Les sentiers battus (extrait de « L’Amour social existe »)

Publié le par imagiter.over-blog.com

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Sentiers battus, pourquoi seraient-ils battus les sentiers battus, qu'ont-ils donc fait, aussi quelle violence à leur égard. Mais s'ils sont battus c'est signature de l'échec, puisqu'ils se voient surpassés, supplantés par quels autres de sentiers? Parce que si l'on argumente toujours avec les lieux communs il reste extrêmement rare que l'on argumente sur des lieux communs. Parler en connaissance de causes !

 

1- Races. de successifs glissements ont eu lieu: des différences vues qu'en seuls termes d'avantages évolutifs nous sommes passés aux différences entre les civilisations viennent de différences biologiques. La classification naïve (comme toutes les classifications du XIXème ) des sociétés glisse vers une hiérarchie; toujours le même mécanisme classificatoire des sociétés, des techniques, ternit tout, obscurcit tout. Puisque nulle explication ne jaillit de ces dogmes surgis d'un procédé méthodologique du siècle dernier. Les disciplines du savoir ont été, pour cette raison (méthode d'investigation), séparées entre économie, philosophie, droit, histoire, anthropologie, politique...etc, mais il allait de soi que la réalité contenait, sans aucune séparation, toutes ces régions du savoir. Pourtant il a, rapidement, été fait comme si le réel obéissait  à ce schéma: le modèle conformiste annule la réalité. Ce pourquoi nous avons, entre autre, une politique si scolaire, avec des ministères découpés scolairement, et des dirigeants qui nous régurgitent leurs cours sur le tempo: vous faites toujours des erreurs et nous savons tout, au lieu d'apprendre à drainer les vouloirs. Si cela ne fonctionne pas c'est que vous ne comprenez pas bloquent leurs fanatiques têtes, alors que l'intégrale image du réel montre que c'est bien aux élites autoproclamées de changer tout sur tout: leur incompétence face au réel devient notoire. Ainsi le schéma classificatoire des races étant, non seulement, scientifiquement infondé ne peut subsister dans son projet même, par l'impossibilité qu'il y a de dessiner des frontières essentielles, fondamentales entre les races, notion non scientifiquement pertinente. Seuls, de superficielles observations empiriques tiennent donc lieu de Raisons d'État. Déchéance de la Raison n'est ce pas lorsque seul l'œil de l'Occident fait tribunal, c'est-à-dire qu'il n'est jamais vu autre œil  que l'œil occidental. Décider toujours à la place des autres semble incompétence à la démocratie. Notre exigence démocratique nous fait, toujours, retrouver les mêmes mécanismes que ce soit dans les modes musicales, le racisme, la spéculation ...etc. En résoudre un c'est les résoudre tous. Le racisme ne pourra donc plus se parer de la toge du biologisme; ce n'est qu'un conformisme, pour faire comme les autres, "pour rester dans le coup", une mode musicale séparatrice et divisante. Tout est affaire d'exemple, notre vie intérieure créant ce monde et nos comportements faisant événements, ce sont les seuls rapports qui sont en cause, non une science dogmatisée dans des apories d'héréditarisme forcené ou de pangénétisme erroné. En effet, l'égalité est admise ne pas relever de la biologie donc l'inégalité non plus. Il n'existe pas de détermination biologique. Simplement, les leçons superbes de l'incompris Darwin qui sont la perfectibilité, (sinon pas d'Évolution) de chaque être humain et la variété nécessaire  de la vie (sinon pas de survie possible de l'espèce qui garde une nécessité bien supérieure à toute nation). Les racistes se démasquent comme de gris conformistes fanatisés par la Religion masquée du capitalisme et leurs plus fringants complices sont les propagandistes des lieux communs, vous savez ces puritains exclueurs et diffameurs qui supportent très bien que, le style de vie occidental ne pouvant être adopté que par 800 millions d'individus, 5,2 milliards en soient expulsés, mais combattent un moralisme inexistant, ces donneurs d'ordre qui, du haut de leurs scènes nous font toujours des scènes, nous interdisant de nous parler entre nous, toute parole (sauf la leur qui prêche l'Argent-Fou) ayant reçu label de sermonner, vendre des leçons, faire des reproches, sans oublier les médiatisés totalement incompétents au réel et quelques autres. Ce sont eux les causes  du racisme pas les racistes. Tant que le Mal demeurera thèse d'État, il en sera ainsi!

