Le capitalisme n'a plus rien à promettre encore moins à offrir
En fait, le capitalisme se targuait de supprimer la pauvreté : il l'a franchement augmentée jusqu'à la transformer en misère toute. Ainsi de 800 millions d'êtres humains (oui humains!) ne mangeant pas à leur faim, en 1998, nous sommes passé, une dizaine d'années plus tard, à 1,2 milliard. Plus de garantie de l'emploi, du salaire socialisé, plus de protection sociale, santé, retraite ou chômage, plus d'amélioration garantie du pouvoir d'achat. Il y a un quart de siècle cela vous était garanti, certifié et attesté. Plus aujourd'hui. Ce système ne vous sert plus à rien. Tout en lui est contre vous, contre nous, comme une Société en sablier où une minorité irresponsable vit sur le dos d'une majorité en la prétendant classes moyennes (à 1175 € mensuel, selon l'INSEE, n'est ce pas frénétiquement anti-sociologique ?) (…)
Discrédit complet du privé
Puisque nous avons goûté au privé. Dès 1989, au Royaume uni, par exemple : en 5 ans, le bilan fut tonitruant : les bénéfices multipliés par 3 et les salaires des dirigeants multipliés par 4. Pour le regard abruti du financier cela semble positif : ce qui signe bien son incompétence. Car à quel prix ? Tous les prix, justement, explosèrent : le privé c'est ce qui augmente toujours plus les prix. A l'exemple de ces compagnies pétrolières qui ne répercutent que les hausses du prix des carburants, jamais les baisses. 28 % en plus dès la première année pour l'eau, illégitimement privatisée puisque c'est "un bien public", un "patrimoine commun" de l'Humanité. Même la Cour des Comptes souligne que "les hausses de prix sont à mettre en relation avec les privatisations". Où est l'avantage pour le "client" ? Puisque tout ce qui représente les avantages du service public s'y trouve saboté : baisse de la qualité des services, plus de péréquation tarifaire, abandon de la continuité des prestations et baisse de la sécurité, plus de recherche et développement, minimum d'investissements. A telle enseigne, que le ministre britannique des transports souligna, à l'époque, "que c'était une honte nationale" que la dégradation du patrimoine des chemins de fer par les voyous "privatisés". Alors pourquoi la privatisation lorsque qu'elle chute dans l'obscénité irrécusable que les impôts collectifs doivent réparer les dégâts commis par ces irresponsables ? Il n'y a que des krachs privés jamais de krachs publics (si un état se déclarait en faillite ce serait uniquement par le pillage des impôts par les compulsifs du privé). Le privé ne sera jamais indépendant par rapport au public : il vivra toujours à ses crochets dans cette effondrement de "la collectivisation des pertes" (..)
Seul émerge le service public
Le service public demeure le seul à faire des investissements que le privé ne fait pas : c'est dans sa nature cette myopie sur ses seuls profits, le plus rapidement possible sans s'occuper des conséquences systémiques. Cette incapacité structurelle à l'autonomie dessine un comportement d'enfant inconscient et je m'en foutiste, qu'un adulte doit englober. Et rectifier pour supprimer les désastres systémiques. Dans ce contexte, les actionnaires sont pour l'affaiblissement maxima de l'état. Les médias plus qu'irresponsables, si prompts à hurler contre des anarchistes, semblent inaptes à déceler les vrais anarchistes, lorsqu'il y en a. Ces actionnaires qui actionnent les dérives du privé (sans contre-pouvoirs) ne peuvent que détruire, tendanciellement, complètement, tout état. Si ce n'est de l'anarchie c'est quoi ? Il s'agit de contre-balancer tous les graves délires du privé. Galbraith, prix Nobel d'économie, l'avait fait, décrivant le règne de "la libre entreprise et de la concurrence" comme le refus de toute concurrence, les multinationales imposant leurs prix et refusant toutes "régulations" autres. Ce qui introduit que les prix émergés du service public demeurent plus rationnels et raisonnables que ceux "imposés" par le privé. Galbraith poursuivit, en démontrant que le privé reste plus "bureaucratisé" que le public, que son taux de rendement y demeure inférieur : quoi de plus compréhensible avec les lourds handicaps des revenus exagérés de leurs dirigeants, qu'il s'agit de compenser. L'illustration du système d'assurances états-unien (cette capitalisation pitoyable qu'on nous propose de troquer à la place de la répartition!), tellement segmenté "que personne n'y comprend rien" survient dans le non-débat "la France n'a plus de politique industrielle". Que croyez-vous que les insurgés contre tout débat public (privatisation des débats) pondent? "Une partie de l'argent public doit aller aux entreprises" : comme cela, texto, et sans garanties, sans engagements, sans contrats ni contrôles – bref, sans le "retour sur investissement" qu'ils préconisent tant. Faudrait savoir! La puérilité permanente de leurs propositions augmente, sans cesse, les doutes sur leur réel sens des affaires (collectives) aussi!
Puisque demeurent largement occultées toutes ces "victoires de la musique des services publics". Avant son inutile privatisation, EDF-GDF n'a jamais perçu un seul centime de l'argent public pendant 22 ans. Et même versa-t-il, à l'Etat entre 300 millions et 1,3 milliard de francs tous les ans. Oui les services publics sont bon marché et génèrent des gains partageables. Oui les services publics rapportent plutôt à toute la collectivité, à presque tout le monde. Les privatisations ne bénéficient qu'aux seuls marginaux capitalistes et leurs actionnaires – bref, une infime minorité. Sans élévation ni largesse (...)
( à suivre)
trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet freethewords.org, onglet 3 "Why do we left the left wings ?", onglet 2 "Comment devenir un (e) athée du capitalisme" ou, encore, onglet 3 "Légalité de l'égalité".