La rue n'est pas un bordel (2/2)
Je lui prenais la main pour l'asseoir aux bancs solitaires.
-- Nous étions des usagers, tu sais…en ce qui concerne services publics, transports en commun, nous ne pouvons être que des usagers, solitaires…nous n'abordons plus au mauve de l'échange, solidaire…et alors ayant sautée du bus tu aurais fait le tour du chat des achats et te précipitant dans ton appartement microscope tu aurais tout sali, tout ce qu'on t'as vendu neuf et frais, tu aurais tout abîmé, toute cette beauté des vitrelatrines sans usages: sans l'échange changer la vie, tu rends tout usagé, tu vois…à commencer par toi-même, bien sûr : ne soyons plus d'usagés usagers…
…arrachés leurs logements fixes, les foules "se rendaient" au centre dans les rues religieuses espérant d'étranges "manifestations"… un long tuyau long en verre passe trimballant de gris travailleurs le nez sur le cul de l'autre…un tapage page intérieur, les boites de conserves ferles- un coup de pendu sale le champagne des ouvriers enfin finis – sable longue la lâcheté toute …L'achetez vous la lâcheté? C'est fait ! Rien de plus lâche que d'acheter. Ca va se savoir un jour…Objet PILOTE de cette hécatombe l'autre déblayait une obsession de parking. Où se garer dans l'inflation des égoïsmes. Il faut circuler, circuler au fouet de la ronde collective. Traquant les piétons dans un défilé aux majorettes des étalages provocants. Marcher, marcher pour le marché. Entre tous ces immenses visages d'agression publicitaire…que les flics (donc illégaux!) ne viennent jamais arrêter…alors qu'il n'y pire crime que le fric…la direction unique qu'ils ont mis sur tous les visages…
…les cordages de la monnaie traversent les corps en plein milieu et les arrachent vers les toiles d'araignée des vitrines, les souches à spectacles, les plantes carnivores des cinémas, bouches de métros grouillantes…sommes nous donc bien "distraits" de la vie ? Une seule direction dans tous ces regards: le prochain spectacle: le nouveau…mouvant nous veaux? Le tourbillon sans suites…sûr qu'ils ne nous veulent pas du tout du bien…tu peux t'agiter devant eux avec ta tête aux quatre directions. Tu peux ! Mais si tu ne te transformes en cinématic, si tu ne parades en anchanteur chanteur, ne te gonfles en jouràliste, ne t'estompes dans la raide dignité de l'homme poli plein d'tics..etc, et, de fil en aiguille, tout continue, contenu…non tu vois peu d'espoir de les détourner de leur direction suicidaire…
DANS LES TÊTES IL N'Y A PLUS QU'UN FILM AVEC UNE BANDE SON…
DANS LES TÊTES IL N'Y A PLUS QU'UN FILM AVEC UNE BANDE SON…
DANS LES TÊTES IL N'Y A PLUS QU'UN FILM AVEC UNE BANDE SON…
-- Mais de quoi peuvent-ils être si fiers tous ces gens? Parce tout de même, du plus riche au plus mendiant, tout est minable, mesquin, petit dans leurs vies ?
-- Comme ils ne parlent pas en vrai aux autres, ils ne sont au courant de rien du tout… ils supposent … ils supposent …peeepppposent que les autres ne les écouteront pas – (puisque si peu se parlent pas vraiment) - mais qu'ils pourront faire semblant de converser…donc ils "sacrifient" tout familles, enfants, le meilleur d'eux-mêmes, la beauté et toutes les qualités, le partage social, les 3/4 de la vie (quel impossible "réalisme" !!!) juste pour dire: on consomme on consomme, on défend les contreforts du confort. Faux confort sans réconfort…
-- ils te bégayent c'est pour le bien être, c'est pour le bien être- mais de bien y'en a aucun (que du mal à qui ils ont ouvert la porte, auparavant, bien hermétique! Aucun "bien être" ne peut reposer sur leur "mal avoir" !!!!), de bien y'en a aucun et d'être encore moins. Ils continuent à tout sacrifier pire que du temps des religions dites barbares, mille fois, dix mille fois pire. Oui c'est de ça qu'ils sont si fiers.
