Du bon usage de l'intelligence (extraits de Légalite de L'égalité)
S’il existe divers moyen de réussir socialement, les différences individuelles doivent être vues comme des variations du thème humain, indépendamment de leur origine génétique ou environnementale. Cette nouvelle vision atteste que l’éducation demeure incontournable. Jusqu’à aujourd’hui, la coordination entre la culture (soumise à l’argent) et l’éducation (soumise à
la hiérarchie et sa reproduction) existe bel et bien. Au service de l’inégalité.
C’est à dire que « les différences génétiques pourraient se manifester chez les individus qui évoluent dans un milieu propice et stimulant, tandis qu’elles resteraient cachées dans un milieu défavorable et inhibant. Les détenteurs de dons héréditaires qui pourraient atteindre un Q.I. élevé dans des conditions propices ne surpasseraient pas des personnes moins douées dans un milieu réprimant» (Scarr Salapatek). Le conditionnement génétique de l’intelligence ne signifie donc pas que l’intelligence d’une personne est irrémédiablement fixée, figée par ses gènes. Elle peut être stimulée ou freinée par l’éducation, l’exercice ou la maladie. Mais, pour autant, la connaissance des milieux les plus favorables pour le développement de chaque intelligence, ne peut exister ; chaque intelligence, en revanche, le sait plus ou moins par elle même « où elle se sent bien chez elle ». D’autant plus que « la variation génétique produit un pool relativement important d’enfants très brillants dans les classes pauvres (bien chez soi) ce qui constitue une raison suffisante autant d’un point de vue utile qu’idéologique, pour appliquer une politique sociale, qui mette l’accent sur ce fait. De plus lorsque les enfants d’origine pauvre sont systématiquement privés de certains moyens d’éducation (...) la dimension de ce pool est encore plus grande qu’on ne l’estimerait en se basant simplement sur des coefficients d’héritabilité.» (Theodorius Dobzhansky – Le droit à l’intelligence). Cette coupe effectuée dans le terrain de l’inégalité achoppant sur le phénomène de « la régression vers la moyenne ». Les enfants, dont les parents sont dits supérieurs à la moyenne de la population, n’obtiennent généralement pas des résultats aussi élevés que leurs parents, tandis que ceux dont les parents sont en dessous de la moyenne dépassent en général les résultats de leurs parents. La « régression vers la moyenne » s’observe pour toutes sortes de caractères, comme la taille ou les proportions corporelles, et il est normal qu’on le retrouve dans le Q.I..
L’inégalité dans l’indifférence retrouvant l’équilibre toute
de l’égalité dans la différence.
Comme c’est généralement le cas lorsqu’on applique les mathématiques à la biologie, les résultats des calculs les plus précis et les plus élaborés ne fournissent rien de plus qu’une expression numérique des postulats
biologiques (donc sujet à idéologie) sur lesquels le modèle mathématique est fondé. Et ainsi peut-on clamer la supériorité de qui que ce soit comme celle
d’une race sur l’autre. Mais impossible de se cacher derrière rien d’autre que le hideux faciès de l’égoïsme borné : toute valeur inclinable est antiscientifique ! Il ne restent que chiffres et postulats, jamais l’ombre d’une preuve.
Pire (ou mieux selon la position) « bien que les races humaines différent par de nombreux aspects, elles se ressemblent par beaucoup lorsque l’on considère l’organisme globalement... La même remarque s’applique peut être encore plus aux ressemblances psychiques entre les races les plus éloignées.
