Et une tenue bien tenue ?
Mais d’où vient que soit tenue une tenue ? Encore un phénomène peu sociable dont les fondements ne tiennent pas la route ? Tous en fait, leur système c’est que du sable mouvant. Sans les anticonformistes, il n’y aurait plus un gramme de liberté sur Terre. Ce plus grand des scoops ne traverse pas les murs de leurs vains bunkers. Qu’à cela ne tienne, survient… « le théâtre de nouvelles constellations imprévues. On évite le définitif, la marque. Aucune situation n’apparaît, telle qu’elle est, prévue pour durer toujours, aucune figure n’affirme : « Ainsi et pas autrement »…( la pensée unique nique trop la pensée. La vie est polyfactorielle, polysémique, ne sème que la diversité, l’uni forme nie que toutes les formes existent. C’est une enfant, dans son antre vide, qui n’a rien vécu et qui nie que toute la vie est possible. Irrecevable à tous les étages de l’être !)… Ainsi se réalise, ici, l’architecture, cette pièce la plus significative de la rythmique d’une communauté. Civilisée, privée et rangée seulement dans les grands édifices des hôtels et les entrepôts des quais – anarchique, enchevêtrée, villageoise au centre... » (P. P. Pasolini, La Langue vulgaire, 2013).
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Désordre-aux-sommets-Leslie-Kaplan
« Leslie Kaplan vient de publier Désordre. C’est un petit conte très drôle, peut-être pas pour les enfants [[ c’est un conte nu !]] mais en tous cas pour aujourd’hui. Tout commence un printemps, une vague de crimes inédite et a priori incompréhensible se répand sur tout le territoire. Un instituteur étouffe son inspecteur avec l’éponge du tableau, un employé de banque balance un coffre sur la tête de son directeur, un chauffeur de maître envoie le PDG qu’il conduit dans le décor [[ soit des inversions d’inversions…ou encore la fin des perversions issus des sommets !]]. Des dizaines, puis des centaines, des milliers d’homicides incongrus commis par des assassins qui ne prennent pas la fuite et ne se connaissent pas. Des meurtres sans phrase, sans préméditation, sans explications ou presque ; après avoir poussé un député sous un autobus (il proposait de voter une loi pour recalculer les heures supplémentaires), un fraiseur commente son geste : « Ça suffit la connerie ! [[ ce qui représente une raison tellement immense d‘évidence qu’elle en cache, de par sa masse muette, toutes les explications. Explications qui se trouvent toutes au bout de la langue mais ne peuvent s’articuler !]]». Les médias, les sociologues, les commentateurs n’y comprennent rien pendant que la population se divise entre celles et ceux qui sont pour ou contre les assassins. Nathalie Quintane s’est entretenue avec Leslie Kaplan. Nathalie Quintane : D’abord, j’aimerais savoir à quel moment vous est venue cette idée de crimes en série ? Leslie Kaplan : En février… Ça faisait un moment qu’il y avait tout un tas de bêtises qui étaient dites sur ce qui était en train de se passer, sur la violence [[ plutôt une critique globale des médias qui se sont précipités à ne plus que désinformer, à ne plus faire que de la propagande irrationnelle et qui, s’en même s’en rendre compte, ne font que toujours pire que ce qu’ils/elles reprochent aux autres !]] Je voulais que ce soit publié assez vite… C’est un texte écrit sur le moment. Ça me paraissait logique, de l’écrire et de le publier dans la foulée. Les criminels usent tous d’outils, des outils qu’ils ont sous la main — car les crimes ne sont pas prémédités —, et qui renvoient à leur travail. Je voulais que ces personnes viennent de partout, dans la société [[comme le si exemplaire soulèvement Gilets jaunes !]]… Une petite qui travaille dans un grand magasin au rayon maquillage aussi bien qu’un paysan, qu’un instit’… Les outils venaient avec… L’instituteur qui étouffe son inspecteur avec l’éponge du tableau ! [[ et aucune explication… réductrice n’est plus possible. Les préjugés ne parlent plus, les stéréotypes rendent sourd. Oui lorsque le non sens est global. C’est d’une société à bout de souffle, à force de dysfonctionnements orchestrés par le haut, dont il s’agit…]]
