Activités des financiers – le pot aux roses ? (6)
D'abord, il faut savoir "que l'essentiel de la hausse de l'indice s'est produit pendant environ 3 % des jours ouvrables, soit 8 jours ouvrables par an."**** Vous pouvez donc avoir conservé vos titres assez longtemps et ne faire aucun gain." A la différence de qui prend quelques minutes pour acheter avant la hausse et revendre avant la baisse. Clair, que l'investissement de moyen et long terme n'est pas du tout privilégié. Il faut comprendre que seules pèsent "les quelques variations quotidiennes extrêmes"(p 138). La bourse est donc un système extrémiste jamais en équilibre.
**** page 138 - Daniel. Zajdenweber - Economie des extrêmes – Krachs, catastrophes et inégalités – 2009. Les chiffres cités sont tirés d'une étude exhaustive qu'il a effectuée sur la période entre 1983 et 1992. Pour 1 263 jours ouvrables, 3 % c'est 40 / 1263. Depuis, le schéma demeure ; il en fait état dans ce livre récent.,
Un système extrémiste jamais en équilibre? Comment le débusquer ? "Les variances ne convergent pas vers une valeur bien délimitée mais en divergent." (p 138). De plus ce qui est nommé "volatilité" (les écarts types des cours) peut s'avérer très trompeuse puisqu'il n'existe aucune visibilité du tout dans les variations minimes. C'est comme si l'aiguille d'un sismographe se coinçait sauf dans les secousses extrêmes. "La nature de la distribution des profits ou des tailles de marché explique pourquoi les fluctuations boursières ont tendance à AMPLIFIER les valeurs qui se réalisent finalement." (p 187). Exactement comme si des sourds se hurlaient entre eux et ne saisissaient qu'un mot sur 20. Ou comme si des mains tâtonnaient (sans possibilité de regard) pour trouver, après avoir un peu saccagé tout autour, le câble voulu, lui-même détérioré du fait de ces gesticulations. C'est aussi pire que ça ? Eh bien! allez (comme nous!) vérifier et vous verrez !
La traduction mathématique c'est que "plus l'exposant caractéristique x est petit plus l'effet amplificateur ou "surréaction" est intense." (p 187).C'est dire que la Bourse est un système très "énervé", excitable, tourmenté, déséquilibré, excessif, exagéré - en un mot, déraisonnable.
"Les cours des actions, des devises, des matières premières, et plus généralement les cours de tous les titres échangés sur des marchés boursiers, sont les phénomènes économiques qui montrent les VALEURS EXTRÊMES les plus fréquentes et les plus spectaculaires." (p. 129). A manier donc avec luxes de précautions – ces complets "irresponsables" garantis secouent, tout au contraire, cette réalité explosive afin de faire tomber une arriération monétaire (tout détruire juste pour du fric, ceci dépasse l'entendement !) pour du progressisme.
"Les variations à court terme des cours boursiers et les variations à long terme des rentabilités des placements en action révèlent des valeurs si extrêmes et si fréquentes, tant à la hausse qu'à la baisse, qu'il est tentant de les qualifier d'irrationnelles ou encore de psychologiques, comme si l'économique ne pouvait expliquer seul les krachs ou les rallyes. Mieux: comme si l'économique ne devait pas l'expliquer." (p. 202). Ne serait-ce pas parce que la capitalisation des intérêts couplée à l'absence de véritables constantes, serait une source permanente d'inavouables gains ? "Les variations extrêmes sont importantes et elles sont regroupées." (p. 137). Et représentent une part beaucoup trop importante des plus values ainsi arrachées sur le volcan…mais qui "refuse" (hystérique) d'avouer sa participation à l'ENORME GASPILLAGE qui l'accompagne (les queues de distribution!), vrai sacrifice aux dépenses somptuaires anti-sociales. Pour que si peu "gagnent" en Bourse, et en moyenne 8 jours par an, faut mobiliser tout cet énorme système (une montagne pour une souris!) . Qui se perpétue AU DETRIMENT DE LA SOCIETE TOUTE ENTIERE. Qui subventionne, de la sorte, cette lubie ridicule. Vaudrait carrément mieux passer à autre chose, non ?
