NOUVEAUX RAISONNEMENTS (2 et 3)
Parfois, il semble qu'il faille rappeler le réel dans lequel nous sommes supposés vivre, tellement ce qui nous est imposé "par le haut" semble irrationnel et déraisonnable. Nous sommes donc supposés vivre dans l'Europe des 27 (actuellement). Cette Europe constitue une entité fédérale où chaque pays participe aux votes. Et puis, soudain, nous chutons dans le pays le plus anti-fédéraliste d'Europe où aucune Région ne participe à aucun vote. La France, puisque c'est ce pays qui correspond à la description, ressemble au refus buté de l'Europe concrète, en fait. Pays exagérément centraliste attendu que la seule région d'Ile de France détourne plus de richesses que 13 régions sur 22. C'est beaucoup. C'est même trop. Puisque Paris possède 2 fois plus de richesses que la 2 ème région la plus riche d'Europe. Cette ville sort, déshonorée, de toutes les moyennes, même par sa mentalité hyper archaïque. Prenez deux régions comme la Bretagne et le Pays de Galles (hors marché commun mais bien fédéraliste, non ?). Même population un peu la même économie. Mais là s'arrêtent les similitudes puisque le Conseil Régional du Pays de Galles gère 16 fois plus de budget celui de Bretagne, sous-traitée en vassale serve sous statut de minorité juridique. Comme toutes les autres régions en France !!! Anachronisme radical.
Le mot "statistique" contient la racine étymologique "état" (-stat), du latin statisticus "relatif à l'état". Cette déformation première ne peut que discréditer à fond son objectivité, son impartialité, son universalité. Et nous obtenons un pays entier distordu, défiguré, déformé par une pensée "étrangère" (Paris le grand étranger du pays!). Tous les chiffres, qui constituent la base des raisonnements, comme des calculs, se voient tordus dans le sens central. Aucune globalité de pensée. Il n'existe qu'un monologue imposé partout, dans l'aveuglement des réalités et besoins locaux.
Ce qui est gravissime (1 000 fois plus que l'excès de pouvoir!) c'est l'impossibilité du raisonnable, du pondéré, du mesuré et du rationnel dans un tel pays. Aucune "remontée d'informations" ce qui sonne insensée lorsque tout organisme vit par le "feed back" !!! Le centre forme un trou noir qui nous ensevelit tous dans son opaque obscurité. Les 2 poids 2 mesures se prononce 10 tonnes pour Paris 0,10 gramme pour le reste du pays. Toutes les règles scientifiques paraissent bafouées. Aucun respect moral. Nulle justice ni fraternité possibles: ce n'est certainement pas le fonctionnement d'un état de droit. Croyez qu'une République réelle puisse exister là où l'arbitraire central divise (la république "une et indivisible" (sic)) en 2 illégales parties "la province" et "paris"? Toute cette mentalité pue l'anti-démocratie non participative !!!
Ce centre ne peut produire aucune raison, nulle logique argumentée, aucune légitimité, pas de démonstration sérieuse à "l'avantage commun d'une telle dissymétrie plus qu'injuste". Le fait que l'avenir collectif ne soit plus durable, provient de ce que le délire central ne peut "répondre" de rien. Son irresponsabilité semble abyssale. Aucun débat (qui nécessite l'équivalence de valeur admise des participants) n'est possible dans de tels miasmes discriminatoires, avec une machine à exclure aussi forcenée que paris. Le reste du pays n'est plus qu'un décor, qui doit rester, en tout passif et congelé, et qui, jamais, n'a le droit à la parole "égale"…
Cette ambiance collective de blocages ou d'inactivations, entièrement surgie de la "maladie centrale" (qui, devant tout problème, ne sait plus que détruire et saccager le reste du pays, sans toucher au moindre cheveu de son propre dispositif!) ressemble, de plus en plus, à un suicide. Rien ne nous oblige à accepter ce suicide: nous n'avons plus rien à voir avec cette mentalité. Ainsi, les sorties possibles ne peuvent surgir que d'un traitement psychiatrique de la "folie centrale". Cette visible déraison active. Déjà par un conditionnement systématique qui prémunit le reste du pays de la mentalité malsaine et détraquée. Puis, par une réactivation de tous les débats, à tous les niveaux et sur tous les thèmes, afin que le maximum de citoyens réapprennent ce que c'est de penser sainement, collectivement et dans l'intérêt commun (qui inclut même celui du paris empoisonné de lui-même!).
