Reconfigurer toutes nos bases ?
Afin d’arrêter de n’être que figurants…C’est que la vérité n’est surtout pas un «élément de langage». D’ailleurs l’imposture des éléments de langage est close. Parler que pour tromper vient de se casser la gueule… C’est en double réactualisation que nous sommes : que les pouvoirs ne puissent plus défigurer les mots et que chaque humain retrouve le respect que des abstractions inhumaines (profits qu’unilatéraux, marchés anti omniscients, néolibéralisme monstrueux) avaient fait perdre. Comment se passe, alors, la futuration de nos légitimes créativités ?
D’abord les vérités historiques. 1995 ce n’a jamais été le triomphe des syndicalismes assis. Mais uniquement des coordinations et collectifs qui ont agi malgré tous les obstacles que ces directions syndicales y avaient mis. Pourquoi ? Avoir confiance dans qui clament que la seule chose importante dans une grève c’est qu’elle finisse…est impossible. Syndicats c’est immobilisme partout et inerties ailleurs…Ce pourquoi ils ont détesté dès le départ les Gilets jaunes. Pourquoi ?
Gilets-jaunes-Il-faut-se-tenir-prêts-pour-la-prochaine-étincelle
« Du 1er au 3 novembre à Montpellier (Hérault), pour sa quatrième « Assemblée des assemblées ».Tous espèrent que cette quatrième édition pourra accompagner l’évolution du mouvement des Gilets jaunes, « devenu une sorte de sous-marin, de lame de fond qui… maintient le gouvernement sous pression », selon Jean-Jacques [[en effet, les propagandes font comme si le soulèvement était fini…c’est leur règne illégal qui l’est ! Et vraiment c’est dans les tuyaux…]]. « Un maillage s’est opéré [[ notre analyse…]] des personnes se sont coordonnées, elles sont sorties de l’isolement, elles ont construit des choses ensemble, des jardins partagés, des maisons du peuple, des listes citoyennes, énumère Christophe [[ du solide, du durable, du bâti, du construit…]] . Tout ça ne va pas s’arrêter, les Gilets jaunes ne vont pas disparaître, la soif de démocratie et la révolte contre la précarité sont là, il faut juste se tenir prêt pour la prochaine étincelle. » L’Assemblée des assemblées est, d’après lui, un de ces outils pour « maintenir et renforcer ce réseau ». Il s’agit de demeurer vigilants. Les faux dirigeants ne peuvent…qu’agir que contre eux-mêmes. C’est là justement qu’il faut être…
....………………...**********************************************************
Les-3-béquilles-inattendues-du-macronisme-?
Les béquilles ? Les faux partis de gauche et, en ultime analyse, les politiciens professionnels. Oui ? Si la vraie gauche n’avait pas été…prise en otage par des politiciens professionnels il n’y aurait pas eu de macronisme…Démonstration… « S’il y avait eu un seul candidat de toutes les organisations ouvrières, il aurait remporté l’élection. Il suffit pour le voir de cumuler les voix de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon. Dans ce cas d’ailleurs la dynamique de l’unité aurait probablement amené plus de voix que n’en donne la simple addition [[ ne partir que des faits concrets : les politicards de profession font bloc et sont ennemis, a priori, de qui les élisent, plus qu’ils ne le sont (ou font semblant) entre eux ! Quoi qu’il en soit le macronisme c’est à cause de cette…fausse gauche !]].
