LE PALAIS DE LA RÉALITÉ
La Terre s'étala comme plate étendue à figures géométriques qui ne discutaient plus qu'avec des lois mathématiques… Oui la Terre s'aplatissait complètement à devenir un Grand Extérieur si indifférent à tout qu'il ne s'avouait qu’à l'inertie totale. Enfin ! Enfin ! la Nature qui nous habitait n'était plus celle que nous habitions, celle-ci ne se faisant que pure extériorité ! Fin de l'idylle ! Et la Terre confessait qu'elle réduisait sa vie à n'être plus que pragmatique, c'est-à-dire ce que la pensée physico-mathématique bien conduite exprimerait. Élégamment vôtre ! Oui, la Terre avait sa géométrie qu'elle couchait sur le papier pour que les pensées claires et distinctes tombent toujours pile.
Il fallait bien que la Nature ne soit plus cette contagion, ces fauves électrisations, cette sève communicante, sinuée et insinuée à perte de vue et revue, ce fleuve d'énergie qui n'est jamais eau arrêtée, ces grandes bulles où tout passe dans tout, où tout est déteint par ce qui l'entoure sans préméditations. On y mettait de l'ordre. Soit le plus extrême désordre !!! De ces enlacements de forces, il fallait en clouer les papillons pour qu'ils restent bien à la place qu'on leur avait réservé…L'homme, installé dans son creux saturé de mers, loin des gigantesques mouvements de la Nature, voulait que TOUT s'ordonne au centre de lui-même. Avec un tel harnachement dans la tête et le corps muet de ne plus rien avoir à comprendre, l'homme allait "maîtriser" la Nature-maîtresse, c'était sûr…
Mais cette grille infernale, se dépliant en pluie rigide, devait entrer dans les têtes jusqu'à y sceller le miroir de ses barreaux entrecroisées…Et les corps, bien évidemment, se muaient, dans le même mouvement en des logiques mathématiques : les corps ordonnés. Puisque, afin que le scalpel de la raison sépare le Temps de l'Espace qui devaient bien être de natures différentes, que ce scalpel le sépare de la matière réputée donc indépendante ; il fallait que l'espace soit espacé et le temps tempéré. Lorsque la Nature, ainsi sujette aux pensées humaines, fut entièrement grillagées de ratures-natures comme : "les lois de l'esprit sont les lois de la nature"…Le tour, sans retour, vous aurait-il bien joué ? La Nature, ayant laissé tomber sa superbe dans l'inertie résignée, devenait donc maniable et soumise à cette philosophie de technicien…et des cartes de l'un ils ont fait leur jeu quotidien...Cette grille demeure à travers les âges - rendant complètement sourd et aveugle. De cette image, qui voulait juste ajuster la vision de l'homme à la Nature, nous l'avons multipliée en labyrinthes.
C'est comme si vous vouliez ouvrir une porte et que vous sortiez une serrure de votre poche. Mettre les serrures avant les bœufs !!! La civilisation occidentale est de l'a posteriori, tout reconstruire, tout réordonnancer autour de la situation d'aujourd'hui. Mettre les conclusions avant les hypothèses !!! C'est vraiment fuir tout sens! Lorsque nous nous retrouvons l'esprit alourdi de représentations, schémas, techniques DEVANT ce monde qui échappe d'autant plus à la connaissance, préhensible compréhensible, que nous l'occultons à la vue , que nous l'ensevelissons sous des connaissances partielles, inaptes aux synthèses…Oui, nos armures d'abstractions nous donnent un accès instantané au monde mais à travers les seules ouvertures de nos spécialisations…Tout le reste n'est-il que "meurtrières" au nom trop limpide ?
Nous fermant à la "globalité" , à l'ensemble – donc à la réalité vraie ? La culture précède tout : aussi, comment s'auto-proclamer "mondialisateur" (ou "mondialiste") lorsque vous vous avérez incapable d'une pensée "globale", entière ?. Complète ? Comment oser "tous ensemble" si vous ne savez de quoi est fait cet "ensemble" ? Ce qui était, alors, "gagné" était bien peu devant ce qui était perdu… Les ciseaux de l'esprit avait coupé toutes les herbes fines, les pailles transparentes, les cordons de pollen qui rejoignaient l'homme à la Nature qui l'avait créé…Et depuis, lors, il n'y a rien de plus dans ce réel d'objets vidés que ce qui "imite" des pensées claires et distinctes. Le début de la chute vers la médiocrité comme critère "d'excellence": puisque les pensées les plus arborescentes, buissonnantes, foisonnantes, restent les plus prolifiques autant que les moins maniables dans la facilité de l'expression. Pensées claires et distinctes : visas pour les produits dérivés de toutes paresses intellectuelles…le royaume hébété du tout simplisme !!!Et le "reste" n'est pas mieux traité, toujours en régression du "tout ou rien", c'est-à-dire refusé d'examen par la mise (unilatérale et illégitime) de n'importe quelle étiquette…
Ce qui tenait lieu d'âme se vécu sous la forme de l'oubli : il faut s'oublier pour "être", n'est-ce point probant ?
Il fallait perdre et perdre connaissance à fond.
…toujours dans la rubrique : "Quelles sont les têtes qui NOUS aident vraiment ?"
Que le vaste humour vous grandisse et vous nourrisse !!!
Sous copyleft……pour tout ce qui reste à but non lucratif
(à suivre)
tous ces posts sont effectivement reliés à une pensée globale ***
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Résistances au changement Impliquent changement de résistances
Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser
Pas de République si le politique ne prime pas sur l'économie.
La prospérité c'est pour tous, la richesse pour la minorité
La façon d’écrire se nomme infini respect
Si ce post a su retenir votre attention dans les 2 900 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu