LE MAL EST UNE ESCROQUERIE
Le mal est une escroquerie: vous vous rendez compte il est "pour" les hiérarchies, pour les inégalités d'argent, pour toutes les iniquités discriminantes: où demeure l'intérêt de se laisser tenter alors? Il se montre plus que pour l'ordre établi, c'est même lui qui l'établit (parole d'étable !). Où peut-il transgresser alors ? Le fixisme social et le lent dépérissement collectif non, pas très bandant tout cela !!!
Le mal est une escroquerie: il se fait passer pour une rébellion ou une subversion, ce n'est qu'un aplatissement, un avilissement: il rampe plus vite que les autres…L'odeur du soufre ne trouve pas son allumette. Que pourrait-il contester lorsqu'il nous somme (à travers livres, chansons, images, attitudes) d'obéir et de consentir, de céder et d'approuver, de se coucher et de se laisser tout dépouiller. Le mal: on n'y enfreint que des symboles de tout repos !!!
Le mal est une escroquerie: pour l'esthétisme, que des truquages, du trompe l'œil. Aucune profondeur de champ. Plutôt de la superficie superficielle. Plus contraignant dans les habitudes (ah! cela était "comme ça", y'a intérêt que cela persiste!). Au fait, les mots émancipations, libérations, épanouissements, affranchissements, délivrances, soulagements, etc. ne signent-ils pas leur impossibilité dans le mal si immobiliste. Que rien n'évolue, que rien ne progresse, que rien ne change – ne demeurent-ils pas ses slogans de base ? Comment voulez- vous être tenté(e)s, trangressé(e)s, révolutionné(e)s, par ces poussières routinières. Fallait pas aller jusque là: ouuuaaaiiip, le mal c'est plus que de l'ennui…
Le mal est une escroquerie : pour la passion tu repasseras idem, ce ne sont que les passions tristes, les passions froides (envies, amertumes, rancœurs, calomnies, rabaissements, mesquineries, trop etc.) et les sentiments négatifs (qui te filent un si mauvais goût dans la bouche) qui vous sont proposées. Pas de quoi transcender un néant...
Le mal est une escroquerie: pour la fête rien de follichon, non plus. Au point, qu'il faille se bourrer la gueule à fond, s'imbiber excessivement, se fumer le jambon, se bastonner la conscience, s'abrutir de vacarme, se défoncer la clarté, etc. afin, justement, d'oublier à quel point une fête sans joie, sans enthousiasme, sans ardeur, sans bonté et sans croyances – se montre terriblement triste…Jamais de bulles pétillantes du champagne de l'intelligence, guère de verbe qui traverse les espaces infinis, plus d'envols, plus d'oiseaux, de légèretés, d'offrandes, de dons et de grandioses réceptions. Tout tourne trop à la mesquinerie et au pitoyable !!! Les vestiges du mal, plus fragiles qu'une tige ?
Le mal est une escroquerie: pour la tête y'a rien à téter. C'est qu'en fait le mal centralise, monopolise, détourne, accapare, confisque et cherche à s'approprier toute chose. Son mot clef – exclure – dessine qu'il prendra toujours tout, ne laissant que des leurres symboliques, des mirages de virtuels ou des chimères allusives – à qui gobe ses rabachages…Pas très gratifiant d'en faire la pub. Plutôt inepte de s'en dire l'adepte…
Etc (etc: autre chose à faire que de perdre notre temps avec ce has been !!!)…
Bilan surprenant hé ho: le mal ne tente plus rien, n'enfreint queue dalle, ne transgresse que du néant, ne fêtes jamais de joyeuses victoires, n'est allumé par rien, ne se révolte nullement…etc. En bref, toujours uniformément monotone, passé les premières surprises non rejouables. Un pitoyable conformisme qui, si son règne était absolu, nous ferait rater systématiquement toutes les merveilles de la création. Oh yes, très surfait, de la publicité mensongère, largement surestimé, ne tient aucune des promesses qu'il n'avait d'ailleurs jamais faites…Ne mérite aucun détour !
Désabusé(e)s à son sujet, ne crions-nous pas d'ébahissements de lister tout ce qui est pitoyable, déplorable, affligeant, navrant, désolant, attristant….comme lui appartenant en propre ? Le mal tu nous pompes l'air! Dégage !
Un mystère gigantesque perce sous ce rapide bilan (te fais pas de bile!): comment le mal qui est toute inversion – a-t-il pu s'inverser lui-même (jusqu'à devenir, malencontreusement, un des principaux soutiens des pouvoirs grisâtres) ? Vrai! Nous on veut savoir pourquoi le mal n'est plus que l'ombre de lui-même ? Ouais de chez ouais !
LA REPONSE CLAQUE – PARCE QU'IL A ETE ENTIEREMENT PRIVATISE !!!
(à suivre)