Pourquoi, pourquoi ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

Pourquoi, pourquoi ?

Le tendu pourquoi, matériellement tendu vers quoi, et s’arrondissant en le doigt sur la gâchette de pour – dit toute une philosophie de l’existence. En n’y répondant pas d’ailleurs. D’ailleurs, ce n’est pas pourqui, pourque, tous mots qui actionnent l’action…mais bien le pourquoi du fond des…choses. Pas des humains, hurlupe ce mot qui ne demandait qu’à naître et pourquoi…bon, répondons un peu mieux à l’ultimité qui revient à chaque pourquoi…  

 

Là le Quoi ? De quoi s’agit-il ? De quoi l’époque s’interroge? De quoi l’époque a besoin sans s’en rendre compte avoir besoin ? Dis moi pour qui pour quoi,  l’humain ne passe pas en premier ? Pourquoi ? Pourquoi, soit les raisons sociales ? Le but mis aux frontons de la société ? Son structurant  essentiel ? Toute une foule d’interrogations (mais pourquoi…) tendues vers l’essentiel : l’intention, l’intention de tout, le motif, la cause du pour cela que

 

"Ce qui est taillé en sens contraire s'assemble" savait déjà aimer Héraclite. Le cadre est tellement fondu en profondeur qu'il en sort complètement. Les époques, derrière les apparences, se ressemblent. L'essentiel reste toujours évité. Aussi la ville est-elle cernée de toutes les autres, à elle semblables mais opposées, les vecteurs incessants de mouvements tentent d'y tracer les simples lignes de différences. A la même seconde, les circuits des déplacements ne se superposent jamais. Les déplacements n’ont jamais arrêté de déplacer quelque chose : mais quoi alors ? Toute ressemblance n'est plus fortuite, mais parcourue à longueur de journée : à qui veulent- ils tous ressembler à ce point ?

 

Le décor, qui ne décore plus mais essentialise bien, conspire, pourtant, à essorer de cette coagulation centrifuge de tout le monde voulant toujours plus ressembler à un seul modèle, à la reconnaissance de sa vitale impossibilité. L'aspiration de tous passerait par le siphon qui entrainerait donc tout le monde dans la succion de tonnerre qui avalerait toute individualité dans un maelström d'imitations  en vu du clone unique.

 

"De ce qui diffère nait  la plus belle harmonie, tout devient par discorde" doutait somptueusement Héraclite. Par fragments. Trop incomplets et inachevés. D’où discordes à la corde de la dernière ligne droite (parce que nous n’aurions pas pigé ?) ? Sauf que les différences non conflictuelles (c’est toujours mieux moi, mieux qu’il n’y ait qu’une unique pensée unique, le débat c’est qu’il n’y ait plus aucun débat, seul moi moi, etc.) demeurent les meilleures différences : la variété ce n’est pas une lutte mais une amplification de nos potentiels, de tous nos choix. Un nettement mieux ! Soyons toujours plus variés toujours plus différents – voici qui sait éloigner les pourquoi qui se ramassaient à la pelle…La  diversité la plus vaste est le rutilant chemin de l’unité. "Puisque la route qui monte et descend est une et la même". La nouveauté ne peut surgir que de la diversité. Et les pourquoi préfèrent le vérifier de visu, le vérifier en le vivant de tous leurs sens, de plein pied, de pleine tête et de plein corps – plutôt que de découper la coupe de cheveux en quatre. Judicieux. Le pourquoi de toutes choses préfère une vie entière pour y répondre…en toute connaissance de vie !

 

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Vers la notion de « Paradis » (I) --  L’écriture percurrente qui apparaît avec H se continue et s’approfondit avec Paradis de Philippe Sollers… ?.