 

2- Vouloirs .Nos puritains, ces faux opposants à un moralisme inexistant, que veulent-ils? Mais, une admiration brillante, un aval extasié à leur dogme de l'extase, c'est tout. Cette extase supporte très bien que la plus grosse partie de l'Humanité soit exclue de la vie extatique sinon tout serait fait pour accélérer les conditions matérielles le permettant. Cette extase supporte encore mieux les hurlantes inégalités financières c'est-à-dire qu'elle ne repose que sur le socle de la monnaie. Ainsi, après avoir fait l'amour, peuvent-ils marcher sur la figure d'un clochard grelottant sur leur seuil: la seule issue qu'ils lui permettent  c'est d'entrer dans la jouissance égoïste. La réalité financière n'existe pas à leur regard aveuglé. Depuis Roland Barthes l'obscène s'est déplacé du sexuel au sentimental. Le dispositif stratégique restant celui de la Religion masquée du capitalisme, l'élément clé de la mise à distance des autres, de la froide indifférence aux exclus de Dieu face aux prédestinés de l'extase, doit persister. Pour cela l'amour doit être banni de la Société (même si, verbalement, il semblerait privilégié): d'où pathologisation de tout sentiment. C'est sale, disent nos puritains, exactement comme d'autres le dire pour le sexe. Dommage qu'ils se soient autopiégés: tout as-sentiment ne peut exister qu'où il y a sentiment, l'approbation l'est à la probité du sentiment. Dire non marque le nihilisme stérile, lui-même signe de la Religion masquée de l'égoïsme. Drôles de porteurs d'étendards de la liberté que ces fieffés réactionnaires, archaïques ennemis de tout Progrès progressiste, de toute Évolution de l'Humanité ! Le consensus lui-même, cum sensualis, partage des sentiments, vous comprenez partage des sentiments et non des intérêts, des idées, leur est définitivement fermé: il faudra mélanger les sentiments et les affaires, sinon pas de consensus ni de réponse à "comment tient une Société que rien ne transcende mais qui transcende tous ses membres?" (Durkheim) Pas de sentiments, pas de consensus possible et jamais nous n'atteindrons la splendide sensualité de la con-sensualité. L'Ordre Moral c'est d'empêcher l'unité, la réconciliation de toute l'Humanité: nous savons qui s'y oppose désormais!

 Ceux-là qui ne veulent que la disculpation, l'aval, l'autorisation oui c'est cela, la bénédiction de vivre ainsi, prédestinés et indifférents, l'aspersion de toute grâce et beauté, toute excuse signée à l'avance...etc Et pour cela il leur faut un "ange". Pourquoi le lui demander, d'ailleurs, puisqu'il reste clair que de toute façon ils fuiront toujours plus le réel? Toujours pour les mêmes mécanismes sur lesquels nous sommes bloqués depuis 500 ans: l'être indûment traité (l'Indien) doit, ensuite, se voir diffamé, diabolisé afin que l'occidental qui refuse d'ailleurs toute angélisme (juste pour qu'il n'y ait pas de solution collective) puisse légitimer, justifier son style de vie injustifiable, illégitime par rapport à l'image entière du réel. Pour cela toujours la rengaine du bouc-émissaire-faire-valoir et du bouc-émissaire-nettoyeur-de-tous-les-salauds. Notre répulsion à l'égard des puritains, souteneurs du conformisme raciste et de toutes les injustices financières pour leurs vies protégées par l'exclusion des 9/10 de l'Humanité, atteint, là, son maximum: après avoir fait l'amour nous voulons faire partager ce sentiment avec le clochard en revendiquant que la seule obscénité au monde c'est l'argent sale, toujours métaphoriquement, blanchi par les élites autoproclamées. Nous espérons que vous voyez mieux qui est qui!

