Ce qui n’est jamais dit entre femmes et hommes (2)

Publié le par imagiter.over-blog.com

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En résumé de l’épisode précédent, la réaction en 18 lignes de MichelB…

"salut gun giant, magnifique d'écriture et d'idées pour réfléchir j'extraie quelques phrases qui m'ont plu : " Pourquoi jamais un regard tranquille, serein, reconnaissant, apaisé, amusé, détaché sur les autres humains ? " par principe génétique une femme n'est jamais rassasiée d'être rassurée " Les mecs ça se jette comme un slip en papier " ne faut-il pas vivre avec son temps ? " on fait l'écologie des gestes quotidiens, jamais de la tête " oui, on est plus dans l'économie de la pensée " Rien ne sent plus fort que l'autre marchandise. Alors Doll vitrine de son féminisme est excusable ? s'échinait encore Bill. " oui, nous sommes tous des objets, notre pensée économique aime bien ce principe plutôt déculpabilisant " Il faut se décerveler pour survivre. " disons pour rentrer dans le rang sinon SDF (sous domination forte) " c'est à dire qu'on est fait pour être regardé, ausculté, inspecté, pour faire devanture pas pour s'exprimer. " un bel objet ou pas " C'est un système, on ne peut pas s'en tirer. " ça c'est clair, il faut chercher là où ON n'a jamais regardé " ni l'action ni la pensée ne passent vraiment sans être remoulées comme il faut " rentrer dans le rang " La "société" ressemble plus à une extraction, une soustraction qu'une addition " un véritable aspirateur suceur de neurones " Résistance au changement " oui mais changement de quoi ?? encore faut-il en prendre conscience.... merci vraiment superbe pour la réflexion ;-))

 

(….)

- C'est qu'on est arrivé au moment où la société de consommation a absolument besoin du Joker. Tout le monde serait dit programmé sauf un et comment vérifier ? C'est qu'elle a besoin du Joker mais toujours absent. La société a besoin de l'absence du joker, qui doit quand même exister, mais dont toute la Société rejette la présence. Puisque le joker serait celui que tout le monde peut mettre dans son jeu . Comme cette unité imprévue dans un tel système est impossible, il vaut mieux qu'il ne soit pas là pour faire des choix - le joker! Le symbole vital, la structure plus que nécessaire à la société à la société doit être absent : ils ont encore copié sur les grands mythes - une unité pour faire l'unité. On distille tout cela dans les medias et ça fait tenir le tout. Mais uniquement en fantasmagorie. Et puisque la société de consommation a "besoin" du joker - sûr que c'est une grande joke ! D'abord parce qu'elle persiste au niveau fantasmatique , autosuggestion, désir compulsif, rapport hystérique à la réalité, déni autiste de toute critique et donc refus de se remettre en question. Ensuite que pour y parvenir elle doive user de la position transcendantale du Joker tout en reniant sa présence possible. En parallèle exact avec ses médias d'ailleurs qui ont trahi leur nom de médiation "être au milieu", au milieu de tous les groupes pour parvenir au maximum d'accord possibles, par exemple, être médian en tout Système. AU LIEU de cela ils sont toujours unilatéraux, les médias !

- Si ça ne va que dans un sens y'a plus de sens non ?

- Somme toute, ils ne veulent plus, les médias, qu'être immédiats ! Rien ne doit demeurer longtemps au royaume des fantasmes. Et le Joker alors ? Leur tragédie serait que quelqu'un dise qu'il n'existe pas, pas concrètement. Voilà qui est fait ! Faudra réviser le Système s'il doit perdurer. La phrase la plus courte est toujours la meilleure !

 

- Dur dur man ! Mais avec tout ça peut-on vraiment parler ?

- Il faut reconnaître à la perfection tous les mécanismes du Système et surtout toutes les interactions pour pouvoir de nouveau réellement PARLER aux humains. Tout le monde doit pouvoir accéder à cette connaissance car plus il en sera parlé, plus claire encore elle deviendra, et plus elle pourra opérer sans douleur. Plus de gens le sauront moins le système pourra déshumaniser puisque ce sera déjà un autre système, celui là même qui évapore celui ci. Qui n'est uniquement que les idées qu'on s'en fait ! Sans toutes ces confuses idées que reste-t-il ? Ses mécanismes mis à nu par ses célibataires même ! C'est pourquoi il faut bien penser au système pour pouvoir VRAIMENT parler !

- C'est tragique.

 

- Justement qui peut dire la structure de la tragédie dont je viens de parler ? Qui sinon qui aime ! Et qui sait encore aimer ? Ainsi il me semble misérablement incroyable que jamais personne, dans aucun pays, n'ai utilisé une ou toutes les technologies modernes, tous les moyens de diffusion pour déclarer son amour à quelqu'un d'autre. C'est bien à cela que ça devait servir ? Et jamais aucune femme n'a tenté ou osé, nulle part ! C'est le point d'interrogation sombre qui ouvre tout le vide de l'aventure de ce siècle, non ?

