Chacune et chacun détient le monde entre ses mains (extrait de « L’Amour social existe »)

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 Entre la consommation qui, implacablement, ne pourra devenir que solidaire et l'échec flagrant de l'égoïsme le choix devient, désormais, ouvert. Tout ce que vous faites, peut-être ne faut-il exagérer, une partie de ce que vous faites suffira, amplement, se voit tournée directement vers les autres, pour les autres. Vous le réaliser (piger et matérialiser)que l'Amour Social que vous venez de ressentir existe, puis, à plus grande échelle se répand, à tellement plus grande échelle qu'elle escalade la monde entier. Le but vers lequel tendre reste que chacune et chacun ne s'occupent plus que des intérêts des autres, l'autre s'occupant de vos seuls intérêts. Le fardeau des concurrences destructrices, des profits bestiaux, de toute "l'horreur économique" disparaîtrait. Oui, c'est bien cela nous travaillons pour vous et vous pour nous!  Le "tout pour tout le monde, rien pour nous-mêmes" zapatiste de prendre, ici, son envol. Plus précis: mon activité "sert" à votre revenu et quelqu'un d'autre veille au mien. La seule "crasse" qu'il/elle pourrait vous (me) faire c'est de vous (me) faire gagner "trop". Rien d'irréparable, vous voyez. En protection de revenu d'activité par les autres, "l'inventivité sociale" pourrait, enfin, éclore. Tel est l'horizon, le chemin à parcourir est dans vous. Vous seul, l'unique en toutes ses propriétés, serez parvenu à cela. Non votre voisin, ni lointain, mais vous seul puisque si vous ne l'aviez pas réalisé (piger et matérialiser) ce premier pas nous continuerions, tous, à stationner. Nous ne pouvons absolument nous passer de personne. Pour nous, vous êtes plus importants que tout. Vous comptez plus que tout! L'acte individuel devient vraiment fondateur de la nouvelle civilisation!.