"Ainsi, les variations extrêmes sont plus fréquentes et, circonstance aggravante, plus grandes dans une distribution L-stable sans variance que dans une distribution de Gauss." (p. 143). Les extrêmes bilatéraux c'est les distributions L- stables symétriques ou faiblement dissymétriques. Tandis que les extrêmes unilatéraux c'est les distributions lognormales, les distributions de Pareto et les distributions L-stables dissymétriques. Les extrêmes bilatéraux ayant des conséquences plus importantes puisque caractérisés par l'absence de valeur moyenne.
Comme système d'INVESTISSEMENT il est particulièrement inefficace, tel un marteau dans un magasin de porcelaine. Evidemment, si l'on sait que 95 % de l'activité (sic) boursière est de la spéculation l'on pige mieux la survivance archaïque de cet organisme à catastrophes collectives. Quelques rares quidams auront "gagné" de l'argent mais à quel prix pour la société ? Comme disait un rare bon économiste "oser appeler profits ce qui n'est que coûts n'est pas très pertinent". A la limite, faudrait trouver une sorte de punching ball financier (désactivé!) pour ces personnes plutôt détraquées. Puisque tout se montre INAVOUABLE chez elles: gagner de l'argent en spéculant ressemble bien à du gangstérisme. Que les Etats supportent cette grande délinquance (si destructrice) restera scandaleux jusqu'à la fin des temps !!!
Comment la collectivité a-t-elle pu laisser "passer" une telle plaie ?
Les marchés n'ont "rien à voir avec les paramètres de base rigoureusement fixés par les physiciens (vitesse de la lumière dans le vide, zéro absolu, coefficients de dilatation des métaux etc.) et de leur mesures (au micron près 10-6 ou au nanomètre 10-9) ." (p 127 ibidem). Voyez, en face, ces travaux de Gribouille qui veulent se faire croire scientifique, rationnels ou raisonnables. Les "valeurs moyennes" n'y sont guère plus que de grossières fourchettes de taux d'intérêts à long terme, allant de – 2 % à + 7 % , avec valeur médiane de 3 %. Comme "précision" ce sont de gros sabots dans un magasin de cristal fin, non ?
Ce qui importe (dit en privé), mais que bien peut admettent (de le dire en public), c'est la rapidité à acheter et vendre, le regard tout fixé sur l'ampleur et les signes de variations. C'est d'un ennui. Et puis les prophéties auto-réalisatrices, super cercles hyper vicieux. On achète pour que les cours montent et les cours montent. Et donc on achète pour que les cours montent et les cours montent…achète pour que les cours montent et les cours mont…Etc. Pour que cela finisse toujours pareil : le krach. G. K Galbraith a assez décrit cette rengaine pour que nous le sachions à foison. Ces procédés très grossiers sont tellement incontrôlables, chaotiques, peu probants et si peu efficaces…que tout autre système d'investissement ne peut être que mieux. Oui ou non ?
Plus vite ce système sera débarqué plus nous pourrons construire du solide…"certes, sans les Bourses, il n'y aurait plus de grandes catastrophes, mais plus non plus de producteurs de films ou d'artistes, (…) plus n'innovateurs. Resterait –il encore une croissance ?"(p 207 – ibid). A noter qu'autant de sacrifices pour un film c'est trop et que l'angélisme et la naïveté incroyables, qui sous-tendent de tels propos, n'apparaissent pas très sérieux ni fiables. En bout de course. Aussi notre blog du 19 avril 2011 " à quoi sert la croissance si la 1/2 est volée par 1 % de la population ?" coupe l'herbe sous les pieds de telles frivolités aux pouvoirs !!!
Pas frivoles ?
