Comment quitter la peau des religions ? (2)
le limpide, un peu
une robe rouge me hurle le sang
l'image de mon image est prise aux feux
croisés
de la goutte de rosée
engluée telle une perverse prière
la foi prédit en ta fixité opaque
le crime est le chemin qui parcourt l'amour
de fonds et comble la sueur sinon
à un jet de sang de là
la roche s'est entrouverte emprisonnant l'oiseau
se serait-elle toute ouverte mais la fureur
des eaux
à un fagot de cil de là -
un torrent a jailli qu'une perle a coulé
couché sur le retour d'un amour en retrait
Et
la roue du temps
a troqué le mécanisme des aigrettes
pour un coup sec sur l'œil d'une vierge
%%%%% SE MIRER DANS LES MIRACLES:
lorsque aura été fait tout le tri du "visuel" dans les religions, leurs réels apports "scientifiques" ou poétiques deviendront évidents. "L'après religions" c'est récupérer tout ce qu'il y a, partout, "d'humain" ( l'humain remplace valablement le Q.I., cette E.H. évidence humaine, désormais, pour tous "responsables" ou "décideurs" (corps, sentiments, émotions placeront les abstractions à la part congrue) interdits, à l'avenir, de tout "intellectualisme décisionnaire"…
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de matériels marteaux
traversent la rue aux jaunes ombres
qu'ils écrasent
un sursaut d'eau vierge
coule à la cuisse basse
les flammes des nuages frappent
la rue des verres
à travers
un corps
que referme sa vue sèche
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la libellule informée libellule
n'a pas d'homme forme sinon
la granulée vivant libellule
sourcille à l'enveloppe d'homme
la matière et non la forme dit l'humaine homme
ou du sachet d'eau glissant de poissons d'œil
retrouve la vue anhydride
entre les tas de sang
des dieux
%%%%%LES ANIMAUX ANIMES , PAR QUOI ANIMES ?
l'humain joint les 3 règnes, minéral végétal et animal en créant un 4 ème règne (toujours non émergé !) qui les métisserait tous, en enveloppant l'essence particulière de chacun …Vu qu'il détruit, systématiquement, les 3 autres, ça risque beaucoup moins d'arriver…
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l'œuf pourri des yeux dont le ciel d'abord
la terre ensuite s'en sont allés
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la blanche nuit coulait sa flamme
dans 20 000 cœurs d'enfant
un mince va-nu-sang touche mon cri
ce n'est plus la peine les lions
sont fondus les arbres à teck
le soleil tousse le matin
l'empreinte de son sang déplaisant
qui meurt
dans la mesure
où la fumée étanche les traînées de cœurs
le profil caravanier
sursaute à l'embouchure des rues
une ombre percée de temps en temps
oublie sa peau
derrière ses fossés loins
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on ne connaît son cul que par ouï dire
%%%%% NOS ANGLES MORTS NOUS OBLIGENT A ECOUTER LES AUTRES, DE PREFERENCE TOUS LES AUTRES:
écouter aux écoutilles du bateau – c'est carrément d'un acte physique, athlétique, directionnel, gymnique, dont il s'agit - lorsque écouter ça ne coûte ; les écoutes forment les cordages qui servent à orienter une voile. Voilà tout! Les dits primitifs savaient très bien le faire, eux. Le principal dommage corporel des égarements religieux c'est surtout de nous avoir fait perdre (profondément dans les têtes !) toutes ces qualités premières. Quasiment irremplaçables. Sauf pour les …génies…mais vous ne les écoutez pas vraiment, si si, ça se saurait…puisque, en tout, le si inversé "réalisme"(!) dominant c'est juste une très mauvaise affaire que nous faisons à nous "séparer" d'eux…Eux continuent, c'est tout ! Des génies paradigmatiques tous les 25 ans: les derniers autour de 1975. Celles et ceux de 2000, où sont –ils/// où sont- elles? pourquoi donc vous PUNIR en vous en privant ? Nous pas nous les voulons tous, vite ! Tout de suite ! Sûr que les professionnels de l'écrit et de l'édition ne savent plus vraiment lire, ni