14,84 % + 4,82 % = 19,62 %
Une deuxième remarque s’impose : Emmanuel Macron a été bien mal élu avec seulement 18,19% des inscrits au premier tour [[ il fallait comme introduire une complète désunion de la gauche afin de le laisser …passer !]]. Ce sont de piètres résultats si on tient compte du fait que les électeurs ont été souvent abusés, que les voix ont été extorquées par d’honteuses méthodes de marketing [[ or le marketing est soumis aux lois du commerce ET à la défense des consommateurs…délais de rétractations, abus de faiblesses, présentation des faux contrats avec intentions de tromper et autres clartés que, bizarrement, aucun parisianiste ne met en avant… « pour défendre le pays» ! En 2017, il y aura eu bien trop de fraudes ouvertes…]]. D’ailleurs, aujourd’hui que les gilets-jaunes sont probablement ses plus farouches opposants certains d’entre eux avouent avoir voté pour lui [[ la tromperie est d’autant plus transparente que des réveillé.e.s de l’arnaque avouent…avoir été trompé.e.s !]].
Par ailleurs, les dirigeants du PCF, du PS et de la FI sont opposés au Frexit [[ donc soutiennent, en dernière analyse, le macronisme qui sans l’Europe illégale du néolibéralisme ne pourrait exister…]] alors que de l’aveu même de Macron s’il y avait un référendum sur cette question c’est le Frexit qui l’emporterait et d’ailleurs les français ont voté contre la constitution européenne en 2005. A l’évidence, au moins la moitié de l’électorat de ces trois partis est favorable au Frexit et d’ailleurs aucun des arguments en faveur de l’UE ne résiste à l’analyse [[ donc les politiques professionnels soutiennent l’Europe illégale qui nous appauvrit et nous vole ! Il n’y a strictement rien à attendre d’eux/ d’elles, il faut les abolir…]]. Ainsi, il apparaît clairement que, tant sur les questions politiques que sur les questions syndicales, le macronisme n’a pu se mettre en place et se maintenir…que parce que les directions du mouvement ouvrier refusent de répondre aux attentes des travailleurs et par là même de la majorité de la population [[ les analyses sont des analyses, ne reposant que sur des faits : et là ces comportements incohérents n’ont que pour seule explication rationnelle qu’ils… ne veulent surtout pas l’émancipation et la libération de toutes les citoyennes et citoyens…]]. Il faudrait bien peu de choses pour que le système s’effondre. »…qui se fera donc limpidement…Sans eux ! Les bons chiffres c’est de ne pas compter sur eux…
« En s’emparant de choses qui permettent d’exister, chaque délinquant veut être l’égal de sa victime [[ le néolibéralisme reste tellement plus proche du gangstérisme corrompu que de l’honnêteté intègre !]]. La télévision propose un service complet : non seulement elle fait en sorte qu’on confonde qualité de vie et quantité d’objets, mais, de surcroît, elle offre quotidiennement des cours audiovisuels de violence, que les jeux vidéo complètent [[ ne plus laisser la moindre vilenies passer…ce sont eux les Accusés et il faut qu’ils en reçoivent les…sanctions directes !]]. Le crime est le spectacle le plus prisé du petit écran. « Frappe avant d’être frappé », conseillent les jouets électroniques. « Tu es seul, ne compte que sur toi. » Des voitures s’envolent, des gens éclatent : « Toi aussi tu peux tuer. » [[ si des douzaines de délits ne sont pas perceptibles et que les incitateurs au consumérisme irresponsable ne doivent pas séjourner directement en prison – que faut-il encore ?]]. Le système qui régit le monde et qui s’appelle maintenant, pudiquement, économie de marché [[mais cette escroquerie ne va plus marcher que le marché – mot conjugué que au passé…genre ça n’a pas…marché !]], s’enfonce de plus en plus dans l’impunité. Les médias dominants montrent l’actualité comme un spectacle fugace, étranger à la réalité [[ sauf que la réalité n’a jamais été et ne sera jamais un… élement de langage – inexpugnable pour les réductionnismes des médiocres de cœurs…dits, aussi, faux dirigeants !]], vide de mémoire ; ils aident à creuser les inégalités [[ suffit, alors, de regarder autour de soi afin d’en accumuler les preuves flagrantes…le consumérisme reste le fait uniquement de grands délinquants !]].