"Ce phénomène de concentration sur un petit nombre d'événement est caractéristique de l'absence de valeur moyenne." Comment ? c'est un peu dur à saisir – s'il y a statistiques il y a moyenne. " Certaines probabilités de distributions de profits [ boursiers] contiennent des valeurs tellement extrêmes que leur moyenne est infinie, rendant ainsi inutile l'estimation d'une quelconque moyenne, ex ante et ex post." –(p. 206). Voilà, est- ce plus clair ? Le capitalisme est un système extrémiste, non pondéré et peu raisonnable. Il accentue absolument tous les déséquilibres et, avec lui, d'une façon ou d'une autre, à un moment ou à une autre, ce ne peut que très mal finir. De plus toutes ses bases sont IDEALISTES. Dans ce cas précis, son absence complète de vraies idées, c'est de la matière explosive !!! D'autant plus que, depuis 30 ans, il s'est, par glissements, privé de toutes les méthodes de pensée de chocs. D'où notre présence ici et en d'autres lieux.
En face qu'avons-nous trouvé ? Des sciences racolées qui se montrent unanimes pour rejeter toute scientificité et toute rationalité congruente aux bourses. Mais essaient bien, aussi, de trouver des transversalités afin de leur inoculer de la méthode. Cela donne "la valeur fondamentale d'un titre financier est égale à la somme actualisée de ses paiements futurs" (p. 153 ibid). Entre définition de sophiste et redondance impuissante, que choisiriez-vous?
Autres exemples, les queues de distributions. " la queue de distribution négative est légèrement plus longue que la queue de distribution positive. (…) cette dissymétrie reflète probablement une asymétrie du comportement des actionnaires : leur panique collective en cas de baisse serait plus violente que l'euphorie collective en cas de hausse." (p 145 idem). Pourtant l'info de "baisse" n'a pas à être plus violente ou longue ou dissymétrique que celle de hausse: c'est une opinion, un jugement, un parti pris, etc. et pas du tout une info toujours "neutre" ("adulte" en langage PNL). Juste vérifiable et pas "condamnable" ou "corrompu au point qu'il lui faille de la pub". Strictement impossible (à moins d'être aussi lunatique qu'un capitaliste) d'avoir "confiance" dans de tels "paramètres", pires que délirants. Qui forment, pourtant, l'espace le plus substantiel de la trame des décisions de qui VIT UNIQUEMENT SUR L'ARGENT DES AUTRES. Et que ce système voudrait ne jamais avoir de compte à rendre à cet argent des autres. Et que celui-ci n'en exigerait aucun…
Ouiche. Va-t-on découvrir le pot aux roses ? La difficulté c'est que lorsque vous avez vécu les expériences intenses de compréhensions vous ne pouvez transmettre tout le flot intact. Tellement il est dense, implique des rameaux latéraux de multiples connaissances, percute ici disjoncte là confirme ou infirme ailleurs. Avec des milliers de croisements électrifiés à la fois. La méthode la plus efficace demeure, alors, de repérer les croisements déconcertants, intrigants, illuminants ou significatifs. Et de vous les montrer. A charge pour vous de relier tous ces "éléments entre eux. " Il suffit de consulter les statistiques publiées quotidiennement par la presse financière pour constater que la plupart des entreprises cotées ont un taux de croissance des profits, donc des dividendes, nettement supérieur au taux d'intérêt" (p. 155, ibid ). Si ce n'est là le pot aux roses ça y ressemble. Juste ce jeu mesquin, peu glorieux et déshonorant, à la longue, entre ces 2 taux, que la Bourse ? Cela y ressemble fort en tout cas. Juste ce truc trop minable ? Pas de quoi VANTER de l'argent ainsi "gagné", non ?
