Manque de confiance en soi: que non, manque de confiance en "vous" !
Manque de confiance en soi, disent-ils. Là où n'apparaît que leur seul manque exagéré de confiance en "vous". Oui, de leur part. C'est eux/elles qui ne vont pas bien de ne pas "vous" faire confiance. Vous ça va ! Comment une telle inversion peut-elle opérer ? Que n'osent-ils vous aggraver d'un manque de confiance en vous-même là où ne se montre que "leur" insuffisance à eux seuls? Comment la collectivité peut-elle devenir toujours plus aveugl(é)e avec ce genre de phrases bidons?
Tous les gens qui vous connaissent, qui vous côtoient, qui vous parlent (ou parlent de vous) ont leur propre opinion, leur opinion personnelle sur ce qui vous touche intimement. C'est la somme de toutes ces "influences" qui fait qu'un événement (survenant!) vous sera profitable et bienfaisant ou, au contraire, opposé et ravageur.
Ce qui peut vous arriver, c'est une connivence destructrice entre les jugements de beaucoup de personnes qui vous connaissent. Ou croient vous connaître ! Le drame terrifiant de notre époque c'est que quasiment plus personne ne "connaît" quiconque. Vous n'êtes connu(e) qu'à coups de rumeurs, d'invérifiés, d'approximations, de tâtonnements maladroits. Résultats: soyez sincères envers vous-mêmes, n'avez-vous pas l'impression d'être pris, presque tout le temps, pour un(e) autre, voire l'exact contraire de vous-même ? Il existe un incohérent taux de souffrances de l'écrasé majorité d'entre nous qui ne survient que de la désorganisation sociale (par le haut) et de la destruction des liens sociaux et humains accélérée par les soi-disant élites.
Chacun-e, partant des mauvais prémisses, vous jette son "sentiment" négatif. Sa douloureuse déconsidération. Et vous ne pigez pas puisque vous persistez à rester vous-même, hors de ces invisibles circuits. Et eux visent, en réalité, une autre personne que vous, mais c'est vous qui êtes blessé(e). N'empêche que, en additionnant toutes ces énergies néfastes et ruineuses, vous traînez au-dessus de votre tête une véritable écharpe d'ennuis insolubles, comme un parapluie antibonheur qui vous éloigne de tout bien être.
Cette mise à l'écart (automatique et non volontaire) vous assomme. Vous n'êtes plus au bout que de tunnels interminables qui ne génèrent que de l'obscurité. Comment ils ont inversé les Lumières en leurs inavouables refoulés !!!
L'univers, lui, ne sait pas ce qui est bon ou mauvais. Les obstacles qui pénètrent dans votre quotidien sont "neutres". Ce qui fait la différence c'est l'interprétation que vous faites de ce qui vous arrive. Lui ne sera que peu affecté par l'événement alors qu'elle en sortira traumatisée. Ou l'inverse. Tout ne repose que sur "la confiance en soi". Récente "loi de l'univers" !
Ainsi démontés les mécanismes de l'anti-psychologie actuelle, cette brutalité structurelle qui signe son irrespect pour les êtres et sa cruelle inhumanité régressive. La minable conclusion transparaît: tout ce qui vous arrive est de votre faute. Vous êtes une bulle et rien ne veut vous nuire, vous dévaliser ou vous détruire. Personne ne souhaite, utilisant les canaux collectifs, dégueulasser votre réputation, vous foutre des bâtons dans les roues. Il n'existe aucun abus de pouvoir ni de position dominante. Tout ceci ne surgit que de votre confiance en vous: vous ramassez un gnon dans la gueule c'est de votre faute (personne n'a décidé du trajet de son poing!) etc. L'horreur absolue d'un tel discours ne peut qu'augmenter au fur et à mesure que nous le déplierons, mais notre but c'est de débusquer tout ce qui est planqué (pensées, médias, injonctions survenues dont ne sait où, personnes accusatrices qui masquent qu'elles méritent, elles seules, la majorité des réprimandes et (la liste est trop longue!) etc.) ainsi que de mettre fin à leurs méfaits légaux, incités, favorisés, voire autorisés…
L'anti-pensée qui sévit dans les médias, ne supporte plus du tout le ridicule et le burlesque (faute de réelle liberté dans leurs corps?). Au point (le nom de la rose!) qu'ils savent bien qu'il suffise qu'un seul humain, un seul, soit pris d'un inextinguible rire à leur vue pour piger qu'ils sont tous foutu(e)s. Dans l'instant ou à très brève échéance.
Imaginez les milliards de tunnels juxtaposés où rien ni personne ne cause quoi que ce soit. Tout reste étanche malgré internet, aucune inter-action inter-individuelle, toute "communication" semble impossible. Imaginez ces milliards d'effets et de blessures sans causes qui sinuent partout. Chacun-e plié-e sur sa propre douleur n'essaierait pas de reconstituer le tableau d'ensemble.
