Les profits d'aujourd'hui ne font plus les investissements de demain
Au minimum toujours deux fois moins…"Le taux d'investissement de 21 % en 1970, chute à son point taux le plus bas en1984 (…) lorsque la part des profits connaît son plus haut de 1989 à 33 %, le taux d'investissement ne dépasse pas les 18 %, soit 3 points de PIB de moins qu'en 1970" (Frédéric Lordon – La crise de trop, p.167). Le tout de la "plus improductive des manières". Le capital voit "que la constriction de la part salariale finit par lui ôter ses propres débouchés" quand la consommation, en France, c'est 70 % de la demande finale (FL p.170). Les dépôts et les épargnes sont des biens publics vitaux pour la Société (FL p.143).
A admirer cette nouvelle habitude de considérer la "finance" comme un "bien public" trop vital pour être confié aux personnages inconsistants et mécanisés, dont nous avons pu observer les ivrogneries jusqu'aux comas éthyliques à l'argent fou. La trajectoire de cette nouvelle attitude (10 000 fois plus "tendance" que les rabâchages rétros!) conduit à esquiver toute tentative de "moralisation du système" comme de "régulation très homéopathique" . Les bonus des traders ne sont pas, non plus, "le" problème, sinon qu'il semble irréfléchi de ne pas voir "bonus" comme affiliation caractérielle à la pensée fantasmagorique du tout cadeau et à la maternante berceuse du je-ne-sais-pas-ce-que-je-fais-j'obéis-aux-ordres – qui ont déjà servi les serviles ! Et, bonus bonum, instinct de survie, devrait faire perdre toute confiance dans des esprits aussi joueusement impécuniers.
Une refondation complète des structures des financières devient le seul critère de sérieux.
Les dépôts et les épargnes sont des biens publics vitaux pour la Société
Lorsque la part des profits connaît son plus haut de 1989 à 33 %, le taux d'investissement ne dépasse pas les 18 %, soit 3 points de PIB de moins qu'en 1970
Une refondation complète des structures des financières devient le seul critère de sérieux