Le premier « ça suffit la connerie », la première fois que cette phrase est prononcée, arrive à propos d’un député qui veut revenir sur les heures supplémentaires… C’est plus abstrait qu’un rapport direct entre un ouvrier et un patron. Le livre commence par la phrase : « Il y eut ce printemps-là une série de crimes particuliers, rapidement nommés dans la presse "crimes du XIXe siècle ". » Tout le texte tient un peu dans ce début, ce partage entre les actes et la manière dont ils sont rapportés [[ en pièces manquantes jamais en pièces jointes !]] dans les médias…La question de la lutte des classes, on essaye de l’effacer au maximum [[ seules les chochotes bourgeois incapables d’affronter les résultats de leurs comportements barbares. Comportements comprenant un 100 % d’obscurantismes et de déraisons : à telle enseigne que nous avons tenté de trouver un seul raisonnement longitudinal – soit qui ne quitte pas tout du long les astreintes du raisonnement – et nous n’avons trouvé que des caviardages. Des rengaines percées genres j’ai toujours raison, et les autres ont toujours tort (d’où la prescience d’écrire un « Je ne parle plus à qui a raison » (faisant comme si c’était l’auteur la cible, mais, se tordant en son inverse tout à la fin, auront démasqués que les comportements des fausses classes supérieures (entortillées par ce texte dans leurs paroles) les précipitent seuls vers leur fin. Le texte n’ayant aucune nécessité de s’auto-effacer. Trop bon, que du jus nourrissant, je t’embrasse de toutes mes forces, etc…quelques du flot de congratulations !]]… Donc on renvoie au XIXe siècle, comme si c’était archaïque [[ ou comme si on pouvait encore renvoyer des humains sans ondes de …chocs en retour ! Ils ont lu trop de romans bourgeois et prennent leurs lubies pour des lanternes…lanternes suspendues à leurs lèvres…]]… Le terme qu’on trouve pour qualifier ces crimes, c’est le « mauvais esprit »…N.Q. : Ah oui, ça, c’est génial, c’est très drôle ! L.K. C’est très bourgeois aussi, ça se veut neutre [[ alors que ce sont eux…les neutralisés, pas les neutres – tout le meilleur d’eux-mêmes flanqué à la poubelle : plus rien qui ne vibre, plus une seule corde sensible. Quel atroce…destin, non ?]]… Et ça fait sentir la force de l’idéologie, de la société [[ sauf si t’as viré bon anticonformiste ! Tu échappes vraiment à l’idéologie…]]… On ne peut pas se cacher que c’est à la fois très bête et très puissant.
N.Q. : Dans Mathias et la révolution, en janvier 2016, vous écriviez « On n’a pas encore trouvé la suite [[… nous si et depuis 9 ans pleins… (à suivre).]] » Ces crimes (ou quelque chose de cet ordre-là) sont-ils une suite possible, voire obligée ? L.K. : (rires) Soyons clair : ce qui est écrit est écrit [[crit-elle !]] ; ce qui est commis, c’est pas pareil [[ c’est commissaire !]] ! Il n’est absolument pas interdit de penser, c’est une chose de base ; tout est possible au niveau de la pensée mais tout n’est pas possible au niveau des actes [[ c’est qu’un acte ne sera jamais le plus actuel des actes. C’est même le paradoxe de Zénon d’Élée … Ce pourquoi il vaut mieux préférer (à la toujours actualité…préfabriquée)…les évènements et les phénomènes !… évènements et phénomènes qui tombent sur qui ils veulent sans s’occuper ni de distinctions de classes, de revenus, de fausses gloires, etc. Autant dire qu’ils échappent, plus qu’on peut le croire, aux faux dominants. Il ne leur arrive pas grand-chose, en réalité à ces faux dominants…Ah oui que du construit prémédité, du fabriqué, du faux décor, de l’actualité truquée (donc vous dites que presque toute l’actualité n’est pas de l’actualité spontanée ?)… pour les caméras ou les micros (pas pour et dans leurs vraies vies)…. Ceci ne leur arrive jamais…en vrai de vrai !]]. C’est dit dans le livre d’ailleurs : est-ce que les criminels trouvaient un caractère exemplaire à leur crime ? Et il est répondu : non. Ne mélangeons pas…
