Comment tondre sa pelouse devient une compulsion maniaque ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

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A placer dans cette perspective nos blogs récents "Le temps météo nous conteste dru ?", "Lorsque la Nature se voit expulsée des modèles économiques ?", "Qu'y a t-Il encore de sérieux en économie ?" ou bien "On a froissé mon aile ?"– vous allez ressentir, jusqu'aux tréfonds de vos sensibilités, les gigantesques plaisirs à rester toujours sur les premières vagues de tout…

 

Ainsi que l'immense courage qu'il faut pour affronter certains des conformismes structurels de nos sociétés.

 

Ce qui donne, alors, de la flamme à ce courage ? Les premiers d'entre nous, qui "savourent" de débusquer une folie conformiste, reçoivent de flambants flashs vraiment bandants ou mouillants. D'entendre, par exemple, le "on a froissé mon aile" vous envahit d'un flot de joies absolument inédites…Etc…

 

Le temps des conformismes, si blessants, est si proche de sa fin – tous les mots sont contre eux/ elles (voir les blogs cités mais tant d'autres!). Et les actes aident tout autant au basculement de la vision.

 

Il faut et il suffit de voir un champ qui soit la Nature, pollinisation par les papillons et les insectes, herbes assez hautes, les vibrations de la vie, les couleurs diversifiées des fleurs sauvages et des prétendues "mauvaises herbes" (dont une partie s'est, déjà, révélée thérapeutique) etc. Bon un champ qui soit la Nature. La vision bascule : une pelouse artificielle, factice, mimée et comme "déplacée" dans ce cadre (à moins que ce soit, désormais, la Nature qui soit "déplacée", plus à sa place nulle part ?).

 

Juxtaposition d'un champ de nature et d'une pelouse. Action. Des monomaniaques de la tondeuse déchaîné-e-s : dès qu'il y a soleil, en compulsions désœuvrées, ils tondent et retondent, semant obstinément la mort, empêchant la pollinisation (donc la survie de la vie), etc. Oui. Tout cela emplit les oreilles d'un vacarme intrus qui nous parle. Alors que la plupart des Conseils généraux empêchent leurs personnels de couper en dessous de 17 cm – là c'est à ras. La mentalité militaire rigide qui ressort : pas un cheveu (un brin d'herbe) qui dépasse, tous au garde-à-vous devant moi, le destructeur de la nature qui "règne" sur sa pelouse de mort, c'est moi moi moi…etc…et pourquoi ?

 

Il faut revenir à une vision puérile des choses. Comme des maisons de poupées, avec le petit tapis vert, qui attirent les admirations envieuses (oh! quel beau jardin)…le temps d'un infime regard superficiel. Oui le désir ancré ce sont les compliments arrachés: malgré eux, les gens s'extasient leurs coupes brutales. Oh comme vous avez bien coupé tout ! Ce n'est donc qu'un film dans la tête, film qui a chassé tout le réel hors de telles présences au monde. Mais, comme des millions d'individus ont la même chose dans leurs têtes, le jeu n'en vaut vraiment pas la chandelle. Combien d'enthousiasme faudrait-il afin de rassasier ces futilités ? La vague de l'enfantillage retirée, il ne reste plus qu'un sable très dangereux. De leur environnement, ils ont expulsé toute nature (donc toute raison, bon sens, toute appartenance à la chaîne de la vie, de l'univers, toute sensation que leurs terres c'est "la" Terre, etc.). Bref, ils/ elles ne sont plus que sur une île déserte COUPEE de tout. En fait.

 

Tandis que vous, dans le champ de la nature – vous demeurez relié(e)s à tout, vous vibrez de la chaîne complète de la vie. Vous restez aussi immenses que l'univers entier. Vous êtes terrien-nes et terrestres. Partout c'est la Terre donc partout c'est chez vous. Vous participez du climat et vous vivez, si sensuellement, tout le temps le temps , etc…bref, laissant, si raisonnablement, à la Nature sa part, vous prenez part à tout, vous restez partie prenante de tout. Et en tout vous conservez votre part. Au lieu d'une "propriété" si mal comprise vous vivez toutes les "propriétés" de la matière, ses caractéristiques, ses particularités, ses attributs, ses spécificités, ses qualités,  ses diversités, ses distinctions, oui ses valeurs…ne vous retranchant pas dans un lieu caricaturé qui retranche tout de son emplacement fantasmé- la Nature vous enveloppe dans son immensité…c'est bien vous qui ressentez la plus belle part du paysage. L'émerveillement vous enveloppe. Vous participez à tout et tout vient participer à votre être.