 

3- L'effrayé recul devant toute implication. "Nul prédicateur car c'est en son propre esprit que l'élu doit comprendre la parole de Dieu", illuminait Max Weber. Le secret décret n'autorise aucun droit ni devoir d'ingérence. D'où toute conversation ne peut être que sermons, leçons ou reproches pour ces blockhaus d'égoïsme. Qui vous dit que vous sermonnez ou "donnez "des leçons, lorsque vous êtes convaincus, signe par-là son appartenance mentale à la Religion du capitalisme. C'est qu'ils ne veulent jamais être impliqués  en quoique ce soit: tout est pareil, tout le monde est pareil, nul n'a plus le droit de parler pour la collectivité, tout est vrai puisque rien n'est vrai, à chacun sa vérité, son truc, son chemin, donc tout penseur, écrivain ou savant vrais sont bannis de la Société, soutenue par les flics diviseurs des modes musicales, rien ne doit être possible sauf qu'une minorité gagne 200.000 fois plus que les plus pauvres car, pour eux, mystérieusement, pas de "pour qui se prennent-ils?", tout le monde est une marchandise, juste bonne à être vendue et jetée ( les vendus sont ceux qui vendent les autres, non?) - tout ce magma inextricable juste pour ne pas être impliqués, encre de la seiche. D'où l'attitude obligatoire de surplomb: du haut de leurs scènes ils nous font toujours leurs scènes, nous jettent des ordres, savent tout sur tout et sur tout le monde; depuis 40 ans, ou plus, qu'ils sévissent ainsi, nous nous sommes aperçus qu'ils ont tout faux sur tout, qu'ils demeurent incompétents pour connaître ou reconnaître qui que ce soit- bref, que ces vendeurs  de leçons ont tout à apprendre sur tout et sur tous. Le Mal comme thèse d'État les contraint toujours aux lieux communs qui les démasquent: voulant salir les sentiments, ils crachent pensant disqualifier, les sentiments sont toujours généreux, donc non fiables pour l'égoïste, donc non réalistes pour la "nature humaine" diffamée. Traduction: ça ne vaut pas la peine d'aller voir puisque tout sentiment est pathos, ce diktat se glisse comme une lettre à la poste. Tout lieu commun est un délit qui se dé-lit tout aussi bien: la connotation fortement péjorative du sentiment qui ne peut qu'être  généreux  se renverse en la mise à l'honneur des sentiments puisque seul le généreux génère. C'est-à-dire qu'il produit et permet que toute chose se produise. Se reproduise. Généreuse est mère de toute chose; lorsque stérile, sans descendance, apparaît l'égoïsme: tout ce qui s'est fait de grand dans l'Humanité provient d'actes généreux, et la fable truquée des abeilles transpire comme une contrevérité scientifique juste bonne pour les fanatiques de la Religion de l'égoïsme. Généreux génère, aucune génération sans le généreux. Qui demeure le plus généreux sinon le génie qui ensemence les siècles futurs ? Le généreux produit, reste donc fiable, compétent, responsable, progressiste, accessible à tous. Ce qui décline que l'absence de générosité (de sentiments) ne génère rien, ne produit rien, ne participe pas à la richesse collective sinon dans des rackets illégaux(spéculation boursière, coefficient multiplicateur des banques, carambouille des distributeurs, États rançonneurs et protecteurs de tous trafics et lobbies), c'est-à-dire reste inutile à l'écrasante majorité, ne travaille que pour le maigre groupe des insurgés du réel, des contestataires butés et des marginaux autoproclamés en élite. Ou comment se débarrasser mentalement des gens: leur sens des responsabilités c'est donc de n'en ressentir aucune à l'égard des autres. Diriger les autres c'est ne penser qu'à soi-même. Avoir le pouvoir c'est veiller à ce qu'il n'y ait aucun défenseur de l'intérêt général. Cette violence comme démission d'État diffame toujours plus: le chômage se dédaigne comme un "choix" entre le fait de travailler ou non, le licencié économique "choisit" de perdre son emploi, la différence entre SMIC et allocation chômage serait (hors toute vérification) faible. C'est par pur intérêt que l'on choisit le chômage et il ne faut surtout pas plaindre les chômeurs, ces non-élus de Dieu. Bon le chômage c'est la faute des chômeurs, débarrassés, d'eux, mentalement et affectivement, moralement et responsabilitativement. Au suivant! Ce qui nous appert c'est bien que le pseudo dirigeant ne va jamais observer, écouter, vérifier (activité de la vérité)tout ceci. Son accès au réel demeure donc très, très restreint. Comment faire confiance à de tels "ignorants" de la réalité humaine, qui ne font qu'extrapoler leurs phantasmes, généraliser leurs dogmes en refusant hystériquement l'image complète du réel?