N.Q. La forme que vous avez choisie, une sorte de conte, laisse jouer à plein l’implicite [[ c’est parce que les indices non discursifs, oui ces indices restent indicibles (indices hors de nos portées…linéaires ! Ces toxiques simplifications par l’idéologie qui font que l’on croit tout comprendre pile au moment où l’on ne comprend…plus rien !)…]]. Le narrateur-trice semble toujours du bon côté du manche, celui des dominants [[ pour nous le mauvais…puisqu’il les rend toujours plus inhumains, donc imperméables à l’entendement global des évènements et des phénomènes ! Discernements autrement essentiels que ceux de l’actualité, croyez-nous…]] ; il n’y a que des indices brefs de ce que ça cafouille (la rareté des gares, par exemple)… Jamais la révolte actuelle, celle des Gilets Jaunes, n’est nommée — et pourtant elle est tout le temps là ; jamais la domination (médias, gouvernants, gros entrepreneurs…) n’apparaît nommément non plus — pourtant on les reconnaît. L.K. : C’était prendre un point de vue "objectif", "neutre"… Choisir une position d’extériorité me semblait efficace [[ ce qui devient le moyen le plus profond de disqualifier à jamais ces médias qui devraient être…interdits d’antennes !]]. C’est l’une des formes de l’humour : on est dehors, devant l’absurde des événements qui se déroulent. Ça permet d’accentuer l’absurde. N.Q. Pouvez-vous revenir sur l’importance "du détail, du saut et du lien" [[ texte fondateur mis en lien ]] dans Désordre. Vous avez dit que c’étaient des points importants dans votre pratique de l’écriture... L.K. : Quand on écrit et qu’on cherche à « attraper le réel [[ soit le non discursif et le multifactoriel qui ne peut être « que »…linéaire. Tel que ne veulent pas l’admettre les déraillements étasuniens - : - fonctionnalisme, simplisme barbare du SR , stimulus réponse qui préfère le réflexe à la…réflexion, l’extérieur à la boîte noire qu’est la conscience, l’abjection des apparences toutes plus trafiquées les unes que les autres, le faux pragmatisme jamais concret mais qu’idéologique, bref, l’impardonnable trahison étasunienne de la vérité comme processus (non comme révélation divine), de l’objectivité (comme le désintéressement généreux envers les résultats de ses démarches, oui le refus ferme de mélanger l’argent sale avec la majorité des activités sociales, culture et information y comprises, bref tous ces corrompus co-rompus néolibéraux que nous voyons actuellement (jusqu’à en avoir constitué un gouvernement en France) nuire partout… !]]», c’est toujours le détail qui compte, parce que le détail est une condensation d’une quantité incroyable de choses. L’outil utilisé comme une arme… Le saut, c’est la fameuse phrase de Kafka : « Écrire, c’est sauter en dehors de la rangée des assassins [[ sens de Rimbaud…soit les destructeurs de valeurs…]] »… La fiction et l’écriture en général impliquent ce saut. Ce qui est écrit ou pensé n’est pas la même chose que ce qui est agi [[… la réalité ce ne peut être «que» dualiste…elle reste tellement plus gigantesque (par exemple le « et…et…et » de l’abondance existe contre le « ou…ou » de l’austérité privative !). La réalité ne supporte pas la simplification du langage étasunien qui veut tout rétrécir au seul commerce. Leur « trade » ne fait pas tradition mondiale. Le français, par exemple, en en permet une concurrence extrêmement bénéfique pour l’Humanité entière ! Ce pourquoi le macronisme veut effacer (aussi) la langue française…]]. Le lien, c’est avec tout ce qui se passe, dans le monde aussi bien que dans l’histoire ou la littérature [[ c’est cela : la plus grande des diversités c’est cela l’universalité. Exclure est un acte qui signe son incompréhension complète de la future Humanité Une, non stupidement dualiste mais comme juxtaposition non conflictuelle de toutes les différences. Chaque différence enrichissant tout le monde. L’intolérance extrémiste de la secte U.S.A. a assez durée !]].
