De la poésie ? Où ça ?
Précédons le si inconfortable "printemps des poètes" – pas moyen d'y trouver une ligne de "vraie" poésie…tout est frelaté – la poésie reste inadmissible, ferment indomptable d tous les changements - et la fraude "printemps des poètes" doit être désoclée et plantée ailleurs – uniquement sur invitations. Autant dire qu'à peine 5 % des prétendues "stars" pourront y accéder…
Tellement elles semblent désuètes, défraîchis, desséchées, poussiéreuses, hors du coup, dépassées oui complètement ringardes…le monde nouveau commence donc par QUITTER quasiment toutes les trop déloyales stars…
Quant à la poésie qui ne court quasiment plus les rues…où sont les issues pour y accéder (et les issues pour nous en sortir?)…
ISSUES
Va cuver ta maison
les cercles de la ville à la main
va cuver ta maison
la bouteille de la chambre
parachute l'espace
entre les trous au Cœur le Grand
Absent
Va donc cuver ton corps
dans les herbes cernées de soleil
va donc cuver ton corps
et fais nous bien souffrir
dans ce que nous avons de communauTerre
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les issues sont bien "issues" de quelque part. Or si l'issue est issue de quelque part,
tout vient d'un consistant et solide existant – une voie "sans issue" devient une impossibilité logique…
tout aboutit toujours d'une façon ou d'une autre…
si vous jetez un sort c'est le ressort qui nous en sort du sort…
tout procède de ce qui précède…
tout concède pour qu'on lui cède…
les enchaînements ne sont même pas enchaînés
mais ductiles, fluides, légers, à peine visibles…
les "casses têtes poétiques" nous transportent vers une transcendance visible : l'épistémologie existentielle n'existe pas encore !
%%%%% (à suivre)
inéluctable, le destin n'est que destination, destinée à qui destinée, l'arrivée déciderait du départ, étoile immanquable qui (se) passe, alors, sans nous ou hors de nous (etc) - n'est-ce pas plus "réaliste" de n'être qu'une poussière de rien naviguant dans tout l'univers (ego, privés qui privent de tout, et nous font oublier de "vivre l'immensité")
CHEVAUX ROUGES AU MUSCLE DE LUNE
Au sang de tes cheveux soulevés par ta bouche
je suis ce que tu vois quand tu jettes les livres
je suis ce que tu dis quand nous sommes
entre les jours quand il n'y a plus de
nuit en dehors de nous
A tes cheveux de sel je donne l'oiseau de proie
je suis la fronde qui jette des yeux pâles
les chevaux rouges au muscle de lune
tondent les étoiles toutes les étoiles
au ciel les oiseaux gravent leurs ailes
leurs ailes closent l'éclair d'eau
A tes cheveux de sel je donne l'oiseau de proie
je suis la fronde qui jette des yeux pâles
Les hommes et la Terre changent de sang
%%%%% (à suivre)
métamorphisme des mots, nuits compactement collées aux lettres, se relever d'entre la pulpe juteuse de l'envers des décors, ne jamais jamais se contenter du moindre, la richesse intérieure ne sera pas, non plus, monétaire même en sa plus fine veinule
un brin une brindille
brinqueballent
un brin un bris
brillent brillent
un brin dilapide ou dilate
ballerine, ballon, ballet
un brin ou un bruit
se balade au baladin
se balance ou balbutie
se trop penche la balustrade
un brin ou un buis
baleine qui servira de baleine
dilue diluvienne
pliée pluie
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SAISONS DES PRONOMS
lierre neigeux et je
tombe
en flocons
immaculée étude et tu
reluis
dans le miroir
vertige des cils et il
vrombit
en pétales
gris aileron et elle
pond
en plancton
fibre de genoux et nous
explosons
en ressorts
à dieu partez vous et vous
ressuscitez
de joies
ruelles illettrées ils et elles
succombent
en pains
Partage ta vague
Sois TOUS les prénoms – vis les tous, pas un seulement…
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