L'inégalité excessive des revenus n'a que fort peu à voir avec les marchés du travail.
L'augmentation des inégalités serait due aux marchés, c'est la scie du moment. Moyen très déloyal de tout leur foutre sur le dos. Style ça vient du marché "donc" on réfléchit plus. En fait, juste valable pour les lâches et les fainéants. Manque de bol: c'est tout faux! "La grande ascension de l'inégalité des revenus a été une création artificielle de la politique économique d'un président démocrate qui a encouragé un boom des marchés de capitaux"(p. 141- James K. Galbraith (abrégé en JKG) et son "The Predator State", 2008, avec son si parfait sous-titre "Comment la droite a renoncé au marché libre. Et pourquoi la gauche devrait en faire autant ").
Comme un deal subreptice entre les forces sociales démocrates et les très riches ? Tout comme la prohibition n'existe que pour le bénéfice des seuls dealers et au détriment de toute la population (produits frelatés), ouvrir toutes les portes de la collectivité aux braqueurs de banques (tous directeurs de banques, désormais) va contre l'intérêt général. Nous prenons nos sources – sauf mention expresse - dans James K. Galbraith (abrégé en JKG) et son "The Predator State", 2008, avec son si parfait sous-titre "Comment la droite a renoncé au marché libre. Et pourquoi la gauche devrait en faire autant ". Genre de phrase cristal: nous y voyons tout plein de choses. Que la gauche a égaré tout progressisme. Et qu'elle ne fait que suivre, vrai toutou, les idées de droite. Etc.
D'abord que veut dire "état prédateur", donc nuisible et destructeur? Pas comme nous l'entendons habituellement. Ici, ce sont les conservateurs qui ont pris les rênes de l'état en main, mais pas pour servir les citoyens mais bien pour les plumer en grand. Ce que cela donne? Ils décrètent qu'il faille gérer un état comme s'il s'agissait d'une entreprise. Avec "une prédation déchaînée tant contre les services publics que contre le public lui-même et ce à une échelle colossale" (JKG p. 204). L'état modeste ou minimum c'est "la stratégie pour user et abuser de l'état, en détournant ses instruments à leurs propres fins s'ils le peuvent" (JKG p. 154). Eux-mêmes en deviennent immodestes et maximums!
Puisque "ça ne gêne pas les prédateurs qu'on les prenne pour des incompétents. Cette accusation contribue à brouiller les idées sur leur vrai programme(…) qui est que rien ne doive fonctionner et on ne fera rien pour que cela fonctionne". Cet Etat saboteur et ennemi de tout le monde serait-il un fiasco? "Un échec d'une telle envergure n'est pas dû à l'incompétence. Il est voulu" (JKG p. 111). Ne vont-ils pas jusqu'à nier l'existence d'un intérêt public (JKG p. 213)? Etc.
Désolé de cette mise au point, mais "état prédateur" ce n'est pas l'état en soi mais la dérive droitière des conservateurs. Mais l'apport démystifiant du livre est tel qu'il s'agissait de lever le maximum d'ambiguïtés, au départ…"Seul le travail enrichit", nous déshabitue-t-on à penser? " L'inégalité excessive des revenus n'a que fort peu à voir avec les marchés du travail" (JKG p. 141). Et d'insister, "la nouvelle richesse ne vient pas du travail mais du marché des capitaux" ( JKG p. 141). " Si l'on attribue la montée de l'inégalité à la sphère des marchés, on soustrait le problème à l'examen politique et à l'action publique" (JKG p. 138). Est-ce que cela peut s'excuser des politiciens qui se carapatent des problèmes?
"Tout effort pour changer les choses ne ferait que nous coûter des emplois", tentent-ils de nous effrayer (JKG p. 137). Archi faux. "La bulle du Beltway de Bush a prouvé que l'action publique peut créer des déplacements spectaculaires de la richesse " (JKG p. 154). Et donc les bizarres socialistes, avec "l'état ne peut rien", doivent être revus et corrigés (comme à l'école) pour "l'état peut tout afin de revenir à la répartition des richesses" s'il oublie sa focalisation sur les moins nécessiteux (oui les trop riches, vers qui il a montré qu'il peut ENORMEMENT).
"Libérer les prix et laisser fonctionner les marchés aurait dû réduire les inégalités " (JKG p. 256). Que dit la gauche? Cette gauche déplore sans cesse l'explosion des inégalités. Mais sans aucune REELLE volonté de changer les choses. Comment voulez-vous d'une vérifiable transformation avec quelqu'un de déterminé à l'empêcher, derrière le décor? Il ne nous dira donc certainement pas que, comme dans "Assurances, mode d'emploi à l'usage des incrédules" de Gérard Morgal, (GM) Golias, 2006, les inégalitaristes "ne lisent-ils ni leurs statistiques ni leur presse spécialisée? Il semble que non et, qu'en France, durant les 50 dernières années, ils se soient contentés de se rassasier de primes rondelettes" (GM p. 179). "Il faut le savoir: dans les compagnies d'assurances, plus on monte dans la hiérarchie bureaucratique, moins on en fait " ( GM p. 242) alors Claude Bébéar, d'Axa, osant " les grands patrons ne sont jamais trop payés " se plante: les grands patrons sont toujours trop payés, ils pèsent beaucoup trop sur les coûts globaux avec leur mentalité corporatiste archaïque et si arriérée.
Qui nous ramène non pas à l'âge des cavernes (protégeant au moins du froid) mais plutôt 250 000 ans en arrière! Ils seraient même causes structurelles du chômage (pas les bas salaires!). Ils "jouent avec l'argent des autres" ce qui demeure carrément inexcusable…comme des morbacs accrochés à votre…
Libérer les prix et laisser fonctionner les marchés aurait dû réduire les inégalités L'inégalité excessive des revenus n'a que fort peu à voir avec les marchés du travail. Uniquement imputable aux marchés de capitaux
Riches toujours "trop" payés : plus on monte dans la hiérarchie bureaucratique, moins on en fait
Si l'on attribue la montée de l'inégalité à la sphère des marchés, on soustrait le problème à l'examen politique et à l'action publique
(à suivre)
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