Les Gilets Jaunes ont mis le doigt sur plein de choses diverses, différentes, qui font lien avec plein de choses qu’on a dans la tête… ce qu’on a vécu … 68… les Nuits debout, etc. Évidemment, les Gilets Jaunes, c’est très différent de 68 : ça n’a pas démarré avec les étudiants, il n’y a pas d’occupations d’usines et pas de grève générale. Mais c’est un mouvement populaire qui est parti d’un détail minuscule… En 68, c’était les étudiants à Nanterre, la question des chambres des filles et des garçons… et crac, ça a mis en cause le fonctionnement universitaire, le savoir, la maîtrise… Les Gilets Jaunes sont partis de la question du prix de l’essence et puis se sont mis à parler de la démocratie, de comment on est représenté, qu’est-ce que ça veut dire, qu’est-ce que c’est que cette forme de démocratie qu’on connaît depuis longtemps, est-ce que ce n’est pas à bout de souffle [[ et pas eux l’insistance anormale à tout rétrécir à ce mot prouve bien ce qui ronge ces médias qui se sont précipités dans l’obsolescence, donc ont soufflé leur propre survie – et voyez, pour nous, ils n’existent absolument plus…ils ne sont plus références de rien – leur trop ancien monde n’a plus d’écho !]]… etc. Et la question de la parole, ça j’y tiens. Comment, lorsqu’il y a un mouvement, on se met à parler dans tous les sens, sans hiérarchie, à dire ce qu’on pense, à avoir une pensée associative [[ la parole Change le monde – ce pourquoi, il n’y a pas un détail où les absurdes et masochistes bourgeois ne se trompent pas…ils disent « Tu ne vas pas refaire le monde »…Si justement , ce n’est pas moi, ni nous, mais la parole libre et non hiérarchique qui retisse les fondations mêmes du monde…et c’est la bêtise bestiale de cette classe indigne qui est refaite !]] et en même temps porteuse de vérités et de pertinence ; et puis on trouve à qui parler, on trouve des interlocuteurs. On est allé en famille, avec les petits-enfants, à Commercy, et c’était incroyable… Les gens parlaient de choses à la fois minuscules et fondamentales. Il y avait 75 délégations ! Et une volonté de clarifier les choses, concernant les accusations de racisme ou de sexisme... Désordre est venu d’ailleurs juste après L’assemblée des assemblées, fin janvier [[ la Commune des communes a semé le futur…qui sera le local partout en même temps ! Donc insaisissable par des pouvoirs bornés !]].
N.Q. Dans Mai 68, le chaos peut être un chantier (2018), vous écrivez que le déni est une forme de silence, une façon de faire taire, par des couches de discours [[ ce pourquoi la spontanéité si sincère du non conformisme dénude et discrédite toutes ces lourdaudes manœuvres !]]… L.K. Je pense au 1er mai… à la Salpêtrière… on était à la manif… Quel mensonge grotesque… Là, c’est autre chose qu’un déni, c’est un mensonge flagrant [[ c’est parce qu’ils ne sont plus qu’ivres d’eux-mêmes en permanence : lorsque l’on dit « voir de l’extérieur » faut aller jusqu’au bout : ne les voir que comme ils/elles sont sans jamais rien exagérer. Oui, mais sans ne rien laisser passer !]]…N.Q. J’y étais. J’ai bien cru qu’on allait s’écraser sur ces grilles… Heureusement, il y a deux trois jeunes qui ont eu le bon réflexe, d’y grimper et de tout faire pour les ouvrir. Ce qui m’a étonnée, c’est que la plupart des gens autour de moi n’avaient pas du tout de protection, même pas un foulard… L.K. Ils ne se méfient pas. C’est le premier mai, merde ! On était entourés de gens qui venaient simplement manifester le premier mai. Les gens manifestent, et en même temps ils savent ce qui peut se passer, mais ils se disent que ça ira … C’est compliqué…N.Q. : « Ça suffit la connerie » : c’est le bandeau qui attire l’œil sur votre livre, dans les librairies. C’est aussi la phrase que se mettent à reprendre les criminels au moment de l’action, et qui s’oppose à celle des médias : « Mais ce n’est pas politique »… « Ça suffit la connerie », c’est la réponse du peuple, des citoyens, une réponse au déni du politique ? L.K. Le bandeau et la quatrième, c’est une idée de P.O.L. Dans le livre, la phrase vient d’un ouvrier fraiseur au chômage : il pousse sous un camion un député qui veut proposer une loi sur les heures supplémentaires… pour plus de compétitivité [[ oui mais sans partages des plus-values, donc des rendements réels…donc c’est moins compétitif…vu de l’intérieur !]], etc… le discours néo-libéral absolu [[ celui qui ne passe plus…tellement il se démontre comme le plus stupide et arriéré possible…]]. Cette phrase, « ça suffit la connerie », c’est une réponse politique, et quand on ne veut pas voir que c’est une réponse politique, on est aussi dans le déni de ce que c’est que le politique. Le politique, ce n’est pas « en plus », ce n’est pas « à côté », ça traverse n’importe qui depuis toujours, depuis qu’on parle, depuis qu’on vit ensemble. Ça ne définit pas un programme. Mais c’est certainement une phrase politique [[ donc ils ont vraiment un avenir en politique !]]»