 

4- L'alibi de la complexité. Tout est trop compliqué pour mériter une solution. Nous venons de voir que, pour eux, tout est simple: un moralisme inexistant veut leur interdire leur égoïsme, leur cher "ange" sur lequel en 30 ans pas un seul  mot de vrai n'a été prononcé, se voit "simplifié" au possible, la facilité avec laquelle ils se débarrassent mentalement des autres, qu'ils excluent, font souffrir, diffament...etc restent atterrante. Mais lorsqu'il s'agit d'essayer de modifier cet état des choses ah! la la tout devient trop  compliqué: et de les voir se réfugier dans toutes les abstractions, surtout celles qui n'existent pas. Un seul exemple, la Société: évidemment, "changer la Société" restera toujours impossible, puisqu'elle n'est qu'1+1+1+1+1...etc, par contre, changer les rapports humains et sociaux qui constituent réellement le mot Société reste très possible. Nous saisissons que la mise à distance des autres, le surplomb, se débarrasser mentalement d'autrui, le refus de toute implication et responsabilisation, rendent cette pratique concrète impossible. "Nul ne commit de plus grande erreur que celui qui ne fit rien en prétextant qu'il ne pouvait faire qu'un petit peu".(Edmund Burke). Je ne suis qu'un  parmi 6 milliards. Mon geste n'aura pas de sens, restera inaperçu. Il ne peut avoir aucun impact: alors, à quoi bon? Personne, pourtant, ne peut le faire à votre place.  Et 6 milliards de petits gestes changent le monde. Alors, pourquoi vous, oui vous, ne faites toujours rien? Comme" qui complique toujours tout il ne s'intéressait pas aux grandes choses"(Emmanuel Bove). Puisque à quoi s'applique ce qui complique? A ce que rien ne bouge: "il est probable que la plupart d'entre nous, étant bourgeois, à notre aise, avec nos petits revenus, notre famille et tout le reste, préféreraient demeurer dans l'état actuel et ne pas être troublés," ôtait tout alibi Krisnamurti. Puisque de s'appliquer à s'impliquer avec ce soin, cette méticulosité qui correspond enfin à de bénéfiques scrupules, attentions au collectif, respect des autres, parvient au miracle qui dénoue. Le phrasé prend forme: s'appliquer à s'impliquer, lorsque de tout expliquer nous nous y mettons, parvient à tout unir, relier. Même le compliqué. Même tout ce qui est répliqué, dupliqué dans le clonage des a priori conservateurs. Pas un élément du réel n'échappe. Une seule cause ne peut tout expliquer, diffament-ils, puisque cette contrainte empêcherait de s'impliquer d'expliquer. Parce que l'ensemble des causes donc joliment créditées faire fonctionner le phénomène, le problème, ne peuvent se résoudre, se restreindre tout un coup à se décider de dénouer le problème, de se mettre en action. Et donc de déboucher sur une solution praticable. Donc bien pratique. Or, une seule cause permet de commencer d'expliquer. Parce qu'elle implique d'expliquer. Expliquer devient trop facile. Et, a contrario, expliquer comme compliquer ne se restreint qu'au mécanisme de répliquer. Expliquer. Arrêt. Répliquer. Répliquer. Dupliquer. Arrêt. Tout part dans tous les sens de compliquer. Nous avons bien compliqué la solution; nous sommes donc à la hauteur ?  On ne nous la fait plus. Affranchis et viral viril, ça fait bien. Mais pour le cœur du problème, ça n'apporte strictement rien. Sinon de savoir que l'égoïste est bien compliqué, incapable de la moindre simplicité. Expliquer sans s'impliquer devient désormais inadmissible. La question n'est plus d'où vous parlez, pour qui et qu'est ce qui vous permet d'ainsi parler, selon Kant, mais bien quel degré d'implication nous permet de prêter l'oreille à vos explications. Plus vous êtes impliqués à expliquer, plus vous trouvez la simplicité de résoudre la solution qui résume toutes les autres. Imposteurs que les propagandistes délictueux des lieux communs: il n'a pas été très compliqué de les démasquer!