-- Nous pas! Et nous sentions la santé, physique, mentale, morale, sensuelle, affective ou émotion, tant ruisseler en nous…Nous sommes sur le toit du monde. Tout l'univers nous veut du bien. Sûr alors, qu'il n'est pas très fier, lui, ni très content d'eux… Oui c'est de ça qu'ils sont si fiers.
-- Si les temps changent, le vent nouveau va leur arracher tellement leurs masques répugnants qu'il va ne leur rester que leurs squelettes tous époussetés
-- Si nous avons enduré tout leur enfer, c'est bien pour plus aucun geste de bonté n'aille plus vers eux. Ils vont disparaître en sachant qu'ils auront tout fait pour que personne ne puisse jamais leur venir en aide: pas de plus terrifiant échecs !!!
je comprends c'est de ça qu'ils sont si fiers!!!
…pendant ce temps là, le métier à tisser des goûts et des couleurs faisait doucement tourner la Terre. Si fraîche, si pleine de notre eau. Notre eau. Ce plus lent mouvement de notre corps. La vie a cette lenteur et le ventre de la femme vit au même rythme que la vie. Nous, hommes ne serions rien qui sautons à moutons au-dessus de nos sexes, gros de la vie d'un instant…car oui, comment gardons- nous cette vie qui nous fit jouir ? Ecrasée dans les villes, dans les œufs carrés des immeubles que nous couvons dans l'espoir de celui qui nous dirigera mais vers où donc? dans l'attente de celui qui nous sauvera ah bon! de nous-mêmes ? pourquoi ne pas le faire nous- mêmes, alors, quelle inadmissible attitude d'enfant capricieux, na voilà!!! qui gâche toute la splendeur immense pour un désir de 1 millimètre cube…Sauve qui "peut" n'est-ce pas ? Lorsque bien aplati entre la frigidité de la t'es laide vision et les machines à faire des vindicatifs objets pour tuer tout l'humain…ö si tu te réveillais de ce cauchemar que sont les villes à fric…
Car ce sont toujours tous les corps qui en crèvent. Le corps toujours en société sauf lui- même. La société c'est tout les corps sauf eux- mêmes…C'est donc des esprits. Peut- être de beaux ?
-- Mais pourquoi après avoir fait sa toilette s'affuble-t-on de toilettes ?
-- Il ne faut pas vendre la peau de chat avant de l'avoir touillé…
-- Chapeau!
-- Quoi que tu fasses, tu vois, moi je te découvre – chef!
-- Tant est foulard que la mode a toujours la mode d'être moderne
-- Tu m'amuses ma muse…mais ne te rappelles–tu pas cette nuit quand nous dansions dans le corps de la ville, comme nous l'avions re Cueillie…et maintenant, que toutes ces foules foulent, tristes habits, les habitudes d'habiter; pour qui les villes seraient faites, qui les ont faites – l'on s'aperçoit toujours mieux qu'elles ne sont pas faites pour l'homme…toutes ces guerres à angles droits, ces politiques à 180 °, ces formes coupantes, ces coins de rue pour soulever les cités – toute cette haine qui scie la Beauté ronde des regards. Si la Terre est ronde et sa jouissance seins fesses lèvres yeux doigts dansent les plus belles courbes, comment peut-on écorcher les dunes sèches des paupières avec préméditation du couteau des villes ? On n'ose se retourner tant on vacille sous la serpe horizontale des toits buildings-dong- ding-dong cheminées: tout est cubes secs pour voler la vie courbe…Vraiment, faut-il avoir un cerveau détraqué pour aimer tout cela et, de l'œil dominant au faîte de son édifice, "croire" que ça peut être un pouvoir.