écouter, de nos jours. Elles/Ils, les génies inéluctables, n'ont pas l'air en grande circulation. Il n'y a plus qu'une baisse tendancielle des talents dans ce qu'ils osent faire paraître (quelle flétrissure !!!). C'est clair que, pour la première fois en occident, quelques-uns uns ont vachement merdé: préférer le mondain au vrai monde (priver la collectivité des génies c'est la bourde énorme !) ça n'a aucune gueule…Couper le long fil inter-générationnel de l'intelligence qui a toujours couru à travers les siècles (quoiqu'il arrivât!) : il doit y avoir un sacré prix à payer ? Les mal-entendus deviennent bien trop exponentiels, non ? Entendre n'est-ce pas ce qui rendait toujours plus tendre ? Jusqu'à carrément se tendre…
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la terre qui jadis cloua
le ciel de son onagre voile
sur ses sillons suent hommes et hommes
une femme déchirait sa chair
pour y enfouir son sourire
Ile déserte
le cerne des yeux te défend
d'aborder et délivrer ce trésor caché
signer au bas du testament
à s'en dépêtrer la peau
et vivre sur le dos d'un arbre
qui fleurit et grandit à coups de fouets
l'armée fantomatique des veines
dort du sommeil des batailles
la flèche empêche dorénavant
la gorge de palpiter
les étoiles en furie dessinèrent
l'arc qui la tira
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connais- tu cet appel
d'une barbe dépenaillée
ce moignon de sève
que le diamant fleurit
un livre ouvert: …ils appelaient ça… dieu(x)…pas complètement idiot…
%%%%%L'APRES RELIGIONS C'EST, ENFIN, REPARATIONS POUR TOUS LES ARTS:
devenus garants solides et premiers des socialités. Avec eux tout changement se crée à partir de votre changement physique – pas que verbal, les mots ne sont plus en l'air: ils vous rentrent franchement dedans. Pas de changement sans notre changement complet (émotionnel, affectif, moral, sensuel et pratique). Le corps devient le guide qui recèle des savoirs très inemployés, mais gigantesquement latents. En conséquence, les créatifs devraient, rapidement, diriger les "contenus" de tous les médias et en virer les trop incapables et "inhumains" (c'est un monde lorsque cela est supposé relier les "humains" entre eux, ces gâchis de cruautés "relationnelles" !) hiérarchiques gestionnaires…etc.
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un pont changeait de ciel
$ $ $ $ $ $ $ $ à la lueur des musiques immobiles
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complainte de la terre– battue
je suis la croyante qui ne veut plus croire – dieu
n'a-t-il pas eu son chant de gloire
je suis l'incroyante qui dit non
la politique m'a tué trop
de mes garçons
%%%%%LORSQUE ALLAH DANS SES SOURATES DIT:
si tu vois en un autre ton ennemi c'est que tu n'as pas assez avancé en toi- même et que tu restes ton principal ennemi, pas la peine d'en chercher un autre ailleurs ou bien que, encore, "l'étranger" c'est, parfois, notre futur, ce pourquoi (pur intérêt pratique !) les lois de l'hospitalité doivent être et rester sacrées. De ce grand souffle civilisationnel, de ce pétrissement de douceurs, bien apte à une mondialisation par le bas, ce seraient plutôt des bassesses économiques et non des influx spirituels qui tenteraient de masquer le message fondamental de vraie sagesse…Comme d'hab' s'en passer c'est faire passer au mieux l'essentiel. Sauf à, parfois, lire les sourates. Exemple, sourate IV, 56 "Quiconque commet un pêché, ne l'a commis que contre lui- même. Allah le sait: il est sage." Si cette logique ne les dépasse pas toutes: en pleine justice immanente …où l'occident "pourrait" très bien être laissé "sur place"…
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le bûcher gagne la vie
père le bleu feu
la cigarette de son souffle
jusqu'au cendrier bas des fatigues
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…juste aux flux des phalanges….