- Tiens, pal man, en parlant d'amour, tout à fait par hasard, j'étais sur un plan worked at, et j'ai vu Doll emménager. Je peux te donner l'adresse.

- Tu ne seras pas parti d'ici sans me la donner, rayonna Bill. Sacré Bill, rajoutait il en lui rajustant une claque dans le dos, qu'il en prit une dans la tête. Avec une vélocité foudroyante venait de s'insinuer dans son cerveau que tout son discours n'avait fait qu'emprunter, avec beaucoup de doigté et de nuances sans doute, l'habillage irréel et la structure sèche d'autres discours dits radicaux. Donc l'inquiétante étrangeté a toujours été de fonctionner avec le même crescendo : les formules qui brusquement semble supplanter tout autre réel ; l'extrapolation qui paraît irréversible et contamine tous autres domaines de connaissance : la formulation devient unique activité des formules à emballage de médication ; donc la liste des conseils obligatoires puisqu'il faut : arrivés à ce point de raisonnement c'est ainsi qu'il nous faut raisonner, sinon nous sommes exclus, on nous laisse tomber ; le proférateur ne sait plus où se placer par rapport à son discours : tant il n'existe pas de lieu (tout a été fait pour !) pour prendre la réalité au filet et en étaler toute la prise qui aiderait à l'édification de tous ; dire exige de se transformer à l'instant en réalisation visible, en résultat effectif de ce que l'on est en train de dire ceci ou cela, nul ne peut critiquer le système dans lequel il vit sans en créer, magiquement et à la seconde, un autre, dans lequel évidemment tout un chacun vivrait déjà - cet achoppement, à lui seul, permet à tout discours radical de rentrer dans la réalité comme dans du beurre sans lui faire apparemment le moindre effet : uniquement parce que le proférateur radical ne pose pas je n'ai aucun droit de dire ceci plutôt que cela mais je l'ose, faites donc comme moi ! Bill n'était plus submergé que de l'aspect compulsif de toute parole radicale, de sa structure je-te-rentre-dedans qui, certainement, va jusqu'au bout de ses possibilités, mais ne conserve que cette obligation jusqu'auboutisme. A la limite, on peut introduire n'importe quel discours dans cette suite de mécanismes obligés : qu'importe la coupe pourvu qu'on ait l'ivresse ! Le sable de ses paroles avait juste oublié la marée montante.

 

Bill s'engouffra lestement dans la maison de poupée de Doll, entrevoyant vaguement le jacuzzi et autres, pour arrêter son regard sur une fenêtre vasistas bizarrement pratiquée dans un angle. Il l'ouvrit, un miroir incorporé fit jaillir une multiplication de ciel à n'en plus finir. Intégré avec deux autres placés dans le cabin, lors de son ouverture, il créait ces cieux multiples, apaisants plus que tous vertiges ? La maison de Doll semblait regorger de ces bonnes conceptions, et, étalés sur la planche à dessin, des plans de villes, de quartiers de rêve, Doll justement surgissait de son jardin, et, avant qu'elle ne puisse se récrier, d'un doigt admiratif Bill lui montrait la fenêtre-vasistas ; ce qui glissa sur le visage de Doll une esquisse de satisfaction.

 

- Et ça c'est quoi ? La forme d'une ville conditionne le comportement de ses habitants ?

- Oh c'est pour mes petits jobs.

- Et ça ? lui glissa-t-il un plan sous le nez

 

        impossible de faire apparaitre les 2  plans ici mais vous le trouvez dans le livre complet (voir fin du texte)

 
   

 

                                                                        

 

 

 - Pour que de n'importe quelle pièce on puisse avoir un œil sur les enfants jouant dans le collectif.

- Et celui là ? lui souriait Bill.

- C'est pour garder son intimité, la collectivité est conservée au centre des maisons même si on lui tourne le dos.

- Bref c'est le contraire de l'inversement.

- Il ne faut voir que les aspects pratiques de la vie quotidienne, lui sécha Doll , et pas faire de discours là dessus.

- Ca symbolise exactement l'amour que j'ai pour toi ! T'as toujours les deux moitiés et tu utilises toujours une pour annihiler l'autre tant en parole qu'en action.

 

Comme elle lui devait sans doute les trois-quarts de cette maison, Doll ne répliqua pas.

- Mais maintenant, moi aussi j'ai le "savoir-faire", et je vais te le faire savoir, se déplaçait agréablement Bill. When you're with me Doll I have more bills !

 

Comment pourquoi, qu’est -ce, passe pas à la caisse, pour savoir la suite, précipitez- vous sur « Remue ménage », page et suivantes que vous lisez ou téléchargez gratos sur freethewords.org

 

(à suivre)

 

trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet freethewords.org,  onglet 1  "Les mamelles du repos" et,  onglet 2, "Présent !", onglet 3 "La diction du dictionnaire", onglet 4  "Nul n'est nul" ou, encore,  "Je ne parle plus à qui a raison".

Résistance au changement      Implique changement de la résistance

 

Si ce blog a su retenir votre attention dans les 900 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu

Publié dans méthodes de pensée

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