La pauvreté suscite encore de la peine, mais de moins en moins d’indignation [[ sauf que là les indignations remonte, et en flèche – ce qui est fait aux chômeurs, aux pompiers, aux hôpitaux publics, aux appauvris (ex pauvres) ou aux retraités n’est plus…accepté du tout !]] ; l’idée se répand que les pauvres sont le résultat du hasard ou le fruit de la fatalité. Il y a vingt ans, la pauvreté était perçue comme la conséquence de l’injustice [[ les exploités par les exploiteurs…les exploiteurs ayant toute la légalité contre eux !]]. La gauche le disait, les centristes l’admettaient, et la droite elle-même ne le niait pas. Désormais, la pauvreté est « le juste châtiment que mérite l’inefficience» [[ le résultat scandaleux que les riches ne remplissent plus leurs devoirs impératifs donc qu’ils perdent le…droit intégral d’être trop riches…ils doivent tout rembourser jusqu’à ce que la pauvreté entame une énergique décrue…concrète. C’est devenu inévitable…]], ou « une manifestation de l’ordre naturel des choses » [[ être Trop riche n’est surtout pas naturel mais que systémique : ce qui veut dire ? Qu’au lieu qu’il y ait des richesses collectives monopolisées par très peu de déjà Trop riches, il peut y avoir une abondance collective définitive, la valeur centrale devenant le Social (ce trésor inépuisable et sans effets secondaires nocifs…)…y’a pas photo sur le choix rationnel qui sera fait !]]. La pauvreté a été déconnectée de l’injustice ; et la notion d’injustice elle-même, naguère une certitude universelle, s’est peu à peu estompée jusqu’à disparaître [[ sauf que, là, elle revient et au galop, comme un boomerang...]].
Même chose pour les images des guerres. Silence aussi sur l’héritage colonial ; identique impunité pour les inventeurs des frontières fausses qui ont déchiré l’Afrique en plus de cinquante morceaux. Et pour les trafiquants de mort du Nord, vendeurs d’armes qui attisent les guerres du Sud [[ les indignations, ces bulles ignées qui mettent le feu ardent aux consciences, reviennent aussi avec une puissance jamais vue…]]. Les maîtres de l’information, à l’ère de l’informatique, nomment communication le monologue du pouvoir [[ très bonne définition : « leur » fausse communication n’est que de l’anticommunication…avec aucun Respect pour l’être humain…Seuls les ennemis nihilistes de la société complète peuvent s’y vautrer…]]. L’universelle liberté d’expression consiste à faire en sorte que la périphérie du monde obéisse aux ordres émis par le centre, sans avoir le droit de refuser les valeurs que celui-ci impose [[ les anticonfortmismes leur ont semé la force de dire Non ! Et non c’est non !]]. La clientèle des industries culturelles est sans frontières ; c’est un supermarché de dimension mondiale où le contrôle antisocial s’exerce à l’échelle planétaire [[ sauf que tout est bien en train de leur échapper…il se sont trop égarés dans la chasse aux formes apparentes, oubliant si étourdiment le fond. Le fond qui fonde la nouvelle civilisation ! Eu par leurs propres aveuglements !]]. Tel est le miroir trompeur qui apprend aux enfants latino-américains à se regarder avec les yeux de ceux qui les méprisent, et les conditionne à accepter comme destin une réalité qui les humilie. L’offensive avilissante de l’incommunication nous oblige à mesurer l’importance du défi culturel. Plus que jamais, il faut y faire face quand les médias, en cette fin de siècle, voudraient nous persuader d’abandonner l’espérance comme on abandonne un cheval épuisé. »…le découragement n’arrivera jamais…nous sommes le futur et eux qu’un passé sans gloire, sans attrait et sans amour !...D’ailleurs la Commune revient…oui aussi la Commune des communes, entre autres…