…Ah vous croyez… Et une tenue bien tenue alors ? Mais comment tenir sa tenue, au fait ? On nous dit rien on ne sache pas non plus…Tenue obligatoire et même pas de retenue – qui retient ce qui tient alors ? Personne – quel bordel, aux sommets…Enfin enfin assez de désordres aux assommés associés…ils ne savent plus ce qu’ils font…leurs blablas sont incohérents au point de se dénuder hères qui ne cohèrent plus…Qu’à cela ne tienne… entre tenues , oui entre tenues, on peut se parler…oui , tu sais, eux ne se parlent plus depuis longtemps…( c’est lui ou nous, furent leurs ultimes mots !)…Depuis, ils se sont congelés sur les marques au sol. Là où faire semblant de débattre dans tous les faux médias…ah tu te rappelles tout de même…et qu’es-tu devenu(e) depuis ? T’es devenu à venir…voilà qui change ! Pour une fois, tu as pris le vrai chemin. Ne soutiens plus et tiens tout ce système ne pourra plus, vers moulus, oui, moulu de partout, continuer…sans toi… Bienvenu chez les émancipé.e.s. ( les affranchi.e.s qui ont la…franchise d’avoir le cœur sur la main. La franchise qui a tout…franchi. Affranchi aussi !)…Comment tu ne savais pas que nous existions. T’as pas bien tenu ta tenue... Dernière chance ?
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La-part-de-la-plèbe-de-Foucault-à-Pasolini
Au travers du regard de Pasolini sur Rome et de Benjamin et Lacis sur Naples, A. Costanzo essaye ici de tracer les contours de ce que Michel Foucault appelait la « part de la plèbe » : ce sur quoi le pouvoir s’exerce mais qui n’a de cesse de lui échapper. « Cette part de la plèbe, c’est moins l’extérieur par rapport aux relations de pouvoir, que leur limite, leur envers, leur contre-coup [[ ce dont les médias à gueules de bois permanentes sont devenus incapables de même savoir que cela existe…et pour le meilleur ! ]]; c’est ce qui répond à toute avancée du pouvoir par un mouvement pour s’en dégager [[ autre partie du dégagisme…on se dégage de leurs conneries !]] ; c’est donc ce qui motive tout nouveau développement des réseaux de pouvoir. » Car ils constatent que la ville est le théâtre permanent de «constellations imprévues» [[ car il leur échappe que l’essentiel leur échappe – presque tous les cœurs leurs sont fermés…en vrai, ces pouvoirs ont tout perdu !]], que l’architecture s’accorde avec la vitalité de ses habitants pour les rendre partout possibles [[ les détournant, soit les tournant dans le bon sens…]]. Arcades, escaliers raides et sales, cours désordonnées, mais aussi balcons, portes cochères, toits et parvis,…
«…en tout on préserve la marge qui permet à ceux-ci de rester le théâtre de nouvelles constellations imprévues [[ chaque soulèvement sème déjà le suivant…c’est comme si nous avions pleins de vies d’avance sur ces sinistres zombis des pouvoirs acéphales qui n’ont rien à partager non plus…entre eux. Rien d’émotionnel, de sincère, d’affectif, du grand souffle de vie. Rien !]]. On évite le définitif, la marque. Aucune situation n’apparaît, telle qu’elle est, prévue pour durer toujours, aucune figure n’affirme : « Ainsi et pas autrement » [[ la pensée unique nique trop la pensée. La vie est polyfactorielle, polysémique, ne sème que la diversité, l’uni forme nie que toutes les formes existent. C’est une enfant, dans son antre vide, qui n’a rien vécu et qui nie que toute la vie est possible. Irrecevable à tous les étages de l’être !]]. Ainsi se réalise ici l’architecture, cette pièce la plus significative de la rythmique d’une communauté. Civilisée, privée et rangée seulement dans les grands édifices des hôtels et les entrepôts des quais – anarchique, enchevêtrée, villageoise au centre... » (P. P. Pasolini, La Langue vulgaire, 2013).