 
« Ici l’oeil s’efface dans ce dont se souvient l’oreille. La bouche muette qui a parlé, parle, parlera et reparlera dans les lettres vient se coller au tympan de l’intérieur, directement. Parler à l’oreille, de bouche à oreille, d’une bouche qui n’existe pas, amène les traces écrites à « fleurir » brièvement et à couler, glisser, s’éloigner, comme si elles étaient poussées par le souffle. Il faut mimer la fuite des idées pour faire fuir les idées devant la pensée. Aucun procédé mécanique : ni automatisme, ni collage, ni coupures, pouvant laisser imaginer que le matériau préexiste à l’acte. Bien entendu, tout ce qui s’est écrit ou se dit, s’imprime, se projette, se diffuse, se joue, se monte, se danse, se récite, s’enseigne, peut « passer » ici. La seule forme identifiable comporte deux principes simples :

 
1. l’absence de toute ponctuation visible

2. une métrique rigoureusement répétitive avec rimes.


C’est une façon d’insister sur le son. D’abord, encore et toujours le son. L’expérience continue de la répétition et du rythme est une tentative avouée de produire un corps en train d’éjecter tout corps. Conséquence clinique immédiate : il s’agit de « voir » à travers les corps la manière dont ces corps s’empêchent de se voir comme corps, comment ils sont assis sur leur pensée empêtrée de corps, l’ironie terrible qui les enterre dans leur sexe auquel ils tiennent comme au principe de toute mystification. Ça ne parle pas plus loin que le sexe en corps l’interdit au corps qui tient à son sexe : hommes d’un côté, femmes de l’autre. Ils sont là, ils croient se percevoir chacun sur son bord, ils se haïssent mortellement, ils appellent vie, pensée, histoire, politique, événement, amour, la circulation de cette mort dans la mort. La planète consomme beaucoup, idem pour la langue-pour-ne-rien-dire qu’elle ne peut pas s’empêcher de parler à travers ses langues. Pas besoin de mixer les langues, il suffit d’attraper leurs gestes : les vivants parlent pour déguiser leur pensée, mais comme leur pensée les déguise avant même qu’ils l’aient pensée, on peut arriver très vite à la vision nette de ce qu’ils pensent être leur secret, d’où le comique. »

 

Sollers-1-l'oeil-s'efface

 

Et plus proche encore : « La chose la plus étrange qui soit c’est de voir à quel point l’oreille est bouchée. A ce point bouchée que personne ne se rend compte, par exemple, non seulement qu’il y a une ponctuation qui saute aux tympans : c’est une écriture finalement très classique, mais personne ne se rend compte que c’est rimé, que les répétitions de rimes sont tout à fait audibles ; même quand je lis à haute voix, il y a des gens qui ne s’en rendent pas compte... C’est tout à fait curieux parce que ça pose le problème de savoir si la culture dans laquelle nous vivons permet au sujet de saisir ce qui se répète dans la langue, ce qui revient sans cesse dans la langue, ce qui vient justement la ponctuer... C’est la question que je pose. Autrement dit, le fait que c’est une forme extrêmement contraignante, très travaillée, pas du tout écriture automatique, pas du tout associationniste, collage, cut up, etc... tout ce qui est utilisé aujourd’hui comme forme technique, que personne ne se rende compte qu’il s’agit, au fond, presque à la limite, d’un art populaire folklorique, enfin, d’un art très ancien, qui remonte au Moyen Age et bien avant ça, c’est très intéressant parce que ce que j’ai envie de piéger, c’est le mot, l’individu moderne qui me paraît être l’un des plus refoulés qui ait jamais existé sur la planète, j’ai envie de le piéger à ce qui le travaille de l’intérieur, c’est-à-dire des énormes choses qu’il a choisi de ne plus savoir. »

Sollers-2-Pourquoi-l'oreille-est-bouchée-?  