Les mentalités des aborigènes américains, des noirs et des européens différent autant entre elles que celles de n’importe quelles races, et pourtant j’ai toujours été frappé, lorsque je vivais avec des Fuégiens à bord du “ Beagle ” par les nombreux traits de caractère qui révélaient à quel point leur mentalité ressemblait à la nôtre ; et ceci vaut également pour un noir de pure race avec qui il m’est arrivé de devenir intime » (Darwin 1871). Tout n’est-il pas clair : l’idéologie inégalitariste surgit de l’ignorance de la vraie Science. Et ceux qui
en sont le plus infectés se proclament, aussi, élites. Dans la pratique nous les voyons œuvrer – aucune égalité de chances (l’ascenseur social n’existe simplement pas) alors que nous venons de voir à quelle barbare destruction de talents cela aboutit. Pour le reste croupit le même taux de mensonges tous issus d’une incroyable vulgarité : ils ne savent que rabaisser tout le monde à leur niveau, à leurs mesquines ambitions égoïstes, à leur manque de respect infini…
pour l’humain qui, à leurs yeux, ne serait qu’une machine simplette uniquement mue par le fric. Autant de vulgarité de cœur et d’esprit ne s’était jamais trouvé réunies ! Poursuivons cependant. Les populations d’homo-sapiens de races différentes se distinguent généralement par la fréquence de gènes variables, plutôt que par la présence d’une certaine variante génétique au sein d’une population entière, et son absence totale dans une autre. Pas de bol : rien ne vous différencie fondamentalement d’une autre race ! C’est pourquoi les différences génétiques entre les races humaines peuvent être considérées comme mineures ; dans de nombreuses espèces animales les races divergent beaucoup plus, et sont sur le point de former des espèces indépendantes.
Pas de chance : il n’y a qu’une « espèce » humaine, pas moyen d’y échapper. Il n’existe pas, en effet, chez les humains, l’équivalence du cheval ou de l’oiseau, et il n’existe même pas la différence entre le chat et l’éléphant – tous les hommes sont génétiquement frères et toutes les femmes génétiquement sœurs. Il n’y a bien qu’une espèce qui partage un pool génétiquement commun à toute l’espèce. Le nier n’est plus qu’insoumission au réel : les seuls contestataires, les seuls marginaux irrécupérables ont toujours été les propagandistes de l’inégalité ! Continuons donc à leur faire boire la lie.
« L’argument le plus puissant contre le fait de traiter les races humaines comme des espèces différentes est qu’il existe entre elles une gradation indépendante, pour autant que l’on sache, de tout croisement » (Darwin)
Est ce clair : les métis ne sont pas des hybrides. Voilà pourtant que les monstrueux égoïstes ont fait faussement d’un grand défenseur de la diversité l’inventeur cruel du « darwinisme social-». Persistons. La délimitation des
populations mendéléennes, appelées imparfaitement races, reste assez vague car leurs pool génétiques ne sont pas parfaitement discontinus. L’isolement par la distance est le facteur biologique fondamental et, jusqu’à l’avènement de la culture, le seul facteur préservant (sans pourtant la produire) la différenciation des populations mendéléennes au sein de l’espèce. La raison en est bien sûr que les populations de tous ces pays différent par la fréquence de nombreux gènes et non d’un seul. Le concept typologique de race doit être remplacé par une définition en terme de population. Les individus ne représentent pas des variantes accidentelles d’un type dit racial spécifique.
Au contraire, les différences dites raciales entre populations reposent sur les mêmes variations génétiques que les différences entre individus au sein d’une population et même au sein d’une famille. Il n’y a pas d’autre comparaison possible. Alors s’arrêter aux signes externes des dites races n’est-ce pas demeurer aussi superficiel que les enfants ? C’est que la divergence génétique des populations a dû être un processus graduel, comme les populations en formation vivaient sur des continents et dans des milieux différents, la sélection naturelle par variations a avantagé des gènes qui rendaient les populations plus adaptées à leurs conditions de vie particulière. D’autres populations
auraient, sans aucun doute, réagi pareil. C’est donc bien la supériorité de la vie et non la petitesse des cerveaux des êtres prétendus supérieurs qui a formé la diversité des populations. Outre donc le temps très long qu’il a fallu à ces différenciations en dites races, les soi disant races représentent toute la richesse du pool génétique humain. Et les esprits supérieurs toute sa pauvreté. En effet le message lumineux de Darwin reste que la diversité maxima demeure la chance de la vie. Et, par contrecoup, que des êtres se prétendant supérieurs (par le simplisme hébété de ne traiter en inférieur que ceux qui ne leur ressemblent pas, et nous avons vu jusqu’au total dégoût toutes leurs pratiques en ce sens) sont extrêmement toxiques, polluants pour le futur de
la vie. La diversité des populations c’est comme si, au départ, nous avions, chacun(e), toutes les possibilités d’appartenir à n’importe quelle soi disant race. Aussi n’est-ce pas affreusement tragique que « les différences de Q.I. moyen entre classes et races peuvent être attribuées aux inégalités d’éducation et de niveau de vie. C’est l’explication adoptée par la plupart des sociologues
et par les politiciens libéraux. Mais ces différences pourraient être d’ordre génétique, thèse qui ferait plaisir aux racistes et aux réactionnaires, mais qui ne peur être soutenus par aucun scientifique digne de ce nom ». Accepter la diversité de la vie, cette ouverture vers l’immensité, comme le but que la vie espère de nos esprits, implique que donc de refuser ce fait dévoile une inintelligence absolue (fût-elle déguisée en supériorité !) qui n’aboutit qu’à la minuscule mesquinerie de toujours tout tirer par le bas.