 L'acte individuel, lorsque tous les événements sont des comportements et que chaque conscience est son contenu, apparaît comme le seul, implanté dans la réalité qui puisse tout changer. Par le fait qu'il progresse pas a pas, qu'il se succède successivement et que, donc, Progrès et succès viennent de sa démarche. Tout restant basé à la base des pieds directs sur Terre, la démagogie antipopulaire peut faire rage en faisant croire à une inexistante démagogie antiélitaire (les "meilleurs" restent largement accueillis), la réalité de l'acte individuel ne peut être remis en cause. Même le conformisme est issu d'un acte (non acte !) individuel, non ? Sinon, le conformisme qu'encouragea, inconscientes de toutes les dramatiques conséquences, la Religion démasquée de l'intolérance, ne pourrait exister, suite de non-actes individuels qu'il est. Chacune et chacun reprend donc le sens des responsabilités aussi bien que la responsabilité du sens. C'est quand qu'on va où ? A cette question décalée est répondu c'est depuis toujours fait! "Dans un monde où l'Ordre des Choses est obstinément déterminé à faire de la simple bonté humaine le critère universel, la Nature se spiritualise (...)la loi de l'univers est la rectitude et la justice, la pitié et la miséricorde" (J.C. Powys - Morwyn). Des éthologues ont montré que le partage existe chez les animaux, selon des mécanismes de réciprocité, d'entraide, de complémentarité et de sens de justice dans le déroulement des partages (qui n'offre jamais rien se voit exclure des partages). Les animaux ne semblent pas atteints de "nature humaine" et la "loi de la jungle" du méconnu Darwin n'existe, en fait, que chez les Humains. Or elle cherchait toutes ses hypocrites excuses chez l'animal: la "nature humaine" c'est juste pour couvrir les illégitimes exactions des puissants. Conclusion: la "nature humaine" si bestiale, que seule corrige la culture, lorsque l'animal ne possède pas de culture donc de "bêtise", cette acculturation de la bête nous place en face de notre seul miroir de notre nudité. Le gène généreux existe chez l'animal et l'humain, qui se dit "supérieur" en exportant toujours ses travers sur Dieu, l'animal, un bouc-émissaire...etc persiste dans l'excuse de la "nature humaine", cette glu qui ne tire que vers le brutalité, la rapine, le mal, le refus intellectuel, l'impossibilité de ressentir de l'intérêt général...etc. Encore moins de "l'Amour Social". Cette "nature humaine" qui dit, aussi, que l'homme est un "animal raisonnable" vient de perdre sa dernière occasion de mentir. Un texte de La Bruyère rend justice de ses manipulations: "Que vous donniez aux animaux ce qu'il y a de pire, pour prendre pour vous ce qu'il y a de meilleur(...)Je consens que vous disiez d'un homme qui court le sanglier, qui le met aux abois, qui l'atteint et qui le perce: "Voilà un brave homme! "Mais si vous voyez deux chiens qui s'aboient, qui s'affrontent, qui se mordent et se déchirent, vous dites: "Voilà de sots animaux"; et vous prenez un bâton pour les séparer. Que si l'on vous disait que tous les chats d'un grand pays se sont assemblés par milliers dans une plaine et, qu'après avoir miaulé tout leur soûl, se sont jetés avec fureur les uns sur les autres et, ont joué ensemble de la dent et de la griffe; que de cette mêlée il est demeuré de part et d'autre 9 à 10.000 chats sur la place, qui ont infecté l'air à 10 lieues de là par leur puanteur, ne direz-vous pas: "Quelle boucherie!" Et si les uns et les autres vous disaient qu'ils aiment la gloire, concluriez-vous de ce discours qu'ils la mettent à se trouver à ce beau rendez-vous, à détruire ainsi et à anéantir leur propre espèce? ou après l'avoir conclu, ne ririez-vous pas de tout cœur de l'ingénuité de ces pauvres bêtes?" La Bruyère de poursuivre qu'en tant qu'"animal raisonnable", l'homme pour se distinguer de l'animal invente lances, piques et sabres, car avec ses seules mains il ne peut faire plus que d'égratigner, d'arracher les cheveux ou les yeux, au lieu que là de larges plaies diminuent toute crainte d'en réchapper. Ensuite, canons, mousquets, tout ce qui enfonce, broie, sans distinguer femme, enfant ou nourrice, puis toujours mieux mais La Bruyère ne pouvait voir comment "à son gré judicieusement" nous nous distinguons de la bête "Il a pris une ville, il en a pris une seconde, puis une troisième; il a gagné une bataille, deux batailles; il vainc sur la mer, il vainc sur terre: est-ce de quelqu'un de vous autres, est-ce d'un géant que vous parlez?(...)Sont ce là ces mêmes princes si pointilleux, si formalistes sur leurs rangs et sur leurs préséances?" qui nous forcèrent à tomber plus bas que les bêtes. Puisque chez les animaux jamais de guerres, ni d'escarmouches, s'ils tuent c'est pour manger pas pour se ranger dans "la raison animale", dans les préséances ou dans l'immonde gloire. L'animal semble plus proche de la coopération, voire inter espèces, que nous n'osons l'imaginer.

