La fin du journalisme ?

Publié le par imagiter.over-blog.com

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La fin du journalisme viendrait d'où il a, si illégitimement, commencé ? Un retour du refoulé ? L'émergence du nœuds de non- dites ? Tout ceci et bien plus !!!

 

Un renversement dans les rapports écrivains – journalistes, journalistes- écrivains n'a jamais été vraiment analysé. " Et de même qu'il avait moins besoin de se référer à des événements extérieurs, puisqu'il en créait une large part **, il avait moins besoin aussi de se rapporter à des analyses extérieures au journalisme, type penseur, écrivain ou intellectuel.: le journalisme découvrait en lui- même une pensée autonome et suffisante" (p. 130– Gilles Deleuze - Deux régimes de fous – textes et entretiens 1975- 1995)

 

*** voir Daniel Boorstin  - L'image

 

Sauf que le journalisme ce n'est pas une vraie "pensée". De ce trou noir passé sous silence (se faire prendre pour ce qu'il n'est pas et prendre al place de ce qu'il ne peut être) la déperdition d'intelligence collective grandit d'année en année. Puisque, à la limite, tout livre s'est mis à valoir moins que l'article qu'on faisait sur lui. Ou l'interview auquel il donnait lieu. Cette superficie qui commence de tout occuper n'est que superficielle superficie. Le manque de profondeur, de vision, de synthèses et de prospectives hurler de partout. Le journalisme n'a pas de vraie pensée. Sa méthodologie ne peut accéder à aucun cadre scientifique reproductible et vérifiable. Le drame c'est que ce système compulsif maniaque n'aura imposé qu'un et unique modèle de "pensée" (nous venons de voir que, en général, il n'y a pas de pensée journaliste juste un "informe" conformisme qui refuse de dire ses sources !). Penseurs, scientifiques, artistes ou écrivains sont forcés d'entrer dans le moule journaliste ou à être…censurés par désinformation totalitaire à leur sujet. Les moins sachants jugent les vrais savants, les moins expérimentés jugent les plus expérimentés, etc…

 

"Tout a commencé avec la télé, et les numéros de dressage que les interviewers ont fait subir aux intellectuels consentants" (p.130 – Gilles Deleuze ). Ainsi, en France, un Bernard Pivot a fait un mal gigantesque à la pensée, la science et la littérature en général. Sournois gangster et réel terroriste. Il ne faudra pas moins de plusieurs anti- Pivot pour revenir à la situation antérieure. Mais peut-être que – le temps étant compté – ceci va devenir une catastrophe incontrôlable. Les tics et réflexes infestés dans la population sont très contre productifs. Lors de débat le maximum de phrase sont prononcées afin de tuer tout débat, toute pensée innovante et bien articulée se voit piétinée avant même d'avoir pu montrer ses solutions pratiques. Ce qui ressemble à un suicide obstiné. Et au moment même où l'écrivain parvenait à faire disparaître la fonction auteur afin que la pensée devienne collective, un accès quotidien ouvert à tous, un entraînement poussé (ne plus perdre du temps avec les personnalités des écrivains, il faut bien qu'ils en aient une – mais plonger direct dans les textes, les structures, les arguments, les visions neuves, les apports réels, la construction des solutions) qui aurait trouvé des écoles d'écritures et de paroles…

 

Donc - pile au moment de ce TRIOMPHE d('un possible élévation collective, les arriérés journalistes , balourds sans imagination, reprennent cette opacification néfaste, cette obscurité de la majorité par trop de personnification de si peu,  et font perdre des décennies cruciales à la pensée…

 

D'où la régression vers la barbarie inargumentale du marketing. Vendre un produit pour le vendre c'est tellement pire que l'art pour l'art. Toute notion de "valeur" ou de "qualité" (donc d'intelligence sensualisée – les réussites de la littérature et de l'art) disparaissent dans la stupidité arrogante de ces terres brûlées. Au tout ou rien. Là, soit le tout journalisme soit rien. Au lieu de la sagesse non- violente de juxtaposition non agressive ni compétitive des différentes "qualités" – nous sommes à l'intérieur de la bataille aveugle et sans vrai buts du toutes- les- têtes- doivent devenir - journalistes…."C'est comme une grille qui affecte actuellement notre manière de comprendre et même de percevoir. On rabat tous les événements, tous les problèmes sur cette grille déformante"(p. 131 - ibid) ou la méthode pour nous plus rien comprendre à rien. Dont nous voyons les monstrueux dégâts actuels..

 

L'alternative à ce journalisme (qui a exclu ses meilleurs …voir Black list) se trouve, actuellement, sur internet (plus tard ailleurs ?) . Là, continue une pensée exigeante, argumentée, pétrie de faits et voulant l'action."Autant de débats crétin autant de petits films narcissiques, autant de moins de création" (p. 134 – Gilles Deleuze)… But mortifère et suicidaire : ces journalistes déshonorés avaient besoin d'un "minimum de caution et de tranquillité intellectuelle pour étouffer les tentatives de création qui les feraient bouger eux – mêmes" . Antiscientifiques jusqu'au bout – aucune possibilité de réfuter leur immobilisme stérile. Et puis (alors que le penseur se montrait libérateur, émancipateur, évolué) ici ce n'est que des rôles de matons et de flics du système très rétrogrades et régressifs. Ils appellent ça "penser" ? Cette infertilité qui immobile tout, fige tout et congèle le reste. Rend toute action strictement impossible…

 

 

Tout ce qui est binaire est irrecevable… "il n'y a aucune nécessité d'un choix entre marketing et retour au vieux livre. Tout ce qui se passe de vivant actuellement échappe à ce binarisme"(p. 132)…comme si la solution venait toujours d'ailleurs. Vous venez dans un colloque pour exposer votre idée vous êtes exposés aux idées, un changement vous touche, puis l'autre (la discipline "étrangère" vous touche, effet boule de neige) . Tout auteur peut empêcher la fonction de création. Le journaliste a opté pour l'étouffer cela restera son déshonneur. Sans aucun argument et sans le courage d'entrer dans de vrais débats.

 

Débats ne se déroulant pas sur son terrain. pas sur celui des médias unilatéraux et hyper prescriptifs mais sur celui neutre

                                                          des spontanéités équitablement traitées.

 

(à suivre)

 

trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org,   onglet 4  "Nul n'est  nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4  "La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir ". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3,   LE ROMAN DE L'ECONOMIE,  ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? etc), onglet 2.

Résistance au changement      Implique changement de la résistance

 

Si ce blog a su retenir votre attention dans les 1 000 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu

 

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