 

5- La diffamation comme contrainte capitaliste. Sa propre propriété contraint à salir tous les autres. Exiger toujours tellement des autres que toute action devienne impossible et impossible la remise en question de son style de vie inacceptable au regard de l'Humanité, tel se dévoile ce sectateur de la Religion de l'égoïsme. Cet obstacle sera contourné comme les autres. C'est-à-dire que par une insigne paresse de l'esprit il est, nonchalamment, jeté sur les autres une étiquette. Ensuite, ces pauvres ombres qui ont eu l'honneur de se voir décerner l'étiquette doivent rester clouées à cette définition, et tous les efforts de l'égoïste seront pour harceler, dévaloriser, diffamer l'autre, tant qu'il ne se cantonnera pas dans la minuscule définition qui lui fut octroyée, tant qu'il ne restera pas dans sa stalle. "Parce que lorsqu'ils s'approchent du but, vous ne voulez plus les laisser poursuivre? C'est de l'égoïsme", atteste George Meredith dans L'Égoïste. L'égoïste se démasque comme un dictateur figeant, obligeant tout son environnement à devenir statues de marbre immobiles, afin que lui même puisse ambuler, déambuler comme bon lui semble et sans qu'aucune piqûre de conscience ne vienne troubler ses insupportables caprices. Incapable de réel, tout accès lui semblant introuvables, il n' a que cet enfantillage à brandir: tous les droits pour lui, tous les devoirs pour les autres. Voyons le à l'œuvre: l'irritation de peau que cet égoïste montre pour une personne qui serait, temporairement ou non, seule et l'acculement à coup de fourche qu'elle doive cesser de l'être. Comment, concrètement, fait cet égoïste pour aider à cet avènement? Si c'est en dévalorisant, amoindrissant, disqualifiant, faisant affleurer une violence sans masque, un rejet massif, qu'il pense l'aider, il faudrait tout de même lui certifier que ces actes ne peuvent  aboutir qu'à ce que la personne "aidée" se replie toujours mieux sur elle-même, c'est-à-dire se sente  plus seule qu'avant cette égoïste aide. Avant, elle l'était peut-être mais ne le sentait pas. Grâce à l'acte égoïste elle cumule tous les handicaps. Alors pourquoi l'égoïste agit-il ainsi? Afin que la personne demeure biensous  l'étiquette qu'il lui a tapé dessus parce que les autres occupent tellement peu ses pensées que cet acte lui est nécessaire. A voir les choses sous ce nouvel angle qui obtient de soulever les montagnes et de renverser toutes les visions congelées, la personne matraquée par la Religion masquée du capitalisme en ressort plus riche, plus diversifiée, plus émouvante; et l'égoïste bien plus appauvri, uniforme, ennuyant, sec et stérile.