«Laurent Jeanpierre.---- Au-delà de cette sociologie des ronds-points, je m’intéresse pour ma part au soutien majoritaire que le mouvement a reçu de la part de la population malgré tout le travail de disqualification qui a été conduit par le gouvernement, la police, les « responsables » politiques et la plus grande partie des médias [[ en effet, la dissymétrie est telle que ce soutien COMPTE vraiment plus que les chiffres nus ! Trop d’obstacles d’injustices flagrantes transcendent les humains…]]. Cette identification massive ne se réduit pas ici au rejet de Macron et de ses politiques, qui a sa part, bien entendu. Je fais l’hypothèse qu’elle renvoie plus profondément à une difficulté de projection dans l’avenir, à la perte d’horizon, des sentiments subjectifs qui touchent des fractions sociales très variées et de plus en plus vastes, par-delà les différences socio-économiques objectives (et que Jérôme a évoqués dans Défaire la tyrannie du présent) [[ qui suivre lorsque tout est morcellé et explosé en atomisations complètes ? – pour nous, ce ne sont qu’apparences aliénées qui ne voient pas la réalité – l’unité unificatrice si facile à vivre emportera tout ce trop Ancien Régime…]]. La tension entre l’injonction à la mobilité, au développement de soi et la difficulté concrète qu’il y a à se projeter pour soi et ses enfants, à cause en particulier des emplois effectifs, de l’endettement, de la perspective de la catastrophe écologique, est l’une des contradictions les plus profondes du capitalisme néo-libéral [[ tout peut paraître si embrouillé que l’on se…brouille même avec soi…Sauf que le chemin de son cœur laïc et inconditionnel voit clair dans ce merdier des minables faux dirigeants…]]. Confrontés à une mobilité spatiale imposée, mais sans perspective de mobilité sociale [[ l’atomisation pousse la raison dans ses derniers retranchements – mais une fois réalisé, on ne fait plus…qu’avancer !]], les gilets jaunes l’ont exprimée de manière flagrante. Si cette analyse est juste, cela plaiderait pour que l’étude de la « composition de classe », qui était au fond l’une des manières de nouer la sociologie et le marxisme, tienne compte, entre autres variables, des paramètres de résidence, d’endettement, d’accès à la mobilité, de rapport à l’avenir, des éléments qui ne sont pas réductibles à la position de classe et à l’organisation du travail même s’ils ne sont pas indépendants de la restructuration du capitalisme durant les dernières décennies [[ sauf que le soulèvement gilets jaunes intègre tout absolument tout… sans s’occuper de la fausse Comptabilité de la misère capitaliste…ses étiquettes et ses catégories erronées font partie aussi de cette comptabilité non libre et complètement faussée...à juste foutre à la poubelle !]].
Par ailleurs, laissez-moi vous dire qu’il y a autant de manières de faire de la sociologie que de faire de la politique [[ il faut surtout rester désintéressé.e.s !]]. La politique des gilets jaunes interroge toute une partie de la sociologie des mouvements sociaux, par exemple celle qui appréhende mal les mobilisations «autonomes», non soutenues par des organisations cristallisées et… apparentes [[ donc qui, sans recherches derrière les apparences qui trompent, ne disent jamais rien de leur réalité…pratique !]] ni vraiment nourries de ressources politiques accumulées au préalable. Mais, inversement, toute une partie de la sociologie interroge en retour l’idéalisme de mouvements qui ont du mal à concevoir les conditions de possibilité de leur durée, de leur développement, de leur victoire. La politique (qui m’intéresse) est toujours une mise à l’épreuve de la sociologie (qui m’intéresse). La sociologie (qui m’intéresse) est toujours une mise à l’épreuve de la politique (qui m’intéresse). C’est la manière dont je conçois la relation entre ces deux ensembles de pratiques [[ les nouveaux paradigmes restent à formuler…par des formules précises et précieuses !]].