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Voici qui met les pieds dans le plat…le refus de progresser progressistes, de continuer le Progrès (qui n’est surtout pas matériel, technocrate, mais bien spirituel au sens large), qu’il y a un refus plus qu’infantile de ne pas savoir (si je ne sais pas cela n’arrivera pas – au contraire, ceci arrive dans les pires conditions), que le maximum – sauf pour les sains anticonformistes – soit refoulé, empêché d’agir librement ce qui retire le mot « libre » à monde libre lorsque c’est un monde « forcé », démodernisé, archi vieillot et régressif de stupides oligarchies criardes et inharmoniques, d’autoritarismes qui rendent sourds, bref un monde si embarrassé et que tous les…sons libèrent. Franchement et spontanément. Oui ? La diction du dictionnaire ouvre à 100 % au sens de la vie. N’est pas le sens de la vie, sens clos et fini, mais demeure l’aventure plénière qui rende tous les sons sens, sens à la fouis sensuel ET sensé (pleins de sens). Nous avions oublié toutes ces décennies de vivre à fond le ressenti, les émotions qui font bouger, les sentiments qui font comprendre l’immensité inatteignable de l’univers. Oublié nous – mais les mots n’avaient pas oublié, eux (et ce sont eux l’incroyable trésor, le butin du but atteint, le but qui se butine au pollen suspendu des mots « dans » l’éternité)…Le sens de ceci est au bout de n’importe quel mot, nos énormes amis pour la vie…ce pourquoi les pourquoi diminuent au fur et à mesure que la conscience de vivre augmente. Les pourquoi n’encerclent que qui pratiquent les dénis du réel, les reniements de la réalité flagrante, les refus cancres des évidences. Bref, l’état actuel des fausses élites. Toujours plus hors du coup, hors des coups, hors de tout. Égarées sur leur voie de garage où tout se rouille déjà (pas de pourquoi que d’attristés comment…) !

L'uniforme de l'uniformité dépassionne toutes choses, dépassionne tous débats, tous ébats, et il n’y a  plus de mobiles, plus de motifs, de raisons (oui plus de…pourquoi cois) de s’éreinter à chercher des solutions à se maintenir, désintéressé, à s'occuper des autres. L'uniformité est cause de démobilisation : il ne fallait pas chercher ailleurs. Si les hommes sont traités en objets, il n'y a plus de conflits de personnes, c'est sûr, mais il n'y a plus personne du tout.

 

La ville, comme un sanglot de pierres qui ne veut pas se ravaler, permettait aux êtres de surgir tel le souvenir à la mémoire. Dès que le pied touchait le trottoir tâtonné, nous ne nous rappelions plus où l'on était, et dans quel siècle nous apparaissions ; un axe rotatif, cerclé de tôles brillantes, y faisait crachoter l'éternuement malaisé de son moteur, posant ainsi l’estampille de localisation. D'ailleurs, une voiture pour un déplacement visuel dans l'espace, traduisait en vecteur cinétique la certitude séculaire. Tandis que, géographiquement,  nous serons toujours quelques rues plus loin. Si tout devient trop semblable le gong final ouvrira le rideau sur ce premier monologue  nécessaire : personne ne doit nous ressembler. Faites tout pour vous différencier toujours de nous. Faites nous donc plaisir, ne nous copiez plus jamais.

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Le-futur-existe-t-il-déjà-dans-l'avenir

Quel est le statut physique du futur ? Nous avons l’habitude de représenter le temps par une ligne formée de points analogues à ceux qui se trouvent dans l’espace. Ce faisant, ne déplaçons-nous pas sa nature propre, au point peut-être de la contredire ? Dessiner d’un trait fléché l’axe du temps ne serait-il pas un geste quasi monstrueux, consistant à faire spatialement coexister – exister ensemble dans un même présent – des instants successifs qui, par définition, ne peuvent pas être tous présents… en même temps ? Cette représentation du temps masque en outre un problème redoutable : lorsqu’un instant est présent, où se trouvent les autres instants, notamment ceux du futur ? Existent-ils ailleurs [[ d’ailleurs !]], depuis la nuit des temps, attendant seulement de devenir présents l’espace d’un instant, au moment où le temps passera par eux ? Ou gisent-ils encore dans le néant, hors de toute réalité, pour ne devenir fugitivement réels qu’au moment où ils seront présents ? La question est en somme de savoir si le futur existe ou non déjà quelque part. Parce qu’elle interroge le temps en usant de termes relatifs à l’espace, elle déclenche en notre esprit un gigantesque embarras »…Qui dit embarras dit débarras aussi.