Ce qu’Asja Lacis et Walter Benjamin nous disent, c’est qu’il y a là tout simplement de l’espace pour qu’adviennent d’autres façons d’être et qu’elles poussent de partout. Mais pour ce faire il fallait bien s’aménager des marges, des seuils, de l’indéfini [[ et s’il en vient à manquer, les si salubres anticonformistes les créent pour es…autres. Oui ce sont les seuls êtres qui vivent…naturellement entièrement pour les autres…nos amours à leur égard demeurent infinis : 40 ans de monstres des pouvoirs n’auront rien entamé de la grandeur paisible de ces êtres qui honorent tant les humains. Le seul hic c’est tous ces conformistes si collabos (il faudra bien que quelqu’un leur braille dessus un jour !) à saccager cette beauté indomptable ! Merci les anticonformistes, sans vous, il n’y aurait plus un gramme de liberté ce jour. C’est votre souffle attentif qui la fait brasiller dans les pires moments. Oui même là c’est encore aux autres que vous pensez !]]i. Si rien n’est prévu pour durer et que les choses ne sont jamais véritablement menées à leur terme [[ nous oui nous allons en tout jusqu’au bout…du moins le tentons-nous…rien qui corrompt et rompt donc, ne passe !]], c’est qu’on peut toujours faire autrement. [[ et pas qu’un peu. Seuls les Fainéants du cœur ne peuvent pas le savoir…]] Si on évite le définitif [[ même l’infinitif demeure…infini !]], qu’on n’y impose pas les chemins, les usages, le « ainsi », c’est qu’il est possible de construire, de déplacer, d’inventer [[ c’est le faire vraiment qui le vérifie…à quoi sert de toujours lanterner dans il faut le faire, puis un nous allons le faire…faites-le et vous verrez bien…d’où ce proverbe dont nul ne connait l’origine : « si tu le vis tu le vivras encore »…si fantastique de visions !]]« . Ce sont ces carrefours, ces constellations ou ces centres décentrés qu’on découvre au détour d’une simple chaussée, dans les entrelacs d’un escalier ou bien dans les coins [[ il y en a même qui font coin coin !]]. Il y a des territoires intervallaires, [[ c’est entre tenir que nous pouvons nous entretenir…tout ce qui entre dans les vrais dialogues oui y entre est toujours entre…les non égoïstes ressentent tous les espaces entre, ont la prescience des agencements d’humains qui mettent au plus fort les résonances de chacun.e avec celles des autres, etc). Ce sont tous ces oublis des brutes abruties (l’un ne va pas sans l’autre) qui font le vrai futur commun !]], du jeu, de l’ouvert – et il se trouve toujours quelqu’un ici ou là pour appréhender ce vide sans pour autant se l’approprier [[ le profitisme est une maladie grave qui empêche la société de fonctionner …normalement. Urgences aux urgences : nommer le profitisme, ce coût exorbitant pour les autres, comme …maladie !]]. Ce n’est donc rien d’autre qu’un court traité d’architecture et de politique qu’ils rédigent alors en constituant comme un paradigme ces situations rencontrées dans la ville de Naples où le dedans et le dehors… s’enchevêtrent constamment, où on laisse « sa place et sa chance à l’improvisation » et où tout dispose à être et à faire ici et maintenant. Ils découvraient en somme…
S'allier-S'unir-le-comprendre-! « J’affirme un besoin déchirant de minorités alliées » : pensée et poétique du minoritaire chez Pasolini...
……………………… qu’il y avait un peu partout de l’inachevé. »…Pour nous, l’essentiel n’a toujours pas été dit. Même pas le second mot (nous sommes figés – pour la plupart – sur le seul premier mot !)…Rien n’a vraiment commencé. Tout reste à faire…il n’y que des fakes chez les faux contestataires ?
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Lorsque-ça-suffit-la-connerie-!