Le mouvement des gilets jaunes, le néolibéralisme, ce que vous appelez « la nouvelle synthèse capitaliste » rendent-ils caduque cette manière de nouer sociologie et politique ? Pas directement [[ les analyses de faits incluent les personnes mais ce sont les unions et unités qui importent le plus dans un monde humain lui en danger…]]. Des collectifs se forment, se déforment, se défont, se reforment : c’est l’ordinaire de la vie sociale. Certains vont jusqu’à constituer ce qu’on a appelé des « classes sociales » ou des groupes rassemblés selon divers principes qu’il est loisible de croiser. Mais les « classes », les regroupements du sociologue et du militant professionnel restent toujours de papier. Et une partie de la politique se conçoit toujours comme travail de mise en mouvement de ces classes de papier [[ bien formulé puisque les anciennes catégorisations ne semblent plus du tout …fonctionner – il s’agit de trouver des expressions…qui font pont ! Trouvées ici…]]. En réalité, la politique a toujours pris sa part dans la construction sociale des groupes et des classes sociales, l’État n’étant pas le moindre des protagonistes dans cette affaire. A propos des Gilets jaunes, certains analystes ont cru bon de convoquer la notion d’« économie morale » comme ce qui a structuré ce soulèvement. Celui-ci serait alors perçu comme une séquelle de la rupture définitive du compromis fordiste des Trente Glorieuses. C’est-à-dire, du contrat implicite qui conduisit à l’acceptation de l’exploitation, du déracinement, de l’arrachement aux attachements propres aux anciennes communautés en échange de la sécurité et des garanties d’un projet de vie tout entier inscrit dans l’économie [[ genre je veux bien être exploité.e si j’ai Suffisamment pour consommer…sauf que, en 2019, les pillages insensés des pauvres appauvris assèche, si imprudemment cette possibilité…Enrayant du même coup l’économie ne pouvant survivre sans les consommateurs (les ruissellements d’ensembles des pauvres existent bien…eux !). La révolte centrée ne peut que résulter des suites de ces très mauvaises politiques !]]. On pourrait alors dire que la planification par l’Etat du capitalisme avait permis de faire de chacun « des productifs ». Et ainsi de faire société. Et ceci jusqu’au milieu des années 70. On sait ce qu’il en fut à partir des années 80 [[ par cupidités donc par stupidités, ils ont fait exploser la société et…ne savent plus recoller les morceaux…alors que ce recollement-recollection ne peut se faire que Sans eux ! Eux devenus les obstacles à toutes les bonnes solutions collectives…]]. Que pensez-vous alors des discours de ceux qui n’ont su voir dans les gilets jaunes que la figure des enfants perdus de l’État-Providence, et qui n’ont entendu dans leur révolte que le cri « inarticulé », et anachronique, non plus de l’« animal populaire » mais d’un animal biopolitique délaissé par l’Etat ?
……………........****************************************************
Jérôme Baschet : Votre propos implique une redoutable critique de la notion de «compromis de classe», dont les Trente Glorieuses seraient l’un des exemples par excellence. J’aimerais y revenir, mais peut-être un peu plus tard...Lorsque Laurent inscrit son l’analyse des Gilets Jaunes dans le contexte de l’effacement du répertoire d’action classique du mouvement ouvrier, il esquisse une lecture en termes de résurgence, notamment d’un registre d’action plus local. Mais il s’abstient de recourir à la notion d’économie morale et fait d’emblée l’hypothèse qu’on a affaire à un nouveau régime de contestation, ce qui me semble tout à fait pertinent [[ la manie malsaine de vouloir plus étiqueter, fourguer dans une catégorie figée que de comprendre de l’intérieur butte sur ce fait – le soulèvement est trop protéiforme, comme le futur, il ne se « réduit » à rien ! mais dépasse, surpasse toutes les analyses ne copiant-collant que le passif passé…]]. Je n’ai rien contre l’idée qu’une strate historique ancienne puisse affleurer ou faire irruption dans le présent et je serais tout prêt à reconnaître la force positive d’un anachronisme capable de rompre le continuum linéaire supposé de l’histoire [[ ce qui serait établi – par qui, comment – serait indéboulonnable juste du fait d’être en place…Comme si, historiquement, il n’avait pas remplacé un autre segment historique…et qu’il en sera de même pour lui !]]