 Son cynisme obligatoire- sa propriété doit mécaniquement salir tous les autres - semble rendre tout impossible. Le regard de l'Autre n'ayant cessé d'œuvrer ce ne le restera que pour lui. "Ignorant" définitif des mécanismes de la pensée, donc de la transformation du monde, il ne verra rien, incompétent aux exigences des chaînes de raisonnement (tout se mesure, pour lui, aux résultats) tout va lui paraître tronqué, obscurci, terne. Jetons, en passant, un regard glacé sur ses  résultats: critères de convergence, taux bloqués, monnaies fortes...etc, avec comme corollaire aucune obligation, aucun devoir pour les prédateurs spéculatifs, bancaires ou financiers. Le revers c'est 27 millions de chômeurs en Europe, 40 millions si nous repeignons les statistiques, ces résultats surgissent comme le fruit du cynisme. Imbu de lui-même, puisque prédestiné et fanatique de la Religion masquée du capitalisme, le cynique ne s'interroge jamais sur les conséquences de ses pratiques et se voit contraint  de se transformer en "menteur chronologique": ses pratiques provoquent nombres de contrecoups sur les personnes qui les subissent et ces personnes y répondent donc. Mais , magiquement, leurs réponses et réactions précèdent les pratiques déclencheuses, qui deviennent de saines "réactions" à ce qu'elles ont provoqué. Lui seul est autorisé, homologué, entériné, validé (par qui, quoi, nous n'en saurons jamais rien) à torturer ainsi: nul n'a le droit de répondre à ses pratiques, fut ce pour se défendre. La preuve de culpabilité se trouve dans la réponse à ces pratiques de harcèlements permanents, comme dans le tribunal du conformisme. Lui-même n'est pas coupable de faire tant de choses qui ont tant de conséquences sur la planète; seul qui le subit reste coupable.