Nous, nous en sommes restés à Marteau-Rouge: chacune ou chacun serait emmanché dans sa mince grotte dont l'entrée serait, sans cesse obturée d'étiquette, d'étiquettes et sursaturée d'autres étiquettes. Dès que quelqu'un bouge, il se voit martelé, mitraillé, assassiné d'étiquettes, masqué d'écriteaux, recouvert tout vivant de labels. L'activité principale de la Société semble de donner à tout une étiquette. Plus personne ne peut être tout simplement lui même, c'est-à-dire un trajet authentique qui ne cherche pas à se planquer derrière du déjà fait, connu, répertorié. Cet enfer d'enfermement, l'écrivain exigeant le vit plus douloureusement que quiconque. D'où écrit-il si ce n'est du centre même de la Société, de son cœur nucléaire, de l'âme collective si vous préférez; par le surhumain labeur d'un "horrible travailleur" il synthétise (par une écoute intense et une curiosité attachée à tous les points de vue) tout ce qui se dit, se pense se ressent  et se fait de positif dans une Société, voire une civilisation, même l'entière Humanité. Œuvre salubre, salutaire et qui peut guérir tant et tant: elle pratique depuis toujours "l'Amour Social"! Qu'arrive t il ? De superficiels conformistes vont être autorisés, encouragés, cravachés pour mettre en pièce cette œuvre dont ils ne connaîtront rien d'autres que quelques étiquettes et, de plus, de fausses étiquettes, des étiquettes juste de diffamation. Le tribunal du conformisme entr'aperçu par Kundera semble donc encore plus nocif qu'il n'envisageait. De leur maigre point de vue, ne sachant jamais rien du réel - ici une œuvre- ils vont tout émasculer de ce point de vue si partiel, partial et particulier, jouer à l'imposture d'imposer un fragment pour le tout, en tapant à coups redoublés, martelant, cognant, frappant sur l'authentique (ici, l'écrivain) comme si cet acte antinaturel, puisque la "nature animale" ne le pratique pas, pouvait ajouter quoi que ce soit , à l'œuvre, à la vie collective, sinon retrancher beaucoup. Affublant d'étiquettes, quasi toujours hors sujet, à côté de la plaque, il devient clair que ce qui compte c'est de se désengluer de ces actes compulsifs pour ne s'attacher qu'aux conséquences dramatiques. La vie sociale est partout interdite: toute Évolution, tout Progrès se voient empêchés. Toute la vie sociale s'organise sur la seule fausseté des étiquettes autour de l'écrivain ainsi diffamé par une mentalité qui ne le concerne strictement pas et qui n'a d'autre utilité que de répandre l'immobilisation généralisée de l'occident sur la voie de l'évolution. La vie de l'authenticité se voit ligotée autour de faussetés desquelles il est fait comme si c'était elle qui les créait, comme si elles formaient son image fidèle. Il s'agit d'extrapoler cette vision sur toute la Société ET vous aurez un monde où plus personne n'écoute plus personne, ne voit la personne tel qu'en elle-même, ne sait encore lire l'intact message de chacun, ne sait deviner les autres puis les garder en son esprit. Le monde peut devenir encore plus mécanisé que le pessimisait Weber: soit l'exact contraire de la vie. Trop occupé que devient le conformiste à déchiffrer les étiquettes, à se positionner en aveugle et assourdissant regard et à se battre contre des fantômes qui n'existent pas. Jamais l'illusion ne risque d'autant régner: abstractions et jamais de recherche des origines. Autre regard vide et déserté: ce n'est pas sous l'angle des actions conformistes qu'il faut regarder mais sur celui des conséquences. Toute vie sociale se voit empêchée: au sens fort, il est interdit de vivre en Société comme d'apprendre à vivre en Société. Chacune ou chacun dans sa grotte obturée d'étiquettes martelées sort toujours plus meurtris de ces hyper violences inavouées, masquées, sournoises, toujours effectuées à distance comme une laïcisation de la guerre du Golfe. Plus aucune authentique rencontre ne semble possible. L'Humanité qui ne peut cacher être, aussi, le sentiment suprême se voit donc totalement exclue de toutes les Sociétés, mise à part. Faute d'écoute, chacun d'euphémiser par "rendre coup pour coup"; la perspicacité chronologique dénote que, bien souvent, le coup "rendu" précède tout autre coup, ce qui participe des "mensonges chronologiques" généralisés - ce genre de traces, de marques qui ouvrent à dénouer les labyrinthes." Être dans le coup" c'est donc taper à coups redoublés sur les autres. Devant une telle inactivation sociale il semble préférable de rester "hors du coup". Et ne jamais en donner aux autres. Que des non violents prétendus quittèrent ce chemin de sagesse! 

Nous voici, grâce à la connaissance des mécanismes induits et producteurs de la Société démobilisée, aptes à résumer dans le but d'une action: Toute délibération offrant libération.

1- La "nature humaine", issue du terreau animal, ne peut appartenir qu'au versant de coopération, entraide et partage. La "nature humaine" ne peut que devenir, de plus en plus, humaine, c'est-à-dire participer à l'immense sentiment d'Humanité, qui, lui-même, ne pourra s'exprimer que lorsque existera l'Humanité. Et, de plus, se voir affectée d'un haut gradient de perfectibilité, sinon cela voudrait dire que l'Évolution n'existe pas et voici nos élites autoproclamées créationnistes, fondamentalistes de l'immuable fixité. Serait ce qu'ils veulent se calfeutrer dans le toujours plus religieux?

2- Le Progrès sans perfectionnabilité des humains, et donc l'implicite hypothèse que la perfection puisse émerger, ne peut exister, pas de progression pas de successif succès sans la perfection. Le Mal comme thèse d'état se révèle donc enragé ennemi du Progrès.

3- Vous percevez bien qui se conduit comme barbares, rustres, soldatesque lourdaude, qui, alors qu'il détient tous médias de la perfectionnablité et peut donc, patiemment, aider à la progression progressive du Progrès de faire advenir l'Humanité réconciliée, non seulement ne le fait pas, mais, tout au contraire, encourage régression, échec collectif, déchéance et corruption individuelle. Qui voit, aussi, s'envoler, les uns après les autres, tous ses alibis: plus l'excuse de la "nature humaine", plus l'excuse de la fatalité économique car vraiment aucune excuse à qui supporte "l'horreur économique" et ne fait absolument rien contre, plus l'excuse de prédestination pour ne pas voir la misère galopante et l'indifférence des loisirs pour recouvrir cette honte collective. Tel le portrait de Dorian Gray de Wilde, la laideur répulsive de se qui se masquait de beau devient de plus en plus visible .Et inversement, la beauté des laids se voit sans délai!   