. Par ailleurs, on peut tenir la notion d’économie morale élaborée par E. P. Thompson pour l’un des apports les plus remarquables de l’historiographie du XXe siècle. Elle aide à cerner, sans pour autant les idéaliser, la cohérence propre des systèmes de valeurs et des manières d’agir des milieux populaires, avant le basculement dans l’économie de marché [[ ce qui prouve brillamment que nous pouvons tous vivre SANS le marché – cela a été fait avant et le sera demain encore ! La bonne nouvelle est extraordinaire…]] : ils impliquaient un ensemble de normes centrées sur la communauté et l’entraide, l’assistance aux plus pauvres et le droit élémentaire de toute personne à ne pas mourir de faim. Soit une morale aussi absolument a-économique que l’économie est absolument a-morale. Mais je n’arrive pas à me convaincre, malgré certains arguments apportés par de bons amis historiens, de sa pertinence pour l’analyse du soulèvement des Gilets Jaunes. D’abord, l’économie morale est le propre d’un monde traditionnel qui n’était pas encore dominé par les illogiques capitalistes. Certes, elle a pu survivre fort longtemps en résistant à celles-ci ou en se nichant dans quelques interstices de la société marchande ; mais on voit mal sur quoi elle pourrait s’étayer aujourd’hui dans le monde de l’Économie triomphante [[ donc proche de son…abolition intégrale …]], alors que l’atomisation individualiste a été poussée à son maximum. Surtout, le risque est que cette référence au passé empêche de saisir la singularité du soulèvement des Gilets Jaunes, dans son rapport à un moment lui aussi tout à fait spécifique [[ les 2 vont se joindre plus simplement – ces apports si nouveaux si singuliers et ces traditions de solides solidarités…]].
Laurent Jeanpierre. Qu’appelle-t-on compromis fordiste ? C’est un ensemble d’institutions de régulation du capitalisme [[ en effet – à aucun moment il n’est question de quitter ce dysfonctionnement global…qui ne sait que tout gaspiller – la généreuse nature comme les insurpassables qualités humaines - et tout cela pour qu’une minorité minable rabaisse la société en toute chose. Ce système de désorganisation antisocial ne tient pas l’analyse exigeante ! il est temps de le quitter…]]. Dans certaines d’entre elles, les plus connues dans notre pays, plusieurs acteurs sont reconnus aptes à décider des modalités de redistribution des richesses en fonction – mais pas en proportion – de leur rôle dans la production [[ ces moins pires sont toujours écartés par la « médiocratie » qui fonctionne ainsi : tu dois avoir aussi peu de cœur que moi et étendre l’inhumanité partout :…programme de sordides voyous, en gros…]]. Tous les capitalismes ne sont pas fordistes. Mais il n’y a pas de capitalisme stabilisé sans une forme de compromis entre classes ou fractions de classes cristallisé dans des institutions dont la sécurité sociale, le système des retraites, la représentation syndicale autorisée sont des exemples parmi d’autres. Autrement dit, le capitalisme n’est pas seulement une formation sociale c’est aussi toujours déjà une formation politique et l’État y tient un rôle central [[ surtout pour les formulations anarchistes des gouvernements qui offrent pour résultats qu’ils veulent Casser tous les services publics et voler tous les biens publics pour leurs seuls désastreux usages – en résumé, ils sont contre l’état mais afin de le rendre plus policier