 

Le basculement de la vision (la Nature vivante et la pelouse morte) aura commencé par le puissant malaise qui vous étreint à observer ces acharnements obsessionnels (tondre toutes les semaines !) et l'impression, devenant plus nette, que c'est bien d'une maladie mentale dont il s'agit. Que la bonne attitude devient de "laisser sa place à la Nature". Ensuite, votre vigilance monte en efficacité : effectivement, chaque année vous observez moins de vie "naturelle" dans les campagnes, sur les rivages et dans les montagnes. Un témoignage (puisque la plupart de nos blogs donnent lieu à une investigation ex journalistique) nous offre "Je fais du vélo sur les petites routes de campagne. Et, alors que toujours plus de population, collée fixée sur les grands axes, connaît moins la vraie nature (les si vastes espaces "à côté"!) – je la connais mieux et mieux. C'est sûrement pas la télé qui me dira quoi voir. Mais, dans la recherche du réel complet (comme vous !) j'ai commencé à remarquer, chaque année, au bord de ces routes, des morts étranges d'animaux. Plus de hérissons, de moineaux, de lièvres, de renards, de crapauds, de couleuvres, etc – comme d'habitude Cette année, un épervier mort au bord de la route et un grand héron sur une plage – m'ont frappé la réflexion. Trop d'intrus. L'année dernière, un faon, dont on voyait la calandre automobile tatouée sur son poitrail, venu mourir dans un fossé. Toujours plus de ces faits alertants. J'ai une bonne mémoire et c'est donc des expériences très raisonnées. Par exemple, le vélo étant silencieux, dans un sous- bois je tombe nez à nez avec une biche, je ne fais plus un geste. Elle me regarde comme nous recevons peu de regards en une vie. J'ai pu vivre, assez de secondes, ses frémissements ses manières de respirer, ses pulsations de vigilance. Et sa disparition ultra rapide et silencieuse entre les arbres. Ce genre d'expériences existentielles devient toujours plus rares – il faut rester prêt(e) à les vivre à fond. Holala, d'un naturel optimiste, c'est que je commence à m'inquiéter de voir tant de nature vive mourir aux bords de nos routes. Comme de vérifier que de moins en moins d'êtres humains savent encore que la nature ça existe en vrai !"

 

Merci pour ce genre de témoignages non apprêtés qui ne font que refléter la vérité…Un autre ? "L'automne dernier, venu passer la nuit dans la caravane, je suis réveillé par de nombreux aboiements furieux. Le temps de remettre les idées en place, non ce n'était pas après moi. Contre qui donc ? Je me glisse vers la fenêtre et vois, dans les champs, plus bas, une trentaines d'hommes se déployant en arc de cercle et créant pour cela une excitation bruyante de leurs chiens. Le temps d'analyser la situation je parviens à piger que c'est après un renard qu'ils en ont. Je nage dans une somnolence flottante, et je capte (par la nature des cris entrevus) que, malgré le grand déploiement (avec les chiens plus de 50, et lui tout seul !), le renard a pu échapper à tant de ses encerclants ennemis. Ce qui m'offre une immense bonheur pour le reste de la journée. Des remontées de souvenirs – dont celui un soir d'automne, alors que j'habite une ville de plus de 25 000 habitants et vers le centre de celle- ci, un grand renard traîner, sans peur, sous un réverbère. Faut savoir que c'est beau à regarder un renard à cause des couleurs et leurs reflets et de la longue queue si touffue qu'un coiffeur ne saurait inventer. Comme s'il avait repéré ma présence de contemplateur immobile, il resta assez longtemps à scruter en ma direction avant que de trottiner tranquillement…Puis, je nous voyais, avec ma femme et des amis absents de ce début de journée "où un renard, contre toutes les probabilités regroupées, leur échappa…" ce qui les fit tant rire lorsqu'ils me rejoignirent à cette campagne – prévoir des lieux de dépôts de nourriture pour tous ces animaux "naturels". Et je me mis à ressentir ces 2 espèces sur la Terre, celle qui protège spontanément la nature, ses animaux, sa végétation, son immense gratuite liberté et celle qui, maladivement, saccage, comme sadiquement, tout cela, sans qu'il y ait derrière un réel besoin. Comme par méchanceté jalouse. Le problème c'est que de faire disparaître la nature c'est comme de nous couper les bras et les jambes. Nous risquons de ne pas y survivre. Voilà…Bon eh ben, en attendant, je continue à être pareil. Mais je ressens que de plus en plus de gens dits "branchés" ne sont plus branchés que sur du vide…et vous?"…de telles franchises rafraîchissantes devenant si rares – alors que chaque mot de cet "homme au renard" transporte quantités d'informations efficaces – nous ne répondrons que par la conclusion…