Tricheur de la causalité, le cynique comme l'égoïste ou le conformiste, est au sens fort un ir-responsable. Un dangereux irresponsable même puisqu'il crée tout l'irrationalisme contemporain. Toutes les pratiques sociales mentent, désormais, chronologiquement, prennent sciemment l'effet pour la cause, le résultat pour le déclenchement, la spéculation pour le moteur et l'économie réelle pour virtuelle, ceux qui subissent pour les diffamateurs, les diffamés pour les responsables, les non-rêveurs pour les utopistes et les auteurs pour les fauteurs; la chaîne logique reste toujours subvertie. La déraison partout règne. Nous connaissons les ir-responsables responsables!  Ainsi sont-ils contraints  de détruire le monde: la conscience c'est son contenu, la leur reste une casemate aux cases mates, où leur pauvre rangement les oblige, faute d'accès au réel, à ne faire que torturer ceux qui connaissent l'intégrale image du réel. Ce savoir, cette expérience appartiennent à l'Humanité entière, vous percevez le degré de nocivité de ces marginaux autoproclamés élites. Ainsi, à côté du Mal comme thèse d'État, le Bien doit se maintenir en une abnégation totale, se laisser faire dans les mains de ces sordides puritains, terrifiés que le réel puisse, un jour, les interpeller. "Le dépouillement de la violence est l'abondance du bien", le Bien resterait abnégation de la rancune, Évidemment, cela arrange, reste donc rangé. Le problème toujours pour ces incompétents du réel c'est que leur vision admet, fait l'implicite aveu, de ce que le Bien reste toujours intact, ni brisé, ni fragmenté, un bien absolu, irrévocable autrement dit un ordre. Si cette déviation du Bien était pénétration dans le champ du mal, que le mal puisse être nourri, le mal tel une diminution du bien qui lentement se termine dans le mal (thèse des cyniques, corrupteurs, fanatiques de la Religion masquée du capitalisme), le Bien ne saurait se maintenir dans l'abnégation, il userait de toutes les ruses du mal. Or le Mal n'est pas absolu parce que cumulatif, toujours porté à un degré ou à un autre, et pour cela reste sombre, tordu, déformé, volontairement blessant puisqu'il ne sait rien d'autre, tandis que le Bien apparaît toujours dans son entièreté. Le Mal a donc besoin d'une longue accumulation afin de s'autoprétendre équivalent du Bien. Le malheur de ce pitre c'est bien qu'il ait absolument  besoin de l'abnégation du Bien, qu'il reste dans son coin, afin que ses maigres calculs puisse se faire tranquillement, sans très dérangé. Bref, ce pitre ne peut supporter l'entière image de la réalité. Les mots le terrifient: le mot goodness (Bien) se source-t-il en God (Dieu), Di-eu, plusieurs biens, plusieurs façons de se porter bien en dieuphories...etc remet en question tous les petits rangements et arrangements de l'égoïsme. Le Mal n'est pas perfectible, l'Évolution le condamne, le progrès progressif et progressiste aussi et donc le Mal se rétrécit, se racornit, à dire qu'il y a un mal absolu, un péché définitif, irrémédiable. Tout ce qui est irrémédiable est diable. Le Bien qui ne peut s'épanouir et fleurir que dans la liberté non la tradition disqualifie donc si aisément les fanatiques du Mal comme thèse d'État. Qui a tout faux sur tout? Le Mal n'est pas du tout malin, seul lui reste la lourdeur du diffameur, du menteur, du corrupteur, du diviseur, du semeur de confusion: et rien d'autre. Nos élites autoproclamées semblent tellement attachées à ce maigre héritage pas malin qu'elles risquent de récolter un gigantesque et gargantuesque rire. Puisque de se croire madré de cynisme, péremptoire égoïste et propagandiste des lieux communs les accule dans la pitrerie du tout ce qui n'est pas conforme est, par eux, dénoncé (délation) comme déraisonnable, irresponsable ou insolent. Or nous venons de parcourir jusqu'à l'écœurement que le conformiste est plus que déraisonnable, proprement ir-responsable, totalement incompétent en ce qui regarde le réel, "ignorant" des mécanismes de la pensée, d'une prétention ridicule dans son autosatisfaction stérile. D'ainsi n'avoir plus pour troupe pour la Religion masquée du capitalisme, va leur faire retomber dessus tout le poids de ces êtres étriqués, pétris de nœuds psychologiques, irrespirables, sans issue, sans grandeur ni noblesse. Le rire va drosser dur: le tri étant fait, les propagandistes des lieux communs ayant avec une telle finesse et une si brillante intelligence, dessiné leur camp vont devoir apprendre la réalité. Les créatifs diffamés tenaient à bout de bras la Société, maniant l'énergie et les flux d'opinion seulement domptables par qui a eu l'humilité de comprendre que les mots ont un sens, maintenant, cette poigne devient inutile, tout va retomber et les imposteurs ne pourront réclamer ce qu'ils ont sans cesse dénigré. Comme disait un cynique ils se sont baisés tout seul. Nous disons plutôt autopiégés! Chacun ayant charge de son choix; bien du courage à ceux qui ont tout faux sur tout. A vouloir trop gagner ils se voient perdre le fil de la réalité, cette poule aux œufs d'or. Seul, qui agit et pense toujours pour le bien collectif possédait toute chance de le maintenir. L'égoïsme est une prison dont l'égoïste est lui-même le gardien: tout se passant en dehors du réel, le réel ne peut plus rien pour lui. La phagocytose n'absorbera personne d'autre ! Dans l'Histoire, ce sont les plus faibles (penseurs, écrivains, vrais savants) qui ont toujours  gagné, pourquoi voulez-vous qu'il en aille différemment, aujourd'hui ?

 

(à suivre)

Extrait DE « Comment devenir un( e) athée du capitalisme » - chapitre « L’Amour social existe » dont vous pouvez trouver le texte intégral sur le site de téléchargement gratuit freethewords.org

 

 

Publié dans corps des langages

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