BONUS à « quel est la taux de la population mondiale qui a une protection sociale ? »
75 % de l'Humanité n'a aucune protection sociale…Nous voulions savoir, aussi, combien n'avait aucun accès à une banque…Bonus oui…nous estimions à 35 % au moins qui n'a pas accès à un compte bancaire. Les données, nouvellement publiées par la Banque mondiale, chiffrent à plus de 2,5 milliards les personnes dans le monde qui ne possèdent pas de compte en banque. 2,5 milliards de personnes c'est 35 % de 7 milliards***…Tous les chiffres, qui suivent, sont issus de données recueillies par Gallup Inc. et alimentent une base constituée par la Banque mondiale autour de l’accès aux services financiers dans le monde et développée par son groupe de recherche sur le développement à l’aide d’un don de dix ans de la Fondation Bill et Melinda Gates.
Voir blog du 26 avril 2012 sur Blogs en parler
Nous estimions, aussi, que l'hypothèse haute (prenant en compte beaucoup d'autres données, telles compte en banque oui mais sans carte bancaire, sans carnet de chèque, sans rien, juste dépôts –retraits, etc) devait bien avoisiner les 45 %, presque la moitié de l'Humanité…devant l désintérêt informationnel sur ces sujets plus que brûlants, nous vous offrons donc le texte qui suit, afin que vous affiniez vos compréhensions de ce que l'Occident reste dans sa bulle si loin du réel '"global" et de la vérité intégrale…C'est le journal L’économiste du 23 avril 2012 , « le premier quoitifien économique du Maroc », qui a rédigé le texte. Vous le retrouvez sur son site internet « leconomiste.com »… .
"Les trois quarts de la population pauvre du monde ne possèdent pas de compte bancaire. Plusieurs obstacles empêchent l’accès aux services financiers, selon des données de la Banque mondiale. Si les deux tiers des personnes dépourvues de compte bancaire mentionnent la pauvreté principalement, le tiers environ invoque aussi le coût de l’ouverture et du maintien d’un compte ou l’éloignement des établissements bancaires (qu’un grand nombre d’entre eux ne peuvent atteindre qu’au prix de longs voyages en autocar…).
Une nouvelle base de données baptisée Global Findex décrit la façon dont la population mondiale épargne, emprunte, effectue des paiements et gère les risques.
Seulement 25% des adultes gagnant moins de deux dollars par jour sont passés par une institution financière officielle pour épargner, selon une enquête(1) réalisée en 2011 auprès d’environ 150.000 personnes dans 148 pays. Le fait de ne pas avoir accès aux services bancaires est lié aux inégalités de revenu. Dans les pays en développement, les 20% des adultes les plus riches ont au moins deux fois plus de chances de posséder un compte officiel que les 20% les plus pauvres. Près de 22% des adultes de la planète affirment avoir économisé de l’argent auprès d’institutions financières officielles durant les 12 derniers mois. De même, plus de la moitié de la population dans les pays en développement ne possède pas de compte en banque, contre seulement 10% dans les pays riches.
Parmi les adultes possédant un compte bancaire officiel, seulement 43% l’utilisent pour épargner, tandis que 61% s’en servent pour recevoir des paiements de leur employeur, de l’Etat ou de membres de leur famille résidant ailleurs.
Les femmes sont particulièrement désavantagées en ce qui concerne l’accès aux services financiers. Dans les pays en développement, seulement 37% d’entre elles (contre 46% d’hommes) disposent d’un compte bancaire. L’écart est encore plus grand parmi les pauvres: les femmes vivant avec moins de deux dollars par jour ont 28% moins de chances que les hommes de posséder un compte en banque.
Dans les pays en développement, peu d’adultes gèrent le risque au moyen de produits financiers officiels. Plus de 11% de la population adulte de ces pays disposent d’un prêt en cours pour faire face à des situations d’urgence ou à des besoins de santé, mais cette même population a recours à plus de 80% uniquement à des sources de crédit non officielles. Parmi les adultes des pays en développement travaillant dans les secteurs de l’agriculture, de la forêt et de la pêche, seulement 6% possèdent une assurance sur les récoltes, la pluie et le bétail.
La Banque mondiale se penche aussi sur l’impact des services bancaires basés sur la téléphonie mobile. Ces derniers permettent aux détenteurs de comptes de régler des factures, d’effectuer des dépôts ou d’exécuter d’autres transactions par SMS. Ils se sont développés au point d’accaparer 16% du marché en Afrique subsaharienne, où les services bancaires traditionnels sont freinés par les carences des systèmes de transport et d’autres infrastructures."
F. Z. T.