Hôpital public : lorsque la fausse rentabilité trahit le serment d'Hippocrate ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

2988252233_3d97b74a5b.jpg

Le bilan de l'effraction de la prétendue rentabilité à l'hôpital ? "Par exemple, lorsque le malade entre à l'hôpital et meurt avant minuit dans une unité de soins palliatifs, cela rapporte 800 € à l'unité. S'il a la courtoisie d'attendre et de rester 48 h, il rapporte alors 8000 € ; mais, s'il reste 15 jours, le tarif reste inchangé (p. 122 - L’Etat démantelé – enquête sur une révolution silencieuse, sous la direction de Laurent Bonelli et Willy Pelletier, septembre 2010) ce qui met, au sens le plus clair le chaos dans tout le fonctionnement de l'hôpital…d'autant plus que le but déloyal qui se cache derrière ces imbécillités c'est que le privé s'empare du public – qui marche bien mieux sans lui et ses concepts d'aliénés – tel la rentabilité qui va coûter plus cher que la prétendue non-rentabilité (qui, bien souvent, se montre tellement plus RATIONNELLE que la tyrannique rentabilité-qui-aveugle-sur-tout-le-reste !!!). Clair ?

 

Le cupidalisme (oui le tout cupide/stupide improprement nommé "capitalisme" !) n'est pas du tout un système économique "complet" – mais bien du simplisme de razzieurs barbares…

 

Vérifions-le en ayant l'humilité de commencer par tous les effets pervers de la si piteuse rentabilité :

1 – afin de faire rentrer l'ex patient, respecté pour sa douleur, dans les cases irrationnelles et absurdes de la grille faux-rentable, il va être préféré de lui faire 2 hospitalisations l'une à la suite de l'autre. On le fait sortir pour le faire entrer aussitôt…que c'est donc hyper raisonnable !!!

2 –  l'inflation incitée "des paiements à l'acte en ville" – soit tout le contraire d'une rationalisation : inciter à multiplier les actes pour les faire entrer, de force, dans des grilles, à l'évidence, inajustées…

3 -  les procédés trop sommaires du quantifiable qui ne reste adapté qu'aux seules activités standardisées – mais plus "qu'inadaptés aux activités complexes et à la mesure de la qualité, ce qui répond à une grande partie de l'activité hospitalière (p.124 – ibidem)"…

4 – les distinctions, quasiment barbares, entre les maladies rentables et les non rentables…ce qui constitue la pire des trahisons au serment d'Hippocrate …un seul exemple : les hospitalisations d'une seule nuit ne sont pas considérées comme rentables - on pousse à la consommation de soins si défavorable pour l'intérêt général…pourtant, le bilan, depuis le surexcité Raffarin, qui a osé détruire l'existant pour cette lubie non rationnelle du "rentable qui mettrait de la rationalité partout" est bien qu'il fout, au contraire, le désordre et l'incohérent partout. Lorsque non régulé, rationalisé, limité…et, surtout, soumis à des logiques supérieures…ici, les vrais soins à des vrais malades…d'insulter et d'exclure de très bons professionnels (médecins, chercheurs, enseignants, artistes, et tant d'autres, etc) pour n'en garder qu'un (le prétendu comptable !) non cela reste, socialement, pas rentable du tout…

5 - tous les critères quantitatifs, si étourdiment exhibés, ne peuvent, ainsi, cacher leur caractère arbitraire et si restrictif – qui ne peuvent dissimuler qu'ils ne répondent à aucune des réalités sociale ou clinicienne des sociétés adultes.

Au lieu de la déontologie d'Hippocrate nous avons "l'usinier des soins", rétréci à des mécaniques si trompeuses de réduire les dépenses (en les externalisant, les mettant hors bilan – depuis Enrron nous savons à quel point l'irrationalité comptable peut ne jamais répondre aux critères de vérité) et d'augmenter les recettes (à quel prix lorsque ces fausses recettes coûtent, ailleurs, bien plus chères que leur montant nominal !!!).

6 – enfin (ceci n'est qu'un blog non un livre) la corruption introduite par effets pervers (un des leviers non cachés du capitalisme que la corruption – sinon pourquoi ne peut-il survivre SANS les paradis fiscaux ?) c'est que le dit, oui c'est pire que la honte,"P-DG hospitalier" peut "intéresser financièrement les membres du pôle"…quel avocat ne pourrait pas en faire un superbe plaidoyer afin de poursuivre la claire incitation à la corruption ? En français courant c'est bien "travailler que pour le fric" – donc contre l'intérêt général comme celui de chaque patient ? Quelle déchéance inexcusable !!!

Etc…

 

Les résultats désastreux (le rentable c'est pour les rentiers de la rente – oui rentable c'est juste produire de la rente, beuârk et archi beuârk  !) sont là : qualité des soins en baisse, disparités des revenus entre les libéraux et les médecins d'hôpitaux en chirurgie, radiologie et cardiologie – d'où le mitage observé où, à la dernière minute, vous devez payer en direct des libéraux surpayés par l'hôpital pour y venir des demis journées – ce qui augmente encore les…inégalités…L'IGAS ne manque pas de lister les comportements qui découle de ces poches à corruptions mais, évidemment, sans rien sanctionner…on ne sanctionne que les chômeurs ou les pauvres –bref, on trahit en plein tous les principes d'une "vraie" rentabilité !!!

