Ce qui est tissé ensemble
Que la phrase est plaisante ! Pourtant, beaucoup déchantent de savoir que c’est l’étymologie précise de « complexe ». Oh que j’aime pas le compliqué, le difficile, ce qui demande des efforts. Je me préfère couler dans l’abandon de tout.
Tous les problèmes se tissent ensembles. Toutes les solutions sont ensembles tissées. C'est l'ensemble (donc le complexe) qui tisse tout. Reconnaître la trame c’est voir ce qui s’y trame. Et le déjouer tout entier. De ne jamais être pris dans ses filets. L'effort, l'amour du difficile, de l'ardu, de l'escarpé – obtiennent infiniment plus de bénéfs que l'attitude du renoncement à l'intelligence. Refuser le complexe c’est se rendre inefficace. Voire dangereux. En effet, ensemble se prouve comme ce qui est tissé simultanément. De superficiels dirigeants ne disent-ils pas '"la foule c'est le bordel" ? Suggérant, avec leurs esprits limités, que dès que nous sommes nombreux c'est "complexe"…et…donc…en rang, qu'aucune tête ne dépasse, autrement, on peut la coupe aussi…la "pensée unique" n'appartient qu'aux petits esprits au cœur si minuscule…
Donc qui refuse toute complexité nous empêche, pratiquement, d'être ENSEMBLE !!!
Facile à comprendre, qui aime la diversité, ne veut jamais la corseter dans des étiquettes préexistantes ; qui a, de la sorte, le corps assez sensuel pour aimer la fluidité et les flux - possède l'esprit le plus ouvert qui soit. Et "ensemble" n'est ce pas le sommet indépassable des diversités et des ouvertures possibles ?
Si tout est lié et relié. Si rien n’est détachable, si rien n’est à part, si rien n’est vraiment seul – cela coule de source qu'il faille AVOIR CONFIANCE DANS LA COMPLEXITE. L'inverse avoue que tout est délié et que rien ne sera jamais relié. Le tout échec à l'horizon. C'est l'un ou l'autre. Soit votre défiance dé- fiance tout soit c'est à la confiance que l'on se fiance.
Le discours commun admet très bien (et adore) que tout soit lié et relié. Mais, dès que nous en venons aux conséquences concrètes, absurdement, il se rétracte…Non, non, j'veux pas du complexe, le complexe est un complot dirigé contre moi, c'est en ne pensant pas qu'on est le plus intelligent, si je comprends pas en 1 milliseconde superficielle un texte qui a mis 10 ans avant d'être considéré comme transmissible tout est de la faute du texte. Et autres délires si bien relayés par la société de consommation: pour elle, être intelligent c'est la remettre en question. D'où sa bestialité exige de détruire toute intelligence. CQFD !
Or, sans ce complexe toutes les issues conduisant à un futur "durable" se ferment. La bêtise flagrante de la société de consommation la place dans la position du parasite. Elle dépend, entièrement, d'une mentalité supérieure. Elle est prise en charge par qui répare tous les dégâts de ses conduites infantiles. A aucune minute on ne peut compter sur elle: à toute interrogation elle va dégoiser "voyez ça avec mes parents !!!".
En conséquence, en aucun cas, elle ne doit diriger quoi que ce soit. Pourtant, LE PUTSCH DE CETTE BETISE SANS ISSUE A BIEN EU LIEU. Nous subissons, atrocement, sa tyrannie. Sa première victime aura bien été la complexité. La deuxième l'intelligence, pour le comprendre et trouver les solutions qui ramèneront à la complexité salvatrice.
Nous nageons dans le simplisme – qui conduit directo à la mort collective !!!
Or, la complexité n'a été que peu goûtée et savourée. La merveille de la double face existe, à la perfection, en elle : à la fois ce qui cause et est causé, qui agit et est agi, qui aime et est aimable, qui aide et est aidé, qui provoque et est provoqué, qui est présent et en évolution, tout tendu vers le futur, qui est immédiat et entre plusieurs médiations. Etc. Comme l’avait esquissé Pascal, puisque à la fois" finesse et géométrie". Ceci prouve que L'ACTION est le plus facile pour la complexité. Paradoxalement, l'action est "simple" pour le complexe !!!
Le simplisme, lui, n'aboutir qu'à d'insolubles sacs de nœuds, à un chaos irréparable, aux mesquineries irréalisables, à la multiplication des problèmes provoquant l'extinction des solutions…
Bref, vous avez laissé les plus simplistes (et tout dictateur n'est que simplet et simpliste !!!) vous voler le monde. Voyez les résultats…
Un d'entre eux n'exultait- il pas avec "comme il n'y pas de problème la solution n'existe pas" ? Allez dire cela au changement climatique, à l'explosion des inégalités, à l'autisme explosif de la régression capitaliste, à l'enfermement mental des dirigeants, à la surdité exponentielle des intellectuels de pouvoir, à la disparition de l'intelligence collective, et tant d'autres – que ce ne sont pas des problèmes. Ou bien que LA COMPLEXITE NE MERITE AUCUNE SOLUTION.
Oui, refuser le réel simple de tant de complexité – provoque cette avalanche de très dangereuses catastrophes. Si facilement évitables !!!
C'est aussi masquer l'info suprême au plus grand nombre: la complexité offre la plus grande des sensualités existantes.
Bref, qui a accès à la vraie complexité jouit tellement plus qu'autrui.
Qui vous donne le droit de priver les autres de cette merveille ?
(à suivre)
trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet à but non lucratif freethewords.org, onglet 1 "Les mamelles du repos" et "Remue- ménage", onglet 2 "La star des stars" et, aussi, "Présent !", onglet 4 "Nul n'est nul".
Résistance au changement Implique changement de la résistance