Autre angle d'approche, les "Verts" pervertis (le cas de le dire!), purs produits du centralisme, vont à contre-courant des besoins réels de la collectivité. Alors que l'écologie concrète, la lutte contre les pollutions, les contre-feux lancés contre le bouleversement climatique…etc nécessitent la plus grande décentralisation des mentalités possible. Soit aider tout le monde (entre-aider) à devenir adulte (et vite!) puisque, même si 99,80 % de citoyens-nes respectaient les besoins écologiques, il suffit d'infiniment peu de personnes pour détruire tous les efforts communs; Tant que vous n'avez pas une décentralisation réelle des contraintes, des buts et déterminations, comme des nécessités collectives, vous ne pourrez, nulle part, commencer l'écologie réelle. La multiplication des actes individuels "bien adaptés" exige la clarté sur vers quoi agissons-nous. Ce pourquoi des voix (dont les nôtres) avaient pronostiqué l'impasse tragique de "l'écologie politique " (l'écologie politique c'est de l'anti écologie!) du fait qu'elle tournerait le dos à la décentralisation maxima des mentalités. Qu'observons-nous? Des postures d'infantilisations en lieu de responsabilisations et toujours pour l'irrecevable charabia de "pédagogie" (l'aveu du citoyen = enfant et vassal à vie, non?) qui ne va que "dans un sens" (actuellement, seul paris doit "apprendre" et plus vite que ça!). A coups de taxes mono-directionnelles, dans leur folie intégrale, ils pensent impulser une écologie quotidienne sans jamais se remettre en question eux-mêmes. Quand vont-ils/elles s'amender: combien d'amendements et amendes, le bon sens devra-t-il agiter, pour qu'ils pigent que la boussole directionnelle de la causalité des problèmes pointe sur eux? Pas sur nous! Quelle est la différence entre les taxes des verts et l'agriculture intensive ? Aucune: la même mono-culture !!!
Vous percevez (nous sommes contraints d'opter pour des textes courts, paradoxaux et transversaux, si nous voulons faciliter les fortes prises de consciences!) à quel point, seuls de nouveaux raisonnements désincarcéront les roues embourbées de la Société archi-bloquée. Les conformismes sont, clairement, en train de tuer le futur, dans ses moindres possibilités. Confiance envers eux = zéro ! Extrayons-nous de leurs aliénations volontaires: ce sont les seules sorties…Eux n'ont plus que des faciès de portes de prisons !
Ne venons-nous pas d'éprouver, jusqu'au fond des désespoirs et des douleurs, cette phrase de Fernand Braudel "Les mentalités sont des prisons de longue durée" ? Ras le bol des enfermé-e-s avec leurs tronches de maton-nes !!! Seule la liberté rend libre. Changez de mentalités et les comportements ou styles de vie suivront…
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La domestication de la pensée sauvage, tel est le sous-titre d'un livre de Jack Goody, Ce qui est acte gravissime: ce qui est perdu semble infiniment plus essentiel que les gains des taxinomies. Tout comme les forêts tropicales détiendraient le futur de la pharmacopée: leur destruction se montrerait, alors, comme l'acte le plus anti-thérapeutique qui soit. D'après nous, "la capitalisme ne connaît rien aux affaires" (à votre demande nous pourrions lancer cette "rubrique" !). Pour les savoirs, le livre de Jack GOODY, "La raison graphique" 1977, rééd. 2002 – nous semble un peu trop universitaire, ce qui n'est plus une preuve d'objectivité, de rationalité ou d'universalité. Même s'il ne faut pas abandonner les méthodes universitaires (pour la falsifiabilité ou la réfutabilité de Karl Popper, par exemple!) il s'agit de métisser l'université: d'y faire entrer à flot les "savoirs diversitaires". Le fiasco complet des 20 dernières années provient, aussi, des travers sans issue de la pensée universitaire. Nous le savons, nous y sommes passé: actuellement, il y a plus de garantie de sérieux à œuvrer en dehors. Espérons que ça ne dure pas! Nous pouvons résumer ces nœuds de défauts par le mot "ignorer". L'ignorance, pour nous, n'est pas l'analphabétisme (nous avons rencontré des humains qui ne savaient pas lire mais savaient penser par eux-mêmes et l'inverse également!). Croire savoir est plus dangereux que toute inculture. Les conséquences se montrent barbares. "Ignorer" c'est ne pas vouloir savoir, éviter, refuser de connaître, dédaigner, regarder intentionnellement ailleurs, mépriser, se barder de pré-jugés etc. : qui croyait savoir et "ignore" autant ne peut donc faire parti que des "ignorants". Il existe beaucoup trop de ces ignorants dans les soi-disant élites: à cause de cela notre civilisation est en danger. Leur prétendus savoirs ne les rendent qu'inhumains!
