Les désastres du marketing

Publié le par imagiter.over-blog.com

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Empêche- t-il toute communication, a t-il détruit l'art des conversations – n'est-il pas l'un des pires destructeurs des liens sociaux : donc le blessant ennemi de tous ?

"Le marketing a ses principes particuliers : il faut qu'on parle d'un livre et qu'on en fasse parler, plus que le livre lui-même ne parle ou n'a à dire. A la limite il faut que la multitude des articles de journaux, d'interviews, de colloques, d'émissions radio ou télé remplacent le livre qui pourrait très bien ne pas exister du tout." (p. 129 Gilles Deleuze "Deux régimes de fous", textes et entretiens 1975- 1995)…

 

Le paragraphe précédent a tout l'air de parler d'une grave maladie mentale. Le marketing n'est qu'un monologue néfaste qui n'entend rien puisque, tout simplement, il n'écoute rien à part son ronron intérieur. Son ressassement ne pose que la phrase précédente comme phrase suivante tentant de vous phagocyter dans  sa production morbide. Vous ne pouvez vous immiscer, dialoguer, ingérer, discuter, converser avec ce blockhaus sourd et aveugle.

 

Son danger extrême, heureusement, pour des "groupes de réel" comme les nôtres se démasque par de minuscules attitudes de la vie quotidienne. Vous risquez de rencontrer de ces personnes glaciales qui vous posent des questions hors sujet dont le but n'apparaît qu'après. Sans jamais, d'ailleurs répondre aux vôtres que par d'autres questions à sens unique. Le but de ces manœuvres est de laisser"tourner" les mots jusqu'à ce que leur sens tronqué puisse permettre de vous traiter comme responsable et fautif de tout. Et même si elles s'apercevaient que vous ne marchez pas du tout dans la combine (impossible de vous culpabilisez à tort et à travers, par exemple) elles obtiennent, tout de même, leur phrase-qui-met-k.o. "si vous me laissiez terminer ma phrase"…vous transformant encore (frauduleusement) en fauteur de tracas…

 

Est- il utile de souligner qu'aucune phrase n'était commencée et que vous ne pouviez donc pas interrompre. Ces personnages ayant quitté l'Humanité, froides encore et toujours, ne "participent" vraiment à aucune conversation. Elles n'y font qu'user de ce procédé, ainsi résumable, "vous rendrez conséquence et résultat de chaque mot que vous direz" tout en "s'extrayant de toute inter-activité se propulsant dans l'invisible d'un lointain inaccessible" et, ainsi, "ne pouvant être soumises à ce qu'elles vous infligent". Les questions qui ne servent qu'à embrouiller le débats, immédiatement, vous rendant coupable de la phrase que vous venez de dire, n'ont plus du tout pour but d'obtenir des éclaircissements, des réponses salvatrices mais de ligoter l'interlocuteur dans un sac de nœuds insensé. Ceci reste la métaphore du si nocif marketing (ou comment quitter, inhumainement, toute Humanité et civilisation!).

 

Un exemple servira d'illustration. Un ami, lors de soins dentaires dont les remboursements ne posaient jamais de problème s'est vu, en un premier temps, réclamer une certification de paiement alors qu'un dentiste qui vous introduit votre carte Vitale a, obligatoirement, reçu paiement. Envoi du document avec toutes indications des soins, dates etc. Par téléphone, il est certifié (légers retards actuels), qu'il aura le paiement olala avant 2 mois. 3 mois après, demandant des précisions, il va vivre ceci…

 

Numéro sur l'écran, des questions hors sujets en avalanches et quand la date des soins, et quand le document (oui l'on a reçu) et combien le montant (tiens il est sur l'écran) et ceci et encore cela. Juste pour embrouiller, irriter, pas pour rendre le service prévu. Interruption : mais c'est vous qui n'avez pas effectué le versement c'est à vous d'arranger vos manquements pas à moi de le faire pour vous.

Imperturbable, il n'y aura jamais que vous en faute (pareil pour les demandes d'informations pour les serveurs, les téléphonies ou les plates-formes selon l'apparent "ne jamais  répondre et éterniser le faux dialogue jusqu'à ce que vous vous irritiez ou abandonniez", si vous aviez d'autres modèles de ces perversions, n'hésitez pas à ales démasquer ici ou ailleurs!) et le disque à sens unique s'éternise. Vous intervenez sur un toujours raisonnable "mais que comptez- vous faire pour arranger cela? " Patatrac ! vous obtenez un …Bingo ! "si vous me laissiez terminer ma phrase vous le sauriez"! ll n'est plus utile de souligner qu'aucune phrase n'était commencée et que vous ne pouviez l'interrompre. Bon la phrase ? "je vais veiller aux vérifications et vous téléphonerai rapidement les résultats".

 

Depuis 3 jours, rien. Notre ami ne va pas tarder à rappeler et, sur nos conseils, va lire, comme il lui plaira, ceci " il y a 4-5 jours j'ai eu une personne glaciale qui osait un "si vous me laissiez terminer ma phrase" alors qu'aucune phrase n'était commencée et que je ne pouvais donc l'interrompre. Cette phrase était "je vais veiller aux vérifications et vous téléphonerai rapidement les résultats". Au bout de 4-5 jours ça fait long du rapide, non ? Aussi je me plains de tels procédés et exige une solution maintenant à vos retards de paiements".

 

La cruauté ahumaine du marketing s'insinue donc partout. La repérer c'est l'annihiler pour vous. Mais les immenses dégâts se poursuivent da,ns la société. Comment généraliser votre faire savoir personnel à l'échelon collectif ?