et censeur ! Pas terrible comme non programme …]]. Fordiste ou pas, un « compromis » de classes (ou de fractions de classes) autour d’institutions de régulation du capitalisme relève-t-il dès lors d’une « économie morale » au sens que l’historien marxiste britannique E. P. Thompson a donné à ce terme ? D’une « économie morale » ayant la forme d’un « contrat » social, même « tacite », comme vous l’écrivez à la suite de ce que certains ont aussi suggéré pendant la crise des gilets jaunes ? Je dois dire que je partage toutes les réserves de Jérôme au sujet de ces interprétations du mouvement. J’ajoute que cette métaphore du « contrat » m’embarrasse car elle euphémise les mécanismes de domination tout en adoptant l’anthropologie philosophique du libéralisme [[ en la justifiant ce que cette barbarie ne mérite pas une seconde : en tout nous devons la désavouer ! et quitter ce qui règne aujourd’hui…]]. Cela nous renvoie à l’épineuse question du consentement des dominés et, chez Thompson du moins, à celle de l’autonomie relative des pratiques et des cultures populaires et, plus largement, de l’existence d’un reste (ou d’un excédent) (infra)politique aux rapports de domination. Les compromis de classe qui stabilisent, pour des périodes plus ou moins étendues, le capitalisme, prennent plutôt la forme de coalitions politiques, de blocs plus ou moins solides. De ce point de vue, tout régime de régulation du capitalisme comprend, en principe du moins, ses laissés-pour-compte, ses sans-parts, celles et ceux que vous appelez ses « enfants perdus » [[ ces ferments de survie de la civilisation comme ces viviers d’idées qui, à un moment, submergent tout..]]..
Le fait que le mouvement des gilets jaunes signale une « rupture »[[ Rompre avec coRompre ]] avec le compromis fordiste, voire même, si l’on veut, avec des formes d’accord tacite entre classes et avec l’État, se manifeste par sa distance aux organisations cardinales du fordisme français, en particulier les syndicats ainsi que par ses formes d’expression politique (occupations hors des lieux de travail, pratiques émeutières spontanées, refus de la délégation) qui ont peu à voir avec la dramaturgie protestataire héritée en France de ce compromis [[ ce qu’il faut absolument réaliser concrètement, édifier édifiant et construire sans plus s’égarer dans des débats qui ont eu lieu et qui ne doivent plus qu’être mis en…pratique. Plus pratique pour le futur commun !]]. Avec celui-ci, les négociations entre partenaires sociaux et services de l’État priment et, lorsque celles-ci ne fonctionnent plus, la manifestation de rue prenait le pas afin de peser sur les négociations. Et pour peser, il fallait avant tout être nombreux, d’où le sempiternel conflit entre la police et les organisateurs pour évaluer le nombre de manifestants [[ nous en sommes à ce moment. Précis. Et – tout semble porter à le croire - c’est le reste du monde qui aura cette vertu d’entraînement. Le même que le mouvement aura eu fin 2018 pour ce reste du monde, bouillant d’imiter les Gilets jaunes français !]]. Le mouvement des gilets jaunes rompt, dans la lignée d’autre mobilisations, avec cette illogique du nombre qui a prévalu dans les protestations du moment fordiste car sa puissance politique ne ressortit pas à ses effectifs mais à ses manières de faire, à sa qualité plus qu’à sa quantité. »…Et tout comme le texte d’hier prouvait à quel point la manie compulsive des chiffres ( oui que ces nombres nous volent la faculté de réfléchir, de voir entre les éléments d’une situation, de lire entre)…donc aveuglent au final, se retrouve ici…si la qualité incorruptible…c’est…
………………l’impossibilité de récupérer le soulèvement…
………………………………qui le soulève encore plus !
….et son double où seules des analyses désintéressés (ayant l’honnêteté de ne pas manipuler les faits)…
…………….nous offrent le cristallin pur de voir le futur se dessiner !