Raisonner nouvellement c'est, nécessairement, passer à la pratique. Voyons et convoyons…"Si je présuppose que les sociétés matrilinéaires ont toujours précédé les patrilinéaires, je peux interpréter le rôle du frère de la mère dans une société patrilinéaire comme la survivance d'une période antérieure, au lieu d'examiner sa fonction par rapport au système social existant." (p. 37 Jack Goody, La raison graphique, la domestication de la pensée sauvage). Il existe donc bien une façon de penser qui empêche de penser. Il existe donc des classifications qui aveuglent sur tout. Il affleure donc des géométries mentales qui vous ferment au monde réel. La raison graphique croit donc décrypter ces "non occidentaux", elle ne stagne que dans sa seule crypte solipsiste. Ceci ressemble furieusement aux prophéties auto-réalisatrices: à part, qu'ici, vous renforcez l'erreur de navigation et que vous abordez, concrètement, dans le néant. Tous les faits nouveaux sont "écrasés" (version ordinateur) par votre grille préalable: vous ratez tous les faits! Tout ne devient que "dénis du réel"! D'où les "délires interprétatifs", de peuples développés et non développés, qui "ignorent" la césure de si les "développés détruisent tout leur environnement et leur durabilité ils se montrent plutôt arriérés, oui ou non". D'où l'inadmissible infantilisme du "profit" qui "ignore" son insertion dans le global. Et, qui, retournement de la vision, s'avère non un "profit" mais un "coût" désastreux pour la collectivité. D'où l'individualisme des actionnaires et spéculateurs impose son irrationalité inargumentable à la raison collective. D'où tant de radotages médiatiques qui doivent de toute urgence (protection de la santé publique) être recontextualisés, reterritorialisés, réinsérés dans un holisme moins sommaire et classificateur (au sens de jugements "et" condamnations carrément illégales). L'abandon de ces secteurs (listables) essentiels de la pensée prouve le manque de sérieux global de l'époque (l'inculture barbare des présentateurs-trices télés devient, ainsi, un vrai problème de civilisation!). D'où, aussi, ce que formula Erasme dans "L'éloge de la folie", ces savoirs abstraits qui vous rendent toujours plus inhumains. La pire des abstractions est de croire savoir. Vous projetez sur les autres ce qu'ils ne sont pas et vous gaspillez votre énergie à vouloir les obliger à se conformer à vos fausses étiquettes. Damasio n'avait-il pas, dans "L'erreur de Descartes", prouvé qu'un savoir non entièrement inscrit dans votre corps (l'erreur première de Descartes –illustrée dans le document de Michel Onfray, "L'art de jouir") aboutit à de purs délires prétendus rationnels et raisonnables, tels la séparation de la pensée et du corps ou la séparation de la raison et des émotions et sentiments? Des pathologies prouvant que, si vous perdez vos aires physiques d'émotions, vous déraisonnez, vous n'avez plus assez de cette empathie qui vous adapte aux autres. Des dirigeants trop abstraits et saccageant leurs circuits émotifs ne se montrent plus qu'inhumains: ce qui est très irrationnel, en fait, et si peu raisonnable. D'où échec cinglant de leur pensée!!!
De cette nouvelle étape dans raisonner (raisonner de façon nouvelle est si nourrissant et bourré de sensualités que nous voulons vous en montrer les accès gratuits!) nous vous espérons, un jour proche, du "bon côté de la barrière". Celle des vrais émancipateurs-trices, des pionniers du futur durable, des imaginatifs-ves des pratiques économes ou des vrais penseurs (tous ayant pour base d'être peu ou pas médiatisés – ce qui devient franchement déraisonnable! oui ou non!). Nourrissez-nous, aussi, allons donc, de vos nouveaux raisonnements…
(à suivre)link