"La valeur de V n'est donc pas calculable d'après la règle des dividendes actualisés"(p. 156). En trop flagrante contradiction avec la p. 153. Différences entre brut et net, nominal et de référence, jamais appelées à la rescousse de clairvoyance. Ainsi, "le taux de croissance nominal des profits dans les pays développés varie entre 5 % et10 %, tandis que le taux d'intérêt de référence varie, selon les pays, entre 1,5 % et 4,50 %." (p. 156, ibid). Juste des différences "systémiques" de taux ? Rien qui ne vienne d'un très haut sens des responsabilités et d'un exceptionnel niveau de conscience humaine. Que des résultats de machine ?
Et qu'adviendrait– il si l'on répartissait sur tous les comptes bancaires ce genre de différences purement "systémiques" ou de mécanismes ? Tous recevraient une part de ces "bénéfices dus au seul fonctionnement des machines, oui ou non ? D'autant moins pour les renégats spéculateurs !!!
Encore ? Puisque ce n'est fini, nous ne tenons pas tout le pot aux roses (et il faudra, au moins, 2 autres blogs pour finaliser !) entre nos mains…
"Selon, les époques, il a fluctué entre 10 et 50. Sans prime de risque, il aurait été égal à 111, autrement dit, il n'aurait eu aucune valeur pertinente" (p. 157 ibid ). Tous les efforts méticuleux des mathématiques afin de "booster" le sens des bourses retombent toujours dans cet à peu près sable mouvant. Avec un taux d'intérêt réel long terme de 3 %, une prime de risque moyenne des actions par rapport aux obligations de 3,5 % et un taux de croissance des dividendes de 2,10 %, aux USA. Nous retrouvons ce rapport moyen V/D, cours/ dividende, qui, "selon, les époques, a fluctué entre10 et 50. Sans prime de risque, il aurait été égal à 111. Autrement dit, il n'aurait eu aucune valeur pertinente" ((p. 157). Okay ? Aucun système de mesures scientifiques, reproductibles et vérifiables n'inclue les bourses qui ne représentent que ce système extrémiste trop dangereux. Que nous avons bien trop subi: quelle fortune n'a-t-il pas coûté à la planète pour rien !!! Oui pour rien. Voir le blog du 19 avril " à quoi sert la croissance si la 1/2 est volée par 1 % de la population ?" . Depuis 30 ans nous nous décarcassons juste pour voir plus de la moitié de la croissance (donc hyper collective/ un "bien commun") dévalisée par des moins que rien. Irresponsables jusqu'au trognon !!!
Poursuivons, mais, déjà, sans eux. "Sur 40 ans, 2/3 des 450 plus grandes variations boursières (retenues dans une étude exhaustive) étaient causées par :
- des variations réelles ou anticipées du taux d'intérêt pi
- et, l'autre 1/3, par des informations non économiques (politiques, guerres, élections – dites "bruits" pour avoir toujours l'air hyper macho, mais, surtout, bien con.)
En conséquence, avec un peu plus de méthode on pourrait voit clair ? Si les "gains" déloyaux des bourses ne viennent pas de ce qu'ils peuvent (DISSYMETRIQUEMENT) user des taux d'intérêt. Ils viendraient d'où ? "Une variation d'un taux d'intérêt [avec 1/ pi²] c'est, pour entre 3 % et 18 %" de variation incluse, "un facteur 1/ pi² compris entre 31 et 1 111" (p. 174, ibid).
Donc "de tels écarts dans les valeurs fondamentales ne peuvent pas ne pas rétroagir sur les cours boursiers. Ils peuvent expliquer les krachs en cas de hausse du taux d'intérêt et les rallyes en cas de baisse de ce taux" (p.174) (que ce soit dans un contexte déterministe ou stochastique).
Si l'essentiel n'est pas AVOUE ici, dans ces quelques pages et 6 blogs, que vous faut-il ?
Ces mécanismes de machine, hausses ou baisses oui, ne sont que des catastrophes pour la société. En plus que d'une déchéance mentale insupportable !!!
(à suivre)
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Résistance au changement Implique changement de la résistance