Aux volets dévalés leurs corps ne sont jamais joyeux, ils n'exultent même pas quand s'en branle le chambranle inter- loquet dans ces villes pour robots géants. Vraiment de non montrables esprits. Oui vraiment…qui produisent un million de fois plus d'efforts pour s'entêter à ne rien changer, plutôt que d'en fournir un très petit tous les jours…oui, où trouver, où trouver ces villes qui nous apprendraient que la Terre est ronde ?
-- Ô la tête ME tourne comme tourne la Terre…
Un coin de rue enfin ça tourne…comme les yeux devant ce qui est apparu…toutes ces maisons qui hurlent l'état de pensée des hommes…ouvrez les yeux et voyez les tas de vos pe,nsées…oui, la ville est la gloire de l'intellectualité (les gens prétendus les "plus" simples peuvent se totaliser en très intellectuels !)…elle est le rêve qu'on a fait sans se le dire…mais au coin des avenues nos rires sonnent déjà la fanfare des renaissances…plus besoin de penser puisque la ville est la pensée Réalisée. Il suffit d'arpenter, arpenter si l'on veut savoir "où on" en EST au lieu de feuilleter le plan des taillés…sinon, fuites de gaz, on tourne au coin du boulevard…tiens, c'est marrant, on peut continuer: c'est pas vraiment un coin! Mais ça ça ççççaâââ^nous "rentre" dedans…ça alors…comme cela risque d'arriver à tous ceux qui se maintiendraient dans les sèches intellectualités s'ils ne savent pas panser tout cela, le réparer tout juste en chantonnant lalalla, si t'es haut, ris…c'est bien tout ce qu'il en reste ce leurs théories…
…et dans les rues la relativité générale, les systèmes des sciences PHYSIQUES, la chimie, la géologie, les climats et la biologie générale, la paléontologie virevoltent et sortent des têtes comme ces coulées de lave délavée. Les systèmes des sciences HUMAINES, histoires, philosophies, sociologies, les systèmes des sciences NATURELLES, tout danse entre les corps pour les rejoindre. La littérature, les langues, peintures, musiques, poésies, tout ce qui veut saccager cette mesquinerie de s'abriter derrière les mots des sciences sus- nommées…enfîiîîînn, enfin, tout ce qui est prétendu faire la Réalité nous entoure de réalités, nous rendant de plus en plus irréels…ce qui sème quelques doutes sur qui prétend bien "connaître" ce genre très partiel de "réalité"…la ville étant la pensée Réalisée, si tu voulais encore penser, tu dois te CHARGER de chacune de ses facettes: anguleuses, imprévues, veinées bleu – au lieu de rejeter tous les points de vue de "ta" réalité sauf un, la liste spéciale dont tu es le spécialiste … spécialité si minuscule que l'on peut dire "salaud sur rien , crétin sur tout le reste!"…puisque des méthodes que tu utilises dans ton étroite spécialité, tu renies nettement leur usage dans tout le reste de la vie…tout morcelé de "miettes" muettes, sourdes et aveugles…pas très scientifique tout ça!….
Plus aucune ville n'admet les hommes qui les ont inventées !!!
Il portait fenêtres en main, escaliers pendus à l'épaule. Le rythme de son corps assagi par les pierres domptées des agglomérations. Tout en angles, l'ardoise de ses cheveux et la quinte de ses paupières d'étain. Son nez était poignée: mais Pas de Porte à céder. Sous le cercle de ses pas il savait. Il savait que des bras se pousseront aux garrots des épaules. Shiva hors de propos, vous saviez qu'il aurait bien beau vous le dire, vous le montrer, vous l'envelopper, vous le décrire à brassées de bras – vous ne le croiriez plus…et vous aviez tellement tort. Aujourd'hui, ces torts accumulés vous obstruent toute la vie…Osez tout de même l'avouer…ne serait-ce que pour votre intérêt personnel…les superstructures ne se changent que lentement…vous risquer de demeurer 50 ans coincés dessous !
Tout de même…
Au coin de l'œil, sa vie en clous dans les yeux…
(à suivre)
**%%** où serait la grande littérature, to publie or not publie, de dérangeantes promiscuités, un p'tit romaman moderne, sans punching pas de bol,