 

Nos témoins sincères ont entièrement raison. Cela ne peut continuer en ce sens de grands aliénés sans graves dommages pour le futur commun. Tondre exagérément sa pelouse (2 coupes par an et au dessus des 17 cm peuvent suffire) se dévoile comme une compulsion maniaque – à classer dans les Toc ou les conformismes à soigner. Point barre.

 

Le bouleversement climatique - ce changement de fond qui peut nous devenir mortel, aux humains - existe parce que c'est la Terre qui FAIT le climat et nous qui l'empêchons de le "faire"…afin que la Terre puisse rééquilibrer le climat nous devons lui restituer de la Nature ("ses" fleuves, "sa" végétation et "sa" constitution géologique, etc.)…imaginez les milliards de pelouses qui laisseraient  enfin, "la part de la Nature" hors de tous leurs détraquements conformistes…comme pour la protection de la couche d'ozone, les effets seraient notables rapidement…

 

Et sans efforts: en fait, il n'y aurait rien à faire de particulier. Tout ce que nous leur réclamons c'est juste de NE PAS FAIRE. Pas astreignant que de ne pas faire: l'on peut prolonger la grasse matinée. Ou bien consacrer ce temps libéré à contempler ce qui nous enveloppe de partout : la si naturelle Nature…Juste ne pas faire et la nature (et donc nous!) iront mieux…ne pas faire c'est Ne pas tondre sa pelouse…

 

                                   Pas fatigants, au fond, les changements de fond !!!

 

                        Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

 (à suivre)

 

trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org,  onglet 1 "Les mamelles du repos", "Remue- ménage" et "L'athéâtre",  onglet 2  "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" ou bien "L'intelligence indestructible du capitalisme ?" et "La star des stars", "L'ardeur sociale" ou, encore, "Présent !", onglet 3 "La diction du dictionnaire" ou comment rendre tous les mots physiques", et  "Rien de plus solide que le solidaire", sinon,  onglet 4 "Où trouver encore du sérieux ?", "Nul n'est nul", "Je ne parle plus à qui a raison" ou bien, encore, "Assentiments aux sentiments".

Résistances au changement      Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

La façon d’écrire se nomme infini respect

 

Si ce blog a su retenir votre attention dans les 2 100 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu

 

Publié dans qui fuit le réel

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B
Super article maintenant je vais pouvoir bien tondre mapelouse. Par contre, j'ai veux changer une courroie de tondeuse autoportée ( http://www.spareka.fr/pieces-detachees-jardin/tondeuse ), mais je ne sais pas la changer. Avez vous des conseils ou un article qui en parle ? Merci<br /> Barbara
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O
J'avais écris un article aussi sur ce sujet : http://www.lelision.com/L-horreur-du-printemps-et-de-l-ete.html<br /> <br /> Cette manie de l'herbe tondue à ras est totalement absurde.
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