La Bourse est-elle encore nécessaire ?
Frédéric Lordon signale que leurs contributions nettes aux financements des entreprises sont devenues "tendanciellement nulles (en Europe) voire carrément négatives (aux USA)", pp. 289-290 de « La crise de trop ». Elles "soutirent aux entreprises plus de moyens financiers qu'elles ne leur en n'apportent". De plus, le carcan actionnarial nuit fortement à l'avenir des entreprises. "L'augmentation de la part des profits est allée engraisser une nuisance économique et sociale" (FL pp.170-172).
La logique irresponsable, pleins de lubies, des financiers ne ménagent même plus le volet "recherche et développement" des établissements. Le système pressure tout ce qui n'est pas au sommet et cette "mondialisation" ne se montre, en fait, que comme un hypercentralisme très hiérarchisé. Pas très reluisant ! Que valent des médias, pour la collectivité, qui vantent qui "rafle pour lui seul tout" – bref d’immoraux prédateurs indivifualistes? Et le petit capital souffre autant que les salariés de ce déséquilibre. Ce sont les faits bruts même si leur idéologie pouvait les leurrer encore...
Pour Maurice Allais: Bourses = le plus mauvais système d'investissement possible. Ennemi frontal de tous les états, comme nous le voyons en Europe. De qui ne sont-elles pas les ennemies? Dans le bilan avantages-inconvénients la spéculation boursière ne peut se montrer que telle une pandémie toxique. Pourquoi donc conserver encore une telle agressive nuisance? D'autant qu'avec les centaines de milliards déversés, pour sauver ce système, il eût été si aisé de construire de nouvelles structures d'investissements à moyen et long terme (avec interdit express de spéculations). Tellement simple: avec le marché des titres réglementés, la finance n'a qu'une emprise minime sur la gestion des firmes (FL p. 182 ). La restriction des mouvements de capitaux internationaux permet une réelle politique économique d'envergure etc. Il existe tellement plus de solutions de notre côté que du leur…
Slogan concis: les réglementations c'est pour l'intérêt public. Et les gouvernements ne sont pas vraiment là pour aider les trop riches à l'être encore plus. Sortez les médias fous de leur esprit primaire! Que font, donc, les équivalents des Conseils constitutionnels face aux spéculations boursières, il y a bien rupture de l'égalité (de traitement) devant la loi. Et très forte négligence de l'intérêt public? (haute trahison?)…etc ?
Les marchés criminalisés "avec une régularité qui laisse pantois finissent toujours par un exaltant discours moral sur la cupidité et l'hubris. (… ) ce qui demeure caché " … « le problème est expulsé vers le judiciaire, il reste extérieur au registre de la réforme sociale" (James Kenneth Galbraith - p. 262).
Les apports des Bourses aux entreprises sont devenus négatifs aux USA. Neutres en Europe. Elles prennent plus qu'elle n'apportent
Elle nuisent de plus en plus à l'avenir des entreprises
Et le petit capital souffre autant que les salariés de ce déséquilibre
De qui ne sont-elles pas les ennemies?
C'est le plus mauvais système d'investissements
Abolir les Bourses c'est donc supprimer beaucoup de nuisances