Tout ça ne tient pas la route.
Un monde où n'existent pas les mouvements sociaux, les flux et reflux collectifs, les brassages communs, les foules qui foulent (dé-foulent ou re-foulent!), les pulsations océaniques, les propagations communautaires, les circulations disruptives ou fédératrices, etc. – n'existe pas. Pourtant la boursouflure, au départ universitaire, dite "individualisme méthodologique" n'a créé que des dégâts. Ca ressemblait, dès le départ, plus à des tortures qu'à une pensée rationnelle. Et à l'arrivée, au pire des irréalismes actuels mais bien trop meurtrissant pour qu'il soit excusé. Tout ce qui arrive, dans l'immense Société, n'est que le fruit des vecteurs individuels, qui ne se croisent jamais, chacun(e) demeure dans son tunnel étanche. Aucun impact du tout supérieur au partie, la Société n'est qu'une abstraction sans conséquence réelle dans nos vies bulles et blockhaus inatteignables. Ne jamais s'occuper du social, du transcendant, de l'englobant, du contenant, de l'éminent, du joignant et rejoignant, de l'unissant et réunissant etc. – ce qui semble plus qu'incohérent, qu'extravagant, qu'insensé ou déraisonnable pour les monologueurs des "solutions toutes tirées par le haut". L'individualisme méthodologique apparaît sans issue. Au mieux, il ressemble à de la bimbeloterie sans valeur, à des enfantillages irrecevables – au pire à de la trahison sociale, à de l'anti-pensée ou à de la dangerosité nihiliste. Une pensée qui ne collecte pas le collectif, qui ne col-lecte pas le lecteur (un col-lecteur, une collectrice!) ne peut plus être considérée comme durable. Trop d'abstraction conduit à l'inhumain: songez à Descartres et ses 10 ° degrés d'erreurs, au départ, sur la "séparation du corps et de l'esprit" et voyez les catastrophes immenses que ça a provoqué (360 ° d'inhumanité par disqualification des émotions et sentiments !) . "L'écologie de l'esprit" reste nettement plus urgente que toute écologie politique: elle nous fait le tri entre ce qui demeure durable et non durable. L'individualisme méthodologique, l'alibi des égoïstes monstrueux pour l'inactivation de la Société, se montre non durable …etc. Faut le virer uniquement en visibilisant toutes les alternatives qui le discrédite. L'individualisme méthodologique semble bien le centre le plus virulent de la cruauté sociale actuelle …Qu'attendez-vous donc ?
Vous percevez bien – nouveaux raisonnements – que la sortie se tient, alors, dans le "cerveau magicien". Une nouvelle façon de penser = la meilleure manière de sinuer votre corps afin d'échapper à la chape de plomb de l'époque.
Bon, vous captez un peu mieux que, parfois, il y aura des renversements de points de vues. Parfois, d'autres choses…
Non et non! Si vous ne "réussissez" pas, ce n'est pas du tout parce que vous n'avez pas (assez) confiance en vous. C'est parce que les autres n'ont pas assez confiance en vous. Renversement du vecteur culpabilisateur: c'est de la faute des autres, carrément. C'est de la faute de leur brutalité sommaire et de leur défaut d'attention envers vous. Plus rarement de la vôtre! Ou bien dans une proportion tellement moindre. Cette radicale méconnaissance de la réalité sociale surgit du fait que le capitalisme représente le plus grand idéalisme que la Terre ai porté. Avec lui, très difficile de connaître et comprendre la réalité: sinon par le biais des impacts, des effets, des dégâts et des coups. Et, après avoir contourné, en plus, tous ses faux discours gluants, de non responsabilités sur quoi que ce soit, de refus de voir en face les conséquences de ses ex-actions !!!
Déjà, une "cruauté sociale" en moins. Le problème ne se trouve plus du tout dans ce que vous n'auriez pas confiance en vous. Mais le problème réside uniquement dans ce que les autres n'ont pas assez confiance en vous. Pourquoi vous reprochent-ils ce qu'ils sont et font eux/elles seuls: leur chaos intérieur fait trop désordre, non? Pas votre sérénité épanouie. Presque la même phrase mais dirigée différemment. Ils viennent de perdre toute autorité (sans s'auto-accuser!) de vous reprocher quoi que ce soit. Et ça va valser dans des tas de domaines: les ex-bourreaux sociaux vont voir tant de choses leur glisser entre les doigts. Gigantesque soulagement collectif. Nul(le) ne regrettera ces barbares…
Ne voudriez-vous pas, vous aussi, accélérer le mouvement ? Dites-nous tout !!!
(à suivre)