Ne pas se faire avoir par les avoirs ?

Être enterré-e vivant-e sous ses richesses – oui vous pouvez amplement l'observer. Se voir encerclé-e d'objets qui vous privent de la présence d'autrui – vous pouvez, si votre œil reste libre de tous préjugés…Ne vivre que dans l'obsession compulsive des marchandises vous mute en maniaque dans vos relations envers autrui (qui pâtit de votre dérèglement )…Tous les travers de consommation, qui peuvent aller jusqu'à la délinquance, vous alignent la même misère morale partout : indifférence à autrui, aveuglement, surdité, incapacité de connaître les dramatiques conséquences de cogner, sans cesse, les humains à coups d'objets, perte des facultés de penser, de mesurer et de peser chaque concept, incompétences sociales en augmentations, inaptitudes à se mette à a place d'autrui, rétrécissements des terrains de préoccupations, de projets, et d'expressions – et tant d'autres pertes, échecs et dysfonctionnements…

A cette aliénation s'ajoute l'incapacité complète de penser. Si tu n'as rien tu ne vaux rien : où trône l'anomalie…très inversement, c'est lorsque l'on a trop, que l'on refuse les conséquences pour les autres de cet excès, que, concrètement, vous leur interdisez violemment la liberté dont vous vous arrogez excessivement, qu'est prouvé, à quel point, en tant qu'être humain "vous ne valez plus rien". Votre incompétence sociale est maximale…ce sont suite à de nombreux actes, paroles, omissions et nuisances que se totalise que "vous ne valez rien" dans ce cas de figure précis. Qui peut évoluer si vous évoluez. Ce n'est pas décrété au préalable, ce n'est pas une barbarie inculte qui vous exclut sans même vous connaître, sur la seule régression d'un préjugé à l'avance…

La valeur n'est sûrement pas monétaire elle reste humaine…

C'est lorsque, économiquement, tu as "trop" que tu ne vaux plus "rien"…malheur à qui, pour vivre, doit sans cesse se mesurer aux autres. Et qui rencontre- t-il ? vraiment de vraies rencontres avec de vrais gens ? ou des abstractions plates comme des images ? l'espoir rencontre- t-il le réel ? le désir rencontre-t-il l'autre désir ? et tous les individus rencontrent-ils tous les individus ? La présence devenant un obstacle aux rencontres destinées plus à l'irrationnel et au virtuel qu'au respect dû à chacun d'entre nous…***

*** voir Sexe et solitude avec Joan Ullman, pp.71- 72, 1999

Voies sans issues tous azimuts : se faire totalement avoir par les avoirs !!!

Tout à l'opposé, ne pas avoir besoin de la moindre identité, de la plus mince nationalité,  de classifications, d'étiquettes, de rangs, de hiérarchies, de comparaisons, de gloires d'étiquettes comparées, de rencontres de classes abstraites sans nous, etc, etc – n'est- ce pas un avancement émancipé, une évolution puissante, une progression progressiste, une mutation radicale ( qui supplante tous les avoirs possibles…

Qui est le grand dupe, alors, du jeu de dupes des avoirs qui vous subtilise tout l'être nécessaire pour goûter, savourer, comprendre et reproduire tous ses avoirs  ?

Qui perd le plus celui qui a sans être ou celui qui est énormément mais a peu ?

(à suivre)

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Résistances au changement      Impliquent changement de résistances

Structurellement, les classes moyennes ne savent plus penser

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