« Imaginons : le mouvement des Gilets Jaunes a été écrasé dans le sang et la terreur. Ne reste que le désespoir. Et le nihilisme [[ le néolibéralisme vient du pire des nihilismes : il n’est que blasphèmes contre l’Humanité !]] : partout en France, on tue. Des crimes inexplicables aux yeux des politiques et des médias. Individuels. Pas reliés entre eux [[ la faute à la disparition de l’associé-té…et qui sinon les ultras violents anarchistes capitalistes, sans fois ni lois…ont pu tout Casser à ce point ?]] On tue. Des patrons, ceux qui ont traversé la rue. Ceux qui ont réussi à se payer un beau costard. La police est de nouveau sur les dents occidents. Les médias, sur la brèche [[ sauf que les coffres faibles ne sont fort…ifiants !]]. On tue, partout, tous les jours. Une vague immense de meurtres gratuits semble-t-il, déferle sur la France. Partout. Dans les villes, petites ou grandes, dans les campagnes. On tue des notables [[ qui ne sont plus alors notés, notables sans être notés est-ce vraiment…notable ? Un potentiel en cours jamais un acquis !]] et rien n’arrête ce mouvement. Les médias, en bons auxiliaires de la police [[ incapable de s’accrocher le moindre complément…donc une force brute, fors séné…forcené hors de sens…qui quitte la rationalité civilisée…les forces du désordre sont toujours insensées et insensibles. Que la police n’obéisse qu’au désordre voilà qui la retire du consensus …national…ces extrémistes marginaux n’appartiennent plus au pays réel qui est aussi…le pays légal !]], relaient les discours alarmants du petit mini-stère de l’Intérieur. Car la France d’en bas semble s’en réjouir. Des crimes d’un autre siècle [[ non non…faux entendement…c’est le néolibéralisme qui est d’un autre siècle…c’est l’oligarchie qui pue…l’Ancien Régime…leur passéisme ne peut avoir…d’avenir …à venir !]]. Du XIXème affirment les commentateurs patentés [[mais jamais plus tentés.]], du siècle des famines, de la misère, de l’anarchie [[ lorsque c’est tout le haut qui…désorganise tout – et que la base s’avère être là où tout se base. Solide et calme dans la tempête ! Les vraies valeurs reviennent]].
La presse s’indigne [[ fait semblant, tu parles !]]. Des crimes «immotivés», impersonnels [[ comme l’injustice structurelle du système ! ]]. On tue les riches. «Pourquoi tant de haine ?» On jette du coup en prison tout ce qui bouge. Tout ce qui se plaint. Des crimes sans autre lien que celui-ci : on tue les nantis [[ les…Antis tout oui…]]. Pas même de revendications s’exaspèrent les médias [[décidément…réduits...à leur plus…simples expressions. La misère de leur langage inhumain sidère désormais !]]. Pas d’expression collective, tonne le gouvernement. On tue les Inspecteurs de l’Éducation Nationale, les intellos, les chiens de garde. Jusqu’aux curés qui se mettent à tuer les cardinaux. La hiérarchie [[ si hier archie plus aujourd’hui…se met à détraquer l’auto-ritée d’elle-même…plus rien de naturel et plus d’autorité « naturelle » chez les succubes de l’artificiel !]]]]. Cela avait commencé en mars. En mai c’était devenu explosif. Et le mouvement se poursuivait. Juillet, août… Alors la police s’est mise à tuer beaucoup. A mutiler beaucoup. A terroriser beaucoup. Tout ce qu’elle faisait déjà avant, mais à très grande échelle cette fois. Pour enrayer le mouvement. Protéger la population d’elle-même. Elle tua et incarcéra. Mais on ne pouvait pas aller bien au-delà : tout le monde ou presque avait goûté déjà des bastonnades, de la prison [[ si c’est tout le monde, chaque coup convainc encore plus…tout devient contre-productif…la répression entre en dépression !]]. On ne pouvait aller bien plus loin que cela, sinon à liquider le peuple. Les éditocrâtes appuyaient l’idée que ce mouvement n’avait rien de politique. Qu’il était l’œuvre de fous furieux qu’il fallait mettre hors d’état de nuire [[ et l’état séquestré, pris en orage/otage, par ses pires ennemis, cet état de… nuire !]]. Mais la police avait beau s’en donner à cœur joie, rien ne venait à bout du mouvement [[puisque sa structure reste …illimitée, rien n’en a fait le tour après 6 mois…Les concepts font la réalité. C’est la Forge, tout s’y fonde, tout est fondu, pour se…refonder. Rien ne peut résister à ce changement de paradigme central, à ce saut quantique…]]. Des intellectuels vinrent au secours des médias pour condamner ce nouveau nihilisme [[ comment le pourraient-ils avec des mots de …nihilistes complets (eux-mêmes !) ?]]. La faute aux réseaux sociaux. Mais depuis des années déjà, ils étaient parfaitement verrouillés. Puis on tua des députés, des ministres.