 

Résultats encore plus cachés ? Alors que le capitalisme toujours plus délinquant (voir ses banques et Bourse) tente de discréditer le public. Alors que le public ne participe pas à la "concurrence" vu qu'il reste à but non lucratif mais bien de service universel pour tous…"l'hôpital public reste donc l'endroit où les Français peuvent se faire soigner sans dépassements d'honoraires, ce qui explique son succès malgré la crise, avec un doublement en 10 ans des consultations en urgences (15 millions au lieu de 7) (p. 212 – ibid)"…la problématique devient que, dans ces chiffres, nous ne pouvons plus connaître la part de la perversion par l'inflation des actes pour les faire rentrer dans les cases primitives et si puériles des "rentabilités que sur le papier"…

 

Bon, c'est un succès indéniable qui nie la propagande des lobbies déchus du privé. Quoi qu'il en soit des assauts si maladroits et des effractions du privé dans le public – le "rentable" (ainsi biaisé et non concurrentiel!) est donc bien un échec : le public s'en distingue d'autant mieux qu'il paraît LE PLUS HONNÊTE . et de loin…

 

Le privé périra par excès de…gangstérismes. Ou se ressaisira ?

 

Le pire pour lui (toujours les infos cachées) c'est qu'avant les acnés juvéniles des aliénés à la rentabilité, la France détenait le service de santé qui coûtait le moins cher à la société…oui il faut le marteler sans cesse…la propagande veut faire croire que "le trou de la Sécurité sociale" qui n'en est pas un mais un net bénéfice d'ailleurs –serait "draaaaamaaaatique"…Oui mais il omet (délinquance intellectuelle flagrante) de dire que les USA avec leur système de gaspillages de la santé des autres, n'a qu'une protection sociale à peine supérieure à celle du Tiers Monde pour 47 millions de ses citoyens. Et qu'il coûte en fait très cher : 7 000 $ par an, lorsque l'OMS a calculé qu'avec 80 $ par an nous pourrions "amorcer" une vraie protection sociale chez les pays pauvres…leur irrationalité quantitative (les chiffres restent une sous- catégorie mentale qui doit se soumettre à des buts plus globaux) …de l'ordre de 17 %  du PIB et 10 % pour la France…à égalité, en 2003, avec l'Allemagne, le modèle à ne toujours pas imiter puisque, depuis 2003, l'augmentation du"reste à charge" du patient y est en…inflation. Un système de santé ennemi des patients pourrait s'y développer…

 

La France avait le meilleur système de santé du monde – les pattes si incompétentes du privé qui n'y aura commis QUE DES DEGÂTS

                                                                                  … vont-elles annuler cet avantage ?

 

…comme vous pouvez trouver tous les destructeurs de cette excellence dans les blogs titrés "une société, institutionnellement, organisée pour voler les pauvres"  du 23 septembre 2011, "Tout l'argent gratuit pour les seuls capitalistes" du 25 septembre 2011 …"Quel est le taux de population mondiale qui a une protection sociale ?",  "L'ère post- démocratique ?" (1) (2) (3), " L'argent ne fait pas le bonheur : il a même tenté de le kidnapper", "L'angle mort de la finance", " Chiffres de l'occupation de l'armée étrangère de la finance" (blog du 17 février 2012), "Les crises sont causées par les excès d'inégalités ?", "Principe de précaution massif envers la finance ?", "Désindustrialisation : à qui la faute ?", "Plus ça va plus c'est vulgaire d'être trop riche","Gains collectifs partout", "La spéculation désocialisée", "Les émeutiers ce sont les trop riches ?", "Peut-on vraiment se dire "objectif" lorsque intéressé et profiteur ?", "Les amertumescences ?", "Le coût d’une non intervention publique ?", "Hontes du néolibéralisme", "Banques, plus rien ne va !!!", "Plus tu prends aux autres plus tu les enrichis !!!", "Les élus ne sont pas les propriétaires de ce qu'ils gèrent", "Plus con qu'un banquier ?", "L'infantilisme du "circuit intégré de la finance internationale", "Ce que représente l'argent des banques ?", "Collectif/ individuel", "Privatecity" – Publicity", "L'autorégulation étatique est prouvée …", "Donner l'apparence de la solidarité à un simple courant d'air (1 et 2)", " La finance - une fraude systémique ?", "Comment le capitalisme se met à dos tous les génies ?", "Le bon détour ne ment…" ou "POURQUOI LES MARCHES CA NE MARCHE PLUS ?"

Gains collectifs à la place des gains individuels, Fête sociale permanente, Service public du crédit, revenu d'existence mondial, retour massif des services publics autogérés, et tant d'autres filons du futur etc – toute une nouvelle civilisation est bien, complètement, en place !!!

 

                        Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!

Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif

 (à suivre)

 

trouvez, aussi, un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org,   onglet 4  "Nul n'est  nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4  " La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir " et "L'anticommunication comment ça fonctionne ?", onglet 2 "L'ardeur sociale" et "Le roman de l'économie",  onglet 3  "Why do we left the left wings ?",  onglet 2  "Comment devenir un (e) athée du capitalisme". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3,   LE ROMAN DE L'ECONOMIE,  ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? qui s'est emparés des désemparés ? qui a détressé les détressés ? qui a dérobé aux nécessiteux leur nécessité ? s'il y a faim c'est qu'il y a, d’abord, affameurs, endetteurs, capital au noir ou argent clandestin, etc),  onglet 2.

Résistances au changement      Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.

La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité

 

Si ce blog a su retenir votre attention dans les 1 900 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu

 

Publié dans sciences

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article