Cet embarras nous débarrasse des faux pourquoi. En fait, nous ne savons pas vivre. Bon le temps ne se « décrit »qu’en utilisant des métaphores spatiales mais de dire ceci nous empêche de VIVRE l’espace tel qu’il est. Déjà, les terrestres, toujours plus inattentifs mettent l’espace « dans l’espace » - pas sur Terre (l’espace c’est ailleurs, pas ici…). L’espace est dans l’espace - pas présent…mais supposé, abstractif, repoussé, refoulé.

Ensuite, ils ne l’agissent pas : la vertu essentielle de l’espace est de rester…espacé. Espace espacé qui RÉSOUT tous les conflits en les juxtaposant, en les mettant dans leurs espacements qui conservent tout le respect qui leur est dû, la clarté mentale qu’il est inutile de les supprimer, que rien n’avancera, que ce sont les cancres qui se sont foutus au sommet…Mais que le grave, l’immense, l’inexcusable défaut des humains superficiels est de ne pas…comprendre LE SENS DE LA VIE.

…..Ce en quoi s’évertue ce blog qui ne parle, au final, que du sens de tout !

 

 

………..……(à suivre)

 

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toujours dans la rubrique : " Quelles sont les têtes qui NOUS aident  vraiment ?"

 

                        Que le vaste émerveillement nous grandisse et nous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***

trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/,  onglet 3  "Nul n'est  nul",  "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir" et onglet 4 "L'anticommunication comment ça fonctionne ?»  et "Why do we left the left wings ?" ; onglet 2 "L'ardeur sociale", "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" et "LE ROMAN DE L' ÉCONOMIE " ;  et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE sur l’onglet 3, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (Qui a démuni les démunis ? Qui a déshérité les déshérités ? Qui s'est emparés des désemparés ? Qui a détressé les détresses ? Qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? S’il y a fraudes pourquoi donc cacher les fraudés qui les subissent ? S'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs ? S’il y a endettés, ils sont toujours précédés des endetteurs. Pas de travailleur clandestin qui n’ait été créé par l’argent clandestin. Et sans capital au noir pas de travail au noir,  etc. Tout se tient et les causes ne pourront plus échapper à l’implacabilité de la logique. Le règne moral des trop riches vient de s’effondrer), onglet 2.

Résistances au changement Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

L’Économie ? C’est ce que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose !

Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres

Le futur n’appartient qu’à qui en prend l’initiative

Le spectacle est une misère pas une conspiration, ce qui est encore pire

Le si rare moment de la jubilation

La façon d’écrire se nomme infini respect

Arrêter de sous-traiter nos besoins et nos savoirs

Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper

Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la situation.

Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !

Nous n’avons pas besoin de ce système pour le supplanter !

 

Nous sommes la santé de la société

 

…les anti-élites actuelles ( celles qui empêchent les vraies élites de réparer leurs dégâts !)

Trouver ce que nous ne cherchons pas ?

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Si ce post a su retenir votre attention dans les 4 800 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu

par CE que....

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Pourquoi, pourquoi ?
détours et continuités

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Pourquoi, pourquoi ?
Pourquoi, pourquoi ?
diversité n'est pas conflits (les conflits sont "provoqués" par de graves pervers).

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Pourquoi, pourquoi ?
Montagnes arc en ciel du Pérou....

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Pourquoi, pourquoi ?
ce Par ce QUE que ce par quoi tout (re)démarre ? Réponse aux pourquois inflationnistes...

ce Par ce QUE que ce par quoi tout (re)démarre ? Réponse aux pourquois inflationnistes...

Pourquoi, pourquoi ?
L’oreille qui voit

L’oreille qui voit

Pourquoi, pourquoi ?
Pourquoi, pourquoi ?
pas surprie, les sons sont les moissons promises...STP écoutez !

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Changement et Permanence Héraclite vs Parménide LCDP #25

Pour qui pour quoi (c’est la question du texte) - Annie Philippe (1966)

Solipsisme, expériences et lucidité (reveslucides.net)

Parménide et Héraclite, 2 pôles qui s’interpôlent…

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