DE SAUSSURE FACE AU COMPARATISME
Le comparatisme de Merrit RUHLEN met en évidence que si différentes langues utilisent la même combinaison de sons pour désigner la même notion il est peu probable que ce soit par hasard. Il établit, aussi, que les possibilités aléatoires de combinaisons sonores sont TROP nombreuses pour que nous puissions croire que de telles ressemblances accidentelles risquent de se produire souvent. Plus un mot est long et moins la probabilité de ressemblances accidentelles est élevée (p21). D'où dans ces conditions, l'hypothèse de l'arbitraire du signe se voit très largement tempérée. Puisque, j'insiste, ce n'était qu'une hypothèse de départ non un résultat de bilan. Alors imaginez celles et ceux qui font d'une hypothèse un dogme! Ainsi, en étions-nous parvenus à des aberrations en hoquets, puisque les langues d'Europe furent considérées comme spécialisées, et, à cause de cela (mais surtout de nombreux non-dits!) non apparentées aux autres langues. Le grave défaut méthodologique fut d'advenir, alors, à accorder une importance disproportionnée à l'indo-européen. Observez l'arbre généalogique des langues: la racine, en premier, fut le Proto-sapiens, puis les embranchements suivants (Non africains) (Eurasiens) (Eurasianos-Américains) aboutissent à Eurasiatiques et Indo-Européens. Ce qui veut dire qu'après 5 embranchements, nous obtenons un sous-sous système. Avant, bien avant l'indo-européen, des langues ont eu lieu. Il succède et ne pénètre pas. Cette erreur de perspective, due à un manque de base classificatoire et une impossible objectivité - et que nous retrouvons dans la majorité des disciplines- aboutit à ce que, partout en Occident, les débats soient faussés (comme des pièces de
Les préjugés massifs qui avaient aveuglé et rendu sourdes les expertises, nous avaient, aussi, séparé du réel : toutes les familles de langues possèdent assez de mots partagés pour que l'on puisse confirmer leur "coalescence". Alors qu'il existe des centaines et même des milliers de combinaisons de sons possibles, précise RUHLEN, pour représenter la notion de main (le français à lui seul emploie quelques 20 consonnes et 16 voyelles), désormais, avec simplement 12"cognats diagnostiques", 12 mots choisis, nous pouvons correctement classer les langues. Ce qui ,évidemment, implique de nombreuses choses comme l'exhaustivité du comparatisme autour de 3 axes:
La convergence des langues
L'emprunt (les langues se ressemblent à cause des emprunts faits à l'une comme à l'autre)
L'origine commune ou "monogénisme" (si les langues se ressemblent maintenant c'est, qu'au début, elles appartenaient toutes à la même langue).
A partir de ces "champs" RUHLEN poursuit ses recherches de corrélations. Comment expliquer la forte corrélation entre les familles de langue et les populations humaines sinon par l'établissement de liens entre gènes et langues parlées (un bébé chinois, en France, apprendra le français sans accent)? "L'hypothèse de l'aire ancestrale" vérifie que la zone de plus grande divergence linguistique est celle habitée depuis les temps les anciens - vecteur généalogique et méthode inductive. LA corrélation à grande échelle (hors "accidents historiques") se retrouve corrélée à une échelle locale - fractalisation et quantisme. Tous les "champs" ainsi parcourus! L'étonnement gigantesque, puisque non relevé, c'est que l'hypothèse de l'unité des origines humaines de Charles DARWIN, qui n'est pas rejetée en bloc, mais seulement par une petite partie des scientifiques, trouve , avec le monogènisme, son nécessaire et logique corollaire, sa plus qu'évidente conséquence. Ainsi nous viendrons toutes et tous d'une même origine et DONC nous parlerions des centaines de langues différentes. Or si nous avons même origine humaine, cette unité devait correspondre à une unité de langue. Le comparatisme de RUHLEN, qui n'essaie pas d'entrer dans le cadre linguistique tracé par les saussuriens, parcourt ainsi les fondements de notre humanité et laisse "l'arbitraire du signe" devant 2 questions:
1 Comment expliquer que la langue primitive contienne et permette tout le développement futur? (règle du germe)
2 Comment expliquer que nous ayons une origine commune et absolument pas de langue commune?
L'existence même de ces questions rend "l'arbitraire du signe aléatoire" de plus en plus improbable!!!
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