 

A ce sujet, le merveilleux Gilles Deleuze a dit l'essentiel. En substance, que l'édition marchait la tête à l'envers exigeant des écrivains qu'ils se coulent dans un moule farfelu (voir ci- dessus). Ce qui aboutit à une mégalomanie de l'édition qui ose qu'aucun génie ne lui échappera plus, alors qu'un fonctionnement aussi mécanique et hors fonctionnement réel de la pensée LES LUI FAIT, automatiquement, TOUS MANQUER. Depuis plus de 20 ans plus un seul génie de publié : numériquement impossible ! Alors victoire- désastre absolu du marketing ? oui et oui !!! Et puis, que les livres ne soient formatés QUE pour les diffuseurs (aucunement pour les lecteurs – ce qui détruit barbarement, grossièrement, avec un manque de discernement absolu, les "communautés invisibles" d'antan). Tout comme les télés (et puis ces journaux si stupides qui "imitent la non- pensée télé" ne sont formatées QUE pour les annonceurs. Pas pour un seul humain. Ce système de destruction barbare (et où, à bref moyen terme, tout le monde sera perdant - puisque plus aucun génie, plus de grands penseurs ou de vrais écrivains, ne seront diffusés par ces moyens éditoriaux), de la culture est dû au marketing livré à lui-même (et qui, alors, fonctionne comme une maladie mentale – une monologue tout sourd et aveugle de son côté)…

 

Nous qui avons la chance d'être relié aux filières inter- individuelles qui diffusent (hors commerce stupide et médias fous) les grands de l'époque ne MANQUONS pas de trésors purs. Nous percevons aussi les dysfonctionnements hyper toxiques et ne pouvant virer qu'à l'auto suicide de ces circuits précédemment culturels. Et qui chutent à n'être plus que du marketing culturel, autant dire de la bêtise bestiale concentrée… Le marketing n'aura fait qu'avouer n'être qu'un sous sous-système d'une autre entité bien plus passionnante que lui, non ? Ce n'est pas du tout en englobant mais un englobé : comment se tromper à ce point sur la réalité ? 

 

 

Reprenons les principes déments du marketing qui veut gérer ce qu'il ne comprendra jamais. Principes qui rétrécissent la culture à la seule recherche de la multitude des articles de journaux, d'interviews, de colloques, d'émissions radio ou télé (d'où une soumission aberrante et sans garanties aux médias et à leurs esprits détraqués – voir le blog sur leur "incapacité physique à lire"). D'où folie grave de ne plus à s'occuper du contenu réel du livre, ce n'est plus qu'un signe signal qui déclenche des mouvements browniens, des pulsions et compulsions, de la réactivité superficielle. Toute réflexion remplacée par des réflexes. Ou comment prendre un diamant pour un silex : ou bien le marketing c'est ne jamais avoir le sens des affaires '"globales" !!! Le livre n'est pas à lire mais doit juste servir de totem, de "monnaie d'échange" pour des parleries plus vides que les autres, de hochet pour des esprits toujours moins profonds…Afin de permettre à tout le monde de remplacer le livre qui pourrait très bien ne pas exister du tout ?

 

Tout le monde voit le détraquement collectif dû à L'ABSENCE DE L'ECRIVAIN. Même le cynisme marketing se montre minable et piteux "comment pourrait manquer celui qu'on ne connaît pas", se vantant, réels voyous mentaux, de censurer ainsi un génie et qu'après tout il ne manquerait pas. SA FONCTION MANQUE A TOUTE LA SOCIETE. Cela hurle tous les jours. Non seulement le marketing ne comprend rien à la pensée, mais il ne comprend rien non plus aux êtres humains, au fonctionnement réel de la société, aux besoins vitaux de celle- ci (les écrivains laissés à "leur" création en sont un !) bref, ne comprend jamais rien à rien.

 

D'ailleurs, afin de terminer le blog laissons le marketing tout seul face aux horreurs de son cœur. "A la limite il faut que la multitude des articles de journaux, d'interviews, de colloques, d'émissions radio ou télé remplacent le livre qui pourrait très bien ne pas exister du tout." Pourquoi la barbarie d'un tel acharnement disqualifiant pour l'obsédé à la destruction répugnante de toute RARETE (partageable entre tous, de plus – un livre lu par un million ou des centaines de millions, ne perd aucune de ses "qualités", non ?)?

 

Immense répulsion collective devant une telle laideur si fière d'elle- même ?

 

(à suivre)

 

trouvez un complément à cette réflexion sur le site internet à téléchargements gratuits freethewords.org,   onglet 4  "Nul n'est  nul", onglet 3 "Légalité de l'égalité" (Quality of eQuality), onglet 4  " La démagogie n'est utile et utilisée que par qui est déjà au pouvoir ". Et, surtout, RIEN DE PLUS SOLIDE QUE LE SOLIDAIRE, onglet 3,   LE ROMAN DE L'ECONOMIE,  ainsi que LA QUESTE DES QUESTIONS (qui a démuni les démunis ? qui a déshérité les déshérités ? etc), onglet 2.

Résistance au changement      Implique changement de la résistance

 

Si ce blog a su retenir votre attention dans les 1 000 autres (disponibles ici) il doit y en avoir de bien plus décoiffant. Qui vous boosteraient encore plus. C'est le si cher chercher cher… on trouve plus que prévu

 

 

Publié dans grandes engueulades

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