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quelle est dure à hoqueter
la bouteille à la langue conge
dont le fond s'abîme aux tiges
des outres vides
%%%%% NOMBRE DE DETRESSES HUMAINES VIENNENT DE L'INEXISTENCE EFFECTIVE DE L'HUMANITE EN ACTE:
l'humanité n'est pas une pensée, un intellectualisme, une abstraction – tout juste un sentiment resplendissant, le "sentiment d'humanité". C'est pour cela que le plus grand de tous les joyaux aurait échappé au si grossier, incapable, vulgaire et, trop souvent, crétin, intellectualisme. Voyons et convoyons. Les mots, toujours en avance, signent dé-tresser pour qui perd tout "lien" social, la corde cordiale s'effiloche, perd ses fils et crac! plus aucune tresse, ce qui détresse, visiblement. Aucun mot n'est abstrait: mais pour les manier, il en faut tout un savoir androgynal affectif et émotionnel (ça s'apprend ! Mais où où: à vous de le trouver, la "forme" que créera votre recherche inventera l'organe et la fonction !!!)…
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le foin osseux pose une mouche au coin des plaintes
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la nuit a cuit le cosmos plus
que les miettes d'orties
pendant que les cieux lançaient
de cette poudre qui fait éternuer les
nuages
échelonnant les cordons de
la bourse des corps
dénoués
en
pluie
%%%%%HERITAGES/ LA CA SE COMPLQUE: / SIMPLIFIE:
le "langage des oiseaux" court à travers les siècles. Qui en partage la clé, se ressent fichtrement relié à tout… le "langage des oiseaux", en son extrême nuancier, admet que les sons des mots ont un sens (pourquoi se cacherait dans un "ailleurs" très insonorisé, d'ailleurs ?). Ce qui nous offre, pour clairs héritiers, les trajets préalables de hères ou hérésies…Effectivement, les étymologies différent, mais moins que les apparences ne daignent le laisser croire. Hère, du 16 ème siècle allemand, de Herr, "seigneur": pour un supposé pauvre hère quel lignage. L'hère édité – en somme ! Etant entendu qu'édition, édit, publication, public-cité, etc se situent bien en ces premières lignes où toutes les violences, colères, haines, mensonges, concupiscences, carnages, etc. – font trop rage. Et où si peu se tiennent debout. L'hère édité participe, ainsi, de l'hérétique du simple fait de la perversion de "nommer" (ce don fait à Adam, qui se devait de respecter TOUTE la Justice, alliant justesse (authenticité, légitimité, conformité) et Droit (équité, franchise, probité, loyauté))…L'hérétique qui exige que l'acte de "nommer" (dif-famer, c'est retirer, unilatéralement, la flamme du destin, la fame d'un autre – ce reste des dictatures devient donc hurlant d'inadmissibilité, en cette minute !!!) n'est donc pas si hérétique que cela. Retirons sa silhouette: c'est bien qui il dénonce qui paraît comme déviant et pervers, non ?
L'hère édité de l'hérédité nous promet, de la sorte, des secrets bien irisés et cubiques à découvrir dans le futur…Ne demeure qu'à arbitrer l'héritage des religions quittées: là intervient le mot déshérités qui trace, souligne, amplifie, accentue, accroît les traces d'exactions gravissimes. En effet, déshérités devient la preuve juridique, estable en justice, d'interventions toutes externes, d('irruptions inhabituelles, de viols très subis: on ne peut se déshériter tout seul. Les déshérités subissent et endurent !!! Ils sont effets et non causes, conséquences et non déclencheurs, résultats et non provocateurs…aucun des problèmes sociaux ni mondiaux ne surgissent donc d'eux ! Qui hérite des religions ? Résolvez l'équation qui a déshérité les déshérités – vous aurez l'authentique réponse à qui hérite des ex-religions !!! Est-ce que l'héritage c'est pour les hères – c'est écrit dedans, est ce que l'héritage serait pour les hérétiques ? Cela voudrait dire que l'assassin sédentaire, le caïn, doit bien perdre ce qu'il n'avait gagné que très temporairement…Il se doit de tout restituer ses illégitimes propriétés, ce cahan caïn: en bref, un gigantesque mouvement des fortunes ne peut que s'opérer très bientôt… Il existe des moments historiques où deux versions antagonistes ne peuvent avoir raison en même temps…
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et les mots blancs ruminent
sur la face des clowns
des clowns qui rongent à petits bruits
leur tristesse
au clapotis des cercles
CES TEXTES N'ONT PLUS RIEN A VOIR AVEC ABSOLUMENT AUCUNE RELIGION: VOULOIR CROIRE L'INVERSE N'EST QUE S'AVEUGLER POUR RIEN…Juste un bilan (afin que la bile circulât mieux)…Après, nous ne lancerons plus un seul regard en arrière. Hors de toute religion c'est bien mieux. Si "je" n'avais pas traversé des collectifs et associations, la moisson eût été tellement tellement moindre. Leurs travaux m'aident, les miens le leur rendent: on ne peut passer sa vie en remerciements (le "nous" résume tout ceci !)...Le "nous" c'est tout tressé de collectifs (et de rêves de collectifs) et le "je" n'existe que lorsque, de leurs opinions plus consensuelles, je diverge (enfin, une me suffira!). Tout cela sera, d'ailleurs, très explicité dans un futur texte "et nos désirs conjugués se firent conjugaux"… Tout conjuguer, tout accorder, combiner le reste, faire valser les pronoms, danser toute la grammaire, impatienter la syntaxe…acculer, encore, les métaphores où le nous redevient très très lyrique face au vous, à tout revoir puisque vous voyez, vous voyez bien où ça mène de tout vouvoyer !!!
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petit texte en l'honneur de toutes les courageuses personnes qui m'ont (nous ont) soutenu et épaulé – elle se reconnaîtront bien !!!
(à suivre)