Jusqu’au jour où un simple ancien Gilet Jaune sans doute, affirma au péril de sa vie devant des caméras de télévision que ça suffisait… les conneries. Il parlait de celles qui venaient d’en haut. Celles qui avaient…précipité le pays dans la misère [[ la causalité précise toujours la cause de ce qu’on cause ensuite dans toutes les …causeries !]]. Et le désordre. De celles qui étaient du genre à assassiner en masse. Jusqu’au jour où le suicide d’un commissaire eut un énorme retentissement : «Je ne peux plus me regarder en… face». Tant de répression. On avait fini par rétablir la guillotine. Les cadences devant les bois de justice étaient infernales. Les CRS s’en plaignaient. Jusqu’au jour où, fort de son impunité, le Président lui-même se mit à tuer de ses propres mains… Mais ça, c’est une autre histoire…benallesque »…du genre ce qui respecte la vie privée !
....……….…..Puisque désormais chaque grain de sable…
......…oui chaque grain de sable désensablé… peut tout changer !
......…..…… ....…(à suivre)
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…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que la vaste gratitude nous grandisse et nous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***
**** trouvez, aussi, un compliment à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 1 "Les mamelles du repos", "Remue- ménage" et "L'athéâtre" ; onglet 2 " Comment devenir un (e) athée du capitalisme " ou bien "La star des stars", "L'ardeur sociale" ou bien, encore, "Présent !" ; onglet 3 ; "La diction du dictionnaire ou comment rendre tous les mots physiques", "Nul n'est nul", "Je ne parle plus à qui a raison" et "Rien de plus solide que le solidaire" ; sinon, onglet 4 "Où trouver encore du sérieux ?", "L'intelligence indestructible du capitalisme ?" ou bien, encore, "Assentiments aux sentiments".
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savaient plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie ? C’est ce que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose !
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le futur n’appartient qu’à qui ne prend l’initiative
Le spectacle est une misère pas une conspiration, ce qui est tellement pire.
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
Arrêter de sous-traiter nos besoins et nos savoirs
Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper
Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la situation.
Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !
Nous n’avons pas besoin de ce système pour le supplanter !
Nous sommes la santé de la société
…les anti-élites actuelles ( celles qui empêchent les vraies élites de réparer leurs dégâts !)
Trouver ce que nous ne cherchons pas ?
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Si ce post a su retenir votre attention dans les 5 100 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu
construire de tous les côtés...non à côté !
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Le chant et la rage d’un peuple pré-politique, Pasolini chantier (3)
Transcription d'un entretien avec des professeurs dans un lycée de Lecce dix jours avant sa mort, La Langue vulgaire, de Pier Paolo Pasolini, est un texte d'une force considérable, parole d'inter...
pré-politique
« Il n'y a pas de regard méprisant ou hautain. C'est plein d'amour et de désir."
Un regard décalé sur la crise des gilets jaunes [Patrick Laclémence]
Pourquoi faut-il en finir avec le "moi" ?Le psychanalyste Miguel Benasayag répond à Judith Bernard à propos de Clinique du mal-être, son dernier livre paru en 2015
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Mariano Llinás et "La Flor", film surréaliste de 808 minutes. Faites le calcul!
Qu'après Godard le retour à l'idiotie de l'enfance soit nécessaire pour faire du cinéma, qu'il explore tous les genres dumuetauthrillerdelaromanceaunoiretblancdumuetauxcartons, que ça dure plu...
4 fois 3 heures, comment à partir de la fiction on peut TOUT penser. Ça se passe en Amérique Latine, dans les années 80, chez les guérilleros, chez les espions, à l’Est, à l’Ouest, et c’est complètement actuel, terrible, poignant, comique, renversant.
Leslie Kaplan | Le détail, le saut et le lien
Pas de césure, pour Leslie Kaplan, entre la littérature, le monde contemporain et ses questions, qu'elles soient littéraires ou politiques. Dans ce texte encore non publié, elle nous raconte co...
https://remue.net/Leslie-Kaplan-Le-detail-le-saut-et-le-lien
Pas de césure, pour Leslie Kaplan, entre la littérature, le monde contemporain et ses questions, qu’elles soient littéraires ou politiques. Dans ce texte encore non publié, elle nous raconte comment elle écrit, avec quels mots, quelles images, selon quelles interrogations personnelles ou communes, que vous reconnaîtrez
PIER PAOLO PASOLINI (1922-1975), une vitalité désespérée – Une vie, une œuvre