zéro état pour les déréglés-dérégulés, les seuls qui en ont un urgent besoin ! Et un État, illégalement répressif, envers les pauvres, oui les grands volés, les fraudés lourds qui, ne méritent absolument pas une seule de ces répressions pour « égal traitement de tous les citoyen-ne-s devant la loi » !]] un pouvoir de plus en plus grand à la répression, à la collectivité uniformée, au groupe, et, par voie de conséquence, de plus en plus restreint à l’individu ; progressivement dépouillé de sa responsabilité, l’individu n’a plus de pouvoir sur sa propre vie [[selon les vœux bien connus du vrai libéralisme, si sourcilleux (dans le passé pré-1990) des libertés de « chaque individu en particulier » - ici, il pratique exactement l’inverse…]].
Pour la plupart, cette frustration, sourde et lancinante, sera ressentie sans être jamais ni analysée ni même combattue. Pour certains, elle sera comprise et trouvera avec le libéralisme un début de réponse aux problèmes rencontrés : en redonnant aux individus la responsabilité de leurs actes et la liberté qui y est attachée, on lui redonne des marges de manœuvres, une façon concrète d’agir dans sa vie, de lui donner le sens désiré. Pour d’autres en revanche, bien plus nombreux, l’analyse et la compréhension étant souvent hors d’atteinte ou, pire, masquées par les discours ambiants et la contrainte sociale, il s’agira de retrouver cette parcelle de pouvoir dont ils auront été spoliés au travers des domaines étroits où leur responsabilité est engagée. Typiquement, on retrouvera leur comportement inflexible et dépendant seulement de leur bon vouloir, derrière le guichet de l’une ou l’autre administration, ou de grande entreprise privée, ou encore de multinationale bornée et sourde, où le sort d’un autre individu sera entièrement à leur merci ; c’est ce même désir d’exercer un pouvoir, jouissif, sur la vie d’autrui. L’oligarchie, en dépouillant les individus de leur liberté d’agir pour eux-mêmes, a créé des armées de frustrés dont la capacité de nuisance pour autrui est alors inversement proportionnelle au risque qu’ils prennent en appliquant leur parcelle de pouvoir [[ ne s’en prendre qu’aux plus faibles et aux plus démunis – jamais aux plus forts et aux carrément injustes !]]. Et malheureusement, ceux qui croient que c’est un effet de bord malencontreux du collectivisme se trompent : c’est un effet recherché…par le faux libéralisme double-face, au traitement complètement illégal (en réPublique) des individus sacrés pour 1 789, en une injustice inadmissible envers les plus démunis et une injustice vraiment privilégiante (idem) envers les sur-assistés trop riches. »
Puisqu’il n’y a pas de meilleur contrôle antisocial des individus que…
………………….. l’arbitraire appliqué par ceux qui ne savent rien faire d’autre.
…………..et qui veulent que leur ignorance même mène le monde…
……………….( à suivre)
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que la vaste compassion vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***
trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 3 "Nul n'est nul", "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir" et onglet 4 "L'anticommunication comment ça fonctionne ?» et "Why do we left the left wings ?" ; onglet 2 "L'ardeur sociale", "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" et "LE ROMAN DE L' ÉCONOMIE " ; et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE sur l’onglet 3, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (Qui a démuni les démunis ? Qui a déshérité les déshérités ? Qui s'est emparés des désemparés ? Qui a détressé les détresses ? Qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? S’il y a fraudes pourquoi donc cacher les fraudés qui les subissent ? S'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs ? S’il y a endettés, ils sont toujours précédés des endetteurs. Pas de travailleur clandestin qui n’ait été créé par l’argent clandestin. Et sans capital au noir pas de travail au noir, etc. Tout se tient et les causes ne pourront plus échapper à l’implacabilité de la logique. Le règne moral des trop riches vient de s’effondrer), onglet 2.
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie ? C’est ce que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose !
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le futur n’appartient qu’à qui en prend l’initiative
Le spectacle est une misère pas une conspiration
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
Arrêter de sous-traiter nos besoins et nos savoirs
Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper
Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la situation.
Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !
Nous n’avons pas besoin de ce système pour le supplanter !
Nous sommes la santé de la société
…les anti-élites actuelles ( celles qui empêchent les vraies élites de réparer leurs dégâts !)
Trouver ce que nous ne cherchons pas ?