Plus moyen de se cacher derrière la Science : ne demeure que le piteux préjugé ! Ce préjugé juge ainsi à l’avance (hors toute probité intellectuelle) que ces êtres soient supérieurs et, naturellement, et normalement, et légalement... et supérieurs. Alors « la diversité génétique n’est pas une infortune ou un défaut de la nature humaine », comme les obsolètes racistes persistent,
faisant de toute naissance une tristesse de n’être pas de tous les pays et de toutes les classes sociales à la fois. Chacune ou chacun se croyant amoindri de ce qu’elle (qu’il) n’est pas. Au lieu d’être fier d’appartenir à l’espèce humaine toute entière et d’en être une variation unique et irremplaçable. Juste heureux de ce que l’on est. Et de ce que sont les autres. Nous pigeons à quel point ces mentalités qui rabaissent tout ont STOPPE l’Évolution, la libre évolution de la Science, comme la fraternelle évolution des humains. Rien donc de plus anti-savoir que ces prétendus êtres supérieurs ! (La diversité) « c’est un patrimoine dont l’Évolution a doté l’espèce humaine, une autre richesse est la possibilité, conditionnée par l’hérédité, d’éduquer, d’entraîner et de former l’être humain » (Dobzhansky Le droit à l’intelligence) C’est donc que le gaspillage et pillage de talents reste un vice fatal à tous les systèmes de castes
ou à classes rigides comme l’Ancien Régime occidental actuel. Rien de si peu moderne que cette civilisation régressive ! Lorsque « l’ascenseur social »
est prohibé ou même interdit, les exclusions en tous genres s’accélèrent : la Société n’est plus constituée que d’une minorité qui en exclut une majorité.
Ne reste plus à cette majorité exclue qu’à constituer une nouvelle civilisation, les prétendus supérieurs qui n’ont pour seul savoir que celui d’exclure ne peuvent se passer des prétendus inférieurs. Ceux-ci oui : ils ont dû se passer de toutes les « prothèses sociales ». Lorsque l’émergence des élites réelles et temporaires est ARRÊTÉE, des humains dont les capacités les destinaient à certaines fonctions s’en voient exclus, tandis que sont choisis des gens non qualifiés. Le système des récompenses reste un fiasco total en ce qui concerne la connaissance et reconnaissance des réels talents. L’Égalité semble donc absolument nécessaire dans une Société qui veut tirer un bénéfice maximum de la diversité génétique de ses membres. Aucun moyen issu de la valence pauvre supérieur/inférieur ne permet, en effet, d’embrasser la richesse de la diversité. Les censures et exclusions ont donc aboutit à un appauvrissement collectif extrêmement visible. À qui cela sert-il qu’une poignée toujours plus restreinte soit de plus en plus riche ? À personne, puisqu’ils n’en font rien-: tous les grands projets collectifs sont en panne. Ne pourrait-on pas même concevoir qu’un jour les hauts salaires aillent à celles et ceux effectuant des travaux désagréables, mais indispensables à la Société (comme les nouveaux
flics uniquement voués à arrêter tous les riches illégaux), tandis que ceux qui ont un travail satisfaisant par lui-même, se contenteraient de salaires moins élevés. Chacun(e) pouvant offrir le meilleur de soi même, nous avons amplement vu toute l’horreur du « meilleur d’eux- mêmes » des supérieurs inégalitaristes pour entrevoir ce que sera l’avenir sans cette mentalité. Dans ces pages, des citations du Droit à l’intelligence de Dobzhansky, appelle son sous titre «-Génétique et Égalité », pour tracer qu’il est désormais clair que l’Inégalité n’a aucune base génétique ni naturelle.
Elle n’est que l’expression d’un ordre social illégal.