…..……………(à suivre)
………………….……….%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que l’immense esprit de résistance nous grandisse et nous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
tous ces textes quotidiens sont effectivement reliés à une pensée globale ***
trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits http://www.freethewords.org/, onglet 3 "Nul n'est nul", "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir" et onglet 4 "L'anticommunication comment ça fonctionne ?» et "Why do we left the left wings ?" ; onglet 2 "L'ardeur sociale", "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" et "LE ROMAN DE L' ÉCONOMIE " ; et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE sur l’onglet 3, ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (Qui a démuni les démunis ? Qui a déshérité les déshérités ? Qui s'est emparés des désemparés ? Qui a détressé les détresses ? Qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? S’il y a fraudes pourquoi donc cacher les fraudés qui les subissent ? S'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs ? S’il y a endettés, ils sont toujours précédés des endetteurs. Pas de travailleur clandestin qui n’ait été créé par l’argent clandestin. Et sans capital au noir pas de travail au noir, etc. Tout se tient et les causes ne pourront plus échapper à l’implacabilité de la logique. Le règne moral des trop riches vient de s’effondrer), onglet 2.
Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savaient plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
L’Économie ? C’est ce que l’on nous jette entre les jambes afin de faire tout autre chose !
Je suis responsable de ma parole non de la compréhension des autres
Le futur n’appartient qu’à qui en prend l’initiative
Le spectacle est une misère pas une conspiration, ce qui est tellement pire.
Le si rare moment de la jubilation
La façon d’écrire se nomme infini respect
Arrêter de sous-traiter nos besoins et nos savoirs
Plus il existe d’opinions très différentes, moins le monde risque de se tromper
Nous ne pouvons pas trouver de solutions si nous ne connaissons pas la réalité de la situation.
Faisons le vide des prétendus dirigeants à l’intérieur de nous !
Nous n’avons pas besoin de ce système pour le supplanter !
Nous sommes la santé de la société
…les anti-élites actuelles ( celles qui empêchent les vraies élites de réparer leurs dégâts !)
Trouver ce que nous ne cherchons pas ?
………………………
Si ce post a su retenir votre attention dans les 5 200 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on y trouve plus que prévu.
La fumisterie des élements de langage (tous mentir ensembles) – ne parler que pour tromper en grand – s’achève lorsque ces pervers effondrés font de la réalité et de la vérité des…éléments de langage. Donc pour ces fous définitifs tout est à leur image, sale, corrompue, n’optant que pour mentir et tricher sur tout…et, en plus, devant des enfants, ma pov’dame…
Tous disent stupidement la même chose…même si les contextes sont très différents. Au final c’est comme des robots hébétés radotants indifférents aux entourages…concrets.
Un regain de succès des Gilets jaunes…69 % estiment que le mouvement est positif et apporté au pays…à placer à côté des 72 % qui pensent que le macronisme n’a rien apporté de bon au pays…
«Moi aussi je veux fricoter avec le fric»…magnifique pancarte…
1 h 12 mn
Comme c’est un…évènement local c’est couvert par Fr3 Régions !)…Montpellier : les gilets jaunes préparent leur 4e Assemblée des Assemblées
49 mn La course au profit s’arrêtera –t-elle ? OUUUUUUUIIIIIIIII...
Des éléments de langage : de la fabrication au démontage. Comme relevant de faits plus anciens nous voyons tout avec distance dans cette vidéo. Cependant, il y apparaît que la fin …rationnelle des politiciens professionnels s’accompagnera de la fin de la com’ (mentir avec des moyens coûtant des fortunes…aux autres !) à quoi se résumait la fausse politique…des minables en monologues fliqués…
27 mn…Avec François Boulo, nous avons également parlé de l’avenir des Gilets jaunes, qui fêteront leur premier anniversaire le 16 novembre prochain. Mais c’est bien le 5 décembre qui est dans le viseur de l’avocat. C’est la date choisie par plusieurs organisations syndicales pour appeler à la grève, notamment dans le secteur des transports. «Un secteur stratégique qui peut paralyser l’économie», pour François Boulo. Ce dernier en est persuadé, il est possible de «briser le quinquennat d’Emmanuel Macron»
La fin du modèle social français ? 19 mn…Non, non, son retour en force…