  C'est pour cela que désenglués de cette toxique pensée dominante, toujours plus incapable du moindre argumentaire, vous avez vraiment le monde entre vos mains.            Par chacun de ses choix chaque être humain peut tout changer du contenu de sa conscience (avoir l'étiquette de ne plus marteler d'étiquette, par exemple, comme premier choix, comme premier pas, mais tant d'autres). Les pensées créent les formes et plus une chose est répétée plus elle prend forme. Vous vous rendez compte de quelles abjectes complicités se rabaisse le conformiste, toujours plus ennemi de lui-même. Vous vous rendez compte, aussi, des conséquences lorsque ces choses se révèlent, fondamentalement, fausses. De refuser tout conformisme, c'est-à-dire de retrouver la dignité de l'esprit critique, de la conscience morale et de l'exigence de vérification, ouvre à une écoute radicalement neuve et un regard complètement renouvelé. Toutes les conditions de l'action sont réunies. Sortir des impasses actuelles est vraiment à portée de la main:

1- En ce qui concerne le réel nous ne pouvons plus jamais faire confiance aux mentalités conformistes. Ce sont des rêvasseurs incompétents.

2- L'égoïste est vraiment perdant dans tous les domaines. Vouloir l'imiter est comble de crétinisme.

3- Les soi-disant dirigeants qui naviguent de la soi-disant opposition (même soi-disant bousculée) au toujours même pouvoir stationnaire, appliquent, en fait, un plan commun qui reste dirigé contre nous tous: qu'aucune solution collective n'émerge jamais? tel s'amaigrit leur unique but! Toutes les confusions sont cravachées afin de faire croire que tout semble insoluble. Or tous les problèmes sont résolus: l'image entière du réel, tel que vous l'avez, avec nous, pratiqué annule toutes les confusions; Et c'est avec aisance, que nous contournons toutes ces impasses et qu'une solution collective, enclenchée dans tous les mécanismes que nous avons mis à jour, prend forme. L'Amour Social existe!

Comment faire pour qu'absolument toutes et tous y accèdent ?

Les poisons, extrêmement toxiques, de la propagande dominante qui, complètement aveuglée et rendue sourde par ses délires de pouvoir, ne sait plus du tout ce qu'elle fait (surtout au niveau des conséquences), ajoutés aux échecs cinglants de l'écologie politique (déguisés en "réussite électorale") - dénudent à quel point l'élan individuel devient vital. L'écologie politique a provoqué l'échec complet de l'écologie, au point qu'un observateur puisse dire que les Verts adhèrent à la politique "économique" socialistes (soit le néolibéralisme dont ils se font carpettes), sans aucune réaction. Or, à titre d'information, le néolibéralisme est l'économie la plus destructrice de l'environnement qui soit. Conclusion : ces écologistes là sont pour la destruction de l'environnement. Normal que, dans ce cadre, il n'y ait plus que la chasse à l'électeur qui compte - ce qui obstrue, littéralement, que l'écologie n'est pas de la politique mais un radical changement (fait de milliers de micros changements) dans toutes nos vies individuelles. Et que les seuls acteurs de ces changements sont nous-mêmes. Nous seuls vivons en permanence dans nos vies quotidiennes, nous seuls pouvons les changer, de fond en comble. Il faudra longtemps avant de pouvoir nettoyer les gens des pollutions de l'écologie politique. Or, la vie est en réel danger : les politiques, eux, empêtrés dans leur auto-corruption et donc leur perte absolue de crédibilité (sauf auprès des gangsters), ne peuvent absolument rien faire. Il ne reste, comme issue (mais 6 milliards d'issues) que l'élan individuel, l'impulsion qui part du plus profond de soi, l'élan de certitude. L'acte individuel devient bien le seul qui reste porteur, qui tienne la route, qui soit fiable, compétent. Et incorruptible. Aller jusqu'au bout des raisonnements c'est le voir clairement en face.

 

(à suivre)

 

Extrait DE « Comment devenir un( e) athée du capitalisme » - chapitre « L’Amour social existe » dont vous pouvez trouver le texte intégral sur le site de téléchargement gratuit freethewords.org

 

 

Publié dans sentez la santé

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