………………………
Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 700 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu
Ne pas daigner c’est dédaigner – une posture trop paresseuse de ne pas faire d’efforts pour les autres…
et ces crétins d’arrogance (qui se prennent pour une élite… d’argent ? (sic) perdent tant au change…
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Noté 3.9/5: Achetez Les marchands de doute : Ou comment une poignée de de Naomi Oreskes, Erik M Conway, Jacques Treiner: ISBN: 9782746507272 sur 30 mars 2012 Et Naomi Oreskes n'épargne guère la...
https://sites.google.com/site/worperodde/les-marchands-de-doute-ou-comment-une-poignee-37373117
Télécharger Les marchands de doute : Ou comment une poignée de scientifiques ont masqué la vérité sur des enjeux de société tels que le tabagisme et le bouleversement climatique - Naomi Oreskes, Erik M Conway, Jacques Treiner pdf
Graphique fourni par Mr Grudd pour Libération. La partie en noir est la reproduction du graphique falsifié publié dans son livre par Claude Allègre, la courbe rouge est la véritable courbe publiée par Mr Grudd dans Climate Dynamics. On distingue clairement la falsification opérée par Claude Allègre pour la période après 1900 (la courbe du CO2 est carrément fantaisiste). Pour la petite histoire, la dénonciation de la falsification par la première victime – le paléo-climatologue suédois Hakan Grudd, auteur de la courbe falsifiée – n’a pas été si facile que cela à obtenir. Il m’a fallu activer l’intervention en chaîne d’un professeur au Collège de France et d’une scientifique suédoise pour qu’ Hakan Grudd accepte de faire ce geste public.
Le réalisateur Robert Kenner enquête sur ces scientifiques embauchés par divers groupes d'intérêts ou de grandes entreprises afin de semer le doute dans des dossiers à enjeux majeurs, tels le changement climatique ou la consommation de tabac.
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De l'agnotologie, production de l'ignorance
Nous publions ici un extrait du livre de Mathias Girel, " Science et Territoires de l'ignorance ", accompagné d'une introduction de l'auteur. Cet essai est né d'une série de réflexions sur " ...
http://theconversation.com/de-lagnotologie-production-de-lignorance-88500
Les continents de l’ignorance - La double compétence de Stuart Firestein, directeur de laboratoire et professeur de neurosciences à l’université Columbia, fait des Continents de l’ignorance un ouvrage très concret. Puisque 4 cas pratiques retracent la prédominance de l’ignorance dans la recherche — sur la conscience animale, sur l’origine de l’univers, sur le fonctionnement du cerveau et enfin dans la carrière de l’auteur lui-même — achèvent de séduire. Firestein prépare à présent un ouvrage sur les vertus de l’erreur…
Qu'est-ce que le vrai travail scientifique ? Le chercheur en neuroscience Stuart Firestein explique avec humour qu'il s'agit de "glander ... dans le noir" plutôt que de méthode scientifique. Dans cette conférence pleine d'esprit, Firestein nous emmène au cœur de la science et de sa pratique réelle, et propose d'accorder autant d'importance à ce que nous ignorons ("l'ignorance haut de gamme") qu'à ce que nous savons.
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La tache aveugle de la Zététique
Aujourd'hui Hypnomachie explore l'arrière cuisine de l'idéologie zététique. Les différentes confusions qui la composent et qui les amènent à se prétendre "experts de l'art du doute"...Mais ...
http://www.informaction.info/video-reflexion-personnelle-la-tache-aveugle-de-la-zetetique
Aujourd'hui Hypnomachie explore l’arrière cuisine de l'idéologie zététique. Les différentes confusions qui la composent et qui les amènent à se prétendre "experts de l'art du doute"...Mais sans jamais douter de certaines choses.
Vous avez dit "esprit critique" ? - Message à La Tronche en Biais. « Zététique », « biais de confirmation », « rasoir d'Ockham »... Ces mots vous disent quelque chose ? En quelques mois, ils sont devenus les expressions fétiches d'une nouvelle communauté Youtube, celle de La Tronche en Biais. Mais suffit-il de se réclamer de la pensée critique pour l'appliquer rigoureusement et de manière impartiale ? Suffit-il de dénoncer les biais de confirmation à l'œuvre dans les discours de ceux qu'on critique pour en être soi-même à l'abri ?
Nos disques sont rayés #2" Aude Lancelin est journaliste. Spécialiste de la vie des idées, elle a été directrice adjointe des rédactions de L’Obs et de Marianne. Elle est notamment l’auteur de Le Monde libre
2/3 - Raccourcis de pensée et représentations lacunaires : biais et pièges de l'intuition (ludique)
Petit manifeste d'agnosticisme, ou de mauvaise foi, c'est selon... Mon objectif était de parler de choses infinies (l'espace, la foi) avec des éléments graphiques infimes.
L'argent et la fonction d'élu : «Le problème ne vient pas des élus, la réalité c'est que le vrai pouvoir est ailleurs... le vrai pouvoir est économique, médiatique...soit de grands ignorants ». Pascal Terrasse (Ancien député) face à Philippe Pascot